A menteur, menteur et demi !

Disclaimer : Ben, tout à JKR, comme d'habitude !

Résumé : Leurs amis respectifs se demandent dans quelle mesure leur haine mutuelle ne cache pas un sentiment plus tendre… et décident de les forcer à l'avouer ! C'est sans compter la mauvaise foi sans limites des deux principaux intéressés !

Note de l'auteuze barge : Kikoo à toutes et à tous ! Après une absence prolongée, me revoilà avec un nouvel ordinateur, baptisé « Sexy boy ». Je suis en pleine forme, prête à continuer mes fics, et ravie de vous retrouver ! Pardonnez-moi pour cette fois, mais je ne reprendrai les réponses aux rewiews que le chapitre prochain. Merci pour vos encouragements et témoignages de sympathie en tous cas, ils m'ont beaucoup touchée !!! Je vous adore !!!

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14

Malfoy porte bien son nom

Draco, le menton fièrement dressé, sentait la baguette de son ennemi s'enfoncer dans sa poitrine. C'était fini. Il avait combattu, et il avait été vaincu. Sa propre baguette gisait à terre, hors de portée.

Harry, avec un sourire sadique, glissa l'instrument dans la chemise entrebâillée du serpentard.

Après tout ce temps, Draco Malfoy était enfin à sa merci. Quel délice…

- Tu as perdu, la fouine, ironisa-t-il.

- Quelle importance ! Je vais te montrer comment meurt un Malfoy, Potter ! siffla le blond en réponse.

- En me suppliant de t'épargner ?

- Un Malfoy ne supplie jamais !

Le cri indigné du jeune homme se perdit dans un murmure. Le survivant venait de se rapprocher dangereusement de lui. Il lui saisit brusquement la nuque et rapprocha son visage du sien.

- Oh si, Draco, murmura-t-il tout contre les lèvres de sa Némésis. Je vais te faire supplier, crois-moi !

Et il s'empara avec fougue de la bouche tremblante de son ennemi. Celui-ci se rendit dans un gémissement, et se pressa ardemment contre le corps du gryffondor.

Entre deux soupirs et cris de plaisir, ils se laissèrent tomber à terre, chacun déshabillant fiévreusement l'autre.

- Hummm… oh oui… Harry…

- Draco, mon amour…

Dans le quartier des gryffondors et dans le quartier des serpentards, deux préfets en chef se réveillèrent en sursaut, le corps mouillé de sueur, et une certaine partie de leur anatomie elle aussi très en forme.

- Et merde ! s'exclamèrent-ils en cœur.

Quelle saleté, tout de même, ces rêves…

§

Poudlard fut extraordinairement calme pendant les deux semaines qui suivirent. Il faut dire que le match de quidditch serpentard/gryffondor se profilait à l'horizon, et que l'on n'entendait parler alentour que de tactique et de stratégie. La petite aventure des portraits avait été reléguée au second plan dans la population estudiantine.

Mais Draco, lui, n'avait pas digéré cette visite dans la galerie sombre, et ne souhaitait qu'une seule chose : enfoncer Potter le jour du match. C'était devenu une obsession.

Avec la mauvaise foi typique qui caractérisait sa personne (et qui seyait admirablement à son nom de famille) il avait décrété que s'il écrasait Potter et les gryffondors, son obsession pour sa Némésis disparaîtrait enfin.

Et ni Pansy, ni Blaise, avec qui il avait eu une explication pour le moins houleuse, n'avaient réussi à le persuader du contraire.

Le groupe des comploteurs, découragés et excédés au plus haut point, ne savait plus à quel saint se vouer. Momentanément à court d'idées, les deux professeurs et leurs quatre élèves avaient donc décidé de laisser passer le fameux match avant de tenter une contre-offensive.

Ce n'était que partie remise !

Quant à Harry, une fois accepté le gros choc qu'avait représenté la découverte de ses propres sentiments, il avait présenté ses excuses à Ron, qui les avait gracieusement acceptées, et il avait remis un peu d'ordre dans ses pensées.

Néanmoins, si les comploteurs avaient choisi de mettre leur fameux plan pour caser Harry et Draco ensemble entre parenthèses, ils n'étaient pas pour autant restés inactifs.

C'est ainsi que deux nouveaux couples virent le jour, à la grande joie des pipelettes de Poudlard, qui purent ainsi cancaner à leur guise.

Pansy Parkinson sortait avec Blaise Zabini, et Ron Weasley s'était enfin décidé à demander à Hermione Granger d'être sa petite amie. Les deux couples filaient depuis le parfait amour, ce qui faisait sourire leurs amis respectifs.

Draco multipliait rageusement les conquêtes et les cœurs brisés.

Harry sombrait dans l'abstinence la plus totale malgré les nombreuses sollicitations dont il était l'objet.

Bref, tout était pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Enfin, presque, quoi…

§

C'est ainsi que par une belle après-midi d'automne, un peu fraîche cependant, Fred et George, les fameux jumeaux Weasley, eurent la surprise de recevoir dans leur boutique une visite pour le moins inattendue.

Une superbe femme blonde, au visage souriant, élégamment vêtue, fit son entrée dans leur repaire, ce dernier commençant à être célèbre dans la communauté magique.

Alors que Fred, qui se demandait ou diable il avait déjà vue cette somptueuse créature, restait bouche bée, George lui flanqua un grand coup de coude dans l'estomac en lui murmurant aussi discrètement qu'un Weasley peut le faire :

- Alerte, Narcissa M en vue !

Fred eut un violent sursaut.

- Tu déconnes ?! C'est Madame Malfoy ??? La mère de Draco ???

- Oui, souffla George en réponse.

Ils n'eurent guère le temps d'en dire plus, la souriante Narcissa se dirigeait vers eux. Sur leurs gardes, les deux rouquins lui rendirent poliment son sourire.

- Madame Malfoy, quel honneur, fit galamment Fred.

- Un plaisir, vraiment, renchérit George.

Les jumeaux avaient décidé qu'un peu de lèche n'a jamais fait de mal à personne, et de plus, Narcissa Malfoy était une si belle personne…

- Messieurs, bonjour, c'est un plaisir que de mettre les pieds dans un endroit aussi renommé, fit la mère du plus redoutable des serpentards en jetant un coup d'œil approbateur autour d'elle. On m'en avait dit monts et merveilles, et on ne m'avait pas trompée…

En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, Fred et George étaient complètement sous le charme, et se battaient presque pour lui faire les honneurs de leur boutique.

- Oh, fit Narcissa en consultant sa montre, mais le temps passe, et je ne vous ai toujours pas dit ce qui m'amène !

- Nous sommes tout ouïe ! fit George avec empressement.

- J'ai entendu beaucoup de bien de votre… comment s'appelle-t-il déjà… ah, oui, votre Déglinguetout. J'aurais souhaité vous en acheter un.

Le Déglinguetout était une de leurs plus récentes (et plus chères !) inventions, aussi les jumeaux furent-ils très impressionnés par cette requête.

- Savez-vous comment il fonctionne ? demanda Fred en montrant à la jeune femme un petit objet ovale, passe-partout, semblable à un galet.

Narcissa papillonna des cils, ce qui fit sombrer l'adolescent dans une extase totale.

- Oh, refaites-le encore ! supplia-t-il.

- Quoi donc ? Oh, ça ? fit-elle en refaisant le même mouvement de papillon.

Les jumeaux étaient en totale admiration, presque en transe, prêt à vénérer le sol que la gracieuse créature foulait de ses pas délicats.

- Je ne connais que maman qui fasse ce genre de choses, fit George d'un ton flatteur, et elle ne le fait pas aussi bien que vous.

Le sourire de Narcissa s'accentua, signe qu'elle n'était pas insensible au compliment.

- Vous alliez m'expliquer le fonctionnement de votre invention, reprit-elle doucement, les sentant s'éloigner du sujet.

- Oh, oui, pardon ! s'écria Fred, confus. En fait, il suffit de le poser sur n'importe quel objet, il s'y accroche par un système de ventouse et le détraque automatiquement.

- Par exemple, expliqua George, posé sur une horloge, les aiguilles vont s'affoler. Sur un portoloin, il vous renverra automatiquement à votre point de départ. Sur un balai de quidditch, celui-ci deviendra incontrôlable…

Aucun des deux ne remarqua la soudaine illumination des yeux de Narcissa Malfoy à cette mention.

- Je le prends ! s'exclama-t-elle avec vivacité, avant d'ajouter devant leurs regards étonnés et un peu soupçonneux : je veux faire une petite plaisanterie à mon fils lors de ses prochaines vacances.

Fred et George échangèrent un sourire entendu.

- Il ne sera pas déçu du voyage, croyez-nous !

Une fois l'achat effectué, les jumeaux observèrent la belle créature quitter leur boutique, la suivant d'un regard rêveur et énamouré.

- Finalement, elle est très sympa…

Ils auraient été bien surpris s'ils avaient vu la "très sympathique" Madame Malfoy courir à perdre haleine se cacher dans un ruelle vide.

Et encore plus s'ils l'avaient vue lentement se transformer en un jeune homme blond à la carrure d'athlète. Un serpentard bien connu des Weasley…

Draco Malfoy soupira profondément. Il avait eu chaud ! Quelques minutes de plus, et il se serait transformé devant ces deux idiots !

Plutôt gentils, au demeurant, les jumeaux… Mais pas franchement futés.

Tant mieux pour lui, d'ailleurs !

Le préfet en chef regarda avec fascination son précieux achat. Puis un petit sourire torve joua sur ses lèvres.

Avec ce Déglinguetout, la victoire des Serpentards était assurée ! Il s'emparerait du vif d'or bien avant que Potter ait compris ce qui lui arrivait !

Draco éclata de rire en imaginant le survivant aux prises avec son balai fou.

Décidément, le Polynectar était vraiment une potion très utile…

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A suivre… Le match de quidditch et la déclaration de Draco.

PS : Pour mes autres fics, la suite arrive bientôt, c'est promis !