Haaa ! La fin du concours ! Je viens enfin de pouvoir écrire ce chapitre ! Après un total de 31 heures de planchage, c'est enfin fini et c'est les vacances. Pour fêter ça, je me remets tout de suite au boulot et je vous poste un chapitre avant de prendre mon avion.

N'hésitez pas à rewiewer. Et si c'est si mauvais que ça, faites le moi savoir !

Remerciements : A tous les lecteurs qui s'expriment ou restent anonymes. Continuez de me soutenir, ça fait toujours plaisir (j'espère que je n'ai oublié personne, sinon faites-le moi savoir). Et un grand merci à mon beta-reader (j'ai nommé Beru ou bloub). C'est vrai qu'en ce moment, ça ne sera pas du luxe de relire mes chapitres. Alors, on le remercie encore bien fort.

Vinounou : Et oui, James sent son cœur battre de plus en plus fort mais… Il va falloir encore attendre un peu ! Moi, je peux vous dire que ça ne sera pas si facile que ça (ben sinon, ça ne serait pas drôle).

Titre de la trilogie : Le requiem de l'espoir.

Titre du deuxième volet : La couronne de lumière.

Auteur : Elizabeth.

Spoilers : les QUATRE premiers tomes seulement.

Disclaimer : Tout ce que vous allez lire ne m'appartient pas (sauf peut-être l'histoire, ce qui n'est que peu de choses). Ayant décidé d'écrire sur le monde d'Harry Potter, je tiens à préciser qu'il appartient à l'écrivain J.K Rowlling. Je ne touche donc aucun droit d'auteur et le travail que je fournis n'est pas dans un but lucratif.

Avertissement : PG-13 (pas pour le chapitre en lui-même mais pour les idées développées dans l'histoire, les scènes de violences et autres).

Résumé général de la trilogie : 1970. A l'aube d'une des noires périodes de l'histoire, Lily Evans, James Potter et ceux qui les entourent se mêlent de ce qui ne les regarde pas. Cela leur vaudra de rentrer dans l'Histoire en liant leurs pouvoirs et leurs vies.

Résumé du chapitre précédent : Au cours d'une balade dans Poudlard, les trois jeunes filles portent secours au trio infernal pris en chasse par Rusard. Etrangement, Lily fait usage de pouvoirs dont elle ignore l'origine. Mais elle sait au fond d'elle que son objectif est atteint : être assez forte pour se protéger. Cependant, Mary s'énerve contre Daniel Payne et finit par le menacer de sa baguette car elle ne supporte plus qu'il la prenne pour la nounou de sa petite sœur. La soirée se termine donc tristement dans leurs chambres pour les trois jeunes filles tandis que James Potter supporte la compagnie de Rose de Saint-Armand lors du bal de Noël, cela à sa plus grande joie.

Rappel des personnages évoqués dans ce chapitre :

Keïta Pélias : Professeur de défense contre les forces du mal.

Funestar Jack : Gryffondor, 6° année. Frère de Laura.

Payne Daniel : Gryffondor, 6° année, préfet et gardien.

Perkins Kévin : Gryffondor, 6° année.

Jarrel Melissa : Gryffondor, 7° année.

Taylor Eustache : Gryffondor, 7° année, poursuiveur.

McKinnon Helen : Serdaigle, 6° année, préfète.

Osborne Charles : Serdaigle, 7° année, préfet en chef.

O'Connor Ralph : Poufsouffle, 6° année, batteur.

Vinterberg Sara : Poufsouffle, 6° année, poursuiveuse.

Blecher Guenièvre : Poufsouffle, 7° année, capitaine et poursuiveuse.

Hallet Florian : Poufsouffle, 7° année, attrapeur.

Rogue Severus : Serpentard, 6° année.

Pucey Lisa : Serpentard, 6° année, préfète.

Zabini Michael : Serpentard, 6° année. Capitaine et gardien.

Crabbe Nicolius : Serpentard, 6° année.

Goyle Timothy : Serpentard, 6° année.

Rosier Evan : Serpentard, 6° année, préfet. Frère de Clara.

Montague Inès : Serpentard, 7° année, attrapeuse.

LE REQUIEM DE L'ESPOIR

2 La couronne de lumière.

Chapitre 9 : LA MEDAILLE.

James laissa retomber lourdement son coude sur la table et maintient fermement son bras pour guider son bol jusqu'à sa bouche. Il n'avait pas dormi de la nuit.

Après avoir bien arrosé le bal de Noël, James avait raccompagné sa cavalière jusqu'à la tour de Gryffondor et l'avait laissé en compagnie de ses amies, au grand mécontentement de celle-ci qui avait boudé pendant le reste de la soirée. Un coup avait retentit dans la nuit, annonçant pour chacun qu'il était l'heure de regagner son lit. Mais le dortoir des sixième année était resté agité jusqu'au petit matin. Un sévère sort d'isolement sonore et la fête était repartie de plus belle. Sirius et Remus étaient passés par les cuisines et avaient ramené de quoi étancher la soif de chacun.

Tous avaient ri et bu, bien plus que de raison. James dont les lunettes penchaient dangereusement sur l'avant de son nez, était affalé de tout son long sur son lit. Peter souriait béatement tandis que Sirius entreprenait de faire la chambrée. Kevin Perkins l'accompagna dans es pitreries et même Jack Funestar finit par rire à gorge déployé.

La nuit était froide et Remus avait lancé un bon sort de flammes qui avait embrasé les bûches disposées dans l'âtre par les Elfes. Dehors, de lourds flocons de neige tombaient et formaient dans les ténèbres un épais manteau duveteux.

James posa la bouteille qu'il tenait à la main sur sa table de nuit et s'assit en tailleur sur son lit. Il remarqua que le lit de Daniel Payne était toujours vide et c'est deux heures plus tard qu'une sombre silhouette apparut, glacée de la tête aux pieds, laissant derrière elle de longues traînées humides.

Le jeune homme était dans un état pitoyable. Lorsqu'il se fut un peu plus approché de la lueur rougeâtre du feu, chacun se tut. Le visage du jeune préfet était rougi très certainement tout autant par la neige que par les larmes. La mâchoire crispée, il serra les poings et s'assit sur son lit, le dos voûté.

« Daniel, où étais-tu passé ? Et qu'est ce qu'y t'es arrivé ? »

La voix pourtant sympathique de Kevin s'étrangla devant le regard de ses compagnons. James contempla le gryffondor qui frissonnait dans le noir de la chambre. Soudain, cela lui retraversa l'esprit. Mary Bones. Oui, c'était ça ! Il se souvint en effet que Sirius lui avait raconté la violente dispute qui avait eu lieu dans la soirée entre les deux jeunes gens.

« Ne me dis pas que tu as passé la soirée dehors, Daniel ! »

Celui-ci hocha vaguement la tête. Kevin Perkins se leva et sortit une épaisse couverture en laine d'une des armoires. Il la tendit à Daniel qui finit par s'enrouler dedans et éternua bruyamment.

« Bien sûr, il est malade ! Il faudrait lui trouver quelque chose ? »

« Une bièreaubeur ? »

« Je ne pense pas que cela soit l'idéal dans son état. »

« Je vais aller chercher un grog aux cuisines, déclara James en se redressant. »

Il empoigna un morceau de parchemin qu'il fourra dans sa poche et agrippa sa cape d'invisibilité. Dans les couloirs, il la revêtit doucement et jetant un coup d'œil à la carte ne remarqua rien d'anormal. Aux portes des cuisines, il rejeta sa cape sur ses épaules et demanda au premier elfe qui apparut s'il était possible de préparer un grog bien chaud. L'elfe aux yeux globuleux acquiesça vivement et aussitôt la pièce se mit en branle-bas de combat. Cinq minutes plus tard, un mug fumant aux vapeurs entêtantes lui fut présenté et il remercia les créatures avant de disparaître à nouveau.

Au tournant d'un couloir, il entendit cependant des bruits de pas dans sa direction et pesta d'avoir eu les mains occupées, ce qui l'avait empêché de regarder son chemin. La vapeur entêtante continuait de le suivre et il se risqua à glisser avec maladresse la tasse sous sa cape. A travers le fin tissu, une lueur apparut et un grognement l'accompagna.

« Je savais bien qu'il y avait quelqu'un, s'exclama la voix âpre et grinçante du concierge. »

James le vit brandir sa lanterne pour éclairer le couloir et à la grande surprise de James, une silhouette apparut face à lui. Pélias Keïta venait de surgir comme par magie des ténèbres. Une lourde tunique retombait sur ses hanches et le visage rigide de l'homme fixa le concierge. Son visage anguleux rasé de près et ses cheveux vaguement lâchés dans le cou lui conféraient une allure étrange. James cessa de respirer et se colla toujours plus contre le mur de pierres froides.

« Bonsoir, Rusard. Que faites-vous à cette heure-ci ? Encore à la poursuite de quelques réfractaires du sommeil ? »

Un sourcil moqueur se souleva mais la torsion de la bouche du professeur indiqua fermement à James que l'homme ne rigolait qu'à moitié.

« Si vous croyez que j'ai oublié les nuits passées à vous courir après, vous vous trompez ! Vous et puis… »

« Taisez-vous, grogna le professeur de défense contre les forces du mal. »

Rusard semblait s'amuser de la rage de l'homme mais lorsque la baguette jaillit de la manche de Pélias Keïta et se tourna vers lui, il ravala un sursaut et recula maladroitement.

« Je vous interdis de parler de ça ! Vous savez sans doute ce qui c'est passé. »

« Comment ne pas le savoir, réfuta immédiatement Rusard. Tous les journaux en ont parlé. »

« Cela suffit ! »

Un profond silence fit place à la brève joute verbale et James sentit ses jambes se mettre à trembler. L'inaction le rendait nerveux et s'il ne trouvait pas bientôt un moyen de se sortir de là, de sérieux ennuis l'attendraient. Il ne tenait pas à avoir un avertissement de plus. Le professeur Binns lui avait déjà donné un devoir supplémentaire. Mais là, la punition serait bien plus sévère.

La fumée monta à nouveau jusqu'à ses narines et il poussa un faible râle tandis que la vapeur le faisait toujours plus transpirer.

« Pour revenir à ma première question, que faites-vous ici ? »

« Je cherche quelque chose. »

« En arpentant le château dès que vous le pouvez. Si vous cherchez à en découvrir tous les recoins, je peux vous dire que vous n'avez pas fini ! Personne ne connaît ce vieil amoncellement de pierres mieux que moi, se galvanisa Rusard. »

Un sourire furtif passa sur les lèvres de l'homme et James s'aperçut qu'il y n'était pas seulement dû à l'arrogance du concierge.

« Si vous le dites ! Tiens, je prendrais bien un grog pour me réchauffer ! »

James rapprocha la tasse près de sa poitrine et ferma les yeux, priant n'importe quoi pour que l'un des deux s'en aille rapidement. Et sa prière fut exaucée. Rusard grogna dans sa barbe et le professeur s'en alla de son côté, ombre furtive dans la nuit, une vague lumière au bout de sa baguette.

Une fois remontée dans leur dortoir (après avoir au passage réveillé la grosse dame qui s'était plainte), James se laissa retomber sur l'épais édredon qui recouvrait son lit. Les autres étaient apparemment parvenus à calmer Daniel et à le ramener à la raison.

« Allons, Daniel, Mary était simplement énervée. Tu verras, sous peu, vous serez à nouveau ensembles. »

« Merci Remus. »

« Mais qu'est ce que tu y connais aux filles, toi, s'exclama Sirius en riant. »

« Quoiqu'il avait l'air de bien s'entendre avec Helen McKinnon, rétorqua Jack. »

« Helen n'est qu'une amie, répondit Remus. »

James, lui, savait pertinemment à qu appartenait le cœur du loup-garou. A cette jeune fille qui poursuivait ses études en France : Lyne Darcey.

« Et toi, James, comment était ta soirée avec l'élue de ton cœur ? »

Le jeune homme sortit de ses pensées et s'aperçut que tous le fixaient. Il sentit son visage s'empourprer et balbutia quelque mot.

« C'est bien ce que je disais, il est raide dingue de Rose de Saint-Armand. Bah, après tout, James Potter et Rose Potter, ça ne sonne pas trop mal. »

James jeta un coussin vers son meilleur ami et les premières hostilités se transformèrent en un immense chambard.

Non, vraiment, il tombait de sommeil. Mais un bon petit déjeuner le remettrait sur pied. Sirius semblait près à s'endormir dans son bol de chocolat quand un groupe de Poufssoufle apparut devant eux.

« Hé, les maraudeurs, bien dormi à ce que je vois ? »

« A merveille, répondit Remus avec humour, le seul qui semblait frais et dispos en ce lendemain de fête. »

Ralph O'Connor rit à gorge déployé et brandit en l'air une paire rutilante de patins à glace.

« Le lac a gelé, chers amis, ça vous tente de venir faire une petite glissage ? »

« Je serai vous, je ne traînerai pas trop ! Les Serdaigles vous ont traité de lavettes, déclara William Jordan. On va organiser une bataille de boules de neiges ! »

Après avoir assurer qu'ils venaient, les maraudeurs regagnèrent leurs chambres pour se vêtir chaudement et passèrent à l'intendance pour emprunter chacun une paire de patins.

Bien que Peter ne parut pas certain de cette merveilleuse idée (il avait déclaré avoir l'impression d'avoir au moins un dragon dans le crane pour justifier son mal de tête), chacun marcha dans le parc avec entrain. Et sous leurs yeux, apparut une immense surface miroitante dans le soleil hivernal. De nombreuses silhouettes étaient déjà occupées à patiner.

Sirius fut le premier sur la glace et partit rapidement taquiner les Serdaigles. James laça ses patins avec application et remonta la chaude paire de gants qui protégeaient ses mains. Remus avec l'aide de Ralph parvint à faire tenir Peter à peu près debout sur la glace. Des boules de neige commencèrent à fuser de partout mais l'on s'aperçut que les Gryffondors étaient bien plus nombreux que les Serdaigles.

Aussitôt, deux équipes furent formées et les courses endiablées reprirent de plus belles. Sirius se mit dans le clan opposé à James pour pouvoir le bombarder de boules de neige. James se pencha et effectua un rapide demi-tour sur la glace lorsqu'une masse blanche et glacée apparut devant lui et lui explosa à la figure. Il chercha le coupable des yeux et reconnut Florian Hallet, un poufssoufle de septième année qui lui sourit. Dégageant la neige de son col, il fit un signe à Remus et tous deux bombardèrent leur ennemi jusqu'à qu'il batte en retraite derrière Mellissa Jarrel (ce qui ne lui fut pas d'un grand secours, la gryffondor n'étant pas plus grande que certains troisième années). Mais à cet instant, Sirius jaillit de nulle part avec à ses côtés, Charles Osborne et Sara Vinterberg. La bataille fut générale et seul le secours quelque peu tardif d'Eustache Taylor et d'Helen McKinnon parvint à ramener une équité quelque plus logique.

Une bonne heure passa et c'est essoufflé que chacun finit par se laisser tomber sur la berge, les joues enflammés et les cheveux fourrés de neige pour le plus part. Sirius se vanta d'être sorti grand vainqueur mais Guenièvre Blancher aidée d'Eleonore Dunaway se saisirent de lui et Andrew Johnson les aida en enfouir vigoureusement de la neige dans le cou du gryffondor.

Sirius ne le prit cependant pas mal mais les maraudeurs, quelque peu fatigués (sauf Peter qui avait préféré rester sur la berge au bout de quelques minutes d'essais infructueux), décidèrent de regagner le château.

Lily et ses deux camarades remontèrent de la grande salle où un goûter de Noël avait été servi. Le thé fumant les avait rapidement réchauffés. Les biscuits recouverts de sucre glace, de raisins secs et d'agrumes séchés avaient alléché la plupart des élèves de Poudlard, certains professeurs n'avaient pas non plus lutté et avait succombé.

Julia désigna le professeur Flitwick qui paraissait discuter joyeusement avec le professeur Walbeck. Elles sortirent de la grande salle et Lily les entraîna dans les couloirs. Peeves passa près d'elle et se contenta de caqueter avant de faire exploser dans un crépitement un lot de serpentins. La préfète ne le chassa même pas et sourit joyeusement. Au croisement d'une galerie dont les flambeaux projetaient de magnifiques lumières colorées, elles croisèrent les maraudeurs.

« Tiens, ça faisait longtemps, déclara Lily en grinçant des dents. »

« Poudlard n'est donc pas assez grand, il faut qu'on tombe sur vous, répondit du tac au tac James ne faisant une grimace. »

« Bon, de toutes façons, il fallait que je voie Remus. On a un devoir à faire ensemble. »

« Un devoir de quoi, demanda stupidement Peter. »

« D'études de Runes, répondit son camarade. »

« Vous n'allez quand même pas travailler le jour de Noël, s'exclama Sirius au comble de l'indignation. »

« Voyons, Sirius, tu as oublié à qui tu t'adresses ! Miss préf… »

James ne finit pas sa phrase mais ce ne fut pas dû au regard noir que lui lança la préfète mais au rire nerveux qui explosa dans leur dos.

Tous les sept se retournèrent pour faire face à un arrogant groupe d'élèves vêtus d'uniformes verts et argents : les serpentards.

« Ca aussi, ça faisait longtemps, grogna Sirius en serrant dans un réflexe ses poings. »

« Alors, les lionceaux, qu'est ce que vous fabriquez ? Vous jouez à pierre-papier-ciseaux ? »

Evan Rosier avait la main passée autour des épaules de son amie, Lisa Pucey qui était plus blanche que jamais. Elle fit glisser nerveusement ses mains sur sa jupe plissée et releva la tête. A leur côté, Michael Zabini (dont le regard acéré s'agitait au-dessus de ses lunettes) toisait la plupart des élèves. Pour leur part, Nicolius Crabbe et Timothy Goyle faisaient une escorte quelque peu impressionnante pour ceux qui avaient le malheur de les croiser dans le couloir

« Non, mais ça serait toujours mieux que de pratiquer de la magie noire, ajouta Mary. »

« La ferme, sang-mêlé. On ne t'a rien demandé, cracha Evan Rosier, les yeux flamboyants de rage. »

« Continuons notre chemin, on ne va quand même pas s'abaisser à leur adresser la parole, déclara la voix susurrante d'une garçon aux cheveux noirs qui apparut derrière le groupe. »

Severus Rogue et son gros nez, pensa mentalement James. Il sentit Sirius se cambrer et un court instant passa avant que son meilleur ami se jette dans le tas de serpentards. James voulut le retenir mais Michael Zabini, pourtant si calme, l'intercepta d'un brusque uppercut dans les côtes. Il n'était donc plus question d'éviter quoi que ce soit. Il fonça dans la bagarre, la rage en tête. Remus lui vint en aide mais ce fut Evan Rosier qui lui tomba dessus. Le serpentard l'attrapa par le col et s'apprêtait à frapper Remus lorsque James dégagea son ami en plaquant le serpentard contre le mur et lui assénant un coup de poing. L'autre était plus grand que lui mais James était plus rapide. Sirius avait sauté à la gorge de Severus qui par réflexe, dégaina sa baguette et la pointa vers lui. Mais cela n'arrêta pas le gryffondor que rien ne semblait pouvoir ramener à la réalité.

Lily poussa un cri en voyant Remus atterrir à terre et Nicolius Crabbe lui envoyait une bourrade coup dans le ventre. Lisa Pucey, tremblante, s'était reculée et adossée contre le mur, regardant l'affrontement avec terreur. Ses yeux perçants rencontrèrent ceux de Lily mais rien n'y brillait. Cependant, le gryffondor à terre se redressa péniblement au moment où Lily se précipitait vers lui. Elle lui saisit le bras mais le jeune homme le repoussa doucement.

« Retourne à ta place, Lil… »

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'un éclat d'argent jaillit devant eux et Remus poussa un hurlement qui fut accompagné d'une gerbe de sang. Michael Zabini, face à eux deux, était parfaitement calme et faisait jouer dans sa main une petit poignard à lame acéré. Lily releva la tête et vit la joue zébrée d'une longue estifflade pourpre. Elle entendit Remus grogner et dans la confusion, ne comprit plus rien.

C'est une brusque détonation qui la fit reculer du combat et elle vit derrière elle Inès Montague, qui paraissait fort mécontente.

« Bon sang, Evans, aide-moi à les arrêter ! Tu es préfète oui ou non ! »

Lily acquiesça et à son grand étonnement, vit que la préfète en chef réglait le tout à coup de baguette. Un mur invisible se forma entre les belligérants et seuls Sirius était eu sol, penché sur Severus qui pointa sa baguette vers la gorge du gryffondor.

« Ca suffit, Rogue, clama la jeune fille. »

Elle s'approcha vivement d'eux et saisit Sirius qu'elle redressa en le tirant par l'épaule. Le bilan était lamentable. James avait reçu un coup de poing au visage et sa joue commençait à enfler, Remus avait sa coupure au visage et seul Sirius paraissait n'avoir pas trop subi de dommages. Du côté des serpentards, Evan Rosier, la lèvre explosée et ensanglantée s'essuya sur sa manche, tachant de pourpre son uniforme tandis que Michael Zabini avait échappé de peu à un égorgement pur et simple.

Inès Montague retrouva son calme et sa voix froide argua chacun :

« Je suppose que cela ne sert à rien de chercher le motif de cette bagarre. Potter, Black et Lupin, rendez-vous au bureau de McGonnagal immédiatement. »

Evidement, les serpentards allaient s'en sortir. Mais à la grande surprise de chacun, ce ne fut pas le cas.

« Quant à vous, je pense que le bureau du professeur Brocklehurst est tout indiqué, ajouta la préfète en chef en tournant ses yeux mauves vers ses condisciples. Et vingt points en moins par personne ! »

« Tu ne crois tout de même pas que je… »

« Pas de commentaires, Rosier. Obtempère, c'est tout ce qu'on t'ordonne. »

La serpentard avait tout de même relevé sa baguette vers le jeune homme, sachant de quoi il était capable. Chaque groupe finit par s'éloigner et Lily se retrouva stupidement au milieu du couloir. Elle allait suivre ces amies quand un éclat doré attira son regard. La préfète s'accroupit et tâtonna le sol du bout des doigts avant que sa main se renferme sur une petit cercle de métal.

Elle le dirigea vers la lumière et reconnut une médaille, une petite médaille ronde attachée au bout d'une chaîne. Elle la fit glisser entre ses mains et remarqua que chaque face était composée d'armoiries : une tour et épée dorées sur fond de gueules et de l'autre côté, une étoile argentée sur fond bleu. Lily fit glisser la chaîne dans sa paume et la passa autour de son cou sans se rendre compte que les minuscules runes gravées sur la tranche s'illuminaient au contact de sa peau.

fin du chapitre 9

(21 avr. 05)

Gueules : terme d'héraldique signifiant rouge.