Voici la suite des aventures d'Hermione et de Ron mais sans l'héroïne de cette histoire : eh oui, la plume en sucre ne fera même pas une apparition. Ne pleurez pas : elle reviendra !

Merci à mes revieweuses : Vava Cracra, Elliania, aminteitha, Anacofleb, The Wendy Malfoy, Princess-Jill, itsuki59, missanie, Faeris, Allima, eileenlep, Raziel, Bleu et Bibiche.

Normalement, j'ai répondu à tout le monde mais si c'est pas le cas, mea culpa (et pour celles à qui mes excuses ne suffisent pas vous pourrez venir me lyncher !).

Héloise et Lisylys, merci pour vos reviews mais laissez-moi votre mail si vous voulez que je vous réponde !


Quand Ron attaque…

Ça faisait trois jours que Ron m'avait envoyé son "petit" cadeau, et pour être tout à fait franche, ça me rendait cinglée. Non pas le type de folie "Ron va me rendre folle" mais plutôt le type "Je veux sauter sur Ron et le baiser jusqu'à ce qu'il demande grâce". En fait, c'était assez démoralisant. Et depuis, Ron n'avait pas encore mentionné la plume en sucre qu'il m'avait envoyé. Pour tout dire, il n'avait plus rien tenté depuis.

Et c'était ça qui me rendait le plus folle.

Il n'avait encore rien fait , cependant je ne pouvais pas m'empêcher de penser à lui, particulièrement à ce qu'il ferait avec ses sacrées plumes. L'image me fit frissonner d'anticipation. Je pouvais l'imaginer tracer le contour de ma cuisse avec une plume à la cerise, en me chatouillant doucement pendant qu'il remontait et en me laissant savoir, de manière sous-entendue, exactement ce qu'il comptait me faire… Je sortis brusquement de ma rêverie, et je retournai à mes devoirs inachevés. Je ne pouvais pas continuer à me laisser distraire. Mon succès scolaire dépendait de mon attention complète. J'avais besoin de me concentrer et d'arrêter de penser à un certain roux, dont je tairais le nom bien sûr ! Ça y est, le plus dur était fait. Je pris une respiration profonde et purifiante et j'attaquai mon devoir.

Heureusement, on était samedi : la salle commune était presque vide, à part quelques premières et secondes années. J'avais renoncé à la sortie à Pré-au-lard, principalement à cause de la pile de devoirs qui m'attendait, mais aussi parce que ni Harry, ni Ron n'y allaient, à cause de leur entraînement de Quidditch. Ron faisait partie de l'équipe et jouait comme gardien. Bien que je détestais l'admettre, je trouvais Ron très sexy dans sa robe de Quidditch. Ça m'avait demandé beaucoup de volonté pour refuser d'accompagner Ron et Harry à leur entraînement. Quand j'avais décliné leur offre, Ron m'avait juste fait son petit sourire en coin. Comme de juste, je me suis immédiatement enflammée.

Le portrait s'ouvrit, laissant la place à une équipe de Quidditch très sale. Seamus et Dean, les batteurs de Griffondor, entrèrent en premier suivis de leurs petites amies respectives, Parvati et Lavande. Ensuite, Colin et Denis Crivey, tout deux poursuiveurs, se ruèrent à l'intérieur en parlant du plongeon spectaculaire d'Harry. Il semblait que les frères n'avaient pas encore perdu leur fascination pour Harry, même s'ils le connaissaient depuis des années.

Après, Ginny s'engouffra dans la salle, vêtue de sa robe de Quidditch. Elle était la troisième poursuiveuse, pour le grand déplaisir de Ron. Il avait toujours été protecteur avec Ginny, particulièrement après l'épisode de la Chambre des Secrets. Non seulement Ginny était une excellente étudiante et une poursuiveuse talentueuse, mais elle était aussi l'une des filles les plus admirées de l'école. Ron essayait constamment de jouer le rôle du grand frère protecteur. À ma connaissance, aucun garçon n'avait demandé de deuxième rendez-vous à Ginny : Ron flanquait une peur bleue à tout soupirant potentiel, et Ginny comptait les jours qui la séparait de la fin des études de Ron. « J'aime mon frère », m'a-t-elle dit un jour, « mais c'est vraiment un gros crétin. » Quand il intervenait dans la vie amoureuse de Ginny, j'étais assez d'accord avec elle.

Je tentai de cacher mon sourire quand je vis Harry entrer dans la salle commune juste après Ginny. Bien qu'il essayait vaillamment de cacher son regard amoureux, tout le monde dans la tour Griffondor savait que Harry ressentait quelque chose pour Ginny. Tout le monde sauf Ron. C'était presque devenu une blague récurrente parmi les Griffondors les plus âgés. Seamus et Dean avaient fait un pari sur la méthode que Ron emploierait pour tuer Harry, s'il découvrait un jour les sentiments d'Harry pour Ginny. La théorie la plus populaire était que Ron balancerait Harry de la tour Griffondor. Ce qui était absurde ! Ron ne ferait jamais quelque chose d'aussi cinglé ! J'avais moi-même parié sur l'étranglement…

« Harry, est-ce que tu m'écoutes ? » demanda quelqu'un d'un ton incrédule. Mon attention se focalisa immédiatement sur le propriétaire de cette voix.

Oh. Mon. Dieu !

Ron, avec ses 1m90, devait courber la tête pour franchir le portrait. Ses cheveux étaient plaqués sur sa tête, tout mouillés et ébouriffés, prouvant ses efforts sur le terrain. Sa robe de Quidditch rouge et or était collée à son corps, d'une manière très attrayante. Il avait une tache de boue sur le nez, et je devais combattre l'envie intense de m'approcher de lui et de l'essuyer. Je mordais ma lèvre inférieure en pensant qu'il n'y avait rien de plus sexy que les robes de Quidditch.

« Harry, je te parle ! » retenta Ron, la voix grave et rauque.

« Quoi ? » Harry l'air ahuri se retourna pour regarder Ron.

« Tu ne m'écoutes pas », affirma Ron, et il croisa les bras sur son torse. Il regarda Harry avec méfiance en haussant un sourcil.

C'était assez amusant de voir Harry bafouiller, surtout depuis qu'il m'embêtait sans répit à propos de l'incident de la bibliothèque. « Je suis désolé. Je pensais à autre chose. »

Je pouffai de rire.

Les deux hommes se retournèrent et se dirigèrent vers moi. Harry me semblait reconnaissant de l'interruption. Ron parut… parut presque vorace quand il me vit. Je sentis une vague de chaleur m'envahir immédiatement. Bon, quoiqu'il en soit, je devais finir mes devoirs.

Ron attrapa la chaise à côté de la mienne, et avant de s'asseoir, il enleva sa robe de Quidditch et son pull, ce qui le laissa vêtu de son tee-shirt blanc et trempé. Je restai bouche-bée, quand, alors qu'il ôtait son pull, son tee-shirt se releva, révélant un court un instant son ventre plat. A la vue de la petite traînée de poils cuivrés, je devins presque incohérente. Malheureusement, cet instant fut trop bref, et Ron fut de nouveau couvert.

Je mordai ma langue pour étouffer un gémissement. Harry ricana. Je le regardai fixement : il avait intérêt à se tenir à carreaux celui-là, ou je laisserais échapper accidentellement à Ron qu'il était désespérément amoureux de Ginny… Mon sourcil levé et mon regard noir suffirent pour qu'il comprenne le message. Il regarda ailleurs mais pas avant que je vois une lueur malicieuse dans ses yeux.

Ron n'avait heureusement rien remarqué. Il retourna sa chaise, s'assit à califourchon dessus, puis il se pencha sur moi, en prétendant examiner mon devoir.

« Ça par exemple ! Miss Granger, je crois que vous n'avez pas fini votre dissertation », dit-il d'un ton très professoral, ou ce qui aurait été un ton professoral si j'y avais prêté attention. En fait, j'avais à l'esprit d'autres préoccupations, plus importantes, comme être si près de Ron que je pouvais sentir mon corps frissonner à sa proximité. Il bougea légèrement et sa cuisse frôla ma main. Mes yeux s'ouvrirent brusquement. Je l'avais touché ! Oh seigneur, j'avais un problème.

Mon regard fixe se déplaça involontairement sur sa nuque, qui se présentait à moi comme il se penchait sur la table. Je léchai instinctivement mes lèvres, comme un prédateur se préparant à dévorer sa proie. Je pouvais le sentir, son odeur de sueur et de cannelle. C'était tout à fait Ron, tout à fait sexy. Mordre ma lèvre (pour m'empêcher de crier des choses que je regretterais sans aucun doute, des choses comme : « Prends-moi maintenant !») était vite devenu une partie nécessaire de mes techniques de survie.

Une fois qu'il eut fini d'examiner mon devoir, il fixa son regard sur moi, et un sourire lent et paresseux s'épanouît sur son visage, brisant presque ce qui me restait de self-control. Seuls une panique grandissante et un instinct de conservation surdéveloppé m'empêchèrent de lui arracher ses vêtements.

« Devoir non fini, pas de réplique spirituelle… Je pense que tu dors, mon cœur », murmura-t-il à mon oreille. Son souffle était chaud et me procurait de merveilleux petits frissons partout.

Je tournai la tête pour lui faire face, et je me trouvai dans la situation la plus compromettante qui me soit jamais arrivée. Nos lèvres n'étaient séparées que de quelques centimètres. Mes yeux rencontrèrent ceux de Ron et, bien que je sois clairement inexpérimentée à propos de ça, j'étais certaine que ce que je voyais dans ses yeux était du désir. J'étais également sûre que tout désir présent dans les yeux de Ron devait se refléter dans les miens. À ce moment, je n'avais qu'une envie : embrasser Ron. Si je me penchais en avant, je pourrais…

Et l'instant passa.

Harry s'était éclairci la voix, nous ramenant brusquement à la réalité. Nous lançâmes un regard furieux à notre "meilleur" ami pour avoir ruiner ce qui aurait pu être le paradis sur terre.

« Harry », avertit Ron, « Putain mais qu'est-ce que tu veux ? »

Un petit sourire fleurit sur les lèvres d'Harry. « Je pense que tu devrais prendre ta douche », commença-t-il. Je rougis violemment à cette implication. « Avant de manger », finit Harry. Pour souligner sa déclaration, il regarda sa montre. « Il est presque l'heure de dîner ».

Ron soupira. « OK ». Il se passa la main dans ses cheveux encore mouillés, et se leva, mais avant de sortir de la salle commune, il se pencha vers moi et me chuchota : « Nous finirons cette conversation plus tard ».

Oh Merlin ! Cet homme essayait de me tuer !

Harry sourit ouvertement et me fit un clin d'œil avant de suivre Ron dans le dortoir des garçons.

Après le départ de Ron, j'avais rassemblé mes affaires et gravi les escaliers, sans vraiment penser à ma destination. Mon esprit revivait sans cesse notre presque baiser. Rien qu'à y penser, je m'enflammais. Je réalisai que tout ce que Ronald Weasley avait à faire, c'était de demander et je sauterais volontiers dans son lit.

Et ça, c'était tout à fait inacceptable.

J'étais Hermione Granger, préfète en chef. À ce titre, ce serait inapproprié de ma part de courir sauter Ron, juste pour satisfaire un besoin. Oh, mais quel besoin pressant c'était ! J'avais le sentiment que Ron serait capable d'apaiser cette envie de manière très agréable ! Je laissai sortir un cri frustré, alors que je me jetais sur mon lit et enfouissais la tête dans mon oreiller. Pourquoi, oh pourquoi Ron me faisait ressentir ça ? C'était comme si mon auto-discipline se jetait par la fenêtre quand il était là. Je ne pourrais jamais finir mes devoirs ! Ron avait raison : je dormais.

Tout ça, c'était la foutue faute de Ron, avec ses léchages de plumes et ses défis débiles. Et pour rendre les choses plus difficiles, Ron n'avait pas l'air le moins du monde affecté par le tour que prenaient les évènements. Bien sûr, il fut ennuyé par l'interruption d'Harry, mais pas une fois il ne craqua sous la pression. Alors que moi, je perdais tous mes moyens.

Ce dont j'avais besoin, c'était d'un plan, d'une sorte de tactique pour qu'il subisse à son tour toute cette torture.

Ron avait eu tout le plaisir jusqu'à présent, tout en restant décontracté, pendant que je me consumais à petit feu, à cause de cet état perpétuel de fièvre. Il était temps que Ron ressente un peu d'excitation. Soudain une idée me traversa l'esprit.

C'était le moment de faire appel à des professionnels…


Je peaufine le 4ème chapitre en ce moment et je peux vous dire que le choix des "professionnels" est assez inattendu !

Ce serait gentil de laisser une petite review. Merci !