Chapitre 03 : L'appel.
DRIIING- ! DRIIING- !
« Je viens, je viens... »
Se dirigeant vers le poste fixe, Hattori Kazuha, née Toyama, détacha ses cheveux. Dans les cinq années suivant son mariage, elle s'était mise à les laisser détachés plus souvent, malgré les arguments de sa belle-mère.
« Maison de Hattori Heiji, bonjour ! » Elle était arrivée au téléphone. Elle fut soulagée de reconnaître la voix à l'autre bout du fil.
« Ah, Kudo ! Comment ça va ? » Fit elle, enthousiaste. « Ca s'est bien passée la nuit de noce ? »
La réponse se voulut embarrassée.
« Hm ? Si Heiji est là ? Oui, oui, je vais le chercher, deux minutes... »
Déposant le combiné sur la table, elle se dirigea vers l'arrière de la petite maison. Elle fit glisser la porte et pu voir son mari dans le jardin, entrain de surveiller leur fils. A trois ans, il commençait déjà à imiter son père, faisant de nombreux « Vroum ! Vroum ! » sur son petit scooter électrique en plastique. Elle sourit, imitant elle-même l'expression du jeune homme au teint bronzé.
« Heiji ! Kudo au téléphone, pour toi ! »
« D'accord ! » répondit-il, avant de rassurer leur jeune fils et de se rapprocher de la porte.
« Tu sais ce qu'il me veut ? » demanda-t-il, prenant délicatement une mèche de ses cheveux pour y déposer un baiser. « Tu sais qu'à moins que quelqu'un l'y force, il ne nous appelle jamais. »
« Je sais, c'est pour ça que tu l'appelles tout les mois. Je ne sais pas pourquoi il appelle, mais fais en sorte de ne pas rester trois heures au téléphone. Le déjeuner sera prés dans vingt minutes ! »
« Merci Tigresse, » répondit-il avec son sourire taquin, avant de battre en retraite devant son air indignée, trouvant refuge prés du téléphone.
« Allo Kudo ! » fit-il, espérant ne pas avoir été trop long pour le détective de l'est.
« Ah, Hattori. Comment vont les affaires ces jours-ci ? »
Cela équivalait à un 'J'ai un service à te demander.'
Heiji donna la réponse appropriée. « C'est le beau fixe. Les rares affaires qu'on m'amène sont d'une simplicité effrayante. »
Soit : 'Je suis dispo' pour te rendre service, mais saches que c'est toujours moi le meilleur de nous deux.' Cela faisait du bien de flatter son ego parfois.
Shinichi étouffa une manifestation de son 'J'en doutes' pensé haut et fort.
« Heureux de l'entendre... » Fut néanmoins sa réponse sarcastique. « Dis, tu te souviens de l'affaire des Detective Boys dont je t'ai parlé à mon mariage ? »
« Oui, » répondit Heiji. 'Enfin il en vient au faits.'
« Eh bien, Baïkal et Kato Akira, comme tu t'en doutes, résident en prison le temps du procès. Cependant... »
« Oui ? » Qu'est-ce que cela pouvait avoir à faire avec lui ?
« Hier soir, Kato Akira a réussi à s'échapper... »
« Et quelque chose sur les vidéos te fait penser que je pourrai t'aider, c'est cela ? »
« Oui, c'est cela. » Shinichi sourit de son coté du fil, Hattori le connaissait trop bien.
« Une femme a discuté avec le jeune Kato, avant de le faire sortir on ne sait comment, et de l'emmener à la gare. On a réussi à les tracer jusqu'à Osaka, mais après, c'est le vide total. Comme tu es sur place, j'ai pensé que tu pourrais enquêter à ma place. Ran me tuerais si j'allais moi-même là-bas tout de suite. »
Heiji sourit, imaginant la fille de Kogoro Mouri entrain de faire comprendre à son nouvel époux quelle était sa situation.
« Bien sur que je le ferais. Envoies moi les détails sur mon email, je commencerai cet après-midi les recherches. »
Ce fut avec impatience que Heiji déposa le combiné pour aller manger.
