A menteur, menteur et demi !
Disclaimer : Ben, tout à JKR, comme d'habitude !
Résumé : Leurs amis respectifs se demandent dans quelle mesure leur haine mutuelle ne cache pas un sentiment plus tendre… et décident de les forcer à l'avouer ! C'est sans compter la mauvaise foi sans limites des deux principaux intéressés !
Réponses aux rewiews anonymes : Ben ouais, parce que celles-la, on ne peut pas y répondre directement !
Lemoncurd, ma douce, je n'ai pas pu t'appeler ce week-end pour cause d'angine totalement contractée à cause de mes chers petiots, mais je me rattrappe aujourd'hui sans faute. J'ai vraiment envie d'avoir de tes nouvelles autrement que par mail... Je t'aime, tu le sais, hein ? Et j'espère bien qu'on va se l'écrire, ce roman à trois avec Tiayel !
Jessy, Lilou, Oxalyne et Gin, merci vraiment pour vos rewiews et vos encouragements. Vos messages de soutien concernant mes problèmes m'ont beaucoup touchée. J'espère bien que vous continuerez à me lire !
Message spécial pour Lumina: Tu as pris le temps de lire toutes mes fics ? Et tu as tout aimé ? WAOW, la, je suis soufflée ! Tes rewiews m'ont bien fait rire, et surtout, chaud au coeur ! J'espère que tu continueras à lire ! Bises!
J'espère que je n'ai oublié personne, si c'est le cas, pardonnez-moi ! ET place à la LECTURE !
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16
Et maintenant, qu'allons-nous faire ?
Assis sur une chaise, au chevet de Draco, Harry regardait pensivement le serpentard dormir.
- Je… voulais… que… tu… le saches… Harry… Je… Je… t'aime…
Ces mots, il les entendait sans cesse. Il lui suffisait de fermer les yeux, et il revoyait le visage tordu de douleur de Draco alors qu'il les prononçait.
- Qu'est-ce que je vais faire ? murmura-t-il à l'adresse du blessé inconscient. Qu'est-ce que nous allons faire, Draco ?
La porte d'entrée s'ouvrit sur Pompom, le faisant sursauter. L'infirmière, remarquant son regard inquiet et interrogatif, lui adressa un sourire rassurant.
- Il a eu beaucoup de chance, dit-elle d'un ton apaisant. Il s'en tire avec seulement deux côtes cassées.
Une vague de colère envahit Harry au souvenir de la tricherie que le serpentard avait tenté de commettre.
- Ce n'est pas cher payé pour cette sale fouine ! gronda-t-il entre ses dents.
Poppy Pomfresh fronça les sourcils.
- Allons, Harry, pas de méchanceté gratuite.
Le gryffondor reporta son regard sur le serpentard et ne put s'empêcher de sourire, toute colère subitement envolée. Ainsi endormi, Draco ressemblait à un ange.
Apparences trompeuses, songea le survivant.
Machinalement, sa main caressa une mèche blonde qui jouait sur le front parfait.
- Je t'aime, murmura-t-il dans un souffle tremblant.
Il avait oublié la présence de cette brave Pompom, qui, se sentant de trop, s'éclipsa sur la pointe des pieds.
Harry ne sut pas exactement combien de temps il resta ainsi, les yeux dans le vague, mais un mouvement et un gémissement de douleur le ramenèrent à la réalité.
- Chut… ne bouge pas ! ordonna-t-il avec douceur au blessé.
Les yeux gris stupéfaits de Draco se posèrent sur lui.
- Ha… Potter ! Qu'est-ce que tu fais là ?
Avant que le gryffondor n'ait eu le temps de répondre, il reprit avec malveillance :
- Tu es venu t'assurer que j'étais bel et bien à l'article de la mort ? Et bien, navré, Potty, mais ce n'est pas pour tout de suite !
Harry serra ses poings si forts que les jointures blanchirent.
- Pourquoi n'est-il pas possible de discuter calmement avec toi ? fit-il rageusement. Pourquoi est-ce que ça se termine toujours en bagarre !
- Parce que nous sommes ennemis, Potter !
- A qui la faute ?
- A toi, sombre crétin ! Tu as refusé mon amitié !
Harry dévisagea son adversaire, incrédule.
- Alors, nous y voilà ? demanda-t-il. On en revient encore et toujours la ? Tout ça, c'est uniquement parce que j'ai refusé de te serrer la main en première année !
Draco détourna le regard, un peu mal à l'aise.
- Merlin ! Mais on était des gosses ! explosa Harry. On a presque sept ans de plus, maintenant ! Est-ce que tu te rends compte à quel point c'est con comme attitude !
Le blond renifla dédaigneusement.
- Je te rassure, tu es aussi puéril que moi, Potter !
- Qu'est-ce que tu veux dire ?
- Que nous aurions pu enterrer la hache de guerre lorsque j'ai rejoint l'ordre, et que tu as refusé.
Ce fut au tour de Harry de se sentir gêné.
- Tu ne me l'as jamais explicitement demandé ! affirma-t-il avec une totale mauvaise foi.
Draco leva les yeux au ciel, excédé, et lui tourna le dos, lui signifiant son congé.
- Nous n'avons pas terminé notre conversation, Malfoy ! explosa Harry, que cette attitude de souverain chassant l'un de ses sujets irritait au plus haut point.
Fort heureusement, le retour de Mme Pomfresh dispensa le serpentard de répondre et par la même occasion, la discussion de s'envenimer.
- Ah ! sourit-elle. Mon malade est réveillé. Bien, je vais vous examiner.
- Potter, tu sors ! ordonna Draco d'un ton glacial.
Harry se sentit rougir.
- Heu… oui, bien sur !
- Vous pourrez revenir dès que j'aurai terminé, Harry ! lui proposa gentiment Poppy.
Harry hocha la tête en guise d'acquiescement, tandis que Draco fusillait du regard l'infirmière, laquelle n'y prêta absolument aucune attention.
Elle examina attentivement le blond coléreux, lui massa les côtes avec une potion réparatrice, et lui adressa un sourire amusé.
- On peut dire qu'il a eu peur pour vous !
Draco la fixa d'un œil intrigué et condescendant.
- Saint Potter, inquiet pour moi ? Il a cru m'avoir tué ou quoi ?
Les doigts de fée courant sur ses côtes douloureuses lui apportaient un bien-être exquis. Le jeune homme ferma les yeux, savourant le massage, détendu.
- Non, en fait, il a surtout été très troublé par votre déclaration d'amour, affirma Poppy.
Le blond rouvrit les yeux illico, tout en sursautant violemment.
- Oh, je vous ai fait mal ? demanda l'infirmière, navrée.
- Heu… non… Vous pouvez répéter ? J'ai dit quoi à Potter ?
Poppy lui fit un clin d'œil malicieux.
- Oh, ça ? dit-elle. En fait, vous lui avez dit que vous l'aimiez.
Draco se sentit devenir livide. En même temps, les souvenirs lui revinrent avec une précision quasi clinique.
- Oh, merde ! murmura-t-il.
Il avait avoué son amour à Potter ! Et devant quasiment toute l'école ! Sa réputation était fou-tue !
Réfléchis, Dray, réfléchis ! Tu étais sous l'influence du kiriseth lorsque tu as dit ça… Ouais, ça pourrait passer comme excuse. Un peu limite, mais ça pourrait passer…
Poppy, totalement inconsciente des pensées du jeune homme, venait de terminer son massage.
- Et si vous voulez mon avis, dit-elle, il était plus que temps que vous admettiez enfin la vérité !
Sur le seuil de la chambre, elle se retourna et reprit :
- Bien, je vais vous laisser discuter tous les deux. Vous avez beaucoup de choses à vous dire…
Avant que Draco n'ait eu le temps d'émettre la moindre protestation, elle était sortie, laissant la place à un Harry un peu... embarrassé.
Un silence rempli de malaise s'instaura entre les deux jeunes gens, que le blond finit par rompre d'une voix rauque.
- Tu sais, Potter… Lorsque l'on est sous l'emprise d'une quelconque potion, du style… kiriseth… on peut dire et faire un peu… n'importe quoi…
- Tu veux dire que lorsque tu as essayé de glisser ce Déglinguetout sur mon balai, tu étais déjà drogué au Kiriseth ?
- Heu… non.
- C'est bien ce que je pensais, fit tranquillement Harry.
- Je n'ai pas pu, avoua Draco dans un souffle.
- Comment ?
- Je n'ai pas pu. Je voulais vraiment mettre ce truc sur ton balai, mais au dernier moment, je n'y suis pas arrivé. J'ai compris que je voulais gagner à la loyale. Et puis, je me suis déconcentré, je l'ai lâché et il s'est accroché à mon éclair de feu. Et je me suis pris ce maudit cognard! C'est d'un ridicule !
Il avait l'air si dégoûté que Harry ne put s'empêcher de pouffer de rire.
- Vas-y, fiche-toi de moi !
- Je ne vais quand même pas pleurer !
Un autre silence, puis le gryffondor reprit timidement :
- Tu te rappelles ce que tu as dit lorsque Pompom t'a donné le Kiriseth ?
C'était le moment de vérité. Draco déglutit péniblement, et plongea ses deux ardoises dans les émeraudes de Harry.
- Et bien, en fait, je me rappelle… que j'ai dit…
Il s'interrompit, troublé.
- Oui ? souffla doucement le survivant.
- Je me rappelle…
- …
- …
- … ?
Harry était littéralement suspendu à ses lèvres.
- J'ai dit… quelque chose comme…
Draco ne put soutenir davantage le regard du gryffondor.
- Enfin… j'ai dit… "AÏE !" … Du moins, je crois…
Harry détourna les yeux pour que Draco n'y lise pas son immense déception.
- Oui, répondit-il, tu as dit "Aïe !", tu devais beaucoup souffrir…
Les deux adolescents se turent une minute.
- Il n'y a plus rien à ajouter, hein, Harry ? demanda soudain Draco, angoissé.
- Non, Draco… je crois que nous en avons fini.
Aucun des deux ne sembla se rendre compte qu'il venait d'appeler l'autre par son prénom. Harry ouvrit la porte pour quitter la pièce, et avec un sourire triste, murmura doucement à son homologue :
- Repose-toi bien, Dray.
La porte se referma, et son claquement sec sembla soudain peser très lourd sur le cœur du serpentard silencieux.
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A suivre… Je sais, je sais, je suis sadique ! Arrêtez de vous répéter ! A Lundi prochain !
