CHAPITRE 4
L'ombre s'avança vers l'immeuble…
Bosco et Faith s'étaient endormis l'un à côté de l'autre sur le canapé. Bosco se réveilla, la lumière inondant le salon. Il se leva mais grimaça à la douleur qui se réveilla.
Il regarda Faith, elle
n'avait rien à voir avec la femme tourmentée d'hier
soir, elle était paisible. Bosco détestait la voir
souffrir, en particulier par sa faute. Il ne réfléchissait
pas toujours avant d'agir, mais cette petite fille… il entendait
encore ses cris avant qu'il ne la trouve. Il aurait pu mourir, Mély
avec, mais tout s'était arrangé finalement. Il se
dirigea vers la salle de bain avant de remarquer un papier blanc sous
sa porte.
Il se baissa pour le prendre puis le déplia. Son
visage devint blanc et il sentit un nœud se former dans son ventre.
Il se sentit mal et alla s'enfermer dans la salle de bain.
Faith se réveilla vingt minutes plus tard, mit un petit moment avant de se souvenir qu'elle était chez son ami. Elle regarda autour d'elle mais personne. Elle se leva.
Faith : Boz ?
Personne ne lui répondit. Elle entendit un bruit dans la salle de bain.
Faith : Bosco, tu es là ?
Elle attendit quelques secondes avant que ne vienne la réponse rauque de son partenaire.
Bosco : oui, je ne suis pas mort !
Faith : Toujours d'aussi bonne humeur le matin
Elle se dirigea dans la cuisine et se mit à préparer le petit déjeuner.
Bosco se regardait dans la glace, la douche qu'il avait prise ne lui faisait rien, il se sentait encore plus mal. Il relisait le mot, encore et encore, sans savoir quoi faire. Devait-il en parler à Faith ? Non, elle était déjà assez préoccupée comme ça. Il ne pouvait pas lui demander encore son aide, après tout ce qui s'était passé la veille. Ce mot était seulement l'œuvre d'une psychopathe qui avait probablement dû le voir à la télé. Elle se calmerait… Mais ce mot était empreint à la fois de haine et d'admiration, et c'est ce qui travaillait Bosco. Et puis après tout, pourquoi s'en faire, il avait reçu dans son travail de réelles menaces, et ne s'en était jamais préoccupé.
Il se décida à sortir après avoir repris quelques couleurs, ses côtes le chatouillaient mais il fit comme si de rien n'était.
Faith : Alors Don Juan,
enfin prêt ?
Bosco : Lâche moi !
Faith : Oh ! Ok
! Bien dormit ?
Bosco : Si on veut !
Faith : on parle déjà
de toi à la télé
Bosco : Encore ?... Monte
le son
Faith : Ca m'aurait étonné !
Mailly Brekston : … L'officier Boscorelli est devenu un héros. Qui aurait pu imaginer qu'un homme puisse accomplir un tel miracle…
Derrière la journaliste, les images de l'incendie ainsi que de Bosco défilaient en boucle. Bosco prit la télécommande des mains de Faith puis éteignit la télé.
Faith : Alors, tu n'es pas content ?
Bosco : je suis aux anges !
Le téléphone sonna.
Bosco : Allô ?
Voix : Officier Boscorelli ?
Bosco : Oui
Voix : Excusez moi de vous déranger, je
m'appelle Karine Fischer, j'ai vu ce que vous aviez fait, je
voulais vous dire que c'était vraiment très courageux
de votre part et si l'on pouvait se rencontrer…
Bosco : Oh !
Oh! Oh! Stop! On se calme, je suis très flatté de
l'intérêt que vous me portez mais je suis déjà
pris. Au revoir
Il raccrocha nerveusement.
Faith :
C'était qui ?
Bosco : Personne !
Faith : une
admiratrice ! Bosco, profites en !
Bosco : J'aimerai bien t'y
voir, toi !
La sonnette se fit entendre.
Bosco : C'est quoi encore ?
Il alla décrocher son interphone.
Bosco : Oui ?
Personne : Officier Boscorelli
?
Bosco : Vous êtes ?
Personne : Je voulais juste un
autographe !
Bosco : Un auto…
Il raccrocha de colère.
Bosco : Non mais je rêve
Faith : C'est le prix du
succès !
Bosco : Je vais tuer cette journaliste. Non, non
pas la tuer, ça serait trop doux : lui crever les yeux, lui
arracher la langue, l'éviscérer et ensuite je lui
ferais bouffer ses tripes.
Faith écarquilla les yeux.
Faith : jamais je ne voudrais être ton ennemi. Jamais.
Toute cette agitation commençait à rendre Bosco plus que furieux.
Bosco : faut que j'aille faire un tour.
Vaudrait mieux que tu partes! Avec toutes ces schizophrènes,
je ne voudrais pas qu'il t'arrive quelque chose
Faith : Oh !
Bien ! Mais je suis une grande fille Boz.
Bosco : Faith, s'il
te plaît, ne discute pas.
Faith le regarda sans rien dire. Bosco alla dans sa chambre, s'habilla puis ressortit cinq minutes plus tard. Ce mot, et tout ce qui suivait commençait à le rendre nerveux. Faith le remarqua.
Faith: Ca va Bosco ?
Bosco : ouais !
Bosco et Faith sortirent de l'immeuble où une horde de journalistes attendait le policier.
Bosco
: mais c'est pas vrai ça !
Journaliste 1 : Officier, une
déclaration s'il vous plaît
Bosco : Foutez moi la
paix !
Il fit monter Faith dans sa voiture puis il démarra en trombe et la ramena chez elle.
Faith : qu'est-ce qui ne
va pas ?
Bosco : Rien, rien du tout !
Faith : Bosco !
Bosco
: Ca va, crois moi ! Je t'appelle tout à l'heure.
Elle descendit de la voiture et regarda Bosco partir à tout allure.
Faith : parle moi Bosco, qu'est-ce qui ne va pas !
Bosco arriva au commissariat. Les journalistes étaient là.
Il se gara puis entra par derrière et tomba sur Ty.
Ty : Alors joli cœur, ça va ?
Bosco : Hein ?
Ty
: Y'a une quinzaine de bouquets qui t'attendent.
Bosco regarda l'accueil rempli de fleurs diverses. Les autres policiers commencèrent à l'applaudir en le voyant.
Bosco
: C'est bon !
San-Antonio : Alors tu t'en es tapé
combien cette nuit ?
Bosco : Lâche moi tu veux !
Bosco monta aux vestiaires afin de prendre ses affaires de rechange, il avait deux jours de repos, il comptait en profiter… Du moins il ferait tout pour si ces journalistes ne le suivaient pas à la trace.
C'est alors qu'il sentit une présence derrière lui, il n'eut même pas le temps de se retourner. Il sentit un objet butter avec sa tête puis s'effondra au sol.
Personne : Coucou chéri, c'est moi !
