A menteur, menteur et demi !

Disclaimer : Ben, tout à JKR, comme d'habitude !

Résum : Leurs amis respectifs se demandent dans quelle mesure leur haine mutuelle ne cache pas un sentiment plus tendre… et décident de les forcer à l'avouer ! C'est sans compter la mauvaise foi sans limites des deux principaux intéressés !

NOTE IMPORTANTE DE L'AUTEUZE : Je tiens à vous présenter mes plus sincères excuses, mais je ne répondrai pas aux rewiews cette fois-ci. Je vous poste mes chapitres d'un cybercafé. Et pour cause ! Une saleté de virus a bouffé mon ordinateur, et comme je pars en vacances, il ne pourra pas être réparé avant fin août ! Cependant, je suis une femme de parole : je vous avais promis une update pour le 30 juillet, la voila en avance ! Merci encore pour votre soutien et vos encouragements, et merci d'aimer ce que j'écris et de me le faire savoir ! Bonne vacances !

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11

Alliance

Les quatre comploteurs, après avoir longuement discuté dans la tour d'astronomie de la conduite à tenir, décidèrent d'un commun accord qu'il devenait urgent de se faire des alliés parmi les professeurs et se rendirent à l'idée d'Hermione.

Dès le lendemain soir, après une journée éprouvante pendant laquelle Harry et Draco passèrent leur temps à se "snober" mutuellement, le quatuor infernal alla frapper à la porte des cachots.

Avec la plus grande prudence.

C'est que le Snape était une bête plutôt sauvage, et qu'il fallait marcher sur des œufs pour l'aborder.

Pourvu qu'on ne le dérange pas en pleine action avec Remus ! songea Ron, terrifié.

La porte s'ouvrit brutalement sur un Snape pas franchement ravi, mais au moins (Ouf !) habillé. La surprise se peignit sur ses traits.

- Granger ? Weasley ? Parkinson ? ... et Zabini ??? Mais que faites-vous la, tous les quatre ?! Et après le couvre-feu, qui plus est ?! Vous devriez être dans vos dortoirs !!!

En son for intérieur, Snape se disait qu'il n'avait jamais vu une équipe aussi disparate !

Une association de malfaiteurs, lui souffla son esprit.

- Professeur, fit tranquillement Pansy, pas démontée du tout par l'accueil. Nous souhaiterions vous parler, ainsi qu'au professeur Lupin.

D'un simple geste, Severus les fit entrer.

Remus, confortablement installé, fronça imperceptiblement les sourcils en voyant cette surprenante procession. Il jeta un coup d'œil interrogatif au maître des potions, qui haussa les épaules en retour, signe qu'il n'y comprenait rien non plus.

- Hello ! fit-il amicalement. Quel bon vent vous amène ?

Le club des quatre échangea un bref regard.

- Harry et Mal… Draco, répondit Hermione.

Snape croisa tranquillement ses bras sur sa poitrine et les regarda d'un œil ironique.

- Allons bon ! Qu'est-ce que ces deux-la ont encore fait ?

- Ils s'aiment, professeur.

La réponse de Zabini laissa Severus et Remus interloqués. Ainsi, ils n'étaient pas les seuls à avoir remarqué les sentiments des deux pseudo "ennemis" !

- On sait que vous l'avez deviné, vous aussi, reprit Hermione. Sinon, vous ne nous auriez pas fait préparer l'Amor Veritas

- Vous êtes vraiment une sorcière très intelligente, Hermione, fit Remus d'un ton pensif, et elle lui sourit.

- Bien, fit Severus en s'asseyant à côté du loup-garou. En admettant que ce soit vrai…

- Croyez-moi, fit Ron, c'est vrai.

- Et comment en êtes-vous aussi certain, Monsieur Weasley ?

- Ils font tous les deux des rêves carrément cochons à propos de l'autre, lâcha crûment Pansy. Des rêves dans lesquels ils s'appellent respectivement « mon amour, mon beau serpent » et « mon lion adoré, mon chéri » et…

- C'est bon, Miss Parkinson, nous avons compris ! coupa Severus, excédé.

- Que souhaitez-vous que nous fassions ? demanda Remus, intrigué au plus haut point.

- Nous aider, répondit Ron. Nous sommes à court d'idées !

Et Ron entreprit de raconter aux deux professeurs la fameuse phase active, et l'échec retentissant qu'elle avait généré.

Les deux hommes éclatèrent de rire.

- Vous comptiez sur leur compassion mutuelle ? s'exclama le maître des potions. RIDICULE ! Vous deviez bien vous douter qu'ils ne perdraient pas une occasion de rajouter du sel sur la plaie !

Les quatre, penauds, se regardaient sans mot dire.

Remus sourit.

- Il ne faut pas les prendre de front. Il faut les mettre devant le fait accompli. Les confronter à leurs propres sentiments.

- Mais comment ? s'enquit Hermione, qui ne voyait pas du tout ou le professeur de DCFM voulait en venir.

Le sourire du loup-garou s'accentua, devenant clairement sadique.

- Sev et moi-même avons eu une idée. Rapprochez-vous, je vais vous expliquer…

§

Inconscient de ce qui se tramait derrière son dos, Harry Potter avait revêtu sa cape d'invisibilité, et décidé d'aller se promener dans l'endroit pour lui le plus relaxant au monde : la roseraie de l'école.

Il marchait depuis de longues minutes entre les allées embaumées, humant les délicates effluves et se gorgeant du calme qui l'envahissait, lorsqu'un léger bruit de feuilles écrasées attira son attention.

Il se dirigea vers la source de ce même bruit, et soudain, se figea net.

La, debout dans l'allée des roses pourpres, sa silhouette parfaite se découpant clairement sous les rayons lunaire, Draco Malfoy pleurait.

Silencieusement.

Les larmes roulaient le long de ses joues blêmes sans qu'il ne se donne la peine de les essuyer. Il semblait porter tout le poids du monde sur ses épaules, et avait ôté son masque de parfait serpentard. C'était fascinant à observer.

Le cœur de Harry se mit à battre à coups redoublés.

Un étrange sentiment, mélange de tendresse et de compassion, le poussait à vouloir prendre l'autre dans ses bras pour le consoler. Un sentiment qu'il n'osait pas appeler par son nom…

Non, non, ce n'est pas possible… Je ne l'aime pas !

Une petite voix dans sa tête lui répondit le contraire, lui donnant envie de hurler.

Presque malgré lui, Harry s'approcha.

Malfoy tenait à la main un parchemin, sur lequel courrait une écriture fine et délicate.

La deuxième lettre qu'il recevait en deux jours.

- C'est fini, murmura le jeune blond. C'est fini…

Il se laissa tomber à terre, et enfouit son visage dans ses mains, laissant au passage échapper le parchemin. Celui-ci voleta, porté par une fine brise, puis alla se poser quelques mètres plus loin.

Harry, intrigué, le ramassa discrètement pour le lire. C'était une lettre de Narcissa Malfoy.

En apprenant sa condamnation au baiser du détraqueur, Lucius Malfoy avait préféré prendre les devants. Il s'était suicidé en se pendant dans sa cellule.

On ne savait pas comment il avait obtenu la corde, sans doute en soudoyant l'un des gardiens. Mais il avait préféré choisir lui-même sa propre fin.

Le parchemin tomba de nouveau à terre.

Draco sentit soudain deux mains le saisir aux épaules. Il ne bougea pas, garda les yeux fermés et enfouit son visage dans le cou la personne qui lui témoignait tant de douceur et lui caressait les cheveux.

Une voix familière murmura doucement « Chut, ça va aller » et le serpentard passa ses bras autour des épaules de son bienfaiteur. Ils restèrent longuement enlacés, la respiration du blond redevenant de plus en plus calme.

Puis, sans se rendre compte de ce qu'il faisait, la bouche de Harry parsema la chevelure claire de baisers, avant de faire subir au visage lunaire le même traitement.

Draco, les yeux toujours fermés, savourait et s'abandonnait.

Et puis deux bouches affamées l'une de l'autre se rencontrèrent, se reconnurent.

Deux langues jouèrent tendrement ensemble, tandis que deux paires de mains parcouraient le corps de l'autre.

Les deux adolescents se perdaient dans un monde de passion, d'harmonie, ou nulle haine, nul mépris n'existait plus.

Un monde ou l'amour enfin révélé était roi…

Mais il était écrit que ce moment ne pouvait pas durer, et que certaines histoires d'amour sont décidément faites pour être compliquées…

Alors que le baiser prenait fin, Draco ouvrit brusquement les paupières, et reçut de plein fouet le choc de deux prunelles émeraudes.

La réaction fut instinctive. Il repoussa brutalement le gryffondor interloqué, avant de le regarder avec horreur, puis de s'enfuir en courant.

Je ne l'aime pas, ne cessait de se répéter Harry en le regardant disparaître, je ne l'aime pas !!!

Mais au fond de lui-même, tout au fond, il savait pertinemment que c'était faux…

°°°

Enfin, ça y est, y a eu un baiser ! Qui a dit : « C'est pas trop tôt », lol ?

Mais quel est donc le plan de Rem et Sevy ? Nos deux obtus de service vont-ils enfin reconnaître leurs sentiments l'un pour l'autre ? Vous le saurez… dans le prochain épisode !

A suivre…