CHAPITRE 12
Sully, Ty et Swersky étaient rentrés au commissariat, laissant les pompiers à l'hôpital. Ils étaient avec les inspecteurs, Hélène, Mailly Brekston, Brenda et sa fille. Ils n'avaient rien osé dire à Faith, de peur d'aggraver son état.
Swersky : Hélène
si vous savez quelque chose…
Hélène : je veux
bien admettre que j'admire l'officier Boscorelli et que c'est
un bel homme, que j'aimerai faire quelque chose avec lui, mais de
là à l'enlever et à s'en prendre à
lui et ses collègues, jamais de la vie.
Swersky regarda dubitativement la jeune femme.
Mély : maman,
j'ai soif.
Ty : Si tu venais avec moi, hein ?
Il prit la petite fille par la main puis sortirent du bureau. L'inspecteur O'Malley prit la parole.
O'Malley : Et personne ne sait
qui pourrait en vouloir à Bosco ?
Mailly : Vous savez
les femmes sont compliquées
Hélène : je
dirais plutôt qu'elle est amoureuse.
O'Malley : Si
toutes les femmes réagissent comme ça lorsqu'elles
sont amoureuses, je préfère rester célibataire
Swersky lui adressa un regard noir.
Swersky : Y'a
un de mes officiers dans la nature avec une cinglée, 4
personnes à l'hôpital, et deux qui ont échappé
de justesse à ce foutoir, tout ça à cause de
cette nymphomane… Je veux retrouver Bosco, et vite.
O'Malley
: on n'a pas grand-chose à vrai dire
Swersky : merci de
cette remarque
Sully : Une petite idée ? Hélène…
Mailly ?
Elles secouèrent la tête
Swersky
: Brenda, lorsque vous étiez avec Bosco, quelque chose de
spécial s'est-il produit ?
Brenda : Mis à part
qu'il s'effondre en plein milieu du repas et qu'avant il allait
bien ? Non, aucune
Swersky poussa un soupire d'exaspération.
Mailly : je suis vraiment désolée, tout ça
c'est à cause de moi si je n'avais pas fait autant de
publicité autour de son acte…
Sully : Les regrets ça
ne sert pas à grand-chose…. Stark !
Swersky : Quoi Stark
!
Sully : Le jour où Bosco a été assommé,
il était ici patron, on l'a laissé dans la salle
d'interrogatoire, elle se trouve en face des vestiaires. Pourquoi
j'y ai pas pensé plus tôt. Si la folle est entrée,
il a dû la voir ! Bon sang.
Swersky : ramène le moi,
vite !
Sully sortit en courant du bureau puis hurla le nom de Ty.
Ty : Quoi ?
Sully lui exposa la situation, mais Ty le retint dans son élan.
Sully : Quoi ?
Ty : Il
est ici, une patrouille l'a ramassé lorsqu'on était
à l'hôpital, il était entrain de dealer.
Mély regardait la scène avec de grands yeux. Ty s'accroupit près d'elle.
Ty : Ecoute ma chérie, je vais te
raccompagner auprès de ta maman, et on va retrouver Bosco
Mély : D'accord !
Ils s'exécutèrent puis arrivèrent devant les cellules.
Sully : Fais le
moi sortir celui-là
Plancton : Si tu veux
Stark :
Officier Sullivan, officier Davis, je savais que vous ne pouviez pas
vous passer de moi, ah l'amour ! C'est vraiment une obsession
!
Sully : ferme la
Stark : pas besoin d'être aussi
agressif mon pote…
Sully, ne se contenant plus, prit Stark par le col puis le plaqua au mur.
Sully : de une je suis pas ton pote, de deux j'ai un collègue qui a besoin de ton aide, de trois si tu refuses je te ferais passer l'envie de jouer avec mes nerfs.
Stark regardait Sully avec frayeur, puis tourna sa tête vers Ty qui laissait faire.
Ty : A toi de voir, « mon pote »
Hôpital
Le Dr Fields entra dans la chambre de faith.
Dr Fields : Vous avez
bipé ?
Faith : Où est Bosco, je veux le voir. Et Ty
et Sully ? Ils sont partis où ?
Le Dr Fields baissa la tête.
Faith : Quoi ?
Commissariat
Stark : Qu'est-ce que ça va me rapporter ?
Sully
: Tu l'as vu oui ou non ?
Stark s'accouda à la table devant lui
Ty : On te laisse sortir !
Sully se retourna et Stark releva la tête
Sully : t'es pas un
peu malade ?
Stark : ça, ça m'intéresse
Ty : Sully, Dieu sait ce qu'elle va faire à Bosco, on
n'a pas de temps à perdre
Sully se retourna, contrarié, devant un Stark souriant.
Stark : la balle est dans votre camp officier Sullivan
Sully grogna.
Sully
: C'est bon t'as gagné
Stark : Cool !
Ty : alors ?
Stark : Il est où le mec qui fait les portrait, j'ai
envie de me casser au plus vite !
Ty ouvrit la porte et fit entrer le portraitiste.
Ty : Ne me le fait pas regretter,
surtout
Stark : Je n'ai qu'une parole, officier Davis !
Hôpital
Kim, Alex et Lou se dirigeaient vers la salle d'attente lorsqu'ils virent Faith se diriger vers la sortie.
Kim : Faith qu'est-ce que tu fais ?
Faith : Bosco il a été enlevé par une folle,
c'est elle qui s'en est prit à Jimmy et aux autres, je
vais au commissariat, les aider je ne peux pas rester là,
Emily vient de partir chez sa grand-mère.
Alex/Kim/Lou :
Quoi ?
Personne n'avait rien compris, mais Faith était déjà partie. En voyant le Dr Fields, ils se dirigèrent vers lui pour lui demander des explications.
New York
Bosco était allongé sur une table en bois, au milieu d'une vaste pièce éclairée par des bougies. Il avait essayé de se défendre mais était trop faible, et elle l'avait blessé au ventre avec le couteau, puis l'avait emmené de force. Il ne savait pas où il était, il n'avait aucuns repères. Les sangles qui le retenaient commencer à lui trancher la chère. IL regardait les murs, tous étaient tapissés par diverses photos de lui. Il secoua la tête
Bosco : je suis mal barré !
Commissariat
Swersky :
Vraiment aucune idée ?
Brenda : non.
Mély regarda sa mère, puis le Lieutenant, avant de revenir à sa mère.
Mély : maman ?
Brenda : oui ma
chérie
Mély : Tata !
Swersky : Quoi ?
Brenda
: Ne raconte pas de bêtises
Mély : je l'ai eu
l'autre jour au téléphone, elle m'a dit qu'elle
était amoureuse et qu'elle ferait tout pour que sa dur, et
elle et ses trucs vaudou…
Swersky : Tu es sérieuse
Brenda : Oh mon dieu ! Elle est complètement folle, elle a
déjà fait trois séjours dans des centres
spécialisés, Mély je t'avais dit de ne pas la
contacter…
Elle regarda Swersky
Swersky : Vous avez
une photo ?
Brenda : Elle s'appelle…
Sully et Ty entrèrent avec le portrait à ce moment là…
Sully : Katia Fischer
Ty : Elle a essayé de
contacter Bosco on a fait des recherches elle l'a appelé.
Sully : Voilà à quoi elle ressemble
Swersky :
Vous êtes en retard, j'ai une photo
Des regards d'incompréhension s'échangèrent.
Swersky
: mais elle est noire ?
Brenda : C'est ma demi-sœur. Son père
était africain.
Ty : Quoi c'est votre sœur ?
Sully
: C'est quoi ce bordel.
Faith : Vous avez trouvé quelque
chose ?
Tout le monde la regarda, surprit
Swersky :
Yokas ?
Sully : Faith ?
Ty : Tu ne devrais pas être à
l'hosto ?
Faith : pourquoi vous ne m'avez rien dit !
Swersky secoua la tête, son partenariat avec Bosco la rendait aussi têtu que lui.
Ty: Vous savez où
elle aurait pu l'emmener ?
Brenda : Près du Whilshire
elle a…
Sully : Non, ça a brûlé…
Ty :
Elle l'a brûlé oui !
Mély : Elle a une
maison au nord de New York.
Brenda : Mély !
Mély
: Quoi elle m'y avait emmené une fois
Swersky : Tu te
rappelles où elle se trouve ?
Mély : oui
Mély griffonna l'adresse sur un bout de papier, puis Swersky appela à un rassemblement général à l'adresse indiquée. Faith monta dans 55 Charlie, elle ne pouvait pas se concentrer, elle voulait retrouver Bosco, et vite. Mais surtout vivant.
New York
Pour la première fois, bien que la vision de Bosco ait du mal à s'accommoder, il vit la tête de la femme qui l'avait enlevé.
Karine : Bonjour mon
amour !
Bosco : Qui… qui êtes vous ?
Karine : Tu ne
te souviens pas de moi ? Attends
Elle prit un magnétophone puis le mis en route
« Bosco : Allô ?
Voix
: Officier Boscorelli ?
Bosco : Oui
Voix : Excusez moi de
vous déranger, je m'appelle Karine Fischer, j'ai vu ce que
vous aviez fait, je voulais vous dire que c'était vraiment
très courageux de votre part et si l'on pouvait se
rencontrer…
Bosco : Oh! Oh! Oh! Stop! On se calme, je suis très
flatté de l'intérêt que vous me portez mais je
suis déjà pris. Au revoir »
Bosco : Vous êtes cinglée
Il se souvenait sommairement de cette conversation.
Karine : ce n'est pas très gentil de m'avoir repoussé ainsi, mais nous sommes tous les deux maintenant, et ça va changer.
Elle s'avança mais Bosco lui cracha à la figure.
Karine : Très bien puisque tu le prends comme ça.
Elle appuya sur la blessure de Bosco, qui cria puis ferma les yeux.
Karine : J'adore le vaudou, mais le naturel est bien mieux, qu'en penses-tu ?
Elle se mit à caresser le torse de Bosco, dégoûté.
Bosco : Faites vous soigner !
Karine afficha une mine boudeuse puis se ravisa et afficha un grand sourire.
Karine : J'ai tout prévu ne
t'inquiète pas
Bosco : Si justement
Elle ouvrit la seule malle de la pièce, les yeux de Bosco s'écarquillèrent.
Karine : je sais qu'ils
viendront. Je ne peux pas les laisser
Bosco : C'est une…
Karine :… Bombe ? Si tu veux
Bosco : Non tu ne peux pas
faire ça, tu m'as, que veux tu de plus
Karine : Que l'on
soit tous les deux.
Bosco : On y est, là
Karine : pour
l'éternité ! 10 minutes devraient suffirent.
Sur ce, elle amorça la bombe puis sortit un couteau.
Bosco savait qu'il n'avait aucune chance.
Bosco : Karine, c'est ça ?
Karine acquiesça.
Bosco : on
pourrait vivre tout les deux tranquillement comme un couple normal,
non ?
Karine : Nous ne sommes pas normaux, nous sommes
extraordinaires
Bosco (pour lui-même) : Ok !
Sa blessure le faisait souffrir, mais il ne pouvait en tenir compte. Il voulait ressortir d'ici vivant et revoir Faith. C'set alors qu'il réalisa
Bosco : Fischer ? Karine Fischer ?
Karine
: Oui
Bosco: Brenda...
Karine: Ma demi-soeur, une vraie peste
Bosco : je suis perdu là
Karine : Mon père
était noir, le sien blanc. Et alors ? Et elle se croit tout
permis, elle a voulu te voler, à MOI ! Comment a-t-elle osé
?
Bosco : Karine, calmez vous, écoutez moi
Karine :
Non, j'ai passé des années et des années à
écouter. J'en peux plus
Elle s'approcha dangereusement de Bosco.
Bosco : regardez moi, je ne pourrais pas vous mentir
Karine fit la moue
Bosco : Ecoutez,
vous êtes la seule, d'accord, il n'y a personne d'autre
Karine : je m'en suis assurée
Bosco : Quoi ?
Karine
: Votre amie n'est plus
Bosco : Faith… Qu'est-ce que vous
lui avez fait
Karine : Elle me gênait
Bosco ne pouvait plus se contenir, si elle avait fait du mal à faith ; il la tuerait. Mais il fallait qu'il se sorte de là, il reprit ses esprits.
Bosco : D'accord, comme ça plus
personne n'est entre nous !
Karine : C'est tout ce que ça
te fait
Bosco : je te l'ai dis, il n'y a que toi
Karine :
Tu me tutoies ?
Bosco : Désolé
Karine : J'aime
Bosco : Viens là
Elle s'approcha de lui, puis Bosco porta avec dégoût ses lèvres sur les siennes. Elle se retira, surprise.
Karine : Oh mon amour je le savais
Bosco reposa sa tête, le souffle ne suivait pas et la douleur à son côté était de pire en pire, il voyait du sang s'écouler jusque par terre.
Bosco : Laisse moi te prouver que je t'aime !
Karine le
regarda.
Bosco : Libères moi une main, juste une !
Karine : Je ne suis pas idiote
Bosco : Comment pourrais-je te
prouver mon amour alors ?
Karine réfléchit, il était enfin là, rien que pour elle, personne dans les environs, elle s'avança puis lui coupa un lien.
Bosco souffla intérieurement, il fallait qu'il fasse vite, il n'avait plus que quelques minutes avant que tout ne saute. Avant qu'elle ne puisse réagir, il attrapa le couteau et lui planta dans le ventre. Karine le regarda.
Karine : Pourquoi…
t'as fais…ça … tu m'as dit que… que…
Bosco :
Fallait pas me croire
Elle s'effondra au sol, Bosco tentait maintenant de se libérer, mais sa blessure le rappela à l'ordre.
New York
Toutes les patrouilleuses arrivèrent, suivies des pompiers et ambulanciers.
Faith : Bosco, s'il te plaît tient bon on arrive.
A l'intérieur
Bosco était entrain de se défaire de son dernier lien, il se laissa tomber par terre avec difficultés.
25 secondes, il ne pourrait jamais sortir. Il rampa jusqu'à la porte, fermée.
Bosco : C'est pas vrai.
15 secondes
Bosco : faith, je suis désolé, désolé
Il vit les meilleurs moments passés avec sa meilleure amie, il ne pourrait pas tenir sa promesse, il la laissait, il ne le voulait pas. Il tourna la tête une dernière fois.
A l'extérieur, tous les effectifs s'arrêtèrent mais avant que quelqu'un ait pu descendre, la maison explosa dans un éclat rougeâtre. Tout le monde regarda avec fascination les débris retomber, puis Faith sortit précipitamment en hurlant le nom de son partenaire.
Faith : BOSCO ! BOSCO où es-tu ? Bosco !
Mais les larmes l'emportèrent et elle se laissa tomber au sol. Ty et Sully arrivèrent derrière elle, et ne purent retenir la rage et la peine qu'ils avaient, tandis que les pompiers s'acharnaient à atteindre le feu
Faith : Je l'ai trahi, j'ai pas
réussi, il n'a pas pu compter sur moi, je ne l'ai pas
protégé… Je ne l'ai pas protégé.
Sully : Faith ! C'est pas ta faute
Faith : Je suis arrivée
trop tard, mon Dieu Sully !
Il la prit dans ses bras, tandis que Ty regardait Lou et ses hommes. Trente minutes après, l'incendie avait été éteint.
Swersky :
Alors ?
Lou : Rien ! Désolé
Swersky baissa la tête et une larme lui échappa. Comment avait-il pu échoué si près du but. Laisser un de ses hommes mourir.
Mailly : C'est une tragédie qui s'est produite la nuit dernière….
Tout le monde était consterné par ce qui s'était produit, les pompiers s'étaient rassemblés à l'hôpital pour être avec Jimmy, Doc et Carlos, personne ne comprenait. Quant aux officiers, le drapeau était baissé et ils faisaient le salut.
Mailly : Aucun corps n'a été retrouvé pour le moment, les détectives recherchent toujours…
« Faith, si tu lis ça
c'est que je n'aurai pas survécu à cette maniaque.
Je sais que je ne t'ai encore rien dit mais une femme me menace, je
ne sais pas exactement ce qu'elle veut, mais je sais une chose,
c'est que je veux rester vivant, auprès de toi, faire nos
patrouilles. Cette affaire me mine, je ne t'en ai pas parlé
pour ne pas t'inquiéter, mais j'ai peur, j'ai vraiment
peur Faith. Peur d'elle, peur de ne plus te revoir, peur de te
laisser, peur de ne pas pouvoir échapper à sa folie.
Peur aussi de trahir ma promesse. Je veux que tu te rappelles d'une
chose, je serais toujours là, je veillerais toujours sur toi
d'une manière où d'une autre, quoiqu'il en soit
tu ne seras jamais seule. Je t'aime tellement, n'oublie jamais
ça.
A toi pour toujours
Bosco »
Faith
referma le papier, puis regarda autour d'elle, l'appartement de
Bosco était remplit de photos d'elle et lui, surtout en
uniforme. Elle prit une photo, sécha les larmes, puis traça
de son doigt le contour du visage de son meilleur ami.
Faith : Je
ne te dirais pas adieu Bosco, seulement que… Je t'aime !
FINI
