CHAPITRE 11
Je reste là, distant, les regardant disparaître sous la fumée. Je suis comme paralysé, mes muscles son atrophiés de par la peur. Je vois Davis, Finney, Swersky, quelques médecins et policiers, ainsi que Hooker commencer à réagir.
Ty : Sully, Sully vient nous aider
Infirmière
: Appelez les pompiers
Je trouve le moyen de me déplacer, et de me diriger vers mes collègues ; et malgré leurs efforts, la porte reste obstinément fermée. La lumière rouge du générateur de secours nous fait croire à l'enfer, les ombres dansantes sur le sol se reflètent à mes yeux.
Finney : Ecartez vous
Il sort son arme
Swersky : Finney, non, ils risquent d'être blessés
Hooker : Vous ne pouvez pas ouvrir cette porte
Ty : Quoi ? Et
les laisser cramer ?
Hooker : Le feu va se propager
Swersky :
Avec tout le respect que je vous dois, Monsieur, allez vous faire
foutre !
Il se saisit d'un chariot puis le pousse
violemment contre la porte, qui part en éclats. La fumée
envahit l'accueil, et je commence à sentir mes poumons se
rétracter à cette odeur.
Je vois Wilson et les
infirmières sortir Bosco, toujours inconscient, puis s'arrêter
pour reprendre leur souffle. J'entends les pompiers arriver,
quelqu'un a dû les prévenir. Ils commencent à
maîtriser le feu, tandis que Swersky est aux côtés
de Bosco ainsi que Ty.
Et comme ça a commencé, tout s'est arrêté et a repris son cours. Les lumières se rallument, tandis que les pompiers ont finalement terminé.
Ty : Ca va ?
Il est toujours aussi confiant, je ne sais pas comment il fait. Je ne sais pas combien de temps s'est écoulé, je pense à Samantha, je ne l'ai même pas prévenu. Je vois Hooker discuter avec Swersky, ce dernier affiche un grand sourire, malgré toute cette situation.
Finney : Y'a pas de blessés ?
Ty : je ne crois
pas non
Wilson et les infirmières dirigent le brancard
sur lequel repose Bosco vers la chirurgie, nous le regardons passer
avec une appréhension au cœur.
Swersky se dirige vers
Jimmy, et un homme en uniforme entre à l'intérieur de
l'hôpital.
Je regarde le carnage autour de moi, et me demande si Leroy Mann a été attrapé. Si mes amis vont s'en sortir, si la vie d'un flic est normale. Je crois que la réponse à cette dernière question est oui, pour les policiers se sont des situations auxquelles nous sommes confrontés tous les jours, pour une personne autre cela doit sembler incroyable. Tout le monde nous considère comme des héros alors que nous sommes seulement leurs égaux, ce qui change est l'uniforme. Mais lorsque je vois les visages emplis de gratitude des médecins, je sais que notre boulot a été effectué et qu'ils ont confiance, qu'ils nous considèrent non pas comme de simples personnes, mais comme des gens d'une volonté et d'une force supérieure, et je souris malgré moi à cette pensée.
Et je continue à sourire en ce jour, nous sommes tous rassemblés sur le champ d'honneur, la place d'arme, chacun se tient debout, en uniforme, Swersky, Hooker et le maire devant nous.
Ty, Sacha et Finney à ma droite, Bosco, Faith, Jelly et Manny à ma gauche. Un nouveau couple s'est créé, Faith et Bosco. Vous allez me dire il était temps. Faith a relégué Miller, qui ne s'est plus jamais montré, apparemment il aurait démissionné et quitté la ville. Derrière nous se trouvent les pompiers et policiers d'autres secteurs, tous nous font le salut, les trompettistes commencent à jouer, nos familles et amis nous regardent, je vois Samantha qui me sourit, alors que la dernière médaille est remise à Manny, médaille du courage que nous avons tous reçu.
Ca fait deux mois depuis l'incident de l'hôpital, le Capitaine Marks, l'ami de Dave au 43ème, a été au cimetière pour voir la tombe de Cruz ravagée. Ils ont poursuivi Leroy Mann et ses acolytes dans les rues de New York pendant 45 minutes avant de ne les perdre. Et jamais nous n'avons entendu parlé de cet homme de nouveau, même si son ombre plane toujours au-dessus de nos têtes. La tombe de Cruz a été refaite. Tout le monde s'est remis de ses blessures, physiques du moins, car ce que nous avons vécu cette journée là a été la pire des catastrophes mais aussi le plus grand bonheur que j'ai rêvé.
La conversation entre Hooker et Swersky ce jour là, à l'hôpital, était basée sur la réouverture du 55ème. Le Maire a décidé qu'après ce que nous avions fait, notre équipe méritait de nouveau d'être réunie. Les pompiers aussi ont été récompensés par la réunification de la brigade 55, sous les ordres du Capitaine James Doherty, et du Lieutenant Walsh. A croire que Jimmy n'a jamais aimé être superviseur. Il aime trop le terrain, comme nous tous.
J'ai parlé de ma réintégration au sein de la police à ma femme, et contrairement à ce que je pensais, elle a été très contente.
Et nous nous retrouvons tous dans ce commissariat qui est de nouveau le notre, flambant neuf, d'autres policiers avec nous, sous les ordres du Capitaine Swersky. Jelly et Faith retournent à leurs nouveaux bureaux, Ty garde son rôle de Lieutenant, à la crime cette fois, le Sergent Finney sous ses ordres, tandis que les sergents Manny Santiago et Maurice Boscorelli dirigent la deuxième équipe, Sacha est de nouveau en patrouille, quant à moi… Lieutenant Sullivan, dirigeant désormais ce commissariat.
J'entends l'alarme retentir, et tout le monde se précipiter dehors, tandis que je reste derrière ce bureau qui est désormais le mien, et je regarde mes hommes partir. Toute notre équipe a reçu cette médaille, puis une promotion, et je vois avec fierté des policiers me saluer. Notre commissariat est de nouveau sur pied, et même si Leroy Mann est parti, en voyant cette activité sous mes yeux, je me dis que rien n'est jamais terminé. Et que tout recommence comme avant. Nous sommes désormais ensemble, pour le pire, mais c'est ce pire qui fait de nous ce que nous sommes, c'est-à-dire de bons flics, qui nous a fait vivre cette journée d'enfer, puis cette réunification. Et pour rien au monde je n'échangerais de place car c'est une nouvelle chance qu'on nous accorde, un nouveau départ.
FIN
