Haggerty. Cet
endroit n'a toujours pas changé. Ca fait bien une demi heure
que nous sommes tous réunis ici, l'air maussade. Pourquoi
après tout ce temps ; comme ça. Nos visages sont tous
empreints d'émotions, de regrets, on se parle mais sans
plus, la lettre nous replongeant dans l'enfer que j'avais quitté.
J'entends encore Swersky nous la lire « Il n'y aura pas de
vainqueurs, sauf moi, les uns après les autres, sans que vous
ne sachiez ni qui, ni où ni comment. Vos nouvelles vies ne
vous protégeront en rien.»
Cette lettre que Swersky
avait trouvé, sous sa porte, le matin même. «
Lieutenant Davis, Sergent Finney, 53ème, Boscorelli, 79ème
» Ca continuait, il savait exactement nos faits et gestes, où
nous vivions, il parlait même de Samantha, MA femme. Il fallait
trouver ce malade, chacun était menacé ; et si ce
n'était pas dans ce genre de circonstances, je crois que je
me serrai roulé par terre lorsque la bouche de Bosco est
tombée à l'annonce de la nouvelle adresse de Faith,
et de son concubinage avec Miller. A croire que même s'ils
travaillaient l'un à côté de l'autre ces deux
là ne savaient vraiment plus comment s'y prendre. Chacun
avait été surpris, moi y compris, pour que Faith
Mitchell se retrouve avec un Lieutenant depuis 3 ans, alors qu'ils
ne s'étaient vu que rarement au 55. Et dire que j'avais
parié sur une relation Bosco/Faith lorsque ce premier était
sorti de l'hôpital. Mais je ne sais pas comment ni pourquoi
leur relation s'est dégradée, alors que j'entendais
Faith parler de lui comme si c'était le seul homme au monde.
Allez donc les comprendre !
Le seul soulagement que j'éprouve
soit que ce malade n'est pas parlé de Grace, la femme de
Finney, ni des pompiers. Ce type ne vise que les flics, nous ! Mais
pourquoi après tout ce temps, telle est là question.
Ty : mais comment va-t-on faire pour travailler sur ce
malade.
Finney : On a tous des postes différents
Bosco
(me fixant) : Certains ont la belle vie maintenant, hein ? Sully
t'aurai pu nous dire pour ta femme
Je le regarde, gêné. Si seulement il savait que ce que j'avais désiré est qu'ils soient tous là, comme aujourd'hui.
Swersky
: Parlez en à vos collègues, ce type peut s'en
prendre à eux aussi. Tout le monde doit être au courant,
ne soyez jamais seul, faites attention, retrouvez vous après
le travail…
Faith : Avec les horaires qu'on a
Santiago :
ça risque d'être dur…
Manny, je l'avais presque oublié. Je ne le connais quasiment pas, je sais grâce à ce psychopathe qui a envoyé cette lettre qu'il est revenu dans la crime, qu'il commande la brigade du 1er en tant que Sergent, en mémoire à Cruz, qu'il n'a jamais oublié. Tout le monde s'en est plutôt bien sorti, chacun a évolué ou resté à ce qu'il aime faire.
Sacha : Il faut organiser un plan d'action
Bosco : Hé beauté, t'es plus en politique, là,
alors du calme.
Ils se sourient, Ty l'embrasse, inséparables ces deux là.
Bosco : Ca se trouve
c'est qu'un barge qui veut nous faire flipper, il ne va rien
faire !
Sully : Tu devrais prendre les choses plus au sérieux
Bosco : Arrête Sullivan tu vas me faire chialer
La porte du bar s'ouvre et un officier, d'environ 40 ans, arrive.
Digliani : Hé, Boz, faut qu'on y retourne là
!
Bosco : ouais j'arrive !
Ah celui-là, il ne change pas, toujours aussi mauvais caractère, toujours à patrouiller dans les rues, à avoir des aventures sans lendemain, même si les gens du 79ème le respectent énormément. Tout le NYPD a su ce qu'il avait fait, comment il avait sauvé la vie de sa partenaire cette soirée là à l'hôpital. Et lorsqu'il était revenu, tout le monde éprouvait de l'admiration face à cet…homme, que je considère comme un gamin, une girouette instable… Je ne sais pas vraiment si c'est du respect où de la peur qu'ils éprouvent envers lui, les gars de tous les secteurs le connaissent apparemment, peut-être n'ont-ils pas envie de l'embêter, c'est qu'il s'est fait un nom quand même ce p'tit, et Dieu sait que je l'aime malgré tout.
Digliani : Bosco !
Bosco : ouais ouais j'arrive !
Son partenaire sort, Bosco se lève
Bosco :
Désolé
Ty : Ah le boulot !
Faith : Tu ne peux
toujours pas t'en passer
Bosco : Faut croire que c'est pas un
problème pour toi
Quand apprendra t-il à se la fermer. Il y'a un silence pesant maintenant, et entre ces deux là on peut sentir un orage foudroyant. Je pense qu'il regrette leur amitié, qu'elle lui manque, mais il ne le ferait voir pour rien au monde. Quand vous bossez avec des personnes pendant tant d'années, vous apprenez à les connaître mieux que vous-même.
Bosco : Patron à bientôt !
Il serre la main de Swersky, puis me regarde.
Sully :
On se retrouve ce soir ?
Bosco : Compte sur moi
Je le regarde se diriger vers la sortie, certaines choses restent éternellement. Je vois son partenaire mettre le contact. Il a l'air d'être attaché à Bosco lui aussi. C'est alors que je remarque… Le réservoir d'essence, le loquet est ouvert. Swersky se lève il a dû le voir aussi.
Bosco ouvre la porte en faisant un sourire.
Swersky : BOSCO ! ATTENTION !
Je vois Bosco se tourner vers Dave, la terreur dans son regard. C'est alors que la voiture explose, et la dernière chose dont j'ai conscience est le cri de Faith et le bruit des fenêtres éclatées avant de ne plus rien entendre.
TBC
