Je viens de terminer ce maudit concours blanc. Donc après deux semaines à trimer devant sa copie sans compter un mois sans dormir, je poste enfin ce chapitre. Hé oui, je ne vous ais pas oublié ! Quand je suis sur le quai brumeux de ma gare, je pense à ce que je vais bien pouvoir inventer pour épicer la vie de nos maraudeurs… Pour me faire pardonner, je mettrai un nouveau chapitre d'ici peu pendant les vacances (que nous avons tous bien méritées.
Petite note aux lecteurs, je pense que vous avez remarqué que l'auteur de cette catastrophe avait un peu l'esprit tordu. Il vaut donc mieux pour vous avoir lu Opération Pégasus car je reprends des éléments de la première partie. En fait, même si chaque partie e une histoire propre, l'intrigue se suit cependant sur les trois volets que j'ai prévus d'écrire. Sinon, bonne lecture à tous et n'oubliez pas le petit bouton bleu en bas de la page.
Beru ou bloub : Merci de ne pas me lapider ! Trop aimable à toi… Allez, je vais me dépêcher de me remettre à l'écriture. Et n'hésite pas à me rappeler à l'ordre si jamais je repartais dans un mauvais chapitre de type écrit à trois heures du matin tout en regardant la télé. Merci encore.
Shetane : Ha, cette chère préfète ! Vous ne l'avez pas encore beaucoup vu mais elle vous en promet des belles ! Quant à messire Keïta… Evidement, il faut toujours que ces sales serpentards s'accaparent les beaux rôles ! Je vais aller me plaindre à l'auteur ! … Mais… Il me semble que c'est moi l'auteur ! !
Remerciements : A tous les lecteurs qui s'expriment ou restent anonymes. Continuer de me soutenir, ça fait toujours plaisir (j'espère que je n'ai oubliais personne, sinon faites le moi savoir).
Titre de la trilogie : Le requiem de l'espoir.
Titre du deuxième volet : La couronne de lumière.
Auteur : Elizabeth.
Spoilers : les quatre premiers tomes.
Disclaimer : Tout ce que vous allez lire ne m'appartient pas (sauf peut-être l'histoire, ce qui n'est que peu de choses). Ayant décidé d'écrire sur le monde d'Harry Potter, je tiens à préciser qu'il appartient à l'écrivain J.K Rowlling. Je ne touche donc aucun droit d'auteur et le travail que je fournis n'est pas dans un but lucratif.
Avertissement : PG-13 (pas pour le chapitre en lui-même mais pour les idées développées dans l'histoire, les scènes de violences et autres).
Résumé général de la trilogie : 1970. A l'aube d'une des noires périodes de l'histoire, Lily Evans, James Potter et ceux qui les entourent se mêlent de ce qui ne les regarde pas. Cela leur voudra de rentrer dans l'Histoire en liant leurs pouvoirs et leurs vies.
Résumé du chapitre précédent : Première confrontation avec les Serpentards pour commencer l'année. Le nouveau professeur de défense contre les forces du mal semble assez étrange et se révèle être un ancien serpentard, ce qui le discrédite de toutes capacités selon Sirius. Et tandis que l'équipe de Gryffondor effectue la sélection de ses nouveaux joueurs, les serpentards apparaissent et étrangement, il y a eu du remaniement au sein de l'équipe.
Rappel des personnages évoqués dans ce chapitre :
Black Beltégueuse : Mère de Sirius et Cassiopée. Oubliator, elle participait à d'étranges opérations inconnues du ministère. Elle est morte dans de mystérieuses circonstances au cours de l'année passée.
Black Orion : Père de Sirius. Directeur de la brigade d'élite des tireurs de baguette. Un homme charmant qui cependant travaille de plus en plus pour oublier la mort de sa femme.
Croupton Bartémius : Directeur de la justice magique.
Mondubois Arnold : Oubliator, ancien collègue de Beltégueuse Black.
Black Phecda et Unuk : Oncle et tante de Sirius. Ils travaillent respectivement au ministère de la justice en tant que juge et aux programmes d'instructions de Poudlard.
Funestar Jack : Gryffondor, 6° année. Frère de Laura
Payne Daniel : Gryffondor, 6° année, préfet et gardien. Petit ami de Mary Bones.
Not Avery : Ancien serdaigle et poursuiveur. Ancien petit ami de Lily.
LE REQUIEM DE L'ESPOIR
2 La couronne de lumière.
Chapitre 5 : LE TRIO INFERNAL.
Sirius se laissa glisser sur le lit. La journée l'avait fatiguée mais il devait encore accomplir quelque chose. Il se redressa et profita du fait qu'il n'y avait personne dans la chambre. James avait accompagné Peter l'infirmerie après le cours quelque peu mouvementé qu'il avait subi tandis que Remus, comme à son habitude, s'était rendu à la bibliothèque pour rapporter un ouvrage.
Il se courba au-dessus de son lit et glissa ses mains sous le matelas qu'il souleva. La literie retomba lourdement sur le sol, entraînant couvertures et oreillers sur le plancher. Entre deux lames de son sommier, le gryffondor avait calé un petit livre à la couverture noire. Il s'accroupit et le dégagea d'un coup de baguette magique. On n'était jamais trop prudent. Qui savait ce que pouvait contenir ce livre qui avait appartenu à sa mère ?
Sirius prit tout de même soin de remettre en place ses affaires. Il tira vaguement la couverture qu'il coinça sous le son matelas et s'installe en tailleur sur le lit.
Le livre était assez peu épais et sa couverture noire rappeuse intriguait le jeune homme. Il laissa ses doigts courir sur les finitions dorées et le retourna maladroitement. La pierre fichée dans la couverture semblait parcourue de halos de brumes. Sirius serra les dents en sentant le potentiel magique du livre. Après avoir tenté de l'ouvrir sans succès, il finit par pointer sa baguette qui ne fit que faire ricocher des étincelles vertes. Le livre était donc bien protégé magiquement. Sirius s'affala sur le lit et se mit à réfléchir.
Beltégueuse Black avait emporté un secret dans sa tombe et la clé se trouvait très certainement entre les lignes de son journal. Le jeune homme était persuadé que cela avait un rapport avec son étrange mort. Car il était persuadé que ce n'était pas un accident. Et Sirius avait découvert l'année passée les mystérieuses activités de sa mère. Tout avait disparu ce jour là comme si quelqu'un était passé faire le ménage sur les lieux de l'accident. C'était très certainement les méthodes du ministère. Ne jamais rien laisser qui pourrait enflammer la chronique. On avait nettoyé ça mais dans quel but ?
Tout à coup, le livre se mit à vibrer étrangement. Sirius se redressa et passa une main perplexe dans ses cheveux en batailles. Il s'en saisit et le sentit s'agiter entre ses mains. Ou plus exactement dégager une aura. Oui, ce livre avait été bourré de magie. Les bords en cuir commencèrent à s'échauffait et le gryffondor se demanda s'il ne ferait pas mieux de lâcher le livre. Au moment où il s'apprêtait à s'exécuter, les pages se mirent à tourner dans un chuintement de papier en laissant entrevoir une fine écriture à l'encre noire.
Et c'est avec appréhension que les yeux du fils se portèrent sur les mots de sa mère, le cœur palpitant et les lèvres tremblantes.
La cloche retentit sourdement, marquant la fin du peu passionnant cours du professeur Binns. Les élèves sortirent aussitôt de la torpeur ou de l'état de léthargie dans lequel ils s'étaient volontairement placé pour tenter de rendre le cours plus supportable. Manque de chance, le fantôme avait tenu à leur faire étudier ou plus exactement infliger en détails la constitution pour comprendre les mécanismes de la politique du treizième siècle. Le silence de mort qui avait régné pendant deux heures et rendait compte de l'extrême lassitude des gryffondors venait enfin d'être brisé par l'agressivité de la cloche.
Lily Evans rangea ses affaires en coup de vent et sortit rapidement de la classe. Les cours d'histoire étaient cette année encore pire que les précédentes. Autant, elle était autrefois parvenue à trouver un sens logique à leur infliger de retenir ses dates et ses controverses qui n'en finissaient plus, autant cela l'ennuyait profondément en cet après-midi de début de semaine.
Dans le couloir, elle traîna vaguement des pieds pour retourner à la tour des gryffondors. Le dynamisme de la rentrée s'était effondré depuis longtemps et la fatigue commençait à la cerner. Travaillant tard le soir, elle était confrontée aux autres élèves de première ou seconde année qui s'amusaient bruyamment dans la salle commune de leur maison. De plus, la soirée ne s'annonçait que peu palpitante avec un contre-rendu de potion à rendre pour le lendemain. Et c'était sans compter la fatigue magique qu'elle ressentait. En fait, elle ne savait pas exactement ce qui se passait mais chaque acte magique semblait puiser toujours plus profondément dans son potentiel magique. Et elle avait oublié les petits accidents qui lui étaient arrivés depuis l'été comme ses mains qui semblaient s'enflammer ou se geler sans raison. Elle avait bien pensé à cette cérémonie qu'elle avait faite l'année passée en compagnie de ses deux camarades. Les deux autres gryffondors n'en avaient pas reparlé et ne semblaient pas subir un quelconque dérangement. Son potentiel magique ne semblait pas avoir varié et elle avait fini par pensé que ces fameux pouvoirs élémentaires n'étaient qu'un mythe. Pourtant, ce soir là, il s'était passé quelque chose, elle en était certaine. Peut-être que cela prendrait encore du temps avant de se révéler. Elle espérait bien en faire l'usage avant que ce souffle ténébreux qui se réveillait peu à peu n'apporte tourment et désespoir sur son passage.
C'est donc une Lily grognonne et de mauvaise humeur qui sortit de cours tandis que ses deux amies discutaient joyeusement. Rien ne lui importait d'autre que de se rendre dans sa chambre et de s'allonger avant le repas. Elles longèrent le couloir et parvinrent au croisement de deux longues galeries qui donnaient sur les salles d'enchantements où se trouvaient de nombreux élèves. La jeune fille tira à nouveau sur la bretelle de son sac qui lui frottait l'épaule et regarda autour d'elle avec lassitude. Tout à coup, un groupe de poufsouffles apparut, étrangement vêtus et coiffés de chapeaux ridicules. Il s'agissait des quatrièmes années qui ne s'était apparemment pas aperçu de leur apparence inaccoutumée. Une fille dont les cheveux, se dressant sur la tête et ondulant, s'ornait de fleurs discutait avec un jeune garçon qui traînait derrière lui une queue de dragon couverte d'écailles. Un autre garçon les accompagnait et il semblait trouver tout à fait normal de se promener dans Poudlard avec une paire d'aile de cygne dans le dos. Il était vrai que l'on était habitué à voir de nombreux cas d'erreur magique à Poudlard, qui se révélaient être assez souvent des règlements de compte entre maisons.
« Tu as vu, ils ont avancé la date prévue pour le bal déguisé, gloussa Julia en désignant les élèves. »
Lily jeta un coup d'œil autour d'elle et s'aperçut que d'autres cas venaient depuis le couloir Est. Flairant la blague, elle fit un détour avec ses deux amies pour prendre par surprise les faiseurs de troubles.
« Tu penses que ce sont les maraudeurs, demanda Mary en doublant une jeune fille coiffée d'un immense chapeau recouverte de guirlandes scintillantes. »
« Je ne pense pas, répondit Lily. Même si j'ai du mal à le reconnaître, ses quatre imbéciles sont assez intelligents pour ne pas se faire prendre. »
A l'embranchement que formaient les couloirs, Lily aperçut deux formes accroupies à terre. Elles s'approchèrent en silence et virent qu'une étrange paroi lumineuse encadrait le couloir principal par lequel passaient les élèves. Un gryffondor passa à travers sans s'en rendre compte et se retrouva affublé d'un chapeau haut-de-forme. Suivit ensuite une serdaigle entrain de lire un livre dont le 'pop' qui se fit entendre lorsqu'elle émergea de l'autre côté de la paroi ne dérangea même pas.
Lily s'approcha encore plus et toussota pour marquer sa présence. Une des petites formes fit un signe de main sans prendre la peine de se retourner et chuchota :
« Moins fort, Lucy ! Tu vas finir par attirer quelqu'un. »
« C'est bon, je vais la remplacer, lança l'autre silhouette aux cheveux courts, noirs et bouclés. »
L'élève se retourna et s'immobilisa en apercevant la préfète qui lui faisait face.
« Heu, Gwen', je crois qu'il y a un petit problème. »
« Quoi, grogna la petite fille dont les deux tresses blondes tressautèrent sur son dos. »
Elle se releva et se retournant, aperçut la mauvaise situation dans laquelle ils s'étaient laissé prendre. Elle déglutit et une troisième silhouette apparut.
« Au fait, Ern', c'est ton…tour… »
La voix de la nouvelle s'interrompit alors que les trois jeunes filles de gryffondor les toisaient. Elle rabattit sa frange sur ses yeux et vint se poster aux côtés de ses amis. Lily remarqua qu'ils étaient tous les trois vêtus d'un uniforme aux couleurs de Serdaigle. Elle crut reconnaître le petit garçon qu'elle avait attrapé à l'aller dans le Poudlard Express.
« Je peux savoir ce que vous êtes entrain de faire, demanda la préfète d'un regard sévère en croisant les bras. »
Mary fixait d'un regard froid les enfants tandis que Julia les observait tour à tour.
« Ca ne se voit pas, on fait une farce, s'exclama la petite blonde. »
« Et tu sais ce que signifie cet insigne, demanda à nouveau Lily en pointant son doigt sur son badge de préfète. »
« Oui, qu'on s'est fait prendre en pleine farce mais vous pouvez que nous enlever des points car seuls les préfets en chef sont aptes à mettre des retenues. De toutes façons, n'étant pas de notre maison, vous ne pouvez que faire un rapport aux préfets de Serdaigle qui aviseront s'il est nécessaire de prévenir le directeur de … »
Le petit garçon s'était mis à débiter tout le manuel que l'on avait remis à Lily l'année passée quand elle avait accepté le poste de préfète.
« Et comment tu sais tout ça, demanda en plaisantant la jeune fille, souhaitant tout de même freiner le débit du petit garçon. »
« C'est ma sœur qui me l'a dit, répondit fièrement le petit garçon. »
Lily ne savait pas ce qu'elle devait faire : les mettre en retenue, les envoyer dans le bureau du professeur Flitwick ? La petite brune qui n'avait pas encore pris la parole interrompit sa réflexion.
« De toutes façons, il faut qu'on retourne à la salle commune. On a un devoir à faire en commun avec d'autres camarades. On avait dit qu'on s'amusait que jusqu'à cinq heures. »
Julia manqua de s'étrangler en entendant les propos de la petite fille qui déclarait très certainement la plus idiote excuse qu'il n'est jamais été invoqué dans toute l'histoire de Poudlard. Sauf si on ne comptait pas toutes celles que trouvaient James Potter et Sirius Black, bien sûr.
« Bon, vous êtes en première année ? Vous savez que ce n'est pas très sérieux de faire des blagues au bout d'un mois. De plus, la magie est interdite dans les couloirs. »
« Les sortilèges, oui. Pas les objets magiques, rétorqua la petite blonde. »
Elle se pencha et attrapa une baguette en bois blanc qui se trouvait à la base de la paroi aux reflets multicolores. Mary parut encore plus étonnée que ses deux camarades.
« Je crois qu'on va en rester là pour aujourd'hui, marmonna Lily en se prenant la tête dans les mains. Je prends tout de même vos noms. »
« Ernie Schwarz, Lucy Prewett… »
« La sœur de Matthew, demanda Julia. »
La petite brunette hocha vigoureusement la tête.
« Et Gwendoline Payne mais vous pouvez m'appeler Gwen'. Tout le monde m'appelle comme ça, c'est mon débile de frère qui ma donné ce surnom encore plus stupide. »
« Et bien, quand je verrai ton frère, je peux te dire qu'il sera enchanté de savoir ce que tu penses de lui, s'exclama Mary. »
« Tu le connais… Enfin, vous le connaissez, s'enquit beaucoup plus calmement la petite fille.
« Oui, c'est mon petit ami. »
Gwendoline fixa Mary, la toisa des pieds à la tête et après un moment de réflexion pendant lequel elle avait penché la tête sur son épaule gauche tout en fermant un œil, elle déclara :
« Il avait raison de dire que t'étais belle. Il nous en parle autant que de son poste de préfet. »
« Justement, puisque c'est ainsi, je dirai tout de même un mot à ton frère, rajouta Lily qui tentait de reprendre son rôle de préfète au sérieux. »
Après un dernier échange, elles les laissèrent s'échapper et s'enquirent de retrouver les élèves qui avaient subi le sortilège. Toutefois, il apparut que l'état de métamorphose n'était que temporaire et s'effaçait au bout de quelques minutes.
Lorsqu'elles repassèrent par la galerie, quelqu'un avait pris la peine d'ensorceler le mur qui affichait de brillantes lettres de couleurs bleues et argent au vus de tous. Quelques élèves s'attroupaient déjà et discutaient des farceurs encore inconnus qui s'étaient amusé à métamorphoser les gens.
« Je me suis retrouvée avec des antennes, déclara une fille en boudant. »
« Et bien, il paraît que Dave Lesther est arrivé en cours de potions avec… »
Lily dispersa la foule et leur ordonna de retourner dans leur quartier, ce que firent les élèves en traînant comme à leur habitude les pieds après s'être fait menacer d'heures de retenue en compagnie du professeur Brocklehurst.
Mary s'approcha et lut à haute voix l'inscription :
« A tous les élèves de Poulard, le trio infernal vient de frapper. Et cela ne va pas s'arrêter. »
Lily agita sa baguette en soupirant. Il y avait déjà assez à faire avec les maraudeurs. Si en plus, les premières années de Serdaigle s'y mettaient.
Le vendredi 27 août,
La montée en puissance de ce mage noir semble cristalliser les problèmes du ministère qui tente plus que jamais de faire disparaître tout ce qui peut se rapporter à cela. Sauvons, les apparences, c'est bine la devise de cette politique. Mais je pense que la presse finira bine par mettre la population au courant. Arnold est au courant de mes agissements et nous avons eu une longue conversation ce matin. Il considère que nous prenons trop de risques et m'a de mandé de bine faire attention. Même s'il est favorable à ce projet, la menace du ministère de la justice lui pèse. Il m'a remis en garde contre Croupton. Il est vrai que cet homme n'est pas des plus amicaux mas je suis certaine qu'il se délecterait s'il démantelait cette opération. Mais je n'ai pas peur de tomber. Même si je suis à l'origine de cette idée, les supérieurs ne doivent pas se dévoiler. Rien ne serait pire que de diviser le ministère et de créer une chasse aux sorcières. Ce sorcier en profiterait pour passer à l'action. Je ne tiens pas à ce que cette société soit manipulée par un mage noir de la pire espèce. Il n'y que deux solutions : avec ou contre lui. Et la politique de démenti que nous menons ne fera qu'aggraver la situation.
Lundi 20 février,
L'anniversaire de Cassiopé s'est mieux passé que je ne l'espérais. De son côté, le projet semble bien avancer et les deux opérateurs s'en chargent avec efficacité d'après lui. Il me tarde de voir les résultats, même s'il me faudra patienter encore quelques mois. Je me sens presque fébrile à la crainte de lire son nom parmi les autres.
Orion n'a pas pu éviter de faire dériver la conversation de ce soir sur le problème de Voldemort. Phecda me semble peu préoccupée par la chose et je pense qu'elle n'a simplement pas conscience de ce qui se discerne. Mais Unuk semble beaucoup plus déterminé et le fait qu'il soit juge n'arrange rien. J'ai brutalement repensé aux paroles d'Arnold sur la détermination du département de la justice. Si ce cher beau-frère savait ce que nous préparons, il se ferait un plaisir de me passer en cours de cassation. Et James qui ne s'est même pas rendu compte de l'hostilité qu'il s'attirait du fait de son nom ! Et les postes de ses parents ne favorisent rien. Il est vrai que les notions politiques de sa famille sont radicalement différentes de celles des Black. Mais rien ne me fera reculer maintenant. Je défendrai ma famille quel qu'en soit le prix et le sang à verser.
Jeudi 11 mars,
Cela fait maintenant plusieurs jours que j'ai reçu cette lettre. Je ne l'ai montré à personne et je me suis bien gardée d'en parler à Orion. Il s'inquiète pour moi mais je ne peux rien lui dire. Cela menacerait le bon fonctionnement de l'opération. Mais cette lettre continue de m'obséder. Je vois les mots s'aligner dans mon esprit mais je tiens bon. Mortlake m'a assuré qu'il vérifierait les sources de cette lettre. Il doit y avoir des mangemorts derrière. On sait maintenant qu'ils sont de plus en plus nombreux et qu'ils recrutent à tous les niveaux, même chez les jeunes. C'est pour cela que nous devons absolument réussir ce que nous avons commencé. De toutes façons, les menaces de mort ne me font pas peur. Mais cela signifie qu'il y a une taupe dans le réseau. Timms va s'en charger, c'est son boulot.
Sirius effleura du bout des doigts la page et la tourna. Rien n'était écrit à la suite. C'était là les dernières choses que ça mère avait eu le temps d'écrire et cela allait permettre à son fils de la venger. Car il tenait la certitude qu'elle s'était faite assassiner par des mangemorts. Et il les traquerait, toute sa vie s'il le faillait. Ses mains glissèrent le long de la page et il sentit les larmes salées et brûlantes naître aux coins de ses paupières. Il ferma les yeux et les larmes jaillirent et inondèrent ses joues. La douleur était encore là dans sa poitrine et ne s'en irait jamais. Mais cela ne pouvait être comparable à celle qu'avait ressentie Beltégueuse Black en s'effondrant sur le sol, la poitrine déchirée par un sortilège.
En arrivant dans la tour de gryffondor, les trois jeunes filles tombèrent sur Daniel Payne qui leur tomba presque dessus. Le jeune homme saisit Mary par un bras et l'attira près de lui sur un fauteuil devant la cheminée.
« Tu sais, Mary, je ne te l'ai pas encore dit mais ma sœur vient de rentrer à Poudlard. Bon, elle est allée à Serdaigle, c'est pas mal. Mais je voudrais te demander si tu pouvais jeter un petit coup d'œil sur elle de temps en temps. Je crains qu'elle ne prenne Poudlard pour un vaste terrain de jeu. »
Mary n'eut pas le temps de répliquer que le jeune homme l'embrassa furtivement et se releva tout aussi précipitamment. Il lissa son uniforme d'un revers de la main et se retourna vers son amie.
« Bon, je suis désolé de te laisser mais Jack m'attend à la bibliothèque. Faut qu'on finisse ce devoir de métamorphose… »
Et il disparut à travers le tableau de la grosse dame qui ne put s'empêcher de grogner.
« Ah, ces préfets ! Toujours pressés entrain de courir partout. Ils me bousculent sans s'excuser. Ce petit jeune homme devrait prendre un peu plus le temps… »
« Je ne vous le fait pas dire, marmonna Mary en laissant le tableau se refermer. »
La jeune fille se retourna vers ses deux amies et fit la moue.
« Bah, tu le reverras ton amour, répliqua Julia»
« Toi, c'est facile à dire, tu n'as pas à lui courir après ! On a beau être dans la même maison, on ne se voit pas plus pour autant. »
Lily commença à remonter les marches en pensant à Avery Nott. Oui, cela lui manquait aussi de pouvoir se confier à quelqu'un. Elle aurait aussi aimé retrouver un jeune homme avec qui partager son temps.
Lorsque Remus pénétra dans la chambre, un épais grimoire sous le bras, il ne vit d'abord personne. Puis un frottement de tissu l'intrigua et il sentit une personne blottie dans un coin. Le gryffondor s'avança silencieusement et déposa sur son lit l'ouvrage de métamorphose. Il entendit une respiration et se retourna pour apercevoir Sirius qui dormait, roulé en boule sur son lit et à la main un petit livre noir couvert d'enjolivures dorées. Son visage était marqué de profonds ravins que ses larmes avaient creusés par le biais de sa tristesse.
(15 décembre 2004)
fin du chapitre 5
