Chapitre 15 : La tombe dans la brume.
En ce samedi matin de la fin du mois d'octobre, un étrange brouillard flottait dans les airs, s'accrochant comme du coton aux tours du château. Tout était silencieux, à cause de l'heure matinale, mais aussi parce que le brouillard étouffait le moindre éclat de voix.
Seul un groupe de sept élèves était dehors, osant affronter le froid et l'humidité, ils avançaient vers le terrain de quidditch, certains râlant et d'autres.... Dormant encore.
C'était particulièrement le cas de Ron à qui le mélange de spécialités des jumeaux Weasley n'avait pas réussi.
L'humeur n'était pas particulièrement joyeuse, Rogue avait comme toujours trouvé le moyen d'avantager sa maison.
-On avait pourtant réservé le terrain... Grogna Ginny, être obligé de se lever si tôt un samedi matin parce que môosieur fait sa crise et parce que môosieur a décidé que ses chers Serpentards devait s'entraîner comme par hasard à l'horaire qu'on avait choisit...
-C'est la seconde fois qu'il nous fait le coup cette année, faudrait qu'il se calme, renchérit Moricette.
-Vivement qu'il se trouve d'autres souffre douleur !
-Ou une copine !!
Cette dernière réplique ramena la bonne humeur dans les rangs, rien de tel que de s'acharner sur le fauteur de trouble pour se sentir mieux.
Pendant que les autres discutaient de cette possibilité, Harry se rapprocha de Martin et lui dit :
-J'ai bien réfléchit à ce que tu nous as dit hier soir, peut-être que Flitwick aussi est sous l'influence de l'imperium.
-ça m'étonnerait, tu fais quoi de la marque sur son bras ?
-Que ce soit contre son gré ou pas, il agit pour Voldemort, ce qui est une bonne raison pour le marquer.
-Il faudrait vérifier ça, et on aura du mal à trouver des livres sur le sujet...
-C'est sûr, acquiesça Harry, puis se tournant vers le reste de l'équipe, bon, aujourd'hui, vous vous en doutez, ça va être dur à cause du brouillard, et à moins que quelqu'un ne connaisse un sort , on devra faire avec. Mais il faut aussi voir les points positive, la visibilité est peut être réduite, mais ça va nous permettre de travailler notre attention et notre réactivité.
-Oui, c'est sûr il faudra être réactif pour voir arriver les cognards, railla Jocelyn Badtrack.
Harry continua son discourt sans accorder d'importance à cette interruption ni aux regards noirs dirigés vers l'intervenant, il fallait dire que celui-ci n'était pas particulièrement apprécié par le reste de l'équipe, surtout depuis qu'il critiquait continuellement ses coéquipiers alors que lui-même confondait souvent le souafle avec la tête des autres joueurs.
-pour nous adapter aux conditions, je vais essayer une nouvelle technique. Les poursuiveurs devront se tenir très prêt les uns des autres et faire des passes courtes et très rapides. Pour éviter les interceptions et surtout les cognards, vous bougerez ...
Le cours se passa sans problème, malgré la visibilité réduite, il n'y eut aucun mort, seul Ron avait subit les conséquences du brouillard.
Il n'avait réussi à arrêter que quelques tirs de Jocelyn, ce qui n'était pas très glorieux, quand à Harry, il avait du mal à se concentrer sur la recherche du vif ; Il avait fallu que Léa lui dise où il était pour qu'enfin il le trouve.
En sortant des vestiaires, Ron, Martin et Harry se laissèrent distancer par le reste de l'équipe, ce qui ne fut pas difficile étant donné la densité de la brume qui les entourait toujours.
-Bon, on y va, demanda Martin, j'espère qu'on va retrouver l'endroit, avec tout ce brouillard ce n'est pas évident...
-T'inquiète, depuis le temps on serait capable de se diriger jusqu'à un point précis de la forêt interdite les yeux fermés !! Sauf la cachette d'Aragog évidement.
Ron avait prononcé cette dernière phrase en jetant des regards frénétiques autour de lui.
-Si ça se trouve elle va profiter du temps pour aller se promener... On ferait mieux de remettre cette excursion à plus tard non ??
-Ne t'inquiète pas, le rassura Harry, tu sais bien que pour Hagrid elle ne sortira pas de son repère. En plus pour le tournoi des trois sorciers j'avais appris un sort très utile.
Il sortit sa baguette, la posa sur sa paume de main et murmura « pointe au nord » ; aussitôt elle tourna et pointa vers ce qui devait être la cabane de Hagrid.
-Le lac doit se trouver par là.
Ils se tournèrent tous dans la direction indiquée, à ce moment, un lambeau de brume se souleva comme tirée au loin par une force mystérieuse, leur ouvrant le chemin. En même temps, un bruit à mi-chemin entre le hurlement et le grognement si fit entendre, il semblait venir de partout et nulle part à la fois.
Les trois adolescents se regardèrent inquiets :
-On y va ? Demanda Martin encore une fois, comme pour se persuader.
-Si jamais on se perd...
-bon écoutez, s'exclama Harry, si vous ne voulez pas y aller il faut le dire, vous n'avez qu'à rentrer, attendez moi dans la salle commune je vous dirait ce que j'ai vu.
Il ne laissa pas le temps à ses amis de réagir, il prit sa baguette et s'enfonça seule dans la brume en direction de ce qu'il pensait être le lac. Si ils avaient peurs d'un hurlement habituel, il n'allait pas les forcer, mais lui avait trop attendu qu'on lui dise les choses, il voulait être sûr maintenant.
Il marchait d'un pas décidé, sans rencontrer d'obstacles, ses pas étant le seul bruit qui troublait le silence environnant. Au bout d'un certain temps, il n'avait toujours pas atteint le lac, pourtant il était persuadé d'avoir parcourut la distance nécessaire, même si c'était plutôt difficile à évaluer quand tout était blanc autour de soi. Il s'arrêta et vérifia la direction à suivre à l'aide de sa baguette, sans s'en rendre compte il avait dévié de sa route. Pour compenser, il fallait qu'il prenne sur sa gauche. Il continua dans cette direction, mais arrivé à un certain point, il dut bien s'avouer qu'il ne savait absolument pas où il se trouvait. Il était au milieu d'arbres espacés relativement bas, des buissons sortaient du sol par endroit, interrompant la course de la brume.
-Plutôt sinistre... murmura Harry, entendre le son de sa voix le rassurait même si elle résonnait bizarrement. Bon, où est-ce qu'on va maintenant...
Tout à coup, alors qu'il consultait une nouvelle fois sa baguette, Harry se figea, un bruit de pas semblait se rapprocher de l'endroit où il se trouvait. Tout en se dirigeant vers un arbre et en prenant fermement sa baguette, Harry tenta de déterminer qu'elle était la démarche de la créature approchant, mais une chose était sûr, il ne s'agissait pas d'un humain. Bonne ou mauvaise nouvelle ??
Très vite, il regarda autour de lui pour chercher une cachette, mais seul un arbre se dressait près de lui, son tronc étant trop petit pour le dissimuler complètement.
La créature continuait de se rapprocher, Harry pouvait maintenant entendre d'où elle venait. D'un geste vif, Harry retira sa cape et la posa sur le sol pour pratiquer le sortilège de désillusion dessus. Après qu'elle ait adopté les motifs du sol, il s'en recouvrit en espérant que ça suffirait à le dissimuler.
Il se tenait accroupit sous sa cape, près à réagir à tout moment, retenant son souffle. Qu'est-ce qui lui avait prit de venir seul ici ?? Comme si ça ne lui avait pas suffit la dernière attaque des mangemorts...
Furieux contre lui-même, Harry se tassa encore un peu plus en entendant une seconde créature s'approcher d'un autre côté, il semblait qu'elles se soient données rendez-vous.
-Bonjour Badiane, c'est un plaisir de te revoir, dit la première voix.
-Un plaisir nullement partagé, lui répondit Badiane d'une voix sèche, tu sais les risques que tu me fais prendre, et j'avoue que si tu ne m'avais pas dit que c'était important, je ne serais pas venu.
Manque de pot, Harry était tombé sur les deux seules personnes qui osaient se promener par ce temps, des centaures... Silencieux, il continua d'écouter, même si leurs propos étaient toujours énigmatiques, peut-être apprendrait-il quelque chose ??! A défauts de trouver un jour cette tombe...
-il faudra vous y faire un jour, qu'on le veuille ou non, il faudra qu'on s'intéresse aux événements qui sont sur le point de se produire, vous avez du voir les signes.
-Tu ne changeras jamais Firenze, malgré tout ce qu'ils nous ont fait, tu continues à faire confiance aux sorciers.
-Ce Dumbledore n'est pas comme les autres, ni le jeune Harry Potter. Si les choses poursuivent leur route, qui sait, il aura peut-être un rôle à jouer ?
-Mais tout cela ne nous concerne pas !
-C'est ce qui a été dit la dernière fois, et celle d'avant, et celle encore avant ! De tout temps c'est arrivé et nous n'avons rien fait ; peut-être est-ce cela le problème.
-Je ne suis certainement pas venu pour écouter les grandes théories d'une mule, si c'est la chose importante dont tu voulais me faire part, je vais te laisser, il ne sera plus utile de chercher à nous revoir.
-pour la première fois, les astres convergents vers un même point, vous ne pouvez pas le nier !! Un changement d'une importance encore jamais égalée va se produire, en bien ou en mal, et toutes les espèces sont concernées. Le monde change, et il faudra choisir une autre attitude, sinon jamais nous ne pourrons mettre un terme à ce cycle inéluctable.
-C'est ton avis, Bane a le sien, les centaures ne sont pas là pour changer le cours des choses.
Les bruits de pas avaient reprit, signe que Badiane s'en allait.
Harry commençait à avoir froid sous sa cape, l'humidité s'insinuait partout dans ses habits, le pénétrant jusqu'au plus profond de ses os. Tous ses membres étaient ankylosé, et il avait hâte de pourvoir se relever, mais Firenze ne paraissait pas pressé de partir. N'y tenant plus, Harry laissa échapper un éternuement qui menaçait d'exploser depuis au moins deux minutes. Il tenta de l'étouffer, mais ce ne fut pas suffisant, déjà les sabots se rapprochaient de lui.
-Harry Potter, seriez vous perdu ?
Très étonné, Harry souleva sa cape et regarda Firenze, il ne semblait pas en colère. Au contraire, ce qui est plutôt étrange pour un centaure, une sorte de sourire se dessinait sur ses lèvres.
-Je voulais atteindre le bord du lac, répondit Harry, choisissant la carte de la sincérité, mais j'ai du mal évaluer la direction, ou la distance...
-Les humains... vous avez toujours besoin de repères !
La remarque n'avait rien d'une critique, c'était juste une constatation.
Viens avec moi, je vais t'y amener, que comptes-tu y faire ?
Harry n'en revenait pas, il ne lui en voulait même pas d'avoir écouté leur conversation !! Bon évidemment il n'était pas sûr du sens de leurs paroles... mais tout de même.
Tout en marchant, Harry lui expliqua en partie ce qu'il voulait voir, quand il eut fini, Firenze se contenta de dire :
-Oui, une bien triste histoire, comme il y en a lors de toute guerre ! Nous y voici, je te laisse, le château est par là et ne t'avise plus de refaire ça !
Tout étonné de la rencontre qu'il venait de faire et de la façon dont Firenze l'avait traité, Harry tenta de se repairer.
-Triste histoire... Voyons ce qu'il a voulut dire...
Harry venait de reconnaître le buisson qu'il recherchait depuis plus d'une heure.
Il se dirigea d'un pas décidé vers la place où se trouvait Rogue ; la brume l'empêchait de distinguer quoique ce soit, puis tout à coup, poussée par le vent, elle se dissipa laissant apparaître une tombe en granit gris. Celle-ci paraissait bien entretenue malgré sa situation au milieu des arbres, Harry s'approcha pour lire l'inscription gravée en lettres d'or, voici ce qu'elle disait :
Florelie Salvia Jedusor
Qui ne put être sauvée
(1961-1985)
Ces trois lignes seules provoquèrent une ébullition d'idées et de pensées dans la tête du jeune homme, tant leur contenu était incroyable.
Jedusor, ce nom était le même que celui de Voldemort, mais la date de sa naissance indiquait qu'elle était née à peu près à la même période que James et Lili Potter, et toujours d'après cette date, elle était morte la même année qu'eux !
Est-ce que tout cela était lié avec les évènements qui s'étaient produits à cette période, avec la disparition de Voldemort ?
Et surtout quel était le lien avec Rogue...
En prenant garde de ne pas toucher la pierre, Harry fit le tour de la tombe en cherchant la moindre marque significative, mais à part les éclats dans le granit il ne trouva rien. Finalement il se risqua à la toucher, s'attendant à tout moment à ce que la pierre soit un portauloin, mais rien ne se passa.
Au bout d'une demi-heure de prospection, il dut bien se rendre à l'évidence, il s'agissait d'une simple tombe, à moins que sa fonction réelle soit particulièrement bien dissimulée. Mais après tout, Firenze semblait la connaître, il était donc normal qu'il en soit ainsi.
Intrigué, Harry se tenait debout devant la tombe. Est-ce que cette Florelie Jedusor était un membre de la famille de Voldemort ? Dans ce cas, pourquoi se trouvait-elle enterrée ici, dans l'enceinte de Poudlard ?
Le brouillard se dissipait doucement autour de lui.
-Harry !! On te retrouve enfin !!
Surpris, l'interpellé sursauta en entendant quelqu'un l'appeler, il fut rassuré de voir qu'il s'agissait de Ron et Martin, et non pas Rogue, qui arrivaient vers lui en courant.
-on t'a cherché partout ! Tu aurais pu nous attendre tout à l'heure, on...
Voyant la tombe, Ron s'était tu, oubliant d'un seul coup tous les griefs qu'il avait accumulé contre son ami pendant qu'il errait au milieu du brouillard.
-... a croisé Firenze. Florelie Jedusor !! Comme tu-sais-qui ??
-il s'appelle Jedusor ? S'exclama Martin, ça fait beaucoup moins peur tout à coup ! Mais qu'est-ce que cette tombe fait ici ? C'est bien la preuve que cette tombe n'est pas normale !
-c'est ce que j'étais entrain de me demander, mais j'ai essayé tous les sorts que je connais, je l'ai touché, je l'ai tapotée partout avec ma baguette et rien ne s'est passé...
-Donc c'est une tombe, conclue Martin.
-probablement, et de toute façon nous n'en apprendrons pas plus ici, et je suis gelé, si on rentrait ?
Avec tout ça, Harry avait attrapé un rhume, il fut donc content de retrouver la chaleur de la salle commune.
-J'aimerais bien rencontrer ces centaures, dit rêveusement Martin après que Harry leur ait tout raconté de sa petite escapade.
-si tu veux te retrouver avec une empreinte de sabot en plein milieu du front, il n'y a pas mieux !
-En tout cas, ajouta Ron, pour une fois ils nous auront appris quelque chose de concret, si Firenze connaît cette tombe, ça veut dire que Dumbledore aussi et donc...
-Sirius doit savoir quelque chose, c'est ce que je pense aussi, je vais aller lui rendre une petite visite ce soir.
Chapitre 16 : un passé trop présent.
Ce soir là, en se dirigeant vers les gargouilles, Harry était à la fois impatient et nerveux, d'un côté il avait hâte de poser ses questions, mais en même temps il redoutait la réaction de son parrain. Depuis peu, celui-ci supportait de moins en moins sa situation de peinture, selon ses mots, l'action lui manquait, mais Harry voyait bien qu'il faisait des efforts considérables pour ne pas trop le montrer.
Et ses réactions étaient parfois déroutantes, comme la fois où il s'était énervé parce que Harry se plaignait du mauvais temps l'empêchant de pratiquer convenablement le quidditch alors que lui ne pouvait même pas en faire.
Quand Harry avait essayé de comprendre comment son parrain pouvait être dans un tableau, se souvenir de tout ce qu'il avait fait de son vivant, mais tout ignorer de ce qui se passait derrière le voile de l'arche où son corps était enfermé, il ne l'avait plus vu pendant une semaine entière tellement Sirius était honteux de la réaction qu'il avait eu.
Arrivé devant la porte, Harry entendit des voix, celle de Sirius, et aussi celle de Dumbledore. Il n'avait aucune envie de voir le directeur, mais la porte s'ouvrit avant même qu'il ait eu le temps de faire demi-tour, révélant un Dumbledore souriant et apparemment détendu.
-Fumseck avait vu juste, entre donc jeune homme !
Légèrement hésitant, Harry passa devant le directeur et fit un signe de la main à Sirius, il ne savait pas trop comment se comporter devant Dumbledore, il ne l'avait pas revu depuis l'incident avec les mangemorts et Eric. En plus, ce qu'il avait à dire n'était pas facile, et il doutait que le sage accueille bien ce qu'il voulait dire.
-il parait que tu as croisé Firenze tout à l'heure, le salua Sirius.
-Euh, oui répondit Harry en jetant un regard au vieil homme qui le regardait avec un sourire d'indulgence, en rentrant au château.
-Et tu as vu la tombe, non ?
Harry ne savait vraiment plus à quoi s'attendre, les choses ne se passaient vraiment pas comme il l'avait prévu, et les évènements prenaient un cours qui ne lui plaisait pas particulièrement.
-Je... Je, bégaya-t-il, oui, mais on a le droit d'aller dans le parc en plein jour.
-Comme si c'était ça qui importait ?? Se moqua gentiment Sirius.
-Ce qu'à voulut dire Sirius, l'interrompit Dumbledore, c'est qu'il existe un aspect du passé que nous pensons que tu es en âge de savoir, et qu'il est important, étant donné la conjecture actuelle, que tu connaisse.
-ça a un rapport avec Rogue et la tombe au bout du lac ? demanda Harry.
Le vieil homme prit une profonde inspiration comme pour reprendre des forces, puis il commença à raconter.
- la tombe que tu as vue ce matin n'est autre que celle de la fille de lord Voldemort. Elle avait à peu près le même âge que tes parents, Sirius, lupin et tout ceux que tu connais d'autre. Elevée par son père, elle a tout apprit de lui, et il la chérissait autant que le tout nouveau lord Voldemort pouvait se le permettre. Sa mère, dont on ignore tout, était morte à sa naissance, la laissant seul face à son père.
Elle a grandit en spectatrice de sa montée au pouvoir ; un jour, Rogue est devenu un mangemort, il sortait à peine de ses études de maître des potions quand Voldemort l'a prit dans ses rangs. Les raisons de son engagement ne concernent que lui, mais elles menèrent à sa rencontre avec Florelie ; le croiras-tu ou pas, le fait est qu'ils s'apprécièrent et qu'ils tombèrent amoureux.
Le vieil homme sourit d'un air entendu à son élève qui faisait une moue dubitative.
-Mais tu sais, il n'a pas toujours été comme il est aujourd'hui.
Puis, reprenant plus sérieusement :
-toujours est-il que ton professeur se retrouva comme homme de confiance de Voldemort, je n'ose même pas imaginer ce qu'il projetait pour lui... Severus et Florelie vécurent ainsi quelques années jusqu'à ce qu'ils discutent de ce qu'ils faisaient pour Lord Voldemort ; et quand ils se sont rendu compte de l'étendu de ce qu'engendrait leur action, ton professeur est venu trouver James. Ils ne tuaient personne, mais les potions que Severus préparait étaient utilisées à des fins... plutôt sombres, et pas uniquement contre les opposants de Voldemort. James était le seul homme que Severus ne souhaitait pas voir, mais il était aussi le seul qu'il connaisse faisant partie de l'ordre. Tes parents nous mirent en contact. En soit, cette rencontre était déjà une grosse prise de risque, mais ce ne fut pas tout. Ils acceptèrent ce que nous leur demandions : retourner auprès du père de la jeune fille et jouer le rôle d'agent double, une fois l'occlumancie maîtrisée bien sur. Ton père n'était pas très content de ce retournement de situation, mais ils étouffèrent leur animosité l'un envers l'autre, pour accomplir leur but commun, rendre Tom Jedusor inactif.
Durant plusieurs mois, il mit au point des potions pour son maître officiel, et leur antidote pour nous. Il nous a aussi fournit de nombreux renseignement qui ont entre autre permis à tes parents de s'en sortir.
- Il n'a pas vu que Queudever avait changé de camps... Grogna Sirius.
-et il en a aussi subit les conséquences, répliqua Dumbledore, puis reprenant son récit :
Pour ce qui suit, seul Severus, à ce jour, en connaît les moindres détails.
Ce qui est sûr, c'est qu'un jour ils décidèrent tous deux de changer officiellement de camps, aidés par l'ordre du phénix. Un soir, Rogue, qui avait toute sa liberté de mouvement contrairement à sa fiancée, ne sourit pas bêtement parce que je parle de sa fiancée !! Donc il devait créer une diversion pendant que celle-ci en profitait pour s'échapper et rejoindre ton père qui devait la protéger au cas ou un mangemort l'aurait suivit. Peu de temps avant l'heure prévue, James dut quitter son poste pour aller s'occuper de sa famille, un évènement s'était produit : le gardien du secret les avait trahit et Voldemort passerait bientôt à l'action. Il n'eut pas le temps de prévenir Severus, et quand celui-ci mit son plan en route, tout se passa bien, sauf pour la partie où Florelie retrouve ton père. Quand il transplana au point prévu, il s'attendait à devoir au pire combattre quelques mangemorts, mais la scène qu'il découvrit fut totalement différente. Elle était déjà morte.
-Voldemort a fait tuer sa propre fille ?! Harry n'en revenait pas, que Rogue ait connu l'amour passait encore, mais que Voldemort fasse tuer sa fille...
Il imaginait plutôt qu'il aurait voulu le faire lui-même.
-le mangemort qui s'est permit ça ne serait probablement pas resté en vie très longtemps si les évènements que tu connais ne s'étaient pas produits.
-c'est le jour où... Harry ne put finir sa phrase, mais Dumbledore acquiesça.
-ton père n'aurait jamais quitté son poste si ça n'avait pas été urgent. Malgré tout le bonheur qu'elle généra dans la communauté des sorciers, cette journée fut l'une des plus triste que je vécu. Cette jeune fille était promise à une nouvelle vie, mais au lieu de ça elle fut enterrée au bout de ce lac. La vie est injuste et tu es bien placé pour le savoir, mais Severus ne s'en est jamais vraiment remit.
-mais comment ça se fait qu'il retourne auprès de Voldemort après ce qui s'est passé ?
-il a accepté parce qu'il a conscience que son action est nécessaire à la destruction du responsable de la mort de Florelie, mais je suppose que ce n'est pas de ça que tu parlais. Si il peut retourner là-bas, c'est que Tom Jedusor n'a jamais su ce qu'il avait fait, et ses mangemorts non plus d'ailleurs. Nous avons bien eu un instant de doute la première fois qu'il est reparti en mission, le soir de la fin du tournoi des trois sorciers, mais tout s'est bien passé. Il fallait que tu saches que c'est un homme de confiance, il était même entrain de tenter de mettre au point une potion pour se protéger contre le mage noir.
Dumbledore s'arrêta, le silence tombant dans la pièce. Pas le moindre bruit ne se faisant entendre. Harry se décida à rompre le silence.
-Rogue a donc raison de m'en vouloir, si je n'avais pas été là, il serait heureux aujourd'hui.
-il faudra apprendre à ce petit ce qui est raisonnable et ce qui ne l'est pas ! Railla Sirius en souriant.
-Tu peux toujours parler, le taquina Dumbledore.
Puis en revenant à Harry :
-Severus est un homme on ne peut plus courageux, mais il faut bien avouer qu'il est parfois buté, il est aussi très complexe. Tout ça pour dire qu'il ne peut s'en prendre officiellement à son pire ennemie, alors il transfère !
-oui, bah j'aurais préféré qu'il se trouve un psy... puis, se rappelant la seconde raison qui l'avait fait venir ici, il ajouta, mais j'ai aussi quelque chose à vous dire.
Son ton était tellement sérieux que tous les regards de la salle convergèrent vers lui, les tableaux, et même Fumseck l'écoutaient.
-Je ne me suis peut-être pas contenté d'aller dans la forêt interdite...
-Pourquoi est-ce que ça ne nous étonne pas ! S'exclama Sirius.
-Oui, la jeunesse d'aujourd'hui se permet tout !!
-Jamais on aurait osé faire ça de notre temps !!
-Quand j'étais directeur, une bonne correction et l'élève filait droit !
-Messieurs ! Messieurs ! Calmez vous s'il vous plait ! Intervint l'actuel directeur pour calmer ses prédécesseurs, laissez nous écouter ce que Harry a à nous dire, nous t'écoutons.
Légèrement intimidé par toute cette attention, Harry s'éclaircit la voix et raconta tout ce qu'il avait fait avec Ron et Martin, en évitant de parler du passage à l'infirmerie. Arrivée à l'intrusion du professeur Flitwick dans le bureau du professeur de potion, Dumbledore fronça les sourcils en échangeant un regard avec Sirius.
-Vous ne me croyez pas, demanda Harry.
-Je ne sais pas quoi en penser, répondit Sirius, Albus ?
Le grand sorcier semblait perdu dans ses réflexions, mais finalement, il s'adressa à Harry.
-Je fais confiance au jeune Boudebois, s'il a vu la marque sur son bras, il n'y a pas de doute, mais Fedenn (prénom de Flitwick, merci le dico français breton...) !! Ça va à l'encontre de tous ses principes ! J'ai du mal à y croire... à moins que... il faut que je vérifie ça...
Le directeur fit apparaître plusieurs éditions de la gazette du sorcier, le feuilletant rapidement.
Un instant, Harry s'imagina Hermione au même âge ; si elle était présente, elle aurait sûrement fait la même chose !
Puis, content de lui il leur montra un article.
-Vous n'aurez sûrement pas fait attention à ce petit passage qui parle de la disparition d'une femme à Paris. Yalla Gwallus, c'est son nom, j'aurais dut y accorder plus d'importance puisqu'il s'agit de la sœur de ton professeur, elle travaille dans un musée moldu en tant que responsable du camouflage des objets magiques qui y sont exposés.
L'article disait qu'elle s'occupait de la section tradition celte au musée du Louvre, et qu'elle avait disparu depuis la fin du mois d'août alors qu'elle supervisait le convoyage d'objet de valeur pour une exposition importante qui se tiendra toute l'année.
-Sa disparition concorde avec le début de l'année scolaire, il est donc possible que ton professeur de sortilège travaille pour Voldemort pour sauver sa sœur...
-Pourquoi ne pas nous avoir parlé de ça plus tôt !!
-Je... craignais que tu réagisses mal, comme quand je t'ai parlé de mes soupçons sur Rogue.
-professeur Rogue ! L'interrompit le directeur.
-Comme vous voudrez.
-Tu veux toujours qu'on soit d'accord avec toi !! Et tu vois bien que j'avais raison, mais en tout cas promet moi que tu ne recommenceras pas, il est dangereux de t'exposer comme tu le fais !!
-Comme quand tu te promenais en pleine rue alors que tu étais recherché par les détraqueurs d'Azcaban ?
-ça n'a rien à voir, j'étais un animagus, et puis nous n'avons pas le même âge...
Cette dernière phrase avait rendue Sirius bougon, et Harry s'en voulut immédiatement, après tout, son parrain ne voulait que son bien.
-Promit, je ne m'exposerait plus comme je l'ai fait ce matin...Finit par lâcher Harry à contre cœur. Mais si je l'ai fait, c'est uniquement parce qu'on ne me dit jamais rien.
-Là, tu n'as pas tord, c'est pourquoi nous te tiendrons au courant pour ce qui est de l'affaire Flitwick, en attendant je crois qu'il est tant que tu rejoigne tes camarades, ils doivent trépigner d'impatience en attendant ton compte rendu !
Et il faut aussi que nous prévenions Severus.
-Vous allez faire quoi, demanda Harry plein d'espoir.
-Je ne sais pas encore, d'après ce que tu m'as dit, il n'a rien découvert, alors il va falloir tourner la situation à notre avantage sans mettre le prénom de Flitwick en danger. En tout cas, une réunion de l'ordre s'impose, Sirius, allez prévenir les Weasley que nous arrivons.
Harry fit un signe à son parrain avant que celui-ci ne s'éclipse.
-Je veux que tu me parles de tout ce qui te tracasse, jeune homme, tiens, tu veux un fizwizbiz ?
-Non merci, il faut que je puisse retourner à mon dortoir !! Sinon, rien d'autre à dire, ma cicatrice ne me fait plus mal, donc tout va.
-Oui, je suis heureux de voir que tes cours ont mené à quelque chose, il est nettement plus sympathique de discuter avec toi quand on ne sent pas une présence maléfique.
Il avait dit ça en baissant la tête de façon à le voir par-dessus ses lunettes en forme de demi lune, ses yeux brillants d'une lueur de joie et de bienveillance.
Quand Harry sortit de la pièce, il se sentait détendu, libéré de toutes ses interrogations. Enfin, ils avaient compris qu'il n'était plus un petit garçon et qu'on pouvait lui faire confiance.
Il marchait en silence dans les couloirs, repensant à tout ce qu'il venait d'apprendre, quand il percuta quelqu'un.
Il se retrouva les fesses par terre, très surpris par ce qu'il venait de lui arriver.
Pourtant il avait beau chercher, il ne voyait rien, pas le moindre mur, personne... Seul un léger frottement se faisait entendre, s'éloignant rapidement de lui.
Intrigué, il se releva et courut dans la même direction que le bruit, quand il atteignit le tournant, il chercha en vain une ombre, la personne s'était volatilisée.
Ou bien elle n'était pas visible.
Secouant la tête comme pour se réveiller, Harry poursuivit son chemin.
Dans la salle commune, tout le monde était couché, sauf Ron et Martin qui l'attendaient en faisant semblant de jouer aux échecs.
-Vous avez vu quelqu'un entrer ? Leur demanda-t-il, juste avant moi.
- On ne t'avait même pas vu entrer... pourquoi ?
-il s'est passé quelque chose d'étrange dans le couloir... Commença-t-il, mais Ron l'interrompit rapidement.
-rien de grave ?
-Non.
-Alors raconte plutôt ce que Sirius t'a dit !!
-oh non, je suis fatigué... Demain peut-être...
Voir l'état d'excitation de ses amis, lui donnait envie de rigoler un peu, mais voyant les baguettes menaçantes se dresser contre lui, il préféra abréger la séance de sadisme.
Au fur et à mesure de ses révélations, les visages de Ron et Martin passèrent par de nombreuses expressions, de la stupeur au dégoût, et du sourire à la tristesse.
-Eh bah...
-Oui, tu résumes assez bien la situation, merci Ron !!
Le jeune rouquin s'enfonça dans son fauteuil, et répliqua.
-n'empêche, on a l'air bien bête maintenant, on a passé notre temps à lui en vouloir pour toute sorte de choses, alors qu'il est le dernier à pouvoir être soupçonné.
-C'est lui qui a commencé, se défendit Harry.
Ils passèrent ainsi la moitié de la nuit à discuter, oubliant l'incident du couloir.
Harry était très fier de lui, et c'est avec le sourire qu'il se coucha.
Son esprit ne cessait de vagabonder, Hermione serait contente quand il lui raconterait tout ce qu'il savait, et cape à rendre... invisible... Hermione... couloir ... vu personne...Puis le silence. Il n'avait pas mis longtemps à s'endormir !!
Maintenant que je relis cette version du mystère rogue, je la
trouve un peu tarabiscotée, et en plus elle n'explique pas tout ce que
j'aurais voulu... Barf, disons nous que rogue sera toujours un mystère,
c'est mieux comme ça , noN?
et j'aurais du le dire lus tot, mais cette fic est presque finie
d'ecire, il manque plus que la grande actin finale et le dénouement. je
posterais donc a peu près tous les trois jours, ou moins (ça dependra
des review, niak niak niak...). et je precise aussi que je compte la
récrire une fois qu'elle sera finie (ça c'est pour ceux qui m'avait
suivit le première fois que j'ai commencé à la poster sur ce site...
n'allez pas croire que j'ai changé d'avis!!)
voili, et merci pour les review, elles me font trés plaisir! (dslé pour l'accentaigu sur le trés, c'est une prof de maths qui m'a marqué à vie!! mdr...
