Bon, tout le monde trouve ce que je fais formidable (sincèrement, vous n'êtes pas difficiles). Je compte terminer cette seconde partie assez rapidement, de toutes façons, il ne me resta qu'à la rédiger. Mon opus final par contre sera triomphant ! Je suis entrain de travailler dessus et ça va faire des étincelles :pleins de nouveaux persos sympa, des anciennes connaissances et beaucoup d'action et de drame… Allez, une petite review pour la route…
N'hésitez pas à rewiewer. Et si c'est si mauvais que ça, faites le moi savoir !
Remerciements : A tous les lecteurs qui s'expriment ou restent anonymes. Continuez de me soutenir, ça fait toujours plaisir (j'espère que je n'ai oublié personne, sinon faites-le moi savoir). Et un grand merci à mon beta-reader (j'ai nommé Beru ou bloub). C'est vrai qu'en ce moment, ça ne sera pas du luxe de relire mes chapitres. Alors, on le remercie encore bien fort.
azertyuiop : Merci pour la review ! Il me semble que c'est la première fois que tu m'écris. Je suis contente que ça te plaise. Pas d'inquiètude à avoir, la suite sera encore meilleure.
Beru ou bloub : Ha, cher bêta reader ! J'en profite pour te remercier une nouvelle fois pour le travail rapide et efficace que tu fournis. Quant à notre professeur de défense contre les forces du mal, encore quelques nouveaux mystères dans ce chapitre…
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Titre de la trilogie : Le requiem de l'espoir.
Titre du deuxième volet : La couronne de lumière.
Auteur : Elizabeth.
Spoilers : les QUATRE premiers tomes seulement.
Disclaimer : Tout ce que vous allez lire ne m'appartient pas (sauf peut-être l'histoire, ce qui n'est que peu de choses). Ayant décidé d'écrire sur le monde d'Harry Potter, je tiens à préciser qu'il appartient à l'écrivain J.K Rowlling. Je ne touche donc aucun droit d'auteur et le travail que je fournis n'est pas dans un but lucratif.
Avertissement : PG-13 (pas pour le chapitre en lui-même mais pour les idées développées dans l'histoire, les scènes de violences et autres).
Résumé général de la trilogie : 1970. A l'aube d'une des noires périodes de l'histoire, Lily Evans, James Potter et ceux qui les entourent se mêlent de ce qui ne les regarde pas. Cela leur vaudra de rentrer dans l'Histoire en liant leurs pouvoirs et leurs vies.
Résumé du chapitre précédent : La soirée de Noël n'a pas été des plus réussie. James, après s'être mortellement ennuyé en compagnie de sa cavalière, parcourt le château et tombe sur une étrange conversation entre Rusard et le professeur Keita. De plus, les vacances se concluent sur une violente bagarre entre les gryffondors et les serpentards de sixième année au cours de laquelle Lily trouve une étrange petite médaille.
Rappel des personnages évoqués dans ce chapitre :
Keïta Pélias : Professeur de défense contre les forces du mal.
Brocklehurst Ignatus : Professeur de potions et directeur de Serpentard.
Payne Daniel : Gryffondor, 6° année, préfet et gardien. Ancien petit ami de Mary.
Perkins Kévin : Gryffondor, 6° année.
Payne Gwendoline : Serdaigle, 1° année. Sœur de Daniel qui fait parti du trio infernal.
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LE REQUIEM DE L'ESPOIR
2 La couronne de lumière.
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Chapitre 10 : LES ARCHIVES DE POUDLARD.
Lily se réveilla bien plus tôt que son réveil. Il lui était encore accordé une bonne demi-heure de sommeil. Les morceaux calcinées de bûches craquèrent sourdement dans l'âtre et formèrent un petit tas de cendres grises. Dehors, le vent sifflait violemment contre les vitraux de verres et un lourd ciel de plomb couronnait les montagnes au-dessus du château. Lily tira son édredon jusqu'à ne plus percevoir la lueur du jour. Son retour dans les bras de Morphée fut cependant de courte durée car son chat sauta sur le lit en un bon gracile et silencieux. La préfète grogna et finit par s'extirper de la douce chaleur de ses couvertures. Elle ouvrit la porte en tâtonnant au petit félin qui fila à la chasse aux souris.
Lily pénétra dans la salle de bains encore inoccupée et entreprit de s'habiller après avoir pris une bonne douche bien chaude. Elle enfila maladroitement son pull et tenta vainement de lisser le col de sa chemise. Jetant un coup d'œil à son reflet, elle pensa mentalement qu'il valait mieux ne pas se lever certains jours. Ses cheveux rebiquaient et elle se saisit de sa baguette pour les coiffer.
Dans la salle commune, quelques élèves étaient assis dans les fauteuils et la plupart étaient silencieux. Lily aperçut un groupe de septièmes années occupés à réviser en vue de leurs examens. Le portrait de la grosse Dame bascula contre le mur pour laisser passer la préfète. Mais une petite main la retint par la manche.
Gwendoline Payne lui faisait face, un timide sourire sur les lèvres.
« Déjà levée, Gwendoline ? »
« Oui, rétorqua doucement la petite serdaigle. »
Sous le regard attentif de le sœur de Daniel, Lily fronça les sourcils.
« Tu désires quelque chose ? »
« En fait, je voulais présenter mes excuses à Mary. C'est de ma faute si elle s'est disputée avec Daniel. Je n'aurai pas dû faire tant de blagues. »
« Allons, il n'y a pas de mal à faire quelques farces, se surprit à déclarer la gryffondor en réalisant trop tard ce qu'elle venait de dire. »
« Peut-être mais mon frère ne va pas très bien depuis. Il ne mange plus, ne dort plus… J'ai essayé de lui parler mais c'est sans succès. »
Lily s'avança et rabattit sa veste sur son cou. Elle proposa à la petite fille de venir déjeuner avec elle. Personne ne semblait encore prêts à retourner en cours car les couloirs qu'elles empruntèrent se révélèrent déserts, sans la moindre présence humaine (si on excepte les caquètements plus ou moins lointains de Peeves).
Gwendoline hésita à s'asseoir à la table des gryffondors mais le peu d'élèves présents ne s'en offusqua pas. Lily tendit le bras pour se servir un verre de jus d'orange et entreprit de beurrer ses toasts.
« Dis, pourquoi les gens sont-ils tristes quand ils sont amoureux ? »
La question surprit la préfète qui releva la tête et écarquilla les yeux.
« Oui, mon frère est triste car il est amoureux. »
« Je ne pense pas qu'on soit forcément triste lorsqu'on est amoureux, déclara Lily en songeant avec une pointe de mélancolie aux agréables moments passés en compagnie d'Avery Nott. »
« Et toi, tu es amoureuse de quelqu'un ? »
« Moi ? Non ! Bien sûr que non ! »
« C'est dommage, il doit y avoir pleins de garçons qui sont amoureux de toi. »
« Et pourquoi, demanda Lily sur un ton narquois. »
« Tu es très jolie. »
« Merci, mais dis-moi, reprit Lily après un petit temps de pause, toi non plus, tu n'es amoureuse de personne ? »
Lily ne sut jamais la réponse car à ce moment-là, Julia et Mary vinrent les rejoindre. La blonde parut faire la moue quand elle aperçut Gwendoline. La petite serdaigle n'hésita pas cependant à présenter ses excuses et elle finit même par lui demander de pardonner son frère, étant donné qu'il n'avait rien fait.
« Le problème n'est pas là. Ce serait trop facile. Mais de toutes façons, ce n'est pas de ta faute, répliqua Mary en prenant un ton plus doux que lui connaissaient habituellement ses camarades. »
Lily termina rapidement son petit-déjeuner et Gwendoline les quitta peu après pour se rendre en cours de botanique. Si la jeune fille pouvait comprendre la réaction de son amie, celle-ci l'avait plutôt surprise. La préfète avait tendance à considérer qu'il ne fallait pas gâcher sa vie mais en profiter grandement car elle savait pertinemment que les temps idylliques de leur enfance étaient révolues et que les années qui se profilaient devant eux n'appelaient peut-être rien de bon…
Le professeur Keïta les attendait dans la salle. A la grande satisfaction de Lily, il ouvrit les pans du tableau d'un geste de sa baguette et laissa apparaître le sujet de la composition. Elle avait travaillé avec acharnement pendant plus de deux semaines. Aussitôt, quelques cris et récriminations se firent entendre, autant du côté Serpentard que Gryffondor, pour une fois d'accord sur un même sujet.
« Je serai vous, je ne perdrai pas de temps en pérégrination inutile. Vous avez deux heures… »
La plume levée en l'air, Lily finit d'écrire en caractères italiques et glissa une mèche de cheveux roux derrière son oreille gauche. Les idées lui revinrent immédiatement en tête et son plan fut rapidement établi. Alors qu'elle rédigeait la seconde partie de son devoir, quelque chose lui fit relever la tête.
Le professeur Keïta se trouvait face à la fenêtre près de son bureau. Son visage aminci par ses cheveux noirs attachés en catogan semblait soucieux. Ses yeux se plissèrent et il darda toujours plus son regard à travers les vitraux incolores. La longue cicatrice de sa joue tressaillit et il finit par se rasseoir à son bureau. Là, il s'empara d'un parchemin et se mit à tracer quelque chose dessus.
Lily laissa son esprit virevolter encore quelques instants avant de se remettre au travail. Son professeur l'intriguait. Froid et en même temps juste, il paraissait blessé au fond de lui-même. La jeune fille arrivait à le ressentir dans son cœur. Et Cette vilaine balafre qui entamait sa joue, d'où lui venait-elle ? Chaque trace sur votre corps a une histoire, pleine de souvenirs, bons et mauvais qui soulèvent votre âme en de terribles chagrins pour la plupart… Elle aurait bien aimé en savoir plus sur son compte et elle savait parfaitement comment s'y prendre.
La sonnerie retentit et Lily roula son parchemin. Trois rouleaux et demi, ça n'était pas trop mal…
XXX
Pour James, la matinée de ce jeudi s'avérait être une véritable calamité dans leur emploi du temps. Une matinée entière à partager les même cours que les Serpentards. Bien que le cours de défense contre les forces du mal l'intéressait assez, celui de potions faisait de loin parti des heures redoutées. Le professeur Brocklehurst l'avait effrayé lors de ses deux premières années d'études mais depuis qu'il l'avait vu revêtu d'un bonnet fourré orné de longues oreilles de lapin (une heureuse idée de Sirius, comme toujours), l'homme lui-même ne lui était resté qu'antipathique et amer, profondément injuste et sordide. De toutes façons, il n'avait jamais vraiment aimé mélanger des bouts de choses indéterminées (ce qui effrayait toujours Peter) dans un grand chaudron bouillonnant.
Et il ne se trompa pas, le cours fut aussi abominable que les autres jours. Il parvint cependant à faire équipe avec Sirius (ce qui n'était pas forcément un bon choix car ce dernier jetait les ingrédients dans n'importe quel ordre sans tenir compte des quantités). Le vacarme qui régnait fut cependant dissipé en quelques instants lorsque l'on frappa à la porte du cachot. Brocklehurst se redressa et grogna de sa voie grinçante à l'intrus d'entrer.
A la surprise générale, le professeur Keïta apparut, tenant dans la main un fin grimoire à la couverture de cuir vert moucheté par le temps.
« Et bien, And… Keïta, que voulez-vous ? »
« Un des élèves a oublié ce livre dans ma salle. »
Et en effet, Kevin Perkins se leva quelque peu confus en rougissant.
« Je crois que c'est le mien, professeur. »
« Allez le récupérer, espèce d'empoté. Et dépêchez-vous de vous remettre au travail si vous ne voulez pas que je vous colle un zéro, grogna l'aimable professeur de potions. »
James avait remarqué l'hésitation dans la voix de l'homme et avait saisi le regard lourd de sous-entendus que les deux adultes d'étaient lancés. Pourquoi cette hésitation sur son nom ? A moins que ce ne soit qu'un emprunt… Mais dans ce cas, le professeur Brocklehurst devait connaître l'autre depuis assez longtemps. Peut-être l'avait t'il eut en cours ? Pélias Keita avait déclaré être allé à Serpentard. En supposant qu'il n'avait pas loin de trente ans ou un peu plus, la théorie de James tenait parfaitement debout. Mais pourquoi ce pseudonyme ?
Toutefois, le gryffondor ne se doutait pas que la préfète venait de faire exactement le même résonnement. Sa concentration fut ébranlé par un violent bruit d'explosion. Il eut le réflexe de se baisser pour éviter les éclaboussures et le professeur Brocklehurst arriva aussitôt de sa lourde démarche près du chaudron de Peter qui baissait honteusement la tête.
XXX
« Voilà, je vous laisse. Je peux avoir confiance, n'est ce pas ? Mais étant donné que vous êtes préfète, Melle Evans, je pense qu'il n'y aura aucun problème. Je repasserai dans deux heures et demi. Bonne recherche. »
La lourde porte bardée de plaques de fer grinça sur ses gonds et résonna longtemps encore après le départ du professeur. Lily poussa alors un soupir et regarda d'un œil amusé ses deux camarades. La salle qui s'étendait devant elles était immense : de hautes étagères croulant sous les registres montaient jusqu'aux voûtes de pierre du plafond. Les rayonnages semblaient vous inviter à les visiter jusqu'au plus profond de leurs recoins. La bibliothèque de Poudlard paraissait presque ridicule à côté de cette immense salle. Sur le mur face à elles était accroché une immense tapisserie brodée dont les couleurs un peu passés n'illustraient que mieux son ancienneté et son importance : le blason de Poudlard. Lily s'approcha et tira une des chaises qui se trouvait rangée à la table la plus proche. Elles venaient de pénétrer dans les archives de Poudlard. Il ne leur restait plus qu'à se lancer dans leurs investigations.
Mary disparut rapidement dans un rayon dont elle ne ressortit que longtemps après. La jeune préfète réfléchit. Elle avait supposé que Pélias Keïta devait avoir une trentaine d'année passée. Après avoir erré dans deux rayons, elle tira par curiosité un lourd grimoire à la couverture noire et or. Un blaireau illustrait le devant du livre et lorsqu'elle l'ouvrit, elle comprit qu'elle venait de prendre le dossier d'un ancien élève de Poufsouffle daté de 1967. Seulement trois ans ! Il lui fallait donc s'aventurer bien au-delà !
Elle dépassa une haute statue de pierre qui marquait l'allée principale et s'engagea dans le rayonnage le plus proche. Un autre essai se révéla tout aussi décevant : 1959. Au bout d'un moment, elle parvint dans un quartier qui semblait n'avoir pas été visité depuis bien longtemps. Quelques araignées avaient tissé avec malice de fines dentelles en haut des étagères et la poussière devait dater de plusieurs lustres…
Lily s'agenouilla à terre, rabotant quelque peu sa jupe mais n'y prêta pas attention. En bas, presque sur le sol, de fins grimoires de couleur verte étaient alignés. Elle en tira quelques-uns et regarda l'année avec curiosité : 1947. Cela devrait peut-être convenir. Le premier ouvrage présentait la scolarité d'un dénommé Emeric Changé. Il avait été plutôt un bon élève mais n'avait jamais été préfet. La photo du jeune homme parut étonnée qu'on ose le dérangé dans son registre. C'est donc avec déception que Lily feuilleta pensivement les livres suivants sans jamais y trouver ce qu'elle cherchait.
Une bonne demi-heure passa lentement, annonçant l'approche du soir. Lily, quelque peu désappointée, se redressa et jeta un coup d'œil en l'air. Encore quelques livres d'élèves de Serpentard. Se demandant comment l'on pouvait faire pour s'en saisir à trois mètres du sol, elle entendit un léger chuintement et une fine échelle accrochée au rebord supérieur du meuble glissa vers elle. Lily, peu rassurée, affermit sa prise sur les premiers échelons puis se lança à la suite de sa recherche. En effet, les ouvrages étaient bien de couleur verte. Elle tendit la main vers le premier et ouvrit à la première page. A sa grande surprise, un rayon sanglant lui aveugla le visage. La rouquine détourna la tête et plaçant ses mains en visière, s'aperçut qu'un immense vitrail surplombait l'allée dans laquelle elle se trouvait, et que les rayons du soleil couchant l'embrasaient. Elle redescendit lentement, le petit dossier à la main et toussa lorsqu'un nuage de poussière se dégagea.
« Dis Lily, as-tu trouvé ce que tu voulais, l'appela une voix. »
L'échelle disparut dans les ténèbres du bout de l'allée et Lily retrouva ses esprits.
« Oui, je viens vous rejoindre… »
Un bruit la fit se retourner et elle remarqua sur une petite estrade un pupitre en bois sombre dont le pied était torsadé. S'approchant doucement, le livre plaqué contre sa poitrine, elle vit une plume se lever dans les airs et plonger dans l'encrier tout proche avant d'inscrire un nom en pleins et déliés, d'une fine écriture.
Lily lut le nom avec curiosité : Roger Adalbert Smith. Il devait s'agir du fameux registre qui notait toutes les naissances des futurs petits sorciers qui intégreraient un jour Poudlard. Lorsqu'elle s'assit, Mary et Julia avaient empilé devant elle une pile d'ouvrage en cuir rouge à la reliure doré.
« Des gryffondors ? »
« Evidement, ce sont nos dossiers ! »
Lily parut surprise et laissa les deux jeunes filles parcourir leurs dossiers. Finalement, Mary tendit à la préfète son dossier dont elle se saisit et l'ouvrit avidement. Sa propre photo lui apparut souriante et sympathique. L'image lui fit un petit signe de la main et retrouva une posture plus stricte. Lily Evans, 15 avril 1954, née à Cambridge. Parents : Patrick Evans, Elizabeth Evans née Couronner. S'en suivait les résultats de ses examens depuis la première année, les postes qu'elle avait occupés (celui de préfète pendant deux ans) et les divers avis de ses professeurs. Toutes les remarques étaient flatteuses, même l'ignoble professeur de potions avait presque fait une critique positive. Lily reposa son dossier et vit celui de Julia.
« Qu'est ce que c'est que ce blason, demanda t'elle en désignant un carré de couleur à côté du nom Hindle. »
« C'est le blason de ma famille. »
« je ne comprends pas… »
« C'est très simple, assura Mary. Chaque famille de sorcier possède un blason qui se transmet de génération en génération. »
« Et pour les… gens comme moi, hasarda Lily. »
« Les moldus qui se découvrent être des sorciers intègrent la communauté magique mais ne possèdent pas de blasons. »
« J'aurai du m'en douter, ajouta aussitôt la préfète en faisant une petite moue. »
« Bah, tu sais, ça n'a rien d'important. La plupart du temps, ça sert de décoration. Seuls les obsédés de la soi-disant pureté du sang tiennent à transmettre leur nom et leur blason. »
« Et les gens qui possèdent un seul parent sorcier ? »
« Si c'est le père, ils ont un blason, sinon non. »
« Donc tu en possèdes un, Mary ? »
La jeune fille sourit et acquiesça.
« Oui, mon père ayant épousé une moldue. Il s'agit d'un loup argent et d'un fond d'hermine. »
Celui de Julia s'avéra être une clef en or sur fond violet. Tout cela laissa Lily quelque peu douteuse. Pour elle, on se serait cru au moyen-âge, où les bonnes et nobles familles se mariaient entre elles. Par certains côtés, le monde magique semblait bien éloigné de la réalité et se raccrochait fermement au passé.
« Alors, la médaille que j'ai trouvée doit appartenir à un sorcier. »
Elle glissa ses doigts par le col de sa chemise et ressortit le petit rond doré qui scintillait étrangement.
« Cela vous dit-il quelque chose ? »
Ses deux camarades lui déclarèrent que non et Lily déçue, décida de laisser ce nouveau mystère de côté et de replonger dans la scolarité de son professeur de défense contre les forces du mal.
La photo devait dater de sa dernière année et Lily remarqua qu'il ne possédait pas de cicatrices. Son visage était rieur et ses yeux pétillaient de malice. Pélias Keïta était devenu un tout autre homme. Sérieux en cours, appliqué, il avait joué plusieurs années de suites en tant que batteur dans l'équipe de Serpentard. Une brillante scolarité, pensa Lily. De l'ouvrage, glissa une photo en noir et blanc où tout les élèves de Serpentard de son année étaient présents. Il devait s'agir de leur dernière année et de la soirée organisée après les examens. Elle vit quelques visages grimaçants et d'autres peu sympathiques. Mais Derrière le fauteuil en cuir, se tenait le jeune homme vêtu d'une élégante tenue de soirée. Il s'était penché et avait passé ses deux bras autour d'une jeune fille assise dont la tête penchait légèrement vers la droite. Elle fit un clin d'œil moqueur à la préfète de Gryffondor et se retournant, tira Pélias vers elle. Ce dernier se rattrapa de justesse avant de s'affaler sur le canapé pour la plus grande joie de sa compagne. Ses cheveux clairs relevés offraient une grâce sans pareil à son visage d'ange et sa robe qui découvrait ses épaules et mettait sa gorge en valeur.
Non, vraiment, tout semblait sourire au futur professeur Keïta. Mais qu'était devenu le jeune homme souriant, quelle terrible épreuve de la vie l'avait rendu telle que Lily le connaissait jusqu'alors ?
Lily retourna ranger le livre et vit que Julia avait fait de même. Seul Mary s'acharnait sur un grimoire de couleur rouge qui n'était pourtant pas le sien. Lily se pencha et reconnut aussitôt le jeune homme sur la photo. Un sourire gêné, des yeux timides mais une jolie présence ressortait de la photographie.
« Qu'est ce que tu cherches dans le dossier de Lupin, demanda Lily avec étonnement. »
Quelques pages furent tournées et un mot apparut en rouge. Les trois jeunes files le lurent avec attention et les soupçons qu'elle avait longtemps eus se virent confirmés. Remus Lupin était bien atteint d'une lycanthropie avancée. Mary revint à la première page et observa le blason de Remus : d'un côté une flamme inversée, de l'autre des fleurs de lys sur fond bleu. Mais ce qui dérangea Lily, c'est que Remus portait le nom de sa mère. En effet, son père se dénommait Armand de Lancastre.
Alors que la porte se refermait derrière elles trois, dans un rayon quelque peu éloigné, le livre concernant le professeur de défense contre les forces du mal fut parcouru d'un souffle de magie et le nom du jeune homme disparaissait, laissant une fine plume invisible inscrire son nom originel sans que la préfète de Gryffondor ne s'en doute.
(18/5/05)
fin du chapitre 10
