A menteur, menteur et demi !
Disclaimer : Ben, tout à JKR, comme d'habitude !
Résum : Leurs amis respectifs se demandent dans quelle mesure leur haine mutuelle ne cache pas un sentiment plus tendre… et décident de les forcer à l'avouer ! C'est sans compter la mauvaise foi sans limites des deux principaux intéressés !
Note de l'auteur : Je me suis fait incendier pour ma note indiquant que j'avais repris mes fics. Je répondrai donc à la personne qui m'a laissée cette rewiew en lui disant que non, je n'ai pas mis ce mot « pour avoir des rewiews » ni pour « encombrer FF.net », mais par égard envers les gens qui me lisent. De même que j'avais signalé que j'arrêtais ces fics, je signale que je les reprends. C'est une simple question de respect et de politesse, deux notions qui sont trop souvent mises de côté, de nos jours. A bon entendeur, salut ! D'ailleurs, j'ai retiré ma note, histoire d'éviter l'encombrement, lol !
PS : N'oubliez pas de lire le chapitre précédent, qui remplace la note d'auteur, lol !
Réponses aux rewiews :
Lisandra, Myncat, Minerve, Miya Black et Cordelune : Merci beaucoup pour vos rewiews et votre gentillesse. La suite est là, en espérant que vous l'aimerez toujours. Je reprendrai les réponses individuelles au prochain chapitre.
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9
Nérina Gray, psychomage
Lorsqu'il arriva au cabinet de sa psy, pour leur rendez-vous bimensuel, Harry était passablement énervé et tendu. Dans la salle d'attente, il essayait depuis cinq minutes de se calmer les nerfs en lisant une revue de quidditch lorsque la jeune femme passa sa tête rousse par l'entrebâillement de la porte de son cabinet, et lui cria d'une voix enjouée :
- Entre, Harry ! J'en ai pour deux minutes !
Le jeune homme obtempéra, et rougit jusqu'aux oreilles en trouvant sa psy en sous-vêtements devant le miroir qui ornait son bureau. Elle tenait devant elle deux robes, l'une en lin, couleur blanc cassé, et l'autre en soie mauve. L'air dubitatif, elle se tourna vers l'adolescent aux joues cramoisies.
- Laquelle préfères-tu ?
- Nérina, bon sang ! fulmina-t-il. Tu pourrais faire preuve de décence ? !
Elle lui jeta un coup d'œil littéralement ahuri.
- Heu… Scuse' moi, Harry, mais j'avais cru comprendre que tes préférences sexuelles allaient plutôt vers le genre masculin…
Elle lui fit un petit clin d'œil pervers avant d'ajouter :
- Du moins, ces temps-ci…
Harry déglutit avec difficulté, une sueur froide coulant le long de sa nuque. Lui aurait-il parlé de ses fantasmes envers… ? Le gryffondor fouilla activement dans sa mémoire, mais ne put rien trouver de compromettant. Non, il n'avait rien dit à propos de Malfoy ! OUF ! Elle devait certainement faire allusion à son aventure avec Severus…
- Alors, laquelle ? insista la jeune femme. J'ai rendez-vous avec Canon boy, ce soir, et je veux être à mon avantage !
- Qui ça ? demanda Harry, intrigué.
- Lis sur mes lèvres, mon chou ! C-H-A-R-L-I-E ! Le beau dresseur de dragons ! Et accessoirement de psychomages, fit-elle en envoyant un baiser à son reflet.
Harry éclata de rire, tout en l'observant. Petite, fine, Nérina possédait des rondeurs attrayantes, placées juste la ou il fallait. Sa chevelure rousse, bouclée, tombait en vagues souples, perpétuellement rebelles, sur ses épaules, et ses yeux violets promenaient en permanence une expression amusée sur le monde et ses turpitudes. Nérina en avait beaucoup vu, beaucoup vécu, et conservait malgré tout une innocence et une joie de vivre contagieuses. Au fil du temps, Harry s'était pris d'affection pour ce petit bout de femme au caractère bien trempé. Grâce à lui, elle avait rencontré Charlie Weasley, avec qui elle sortait depuis prêt d'un mois.
Harry considéra avec attention les deux vêtements.
- La robe mauve, répondit-il. Elle mettra tes yeux en valeur.
- Et mes seins aussi, rétorqua-t-elle avec un sourire suave. Elle est très décolletée. Et ce soir, je veux que le dompteur soit dompté.
Harry fronça les sourcils, pris d'une inspiration subite.
- Dis-moi, Nérina… Quand tu faisais tes études à Poudlard, dans quelle maison étais-tu ? s'enquit-il le plus innocemment du monde.
- A ton avis ? Serpentard, bien sur !
- Mais pourquoi ne suis-je pas étonn ? soupira le gryffondor.
La psychomage éclata de rire, tout en enfilant la robe de lin.
- Okay, fit-elle en allant s'asseoir à son bureau. Quoi de neuf ?
Harry retint un sourire amusé. Elle était le seul psy, à sa connaissance, commençant une séance par un « quoi de neuf ?».
- Pourquoi penses-tu que je suis plus intéressé par les hommes en ce moment ? s'entendit-il demander avec la plus profonde stupéfaction. Tu es une jeune femme très séduisante, je pourrais très bien être attiré par toi…
Nérina se cala confortablement contre le dossier de son fauteuil.
- Oui, dis-moi, répondit-elle, pourquoi penserai-je que tu es plus attiré par les hommes que par les femmes ?
Harry laissa échapper un mouvement impatient.
- Bon sang, Rina ! Tu peux pas arrêter une seconde de jouer au psy et cesser de répondre à une question par une autre question ?
- Déformation professionnelle, Harry. Mais si tu insistes… Comment va Draco Malfoy ?
Voldemort apparaissant sous son nez en tutu rose n'aurait pas fait plus d'effet à Harry Potter. Bouche bée, yeux exorbités, il fixa sa psy.
- Par… pardon ? articula-t-il enfin. Je t'ai parlé de mes rêves à propos de… Zut !
Il s'interrompit brutalement, conscient de s'être trahi.
- C'était inutile, Harry, sourit Nérina. Depuis de longs mois, le nom de Draco Malfoy revient sans cesse au cours de nos séances. Et le pire, c'est que tu ne t'en rends absolument pas compte !
Elle inspira profondément.
- Et ça commence à devenir lassant, à force !
- Mais… mais… qu'est-ce que ça veut dire ?
- Mais que tu es amoureux de lui, gros bêta !
- Ah, ça, non, alors ! hurla Harry. Je fantasme sur lui, c'est tout ! OOOOPS !
Il mit la main devant sa bouche, horrifié.
- Non, je n'ai rien dit ! Avoue ! Tu m'as fait boire du veritaserum à mon insu !
Nérina retenait difficilement son fou rire.
- Voyons, Harry, réfléchis, c'est impossible ! Je ne t'ai rien offert à boire ! Alors, comme ça, tu fais des rêves mouillés avec Draco Malfoy en vedette ? reprit-elle.
Le gryffondor serrait les dents, mortifié, et se taisait.
- Harry Potter ! gronda la jeune femme. Vas-tu cesser de faire l'enfant ! Raconte-moi ces rêves.
Le jeune homme explosa franchement.
- Ce sont des rêves de cul !!! Tu veux quand même pas les détails, non ? !
- MAIS SI !!!
- Nérina ! s'exclama le jeune homme brun, choqué.
- Je plaisante, Harry.
Elle le regarda en silence pendant quelques secondes.
- C'est déstabilisant, n'est-ce pas, Harry ?
Il garda le silence.
- De te rendre compte que tu ne le hais pas autant que tu le souhaiterais…
- Tout ça, c'est de la faute de ces fichues hormones ! grommela-t-il entre ses dents.
- Vraiment ? (Nérina le fixa avec intensité) Harry, regarde-moi dans les yeux et dis-moi que ce que tu éprouves pour Malfoy est purement et uniquement sexuel.
Les deux émeraudes se plantèrent hardiment dans les violettes étincelantes de la jeune femme.
- Je n'éprouve rien pour Malfoy. Tout ce que je veux, c'est le sauter, c'est tout ! asséna-t-il crûment.
« D'accord, tu veux jouer à ça ? songea Nérina, irritée par tant de mauvaise foi. On peut y jouer à deux dans ce cas ! »
- Et bien dans ce cas, qu'attends-tu pour le faire ?
Le survivant sursauta violemment.
- Jamais de la vie !
- Pourquoi pas ?
- Parce que j'ai besoin d'avoir un minimum de respect pour mon partenaire quand je couche avec quelqu'un ! lâcha-t-il d'un ton glacial.
- Et ce n'est pas le cas avec Malfoy ?
Harry la regarda comme si elle débarquait d'une autre planète.
- Nérina, je hais Malfoy ! Depuis notre première année ! On ne peut absolument pas lui faire confiance !
- Pourtant, il n'a pas rejoint le camp de son père, fit-elle remarquer avec justesse. Il n'y a pas de marque noire ornant son avant-bras…
- Non, en effet, fit amèrement Harry. Il a toujours su planquer ses petites fesses quand il le fallait !
Nérina faillit bondir de son siège et lui flanquer une paire de gifles. Elle parvint dieu seul sait comment à se contenir. Tant de mauvaise foi l'écœurait profondément.
- On parle tout de même d'un jeune homme qui a combattu auprès de l'ordre pendant la guerre, l'année dernière. D'un jeune homme qui a aidé à l'arrestation de son propre père, quoi qu'il lui en ait coût !
Entendant le ton chargé de mépris de la jeune femme, Harry se sentit mal à l'aise. D'autant plus que ce mépris était dirigé vers lui, et non vers Draco Malfoy. Il se tut, regardant ailleurs.
Nérina comprit qu'elle ne tirerait plus rien de lui. L'heure n'était pas encore venue pour Harry Potter d'admettre ses sentiments pour le jeune serpentard. Elle soupira, avant de reprendre sur un ton plus doux :
- La séance est presque terminée. Au fait, comment vont Remus et Severus ? Toujours le grand amour ?
- Toujours, répondit froidement Harry, sentant sa colère refaire surface. Et avant que tu n'en tires de quelconques conclusions hâtives, je répondrai à ta question muette : NON, je ne suis pas jaloux. Au contraire, je suis ravi que Sev soit heureux !
- Harry…
Le jeune homme se leva d'un bond, ignorant la douce injonction, et se dirigea vers la sortie, avec un bref :
- Au revoir, Nérina ! Bonne chance avec Charlie !
La porte se referma derrière lui avec un claquement sec, et la jeune femme se demanda en soupirant si sa trop grande impulsivité n'avait pas réduit à néant des mois de patient travail d'approche.
« Je n'aurais pas du le prendre de front… Et merde ! »
Elle prit une profonde inspiration et se prépara à accueillir son prochain patient en faisant le vide dans son esprit en proie au trouble...
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A suivre… Les comploteurs passent à l'action !