Voici l'arrivée du Plan B qui intrigue tellement de monde : la confrontation Hermione/Ron dans un endroit pour le moins mal choisi. Enjoy !

Un grand merci à tout le monde pour avoir répondu à mon petit sondage : les avis sont partagés mais ce qui reste c'est que : TOUT LE MONDE AIME RON !

Encore merci à mes revieweuses : Elliania, aminteitha, vava cracra, Princess-Jill, The Wendy Malfoy, Faeris, Allima, itsuki59, Anacofleb, SoPhIaGrInT, missannie, Dryadia, Magikal-Fairy, Gaby B, moggliesmad, samikitty, Aleera la femme de Dracula, moutmout, NalaHalliwell et CordonsBleu, malilite, Silmaril666, latitemery, Sandra77, Misao-chan3, bee orchid, senatorsarah, seeker, b3, Arwen, lolaboop, Caro, Benelie, malfoyhermy, Ashley, smoke, Emy, Pad, Lisylys et héloise.

Et à mes revieweurs : Raziel et Raphaël (t'inquiète pas pour moi : j'aime bien quand Jill me raconte sa vie, elle est trop drôle !)

Je vais peut-être me répéter mais laissez-moi votre adresse e-mail si vous voulez que je réponde à votre review. Merci.


Plan B

« Rappelez-moi encore pourquoi je dois faire ça maintenant ? »

« Parce que », commença Parvati. « Il ne s'attendra jamais à ce que tu fasses quelque chose ici. »

Je grognai. Elle avait raison.

« Es-tu prête ? » murmura Lavande avec excitation.

« Non, pas vraiment », lui répondis-je.

Je ne l'étais vraiment pas. Ce n'était pas le plan de Lavande et Parvati pour séduire Ron qui me rendait nerveuse. Non. C'était le lieu où elles voulaient me faire exécuter ce soit-disant plan, qui me rendait anxieuse. Si je foirais ma mission et si j'étais prise, ça pourrait vraiment être très très dangereux. Mon seul espoir était que nous nous en sortions vivantes. Je me demandai si j'aurais dû écrire mon testament ? « Moi, Hermione Granger, saine de corps et d'esprit, mais plus tout à fait à cause d'un certain Ronald Weasley… »

« Asseyez-vous ! On n'a pas toute la journée », ordonna Rogue en entrant dans la salle de potions.

Potions.

J'allais mourir ; je le savais. Le professeur Rogue allait découvrir d'une façon ou d'une autre ce que je faisais et je mourrai de honte parce qu'il ne laisserait jamais passer ça. Non, aussi brillant soit-il avec les potions, il restait un Serpentard, et il prendrait comme prétexte mon faux-pas pour pratiquer son sport favori : humilier les Griffondors. Je ne pouvais pas croire que je les avais laissées m'entraîner la-dedans. Comme si essayer d'exciter Ron n'était pas assez difficile un jour normal, le faire pendant le cours de potion était du suicide. Je ne voulais pas vraiment penser à ce que Rogue ferait s'il m'attrapait (j'avais de grandes chances de m'écraser et de cramer !). C'était juste trop désagréable à envisager. Merde, je ne devrais même pas être impliquée dans le petit plan de Lavande et Parvati ; mais je l'étais. Je me demandai à quel moment précis j'avais perdu l'esprit. Ah ! Ça y est, ça me revenait : c'était quand Ron mangeait cette satanée plume en sucre.

Nous nous assîmes à nos places et Parvati et Lavande se voulant rassurantes, me sourire. Je leur rendis leur sourire sans conviction. Facile pour elles, elles n'étaient pas sur le point de…

« Qu'est-ce qui se passe entre toi et les jumelles branchées ? » demanda Ron, en me faisant sursauter. Je ne l'avais pas entendu approcher.

« Rien. » Je ne pouvais pas croiser son regard. Si je le faisais, je perdrais mon sang-froid et ensuite Ron aurait vraiment le dessus sur moi.

Ron me regarda d'un air sceptique avant de se pencher vers moi et de souffler à mon oreille : « Tu sais. Rien de ce que toi et tes copines avaient manigancé ne me surprendra. J'ai déjà été mis au courant par Seamus et Dean. »

Je fixai Ron avec indignation. Je mis mes mains sur mes hanches et me préparai à nier tout en bloc. Peu importe qu'il aie probablement raison.

« Je n'ai aucune idée… »

« Maintenant, choisissez vos partenaires et essayez de ne rien faire exploser, Londubat ! »

Merde ! À cause de l'incessant bavardage de Ron, je n'avais pas entendu le nom de la potion que nous étions supposés préparer.

« Regarde ce que tu as fait ! Maintenant, on ne sait même pas quoi préparer ! » murmurai-je férocement.

« Moi ? En quoi est-ce ma faute ? » riposta Ron.

J'ouvrais la bouche pour répondre quand je sentis Harry taper dans ma chaise. Je lui fis face : il était assis derrière nous avec Neville. Apparemment, Ron et moi étions tellement occupés à nous disputer qu'Harry avait malheureusement échoué avec Neville comme partenaire. « Chut ! Nous devons faire un philtre de mandragore », nous renseigna Harry.

« Ah d'accord. C'est facile. » Ron me regarda comme si j'étais folle. « Quoi ? » demandai-je sur la défensive.

« Tu sais comment faire un philtre de mandragore ? » dit-il incrédule.

Je haussai les épaules. « Je l'ai appris après la 2ème année », fut ma seule réponse. Je baissai les yeux car je ne voulais pas en parler. Bien que je n'aie pas vécu un moment aussi difficile que Harry et Ginny dans la chambre des secrets, être pétrifiée était loin d'être amusant. Avoir toutes ses facultés mentales mais être incapable de bouger, parler ou réagir était mon idée de l'enfer. Depuis ce jour, je me réveillais souvent trempée de sueur à cause de cauchemars où je ne pouvais pas bouger, clouée sur place.

Ses traits s'adoucirent et il sourit d'un air rassurant. « Bien. Je pense que nous ferions bien de faire ce devoir. »

Acquiesçant mais ne le regardant toujours pas, je commençai à étaler les ingrédients. Je pouvais sentir le regard de Ron sur moi. Je déglutis et mordis ma lèvre inférieure, tentant de calmer mon rythme cardiaque. Il ne faisait que me regarder, pourtant mon pouls battait frénétiquement et ma peau me paraissait brûlante. Je ne savais pas pourquoi je me luttais contre ses sensations. Il était ce que je voulais. J'avais juste trop peur de me laisser aller. Au fond de moi, j'étais effrayée de pas être " assez " : pas assez jolie, pas assez intéressante ; effrayée qu'il puisse trouver quelqu'un plus en accord avec sa propre personnalité.

Je l'espionnai du coin de l'œil et je remarquai qu'il n'arrêtait pas de me fixer. Je lissai mes cheveux touffus, dans un effort pour me rendre plus présentable sous son examen minutieux.

« Pourquoi tu fais ça ? » demanda-t-il.

« Faire quoi ? » Je pouvais à peine lui jeter un coup d'œil.

« Refuser de me regarder. »

« Je… euh… je… » Bravo Granger ! Pour la sorcière la plus intelligente de l'école, je n'étais pas très loquace n'est-ce pas ?

« Je ne refuse pas de te regarder », répliquai-je nerveusement, alors que je mettais quelques mandragores dans l'eau bouillante du chaudron.

« Hermione, nous sommes amis depuis plus de six ans. Je sais quand tu essaies de m'éviter. » Je ne pouvais toujours pas le regarder en face. « C'est à cause de cette chose entre nous ? »

Je renversai presque mon bol d'yeux de triton. « Qu… Quoi ? »

Ron prit le récipient avant que je ne le laisse encore glisser. J'avais complètement oublié notre potion. Cette fois, nos yeux se rencontrèrent. « Cette chose entre nous », répéta-t-il. Ayant totalement perdu la parole, je restai là, à le fixer en silence. Ses yeux s'étaient considérablement assombris, devenant sérieux. Jamais il n'avait eu un regard aussi sérieux. Jamais. « Je sais que tu peux le sentir, Hermione. Je sais que je le sens aussi. »

Mes yeux s'agrandirent. Qu'est-ce qu'il était en train de dire ! Est-ce qu'il voulait dire ce que je pensais qu'il voulait dire ? Quelque part au fond de mon esprit, je notai que quelqu'un haletait à l'écoute de cette phrase. Ça me prit quelques secondes avec de réaliser que c'était moi.

Il s'approcha de moi, envahissant clairement mon espace personnel. Je reculai ne voulant pas être trop prêt. Après tout, Ron m'avait draguée ces dernières semaines, et maintenant avec ce qu'il venait de révéler, j'avais peur de ce que je pourrais faire s'il me touchait. Je ne pensais pas que le professeur Rogue apprécierait de nous voir faire l'amour sur le sol du donjon.

« De quoi as-tu peur mon cœur ? » chuchota-t-il. Il avançait toujours vers moi. Je continuai à reculer. « Nous serions si bien ensemble. »

Et je reculai tellement brusquement que je butai contre le bureau d'Harry et de Neville : leur chaudron vacilla.

Et chancela.

Et se renversa, comme au ralenti.

Mes yeux étaient rivés sur le liquide se déversant du chaudron d'Harry et Neville. Il avançait peu à peu vers le tas de peaux de salamandre d'Harry. Ce n'était pas bon. Si la potion inachevée touchait la peau de salamandre avant qu'elle ne soit prête, le résultat serait catastrophique. Nous passâmes tous à l'action. Malheureusement, Neville essaya aussi d'aider, mais glissa sur le sol mouillé, heurtant le bureau, et envoyant le tas de peaux par terre. Nous pouvions juste regarder alors que les peaux tombaient sur la potion incomplète.

L'explosion fut bruyante et puissante et nous projeta tous les quatre à travers le donjon. Heureusement, Ron amortit ma chute. Il m'entoura de ses bras, cachant mon visage contre son torse pour me protéger des débris. Une fois que tout fut fini, je levai la tête et nos yeux se rencontrèrent. Il y avait de la peur et du soulagement dans ses yeux, et quelque chose d'autre. Je ne pouvais pas mettre le doigt dessus. Mais je savais seulement que je n'avais jamais été aussi éprouvée. Il lécha ses lèvres et ma respiration s'accéléra à cause de l'anticipation.

« LONDUBAT ! JE PENSAIS QUE JE VOUS AVAIS DIT DE NE PAS FAIRE EXPLOSER MA SALLE DE CLASSE ! »

Tout le monde tourna la tête vers Neville, donc je le fis aussi avec réticence. Lentement, je me séparai de Ron et l'aidai à se remettre à se remettre debout, époussetant nos uniformes des débris de pierre. Regardant autour, je remarquai la destruction causée par la potion ratée. Il y avait maintenant un gros trou dans le sol du donjon. Et tout était de ma faute.

« C'EST LA DERNIÈRE FOIS LONDUBAT ! » Le professeur Rogue était fou de rage. Le cœur gros, je regardai Neville qui était étendu par terre et étreignait son buste blessé.

« CINQUANTE POINTS EN MOINS POUR GRIFFONDOR ET PUNITION PENDANT UN MOIS ! »

« Professeur. Ce n'était pas la faute de Neville. » Rogue se retourna violemment au son de ma voix. Il haussa un sourcil dédaigneux comme s'il m'autorisait à continuer. « Je suis la seule qui a causé la chute du chaudron. »

Les yeux du professeur Rogue se rétrécirent. « Encore cinquante points en moins pour Griffondor pour votre mensonge ! En tant que préfète en chef, j'espérais mieux que ça, Miss Granger. » J'allais protester quand Rogue me coupa. « Y a-t-il autre chose Granger ? » Bien que je bouillais de colère, je choisis de garder le silence et niai de la tête.

« C'est une première », répliqua Rogue sarcastique. « Maintenant, quelqu'un escorterait-il Mr Londubat à l'infirmerie ? »

Je me sentais trop mal. Pas seulement à cause des dégâts considérables de la salle de potions, mais parce que j'avais par inadvertance envoyé Neville à l'infirmerie (encore), et qu'à cause de moi, il avait un mois de punition. Ron essayait d'être positif, à la façon de Ron (« Ne t'inquiète pas, mon cœur. Nous avons tous provoqué des explosions en cours de potions. La tienne était juste la plus destructrice parce que tu te contenais depuis sept ans ! »).

Pendant le dîner, chacun parlait de "l'incident des potions". Beaucoup étaient surpris que Neville ne soit pas plus blessé. Tout le monde était étonné que ce soit moi qui aie provoqué l'explosion. Les nouvelles avaient circulé tellement vite que les jumeaux, qui avaient leur boutique de farces et attrapes à Pré-au-Lard, m'envoyèrent un hibou de félicitations, plein de confettis et de musique.

Alors que j'enlevais les confettis de mes cheveux, je cheminais vers l'infirmerie, pour remonter le moral à Neville et m'excuser. C'était le moins que je puisse faire. Une fois là-bas, j'épiai Neville allongé dans un des lits de l'hôpital : il paraissait tout à fait chez lui. Je l'approchai d'un air gêné. Qu'est-ce qu'on est sensé dire à quelqu'un qui a été blessé dans une explosion ?

« Bonjour Neville. »

Ce brave Neville me sourit quand il me vit : «Salut Hermione. »

« Écoute Neville, je… »

« Neville, je t'ai apporté ton dîner », dit quelqu'un en entrant dans l'infirmerie. Je me retournai pour voir qui c'était et vis Hannah Abbot ! Je regardai Neville et remarquai la teinte rose vif de ses joues. Quand Hannah m'aperçut, elle rougit aussi. Et sembla déçue. « Oh ! Salut. Je n'avais pas réalisé que tu avais de la visite Neville. Je m'en vais. »

Neville parut effondré. Je savais qu'Hannah aidait Madame Pomfresh avec les patients, et apparemment, elle avait aidé Neville de bien d'autres manières.

« Attends ! » dis-je. « Je venais juste souhaiter à Neville un prompt rétablissement. J'allais partir. »

Les yeux de Neville me remercièrent silencieusement. « Je te verrai plus tard Neville. »

Mais il n'entendit pas. Il n'avait d'yeux que pour Hannah et je pensai que personne ne le méritait plus que lui.


Pauvre Neville ! Et Ron toujours magnifique ! J'adore quand il appelle Hermione "mon cœur" : ça me rappelle la conversation entre Han Solo et la princesse Leia dans L'Empire contre-attaque :

PL : Lâchez-moi !

HS : Y'a pas de quoi de s'exciter !

PL : Capitaine, me tenir comme vous le faîtes n'est pas suffisant pour m'exciter !

HS : Désolé mon cœur, nous n'avons pas le temps pour autre chose !

Il est terrible ! J'imagine Ron parfaitement comme ça avec son petit sourire en coin : miam !

Je pense que vous vous dîtes peut-être : mais c'était quoi en fait ce plan B ? En fait on s'en fout ! Y'a que le résultat qui compte ! Et quel résultat !

Je vous donnerai quand même la réponse dans le prochain chapitre qui va être super long. Ah oui, j'allais oublier le plus important : reviews SVP !