Sully, Swersky, Ty et quelques autres flics inspectent toute la rue indiquée par Ronnie.

Capitaine : Vous êtes sûr que c'était bien là ?
Ronnie : Oui c'était dans cette rue.

Swersky : Là !

Les officiers s'approchent, Faith craint le pire. Doc et Carlos n'osent pas aller voir.

Ty : Du sang ?
Sully : Il n'est pas là !
Faith : Pardon ?
Sully : Il n'est pas là
Ronnie : Impossible, je l'y ai mis
Faith (énervée, saisissant Ronnie par le col) : Alors où est-ce qu'il est, un ? Où est-ce qu'il est ?

Sully essaye de faire lâcher prise à Faith.

Sully : Calme toi, doucement !
Faith : Mais il est où alors ?
Swersky : A-t-il pu se déplacer tout seul, officier Marlowe ?
Ronnie : Euh…
Capitaine : Alors ?
Ronnie : Non… Il … Non ce n'est pas possible
Ty : Quelqu'un a du le déplacer !
Faith : Quelqu'un ? Davis, y'a 8.5 millions de pékins dans cette putain de ville !

Faith s'éloigne, Sully la rejoint. Il se met face à elle et voit qu'elle pleure légèrement.

Faith : Je lui avais bien dit que les femmes lui poseraient des problèmes. Nom de Dieu, Sully, où est-ce qu'il est ?
Sully (la serrant contre lui) : Chut, ça va aller, calme toi. On va le retrouver.
Faith : Oui on va le retrouver, mais dans quel état.
Sully (la regardant) : Hé, sois pas comme ça. Je sais que Bosco ne voudrait pas te voir dans un état pareil. Pas en ce moment. Si c'était toi…
Faith (lâchant un petit rire) : …Si c'était moi, il serait entrain de massacrer tous les gens de cette ville. Mais je ne suis pas comme ça. Je n'ai pas son caractère.
Sully : Mais tu es forte, plus forte que la plupart d'entre nous. Tu dois tenir le coup pour lui, tu entends ?
Faith : Ouais

Bosco est étendu sur un lit, inconscient. Son tee-shirt a été découpé, et sa blessure est recouverte par une espèce de pâte verte. A côté du lit se trouve l'homme qui l'a amené, c'est un petit chinois d'environ 1m55, les cheveux grisonnants et tressés en bas de la nuque, avec une petite barbichette. Il fait brûler de l'encens un peu partout dans la pièce, puis se met à genoux et commence à parler en chinois.

Bosco se retrouve dans une pièce ; il pivote sur lui-même pour savoir où il se trouve. Tout est blanc, il ne distingue rien. Il se rend compte à ce moment là qu'il ne ressent plus aucune douleur ; il se souvient de celle qui le tiraillait avant qu'il s'évanouisse. Il regarde son tee-shirt, mais plus aucune trace de sang. Il entend à ce moment là des voix provenant d'une pièce à côté ; il commence à se diriger vers les bruits qui se font de plus en plus violents. Au fur et à mesure qu'il progresse, tout se dessine autour de lui, il se reconnaît. Il est chez lui, sa maison où il a passé son enfance. Tout est pareil, rien n'a changé. C'est sa mère, il reconnaît les cris de sa mère, mélangés à ceux de son père. Il court vers la cuisine, il se rappelle de cette journée. Celle où il a décidé de devenir policier.

Ty : Vous êtes sûr ?
Dame chinoise (avec son accent) : Moi pas connaître.
Ty : Merci quand même.

Ty sort de l'épicerie et range la photo de Bosco dans sa poche.

Carlos : Alors ?
Ty : Toujours rien !
Sully (arrivant) : C'est dingue ça, un flic disparaît et personne ne voit rien !
Swersky : On a appelé tous les hôpitaux du secteur, mais rien.
Capitaine : Je viens d'envoyer Johnson et Faraday inspecter tous les hôpitaux dans un rayon de 15 km. Y'a une équipe qui se rend chez tous les vétérinaires et trucs dans le genre.

Doc se dirige vers Faith qui est assise près de la patrouilleuse.

Doc : Hé?
Faith : Ca se trouve il est tout près.

Doc s'assoit à côté d'elle.

Doc : Ils vont le retrouver.
Faith : Il m'a dit plusieurs fois que si j'avais besoin de quoique ce soit, il était là, que si j'avais besoin d'aide il serait toujours là pour moi. Qu'il veillerait sur moi. Tu vois quand on entre à l'école de police et qu'on commence à bosser avec un équipier, on jure de veiller l'un sur l'autre, de se protéger. Bosco a toujours tenu cette promesse. Aujourd'hui c'est moi qui l'ai brisé.
Doc : Faith, ce n'est pas ta faute. Tu ne pouvais pas savoir. Il a eu les oreilles qui ont traîné au mauvais endroit au mauvais moment.
Faith : Après qu'il soit revenu de voir Cruz, il a tout de suite demandé une heure au chef, j'aurais dû me douter que quelque chose n'allait pas.
Doc : Tu n'y es pour rien, crois-moi.
Faith : Et s'il est mort Doc, s'il est mort ?

Elle commence à sangloter. Doc se rapproche de Faith et lui donne une étreinte. La vérité est qu'il ne veut même pas penser que Bosco puisse être mort, ce n'est pas normal. Pas lui, pas l'un de ses amis. Pas comme ça. Il a peur. Il sent sa gorge se nouer une fois de plus. Bosco est vivant, il doit l'être.

Carlos regarde tout le monde s'agiter. Il ne peut rien faire pour les aider mis à part attendre. Attendre qu'on lui dise avoir retrouver son ami, attendre qu'on lui dise qu'il est… mort ? C'est injuste, et par-dessus tout frustrant. Depuis qu'il bosse au 55, jamais Carlos n'avait imaginé pareille situation. Surtout pas avec Bosco au centre. Ce policier a l'image d'un superman collé à lui, jamais il n'était venu à l'idée de Carlos que Bosco pouvait se faire blesser où tuer en service. Même lorsqu'il l'avait vu la deuxième fois, les contusions recouvrant son visage, la mine défaite, il n'avait pas réalisé à quel point cela était dangereux, que Bosco aurait pu se faire tuer. Mais ce soir il réalise que personne n'est invincible.

Bosco : Maman ?

Il court à travers les couloirs, les pièces, mais la maison n'en finit pas. Il entend les cris de sa mère de plus en plus proches, et entend le son des poings de son père venant heurter le visage de sa mère.

Bosco : Maman ? Maman, où es-tu ?

Il a l'impression de tourner en rond, que jamais cela ne finira. Il arrive enfin à la cuisine, il voit son père ; la bouteille à la main comme d'habitude, tituber vers Angela. Il se rappelle de ce jour là, il rentrait de l'école lorsqu'en ouvrant la porte il a vu son père sortir par derrière en rigolant, et a découvert sa mère allongée sur le sol, inconsciente, le visage en sang.

Bosco : Maman ? Sort de là !

Il essaye d'avancer mais c'est comme si ses jambes refusaient de lui obéir, il ne peut pas avancé, il est paralysé. Il voit son père frapper une première fois sa mère qui tombe sur le sol. Sa joue rosit déjà.

Bosco (implorant) : Maman !
Homme : C'est dur un ?

Bosco regarde à côté de lui, et découvre avec surprise un petit chinois.

Homme : Mon père aussi battait ma mère

Bosco le regarde avec étonnement

Homme : Je m'appelle Hyu !

Bosco tourne son regard de nouveau vers ses parents.

Bosco : Il va la frapper, je dois aller l'aider mais je ne peux pas.
Hyu : Tu ne peux rien faire.
Bosco : Il va l'envoyer à l'hôpital ce salaud !
Hyu : Tu ne peux rien faire petit, juste regarder !
Bosco : C'est de la torture.
Hyu : Ton subconscient a décidé de revivre ce moment.
Bosco : Pourquoi ?
Hyu : Peut-être pour t'aider à choisir.
Bosco : Choisir ? Choisir quoi ?
Hyu : Ton futur.

Ty (sortant triomphant) : Ca y'est !
Sully : Quoi ?

Doc et Faith sont entrains de parler lorsque Carlos arrive tout essoufflé.

Carlos : Ils l'ont retrouvé !

Cruz est emmené au commissariat et jetée en cellule. Les larmes inondent ses joues. Elle ne voulait pas ça.

Les voitures de flics s'arrêtent dans une rue sombre, devant une porte grillagée. Deux flics défoncent la porte. Chacun entre, l'arme à la main.

Cruz commence à être interrogée.

Les flics regardent partout dans la maison lorsque Sully fait signe qu'une porte mène à un sous-sol. Tout le monde descend.

Carlos et Doc attendent le signal pour pouvoir entrer. Ils sont anxieux.

Les flics défoncent la dernière porte du sous-sol et arrivent dans une chambre très joliment décorée. Ils font le tour lorsqu'ils aperçoivent Bosco et l'homme à côté de lui. Faith s'empêche de crier, Carlos et Doc entrent à toute vitesse…