Bonjour chers lecteurs, un petit chapitre de plus pour vous faire plaisir. Bon, promis, l'action ne va pas tarder à arriver. En fait, il va y avoir pas mal de mystères avant mais bon…
N'hésitez pas à rewiewer. Et si c'est si mauvais que ça, faites le moi savoir !
Remerciements : A tous les lecteurs qui s'expriment ou restent anonymes. Continuer de me soutenir, ça fait toujours plaisir (j'espère que je n'ai oubliais personne, sinon faites le moi savoir).
beru ou bloub : Et oui, j'ai un faible pour les profs de DCFM… Mais on ne devrait pas tarder à en savoir plus sur lui ou du moins…
Titre de la trilogie : Le requiem de l'espoir.
Titre du deuxième volet : La couronne de lumière.
Auteur : Elizabeth.
Spoilers : les QUATRE premiers tomes seulement.
Disclaimer : Tout ce que vous allez lire ne m'appartient pas (sauf peut-être l'histoire, ce qui n'est que peu de choses). Ayant décidé d'écrire sur le monde d'Harry Potter, je tiens à préciser qu'il appartient à l'écrivain J.K Rowlling. Je ne touche donc aucun droit d'auteur et le travail que je fournis n'est pas dans un but lucratif.
Avertissement : PG-13 (pas pour le chapitre en lui-même mais pour les idées développées dans l'histoire, les scènes de violences et autres).
Résumé général de la trilogie : 1970. A l'aube d'une des noires périodes de l'histoire, Lily Evans, James Potter et ceux qui les entourent se mêlent de ce qui ne les regarde pas. Cela leur voudra de rentrer dans l'Histoire en liant leurs pouvoirs et leurs vies.
Résumé du chapitre précédent : Alors que le professeur Flitwick, champion de duels dans sa jeunesse, accepte de donner les cours de combats aux gryffondors, Lily fait un étrange malaise d'origine magique. Le professeur Keïta l'emmène à l'infirmerie mais se rend compte du potentiel magique qui déferle dans son élève et qu'il se retrouve contraint de réduire par d'étranges pratiques. Les maraudeurs parviennent enfin à mettre en place leur fameuse carte.
Rappel des personnages évoqués dans ce chapitre :
De Saint-Armand Rose : Gryffondor, 5° année. Très poussée sur les origines des gens qu'elle fréquente.
Jorkins Bertha : Gryffondor, 6° année.
Payne Daniel : Gryffondor, 6° année, préfet. Frère de Gwendoline et petit ami de Mary.
Perkins Kévin : Gryffondor, 6° année.
Fergusson Yann : Gryffondor, 7° année.
Troy Julius : Gryffondor, 7° année, capitaine et poursuiveur.
Payne Gwendoline : Serdaigle, 1° année. Membre du trio infernal et sœur de Daniel.
Prewett Lucy : Serdaigle, 1° année. Membre du trio infernal.
Schwarz Ernie : Serdaigle, 1° année. Membre du trio infernal.
Davies Edward : Serdaigle, 6° année. Petit ami de Julia.
McKinnon Helen : Serdaigle, 6° année, préfète.
Abbot Agnès : Poufsouffle, 6° année.
Vinterberg Sara : Poufsouffle, 6° année, poursuiveuse.
Montague Inès : Serpentard, 7° année, attrapeuse et préfète en chef. Admirée de tous les garçons, elle reste cependant de glace envers leurs amabilités.
Darcey Line : Ancienne Gryffondor venant de France et retournée dans son pays d'origine. Ses parents étaient impliqués dans l'Opération Pégasus et des liens très forts l'unissaient à Remus.
LE REQUIEM DE L'ESPOIR
2 La couronne de lumière.
Chapitre 8 : DEBOIRES AMOUREUX.
C'est un petit déjeuner bien chaud qui accueillit les maraudeurs en ce froid matin d'hiver. Le plafond magique avait donné un peu de répit par rapport à la veille et un simple ciel bas couvrait leurs têtes. James se servit un bon verre de jus d'orange avant de pouvoir s'attaquer aux tartines que Peter accapara aussitôt.
« Dites, vous allez au bal avec qui, déclara sournoisement Sirius Black. »
Remus eut un haussement de sourcils mais ne daigna pas sortir de la lecture de son journal.
« Bon, toi d'abord, Black, puisque tu sembles si fier de nous annoncer qui est l'heureuse élue, déclara Julius Troy. »
« La malheureuse élue, rectifia Yann Ferguson en riant. »
Sirius bouda pendant cinq minutes et il fallut le prier, mais son envie finit par le faire parler.
« Sara Vinterberg, déclara t'il avec joie. »
« C'est vrai qu'elle est jolie et plutôt sympathique. Très intelligente. »
« Ce n'est pas la conversation de Black qui risque de la séduire, ricana quelqu'un. »
Un broc de jus d'orange faillit s'envoler à travers la table mais il n'y eut finalement que deux ou trois grossièretés échangées.
« Peter ? »
« Ben quoi ? »
« Toujours avec Bertha Jorkins, laissa hasarder Sirius. »
« Pas du tout, s'offusqua t'il. Agnès Abbot a accepté de m'accompagner. »
James se contenta de mâchonner sa tartine tandis que la moitié de la table se mettait à jaser. Lui n'avait pour l'instant pas de cavalière. Non pas que personne ne le lui ait prié, adjuré ou même imploré mais il avait refusé toutes les demandes. Il ne savait pas vraiment mais deux jolis yeux verts venaient à chaque fois troubler sa vision et chaque fille lui paraissait fade et gourde. Non, jamais il ne pourrait demander à Lily Evans de l'accompagner. Et puis pour quelle raison d'abord ? Mais parce que c'est elle qui fait battre ton cœur, déclara une petite voix qu'il s'empressa de refouler. Bah, après tout, même si elle refusait, ce serait plutôt amusant.
L'arrivée du préfet en chef sembla quelque peu calmer les choses. Charles Osborne appartenait à la maison de Serdaigle et avait été choisi pour son sérieux. Pas très grand, des cheveux blonds un peu ébouriffés ainsi que des petites lunettes finissaient de lui conféraient un air sérieux qu'il n'assumait guère.
« Hé Osborne, il y va avec qui, demanda Peter. »
« Mais avec sa chère camarade de Serpentard, la préfète en chef : Inès Montague… »
« Il va bien s'amuser… »
« Tu parles, il est raide amoureux d'elle mais il est tellement timide qu'il ne dira rien. »
« De toutes façons, quand tu la vois, tu as beau avoir envie de lui dire les plus belles choses pour la conquérir, les mots te restent au bord des lèvres tant son regard te glace. »
« C'est dommage, elle est plutôt jolie… »
« Plutôt jolie, attends la moitié de Poudlard la suit des yeux dès qu'elle passe quelque part tandis que l'autre moitié s'est déjà fait rabrouer. »
« De toutes façons, c'est une serpentard, ajouta quelqu'un. »
Ce petit rappel mit fin à la conversation et chacun repartit dans ses occupations propres. On continua de discuter et Sirius se tournait étrangement vers James qui fit comme s'il ne savait pas ce qu'on attendait de lui. Tout à coup, un petit groupe de filles se leva de table un peu plus loin et vint vers eux. Une jeune fille interpella James qui se retourna, l'air surpris.
« Excuse-moi de te déranger, James. Je voulais te demander si tu accepterais d'être mon cavalier pour ce soir ? »
La voix était charmante tout comme la personne. Rose de Saint-Armand le fixa d'un beau regard gris. Ses cheveux soigneusement lissés sur ses épaules encadraient un visage aux très fins et réguliers. Sa peau claire lui donnait un air altier que beaucoup lui enviaient. La jeune fille de cinquième année ne se retenait jamais pour faire part de sa prestigieuse ascendance française. Certains s'amusaient même à raconter qu'elle vérifiait les arbres généalogiques avant de fréquenter les gens.
Sentant que son silence s'éternisait, James ne voulut pas paraître impoli et dès lors, sa volonté de parler à Lily Evans et il répondit favorablement. Rose parut satisfaite et lui adressa un grand sourire enjôleur. Sirius le poussa du coude.
« Attention, camarade, cette fille a de sérieuses vues sur toi ! St ça se trouve, elle envisage peut-être de devenir, Mme Potter, la femme du descendant de la famille princière de Galles ! »
Et le jeune homme aux cheveux noirs partit d'un grand éclat de rire que toute la table suivit. James ne put s'empêcher de rougir jusqu'aux oreilles mais la pointe de sa baguette sur la poitrine de son meilleur ami transforma le rire de ce dernier en hoquet.
Alors que le cours d'études des runes venait de prendre fin, les trois jeunes filles se retrouvèrent comme convenu au coin d'un couloir. Le mois de décembre était déjà bien avancé et maintenant, d'épais flocons de neige couvraient le parc d'un fin manteau duveteux et immaculé. Malgré la beauté et la magnificence du paysage, le château était glacé et des courants d'air soufflaient les flambeaux accrochés au mur. Heureusement, le couloir qu'elles parcouraient était éclairé par des lanternes aux flammes multicolores.
Un raffut derrière elles se fit entendre et Lily se retourna pour apercevoir le concierge qui accourrait vers elle, cheveux épars et presque l'écume aux lèvres. L'homme à moitié courbé et rendu bossu les dépassa et marmonna comme pour lui-même :
« Je vais les avoir, je vais les avoir… »
Quelque abasourdie par le bref passage du concierge, Mary regarda ses amies mais Julia se contenta de hausser les épaules.
« Bah, rien de grave ! »
Lily vit qu'un jeune homme de Serdaigle venait de les aborder.
« Rusard croit qu'il va pouvoir les attraper ! »
« Les maraudeurs, demanda stupidement Lily. »
« Bien sûr que non ! Personne ne peut attraper les maraudeurs, surtout pas Rusard ! Nan, il s'agit de gamins de ma maison qui se font appeler le trio infernal… »
Le jeune homme eut à peine le temps de finir sa phrase que les trois jeunes filles disparurent de se vue et qu'il se retrouva stupidement seul face à une statue antipathique qui lui offrit sa plus belle grimace. Lily dépassa un groupe de première année et s'engouffra dans un nouveau couloir. Une volée d'escaliers apparut à sa gauche et elle s'empressa de les monter à moitié essoufflée. Mary sur ses talons fronçait bizarrement les sourcils, ce qui l'intrigua. En réalité, les trois jeunes filles avaient agis de concert sans prendre la peine de se regarder. Lily tenait absolument à empêcher Rusard d'attraper les trois garnements. Bien sûr, elle se sentait un peu coupable par son rôle de préfète mais considéra qu'elle pouvait tout à fait s'attribuer le fait de punir les élèves qu'elle avait déjà pris en flagrant délit. Elles venaient d'arriver sur une des plates –formes des passages pourvus de verrières et virent débouler trois petites silhouettes. Sans comprendre ce qui se passait, Lily sentit ses la démanger et elle les tendit instinctivement devant elle. Rusard apparut, avec sur ses pas son abominable chat pouilleux au regard sanglant. Il allait pousser un cri de surprise quand une violente bourrasque l'aveugla et le projeta à terre. Lily abasourdie, regarda le résultat de ce qu'elle venait de faire : il n'y avait pas de doutes, le spectacle qui s'offrait à ses yeux était bien la conséquence de sa magie. Une étendue de glace s'étalait devant elles et Rusard était étalé par terre, gesticulant. Avant qu'il ne relève la tête, Mary attrapa la petite fille blonde par le bras tandis que Julia disparaissait en compagnie des deux autres chenapans. Lily finit par tourner les talons et se saisissant enfin de sa baguette dressa un mur de briques fictives qui s'estomperaient sous peu, juste le temps de leur donner le temps de fuir.
Elle finit par rejoindre ses camarades qui la fixaient d'un regard fasciné. Ce fut Julia qui prit la parole la première :
« Tu crois que c'est la magie élem… »
« Oui, acquiesça Lily en secouant la tête pour faire comprendre à la jeune fille de parler de façon codée devant les trois enfants. »
Le petit garçon aux cheveux noirs et épais la regardait avec des yeux brillants d'admiration.
« Houa, c'est génial ce que vous avez fait ! »
« Ouais, maugréa Lily mais pas autant que le savon que je vais vous passer. Il me semble vous avoir dit d'arrêter vos petites blagues. Non ? »
Les trois petites frimousses lui offrirent pour seule réponse un grand sourire admiratif qui la firent soupirer. Après quelques tentatives pour parlementer, Lily finit par leur retirer des points et leur donner une heure de retenue pour le lendemain soir. Alors que Lucy Prewett, sa frange lui mangeant la moitié du visage et son petit camarade s'apprêtaient à s'en aller. Mary retint Gwendoline Payne par la capuche de sa cape.
« Non, toi, tu viens avec moi ! »
Sa voix était coupante et les yeux bleus brillaient comme de la glace. Lily fut étonnée de la réaction brutale de son amie mais elle lui engagea le pas pour se rendre à la tour de Gryffondor.
La grosse dame s'écarta et fit un sourire à la petite blonde.
« Tiens, un petit corbeau, déclara t'elle d'un ton affectif. »
Lily entendit à peine la réponse presque grossière que Mary adressa au portrait qui s'en offusqua et se referma devant Julia et elle. A force de parlementarisme exaspéré, elles parvinrent à pénétrer dans la salle commune pour voir une scène que Poudlard n'était pas prêt de revoir.
Daniel venait d'arriver en bas des escaliers, probablement de sa chambre et les bras ouverts se dirigeait naturellement devant son amie quand Mary tira sa baguette et la pointa vers sa poitrine. Il resta interloqué mais lorsqu'il voulut avancer à nouveau, Mary s'écria d'une voie forte :
« Pas un pas de plus, Payne ou tu passes deux semaines à l'infirmerie ! »
Son ton acerbe et violent fit détourner la tête de quelques élèves présents que l'étrangeté de la scène étonna.
« Mais voyons, Mary, qu'est ce.. »
« Ce qui se passe, Payne, c'est que ta stupide sœur est tout aussi stupide que son crétin de frère ! Il se passe aussi que j'en ai marre que tu me considères comme sa nounou ! »
« Qu'est ce que tu racontes ? Tu te sens bien, Mary ? »
« Parfaitement, je passe mon temps à réparer les conneries de ta sœur ! »
Le ton monta peu à peu, en Daniel Payne restait relativement calme, tellement étonné du comportement si inhabituelle de Mary, d'habitude si calme. Les cris finirent par attirer une bonne partie des élèves. Lily vit Sirius Black se placer près d'elle.
« Qu'est ce qui se passe ? »
« Je crois que Mary dit à Daniel tout ce qu'elle à sur le cœur. »
« Je ne savais pas qu'il fallait hurler pour faire une déclaration d'amour, chuchota avec malice le maraudeur. »
« Ce que tu peux être stupide, Black ! Elle l'engueule ! »
« Sacré savon en perspective ! »
Le visage d'habitude si calme de Mary était rouge de fureur et des larmes de rage commencèrent de couler de ses paupières. Gwendoline s'était écarté et avait rejoint avec timidité les abords du cercle qui entourait les deux jeunes gens. Daniel s'approcha pour toucher Mary mais elle lui administra une brusque gifle qui le fit chanceler. Il trébucha et se retint au passage à Kevin Perkins.
« Va au diable, Payne, cracha la blonde en grimpant dans les escaliers. »
Aussitôt après la disparition de Mary, un brouhaha assourdissant éclata, chacun voulant commenter ou expliquer ce qui venait de se passer aux nouveaux arrivants. Lily brava la foule et adjura d'une voie forte de reprendre son calme. Sa demande resta sans appel jusqu'à ce qu'elle les menace de retirer des points.
Daniel Payne avait la joue rouge vive et marquée par les doigts de sa petite amie. Il se laissa tomber lourdement dans le fauteuil Louis XV le plus proche. Lily lui fit face, les bras croisés sur la poitrine.
« Qu'est ce que j'ai fait, Lily ? Explique-moi ! »
Sa voie chevrotait presque et un sentiment de malaise.
« Il se passe que Mary en a marre que tu la prennes pour la nounou de ta sœur. Elle passe son temps à devoir s'en occuper alors que ce serait plus tout rôle de grand frère, il me semble. Tu ne te rends pas comptes, Daniel, mais tu l'as quasiment délaissée ses derniers temps. C'est comme si tu l'utilisais que pour réparer les bêtises de sa sœur… »
Elle finit par se détourner et apercevant Gwendoline qui ne savait plus où se mettre se décida à intervenir. Elle tapa sur l'épaule de Julia et lui demanda de remonter dans la chambre pour voir comment aller Mary. Prenant la main de la petite serdaigle, elle la fit sortir de la salle et la raccompagna à travers les couloirs jusqu'à la tour de Serdaigle. Sur le chemin, la petite fille finit par relever la tête et fixa timidement Lily.
« Tu crois que Mary va m'en vouloir pour toujours ? »
La préfète s'arrêta donc et lui lâchant sa main, se mit à genoux devant elle.
« Non, bien sûr. Mais tu peux comprendre qu'elle soit énervée. »
« C'est de ma faute, à cause de toutes ses farces… »
« Mais non, je t'assure. C'est juste une histoire de grands que ton frère et Mary vont régler comme des grandes personnes. Il ne faut pas que tu prennes la faute sur toi. C'est d'abord le problème de ton frère. Il faut leur laisser le temps de se reparler. »
Elle la laissa devant un long rideau bleu nuit qui cachait l'entrée d'un couloir et s'en alla. En arrivant dans le couloir aux abords de la tour de Gryffondor, elle vit de nombreux jeunes hommes vêtus magnifiquement attendre en discutant. Elle les regardait avec étonnement quand elle bouscula quelqu'un. Un jeune homme vêtu d'une robe bleue et noire lui adressa un franc sourire. Ses yeux bleus pétillaient de joie et son visage reflétait la bonne humeur.
« Tiens, Lily, tu tombes à pic ! Tu pourrais dire à Julia que je l'attends. Mais tu n'es pas encore prête… »
La préfète jeta un coup à sa tenue un peu négligée et d'un geste rapide tenta de lisser ses cheveux pour paraître un peu plus présentable.
« Ecoute, Edward, je crois que… En fait, il y a eu un petit malentendu avec Mary et je crois que nous allons passer la soirée avec elle. »
« Ce n'est pas grave, j'espère ! »
« Non, enfin… Disons que Mary a fait une crise de nerfs… »
« Une crise de nerfs, elle qui est si calme… »
« Je suis désolée, Ed'. Je vais dire à Julia de descendre pour que vous régliez ce la entre vous. Bonne soirée quand même. »
Une fois remontée dans la chambre, Lily exposa la situation à Julia qui revint quelques minutes plus tard.
« Edward a accepté que tu le laisses tomber ? »
« Ne t'inquiètes pas pour cela, déclara Julia en lui faisant un clin d'œil. »
Au bout d'une demi-heure, l'agitation qui régnait en bas disparut et seuls quelques premières années s'amusaient en bas, pour une fois qu'ils possédaient la salle commune à leur entière disposition.
Mary se redressa sur son lit et ne voulut pas présenter son visage rougi à ses deux amies. Elle renifla avant de parler.
« Ne vous en faites pas pour moi. Allez donc au bal. »
« Et puis, on ne te laisserait comme une vieille chaussette toute seule, ici ! Tu nous prends pour qui, s'écria Julia. »
« Jolie comparaison, ajouta Lily. »
La petite joute orale qui s'en suivit fit un peu sourire Mary et avec un entendement conjoint, elles décidèrent de parler d'autres choses.
« Dis-moi, Lily, c'est la première fois que tu fais de la magie sans baguette, demanda avec curiosité Julia. »
« Oui, avoua la préfète. Vous croyez que c'est la … »
« Magie élémentaire ? Evidement ! Qu'est ce que ça pourrait être d'autre ? »
« Julia a raison, Lily, déclara la blonde. »
« Mais vous, il ne s'est rien passé ? »
Mary fit une petite moue de concentration et au creux de sa paume apparurent des étincelles rougeoyantes qui ne tardèrent pas à faire un petit feu aux couleurs claires. Lily resta bouche bée et regarda Julia qui sourit à son tour, quelque peu gênée.
« Toi aussi, alors, s'étonna Lily. »
« En fait, la magie circule ne nous mais ce sont nos bagues qui nous permettent de canaliser le flux et de diriger la magie. »
Lily leva les yeux vers la fenêtre et fixa le clair de lune qui scintillait dans le ciel obscur. Elle avait donc réussi. A l'avenir, elle serait assez forte pour protéger ceux qu'elle aimait. Ainsi que Julia et Mary. Car les temps troublés qui s'annonçaient ne leur laisseraient aucun répits et bientôt, l'obscurité retomberait sur eux.
James Potter plaça ses mains autour de la taille de la jeune fille et se laissa aller au son de la musique. Il s'ennuyait au possible. Non pas que sa cavalière fut désagréable. Rose de Saint-Armand avait revêtu une longue robe de satin crème qui lui seyait magnifiquement la taille et elle avait bouclé avec délice ses cheveux châtains qui retombaient en de douces anglaises. James jeta un coup d'œil au reste des coupleurs de danseurs qui se trouvaient sur la piste et vit Sirius, un grand sourire aux lèvres, faire virevolter sa compagne qui riait aux éclats. Peter de son côté tentait tant bien que mal de ne pas écraser les pieds d'Agnès Abbot qui le regardait avec condescendance devant ses maladresses.
A la fin de la danse, James avança le prétexte d'aller chercher des rafraîchissements pour disparaître rapidement. A travers la foule, la jeune fille ne le retrouverait pas. Non, franchement, la soirée l'ennuyait au possible, rien de passionnant ne se passait. Le gryffondor sentit une certaine lassitude l'envahir et il finit par s'appuyer contre le mur, un verre à la main. Une main se posa sur son épaule et le fit sursauter. Remus était à ses côtés, l'air un peu fatigué et les traits tirés. Cependant, un large sourire égayait son visage lorsqu'il s'adressa à son ami.
« Alors James, déjà fini de danser ? »
« Je n'aurai jamais du accepter cette invitation, grogna t'il. »
Un morceau plus dynamique se fit entendre et de nouvelles personnes vinrent sur la piste pour faire la démonstration de leur talent de danseur.
« Tu aurais préféré y aller avec quelqu'un d'autre, je me trompe ? »
James ne répondit pas et se contenta de boire une gorgée qui le désaltéra quelque peu.
« Tu avais envie de demander à quelqu'un de t'accompagner ? »
Toujours aucune réponse.
« Des yeux verts, je me trompe… »
James haussa les épaules mais regarda Remus avec étonnement.
« Qu'est ce… »
« Allons, James, tu n'as pas de secrets pour moi. Même si tu fais tous les efforts du monde pour le cacher, certaines choses ne peuvent disparaître. »
« N'importe quoi ! »
« Quand on a la chance d'aimer quelqu'un, on ne le laisse pas de côté simplement par fierté. »
« Qu'est ce que tu connais à ses choses là, Remus, lâcha James un peu brusquement. Tu n'as jamais aimé pers… »
Les yeux de Remus se plissèrent de déplaisir et son visage impassible tiqua.
« Tu te trompes, James. Lorsqu'on laisse les gens s'en aller, cela fait mal, très mal… »
Le jeune homme se rendit compte de sa maladresse. Bien sûr, lui aimait toujours Lyne Darcey bien qu'elle ait quitté l'Angleterre à la fin de l'année dernière. Une jeune fille arriva derrière eux et saisit le bras de Remus.
« Dites, cher cavalier, je ne vous ai pas invité pour discuter avec ce sieur, mais pour m'inviter à danser. »
« Si madame veut bien se donner la peine… »
Remus offrit son bras et Helen McKinnon éclata d'un rire franc et clair. Tous deux n'étaient ensembles lors de cette soirée que pour s'amuser. La préfète de Serdaigle lui fit un clin d'œil malicieux.
« Dis donc, James, je crois que ta charmante partenaire te cherche depuis dix minutes. Si tu veux lui échapper, tu ferais mieux de trouver une meilleure cachette. »
James soupira et les regarda s'éloigner joyeusement et rejoindre Sirius qui démontrer son talent d'acrobate sur un rythme endiablé, bousculant plus de personne sur son passage qu'autre chose.
Remontant ses lunettes, James tenta d'apercevoir la préfète de Gryffondor aux bras de quelque jeune homme. Mais il ne vit que des visages joyeux et rieurs, pas l'ombre d'une chevelure rousse. Pourquoi se farcir la tête avec ses illusions, il détestait Lily Evans. Elle était tout ce qu'il détestait : pimbêche, travailleuse, sérieuse… Il reposa son verre sur les tréteaux les plus proches et partit rejoindre Rose de Saint-Armand pour danser.
(26 mars 2005)
fin du chapitre 8
