Deux chapitres d'un coup, je suis gentille non? ça merite bien
une petite review quand vous aurez lu, parce que j'avoue que je me sens
un peu seule pour l'instant... Meme si je posterais ma fic jusqu'au
bout quoi qu'il arrive, j'aime bien avoir l'avis des lecteurs...
voili, alors bonne lecture!
Chapitre 21 : au square Grimmaurd.
Affalé sur la banquette du Poudlard express, Harry marmonnait tout seul contre la décision abusive de vouloir leur faire passer Noël ailleurs que dans le château où il avait passé tous ses Noël jusqu'à maintenant (enfin depuis qu'il ne les passait pas tristement en « famille » avec les Dursley !).
-pourquoi doit-on passer Noël chez Sirius ? On est toujours resté à Poudlard les autres années.
-C'est peut-être le moment de changer, en plus on va sûrement passer de très bon moment là bas, je ne vois ce qui t'embête !
Hermione avait raison, et Harry le savait, mais il n'avait qu'une seule envie : retourner dans ce couloir où Léa disait que cette jeune fille était apparue, pour essayer de trouver autre chose que Peeves entrain de traumatiser un premier année.
La jeune fille lui avait racontée avant de partir, comment elle avait d'abord crut à une farce d'un Serpentard en la croisant dans les couloirs, se transformant en panthère pour faire peur à l'éventuel agresseur. Puis sa stupeur en se rendant compte qu'il n'en était rien, et qu'il s'agissait seulement d'une jeune femme, étrange mais paraissant inoffensive.
Quand elle avait vu passer Flitwick entraînant Seamus avec lui, elle n'avait plus pensé à Séléné jusqu'à ce qu'elle la voit à ses côtés dans son attaque contre les mangemorts.
Et les explications apportées par la jeune fille ne l'avait pas beaucoup éclairé sur son identité...
Mais il valait mieux ne plus y penser, quelque chose lui disait qu'il ne la reverrait probablement jamais.
Les évènements de la nuit passée le laissaient perplexe, un peu comme si il avait du mal à sortir d'un rêve particulièrement réel. Une apparition étrange, Léa qui se révèle on ne peut plus féline, les mangemorts qui kidnappent Seamus ! Tout ça donnait à réfléchir.
Quitter Poudlard, à bien y réfléchir, était peut-être la meilleur chose à faire, pour pouvoir faire le point sur tout ça, au calme. Enfin si la présence des Weasley et des membres de l'ordre, et surtout de Mme Black, permettait d'obtenir un milieu silencieux. Sans compter la perspective peu réjouissante de se trouver enfermé dans une maison remplie de choses inconnues et parfois menaçantes... Heureusement, l'ignoble Kreattur ne serait plus là.
-A quoi penses-tu Harry, on dirait que tu t'apprêtes à étriper quelqu'un !
-C'est un peu ça, répondit Harry en se tournant vers la porte du compartiment où ils étaient tous installés.
Martin tentait sans succès de l'ouvrir, utilisant sa baguette comme levier avant d'essayer « alohomora ». Avec Léa, ils allaient passer Noël en famille en France, et pour eux cette occasion de retrouver leurs parents n'avaient que trop tardée. Quand à Neville, installé dans un coin à côté d'Hermione, il semblait impatient, alternant les phases où il discutait doucement avec Hermione, et celles où il fixait un point dans son esprit, un sourire sur les lèvres. D'après ce qu'il avait entendu, il passait ses vacances à Londres, en compagnie de ses parents et de sa grand-mère, et Harry ne voyait vraiment pas pourquoi il se réjouissait tant à l'idée de rester deux semaines entre une auberge et l'hôpital sainte Mangouste...
Après avoir lutté un petit bout de temps contre le panneau coulissant de la porte, Martin finit par réussir à l'ouvrir. Légèrement échevelé par son combat avec la porte récalcitrante, il remit ses boucles en place et s'exclama comme si de rien n'était :
-Et personne ne s'est demandé où j'étais passé depuis un quart d'heure qu'on a quitté la gare ?!
-On t'a vu partir vers l'avant du train, on attendait juste que tu reviennes avec un sac rempli de bonbons ! Répondit Ginny en s'avançant malicieusement vers lui. (Une action peut-elle être malicieuse... ? on va dire que oui !)
-Et si j'avais été enlevé comme Seamus ?
-Aurait-on un parent moldu sans que je le sache ? Demanda Léa feignant la surprise.
-Euh... non... Mais on ne sait jamais... Eh ! S'exclama-t-il en tentant de se défendre contre Ginny, celle-ci brandissait maintenant sa baguette, le menaçant d'un sortilège de chauve furie si il ne lui donnait pas immédiatement le paquet qu'il cachait derrière son dos.
-N'oublie pas que tu n'as pas le droit d'utiliser la magie en dehors de l'école, la prévint-il, et si jamais tu deviens violente, le contenu de ce joli sac risque d'en pâtir !
Martin balançait le sachet tant convoité devant les yeux de Harry. Celui-ci n'en avait pas particulièrement envi, mais il était bien trop tentant d'embêter un peu ce jeune homme on ne peut plus sûr de lui.
D'un geste vif, il attrapa le sachet qui se balançait sous ses yeux, mais au moment de l'envoyer à Neville, une douleur vive lui enserra toute la tête. Irradiant de sa cicatrice, elle se répercutait dans tout son corps, lui donnant la nausée. Pendant quelques secondes, il n'eut plus aucun repère, tout tournait autour de lui. Prenant sur lui, il respira profondément, et tenta d'analyser ce qui se passait. La douleur continuait d'augmenter, et il avait beaucoup de mal à rassembler ses idées, un peu comme si on fouillait dans sa tête, à la façon... oui, c'était ça, à la façon du legilimens. Maintenant qu'il en avait prit conscience, de nombreux souvenirs jaillissaient de toute part dans son esprit, s'imposant à lui comme un invité non désiré. Son arrivée à Poudlard, la première fois qu'il avait attrapé le vif d'or, la mort de Sirius lui apparurent successivement pour ensuite laisser place à la vision de ... Non ! Il ne fallait pas qu'il voit ça, il ne fallait pas qu'il sache ! Sans aucune difficulté, Harry localisa une présence sombre au milieu du flot des souvenirs, et faisant appelle à toute sa puissance magique, il la repoussa aux limites de son esprit, en bloquant définitivement l'accès. Comment ? Il ne le savait pas, mais il était intimement persuadé que plus jamais Voldemort ne pourrait recommencer ce qu'il venait de faire.
Violer ses pensées...
Car il n'y avait aucun doute pour lui, c'était bien le mage noir qui venait de fouiller dans sa tête, qui d'autre aurait pu en faire autant ?
Revenant dans le Poudlard Express, il se rendit compte qu'il était assis par terre, la tête dans les mains, il ne pouvait pas voir la réaction de ses amis, mais il se doutait bien qu'ils le fixaient, se demandant ce qui lui arrivait.
Aussi, il s'accorda quelques secondes avant de se redresser.
Sept visages était tournés vers lui. Harry espéra qu'il n'avait pas passé trop de temps la tête dans les mains, sinon ils auraient des crampes !!
-Harry... ça va ?
-c'est ta cicatrice ?
Déjà deux questions auxquelles il ne saurait pas répondre, ça commençait bien.
-Oui, répondit-il, il valait mieux ne pas compliquer les choses. Mais Hermione n'était pas dupe, et les jumeaux non plus.
-Alors, heureux ou furieux ?
Evidement, s'il ne disait rien, ils ne pourraient pas se douter de ce qui s'était passé. Alors prenant sur lui, malgré la douleur qui lui vrillait toujours le cerveau, il raconta ce qui s'était passé.
-pourtant tu maîtrises l'occlumancie ? S'inquiéta Hermione.
-Ce n'est pas ça le problème puisque j'ai réussi à le repousser, C'était sans doute la première fois qu'il essayait de voir quelque chose et non pas de me faire voir. Ça change tout.
-et tu sais ce qu'il cherchait ?
-Non.
Une information sur Rogue, un point faible, ou tout simplement lui faire peur, il y avait trop de possibilités !
-Je pense que je n'ai rien laissé paraître de vraiment important.
-Sauf que tu es gentil et courageux, donc prévisible, Ajouta Hermione, ne te laisse surtout pas manipuler !
-Tu crois que j'ai peut-être oublié ce qui s'est passé l'an dernier ?!
Il avait haussé le ton sans le savoir, reprenant son calme, il ajouta.
-De toute façon, ça, il le sait depuis longtemps. Je pense donc qu'il n'aura rien apprit d'intéressant, et de nouveau.
-Il faudra en parler à Dumbledore quand il viendra au square Grimmaurd, il saura quoi faire.
-je sais parfaitement quoi faire, l'interrompit Harry, il faut continuer à nous entraîner.
-Et tu n'as rien vu qui pourrait être un de ses souvenirs quand tu l'as repoussé ?
-Vous pourriez vous taire un peu, gronda Harry. Le silence se fit, mais voyant que ses mots avaient dépassé sa pensée, il se dépêcha d'ajouter :
-Excusez moi, mais il faut que je m'aère. Et il sortit précipitamment, en chancelant un peu. Une fois au calme dans le couloir, il tenta de se convaincre que ce qu'il avait dit n'était pas si méchant, et puis après tout il avait bien le droit de craquer un peu. Entre le concert foutu, l'enlèvement de Seamus sous ses yeux et la tentative de Voldemort, il n'en pouvait plus, en plus avec tout ça, il avait raté l'intervention de Donaghan Tremlett, le bassiste des bizarr'sisters, qui selon Ron avait été énorme !!
-Juste pour une fois, j'aimerais être normal, murmura-t-il pour lui-même.
Normal, avoir une scolarité comme celle de son père, à déculotter certaines personnes si il le fallait vraiment, et surtout connaître tous les aspects de celle-ci et pas seulement le côté découverte des pires moments sombres d'une vie.
Il ne voulait plus être l'acteur principal d'une prophétie effrayante.
Pendant qu'il explorait ces sombres pensées, Léa s'était aventurée dans le couloir, allant même jusqu'à se glisser à ses côtés.
Elle l'observa un instant, attendant un signe de sa part. Voyant qu'il ne viendrait pas, elle se pencha vers lui.
-Eh, l'appelât-elle doucement, au moins, tu n'es pas seul.
Harry tourna la tête vers elle en se redressant, comme s'il voulait mieux considérer ce qu'elle venait de lui dire. S'il avait été seul pour affronter ce qui l'attendait, comment considérerait-il la chose ? Sans nul doute, ça ne serait pas envisageable. En gros, elle avait touché le point sensible.
-C'est vrai, mais des fois j'étouffe un peu, avoua-t-il, je sais qu'ils ont raison pour tout ce qu'ils disent, mais on a pas toujours envie d'entendre la vérité...
-oui, je vois. Alors je vais t'attendre dans le compartiment avec les autres. Elle lui sourit et s'en alla.
Au bout d'une minute ou deux, Harry se surprit à être encore entrain de sourire : la présence de Léa avait le don de l'apaiser. En plus ; les bonbons, derrière la cloison à laquelle il s'appuyait, l'appelaient, criant de leurs petites voix sucrées et appétissantes.
Alors qu'il hésitait encore devant la porte, celle-ci s'ouvrit brutalement et une main en jaillit pour l'agripper et l'entraîner dans le compartiment.
-Tu as vu, il y a une nouvelle carte dans le chocogrenouilles, c'est Zaccharias Dots.
Sur la photo, l'actuel ministre de la magie lui souriait chaleureusement, inclinant la tête à son intention.
-Si seulement ses idées étaient réalisables, pensa tout haut Harry.
-Tu voudrais que les moldus et les sorciers cohabitent ? Demanda Hermione, c'est bien de ça que tu parles ?
-c'est bien de ça que je parle, mais je me demande ce que ça donnerait.
-Des dragons qui marchent à pile.
-Les technologies seraient mises en commun.
-ça ne serait pas évident en tout cas, conclut Ginny qui avait du mal à imaginer une telle situation. Vous imaginez tous les sorciers qui n'ont jamais côtoyés de moldus de toute leur vie ?!
-Et encore, intervint Martin, eux connaissent l'existence des moldus ! Imagine plutôt la réaction des moldus si ils venaient à apprendre l'existence d'un monde caché depuis tant de siècles... voir même des millénaires !
-il n'y a qu'à voir mon oncle, dit Harry sur un ton désespéré, c'est donc bien ce que je disais : dommage que ces idées ne soient pas réalisables ! En plus qui nous dit qu'un équivalent de Voldemort en moldu ne peut pas apparaître, je me souviens de mes cours d'histoire à l'école primaire, et je peux vous assurer qu'ils sont capables de choses on ne peut plus affreuses.
Il jeta un coup d'œil circulaire pour observer ses amis. On ne pouvait pas dire que ses propos apportaient la joie et la bonne humeur. Hermione se décida à parler.
-De toute façon, que l'on reste entre sorciers ou qu'on dévoile notre existence aux moldus, il y aura des aspects positifs et d'autres qui le sont moins.
-C'est comme dans les dragées surprise de Bertie Crochue, affirma Ron en en piquant un à Martin, il y en a qui sont bon et puis il y a ceux qui ont le goût... Mais c'est horrible ! Martin tu l'as fait exprès j'en suis sur !
Le rouquin était devenu tout vert en croquant sa friandise, manifestement, elle n'était pas à son goût.
Le reste du voyage se passa dans la joie et la bonne humeur, au rythme du passage de Dean qui avait du mal à se remettre de la disparition de son meilleur ami, de Luna et de bien d'autre. L'absence de Malefoy et ses deux acolytes rendaient le voyage plus calme, mais surtout plus agréable !
Sur le quai, un rassemblement digne d'un homme politique les attendait. Harry reconnut Kingsley, Lupin, Maugrey et Tonks avec sa chevelure de feu, d'autres personnes en tenues noires très strictes se tenaient à leurs côtés.
-Ce sont des hommes du ministère, les informa Lupin après les avoir chaleureusement salués, ils vont nous escorter là où nous voulons aller.
Tonks se contenta de lui faire un clin d'œil, Maugrey fit rouler son œil magique dans tous les sens, et les hommes en noir les pressèrent de tout côté.
De toute part on lui demandait de se dépêcher, à tel point qu'il ne put prendre le temps de dire au revoir à Neville et aux jumeaux.
Prenant la cage d'Hedwige dans un bras et sa malle par l'autre, il se dirigea tant bien que mal vers les voitures mises à disposition.
Quelques secondes plus tard, après avoir traversé la gare sous l'œil curieux des moldus, il se retrouva assis à l'arrière d'une voiture de fonction grise, entre Hermione et Lupin.
-C'est nouveau que le ministère s'inquiète de notre sécurité, fit remarquer Harry.
-Alors réfléchissons, commença Lupin un rien sarcastique, nous avons un nouveau ministre, Voldemort ne te veux pas du bien, des sang-mêlés se font enlever, et tu as faillit y passer hier soir... Je me demande bien pourquoi toutes ces mesures de sécurité ont été prises !
Vexé, Harry se tassa autant qu'il le put dans sa banquette. Hermione rigolait doucement en essayant de ne pas contrarier plus son ami.
-Et où est-ce qu'on va ? Demanda-t-elle à Lupin pour détourner le sujet.
-Dans un bâtiment officiel près de chez Sirius, on pourra aller au square Grimmaurd plus discrètement à partir de cet endroit.
-Et sinon, vous avez des nouvelles à propos de Seamus ? Et les mangemorts que vous avez arrêtez hier soir, ils sont devenus quoi ?
Avec toutes les questions qu'il avait à poser, il ne pouvait pas rester silencieux bien longtemps.
-ça s'est produit trop brusquement, les agents sur le terrain n'ont pas eut le temps de réagir. Toute fois, il y a eu du mouvement dans le coin de la planque de Voldemort, donc il y a de fortes chances pour qu'il s'y trouve.
-Et pourquoi ne pas intervenir en force dans sa planque ? Interrogea Hermione.
-Tout simplement parce qu'elle est protégé par le sortilège fidelitas et un sort de camouflage très puissant, tout comme le square Grimmaurd. Donc tu imagines qu'il est difficile d'intervenir dans ces conditions.
-oui, avoua la jeune fille, mais il y a sûrement quelque chose à faire !!
-Tant que le clan adverse ne fera pas d'erreur, je crains que notre champ d'action soit assez limité. Mais on fait tout pour les faire trébucher, la rassura Lupin. Pour ce qui est de l'endroit où les prisonniers sont gardés, ils sont à Azcaban, gardés par des géants en attendant de trouver mieux, Hagrid et son frère nous ont été d'une grande aide. On est arrivé.
Le chauffeur les fit descendre dans ce qui ressemblait à une station d'épuration des eaux usagées. L'odeur qui y régnait les fit pincer le nez de dégoût.
- Quel horreur! S'exclama Hermione en essayant un sort de désensibilisation, ils auraient put trouver un endroit plus sympathique, dépêchons nous d'aller dans la partie cachée.
-il n'y a pas de partie cachée, c'est juste un lieu sécurisé, où les moldus ne risquent pas de s'aventurer. Ne fais pas cette tête Hermione ! On ne va pas rester longtemps.
Hermione était on ne peut plus énervée, plus que la situation ne le méritait aux yeux de Harry. A bien y réfléchir, elle se comportait de façon un peu incohérente depuis leur départ de Poudlard. Mise à part les messes basses avec Neville, elle restait souvent le regard dans le vague, les larmes au bord des yeux.
Il se doutait bien qu'un tel état était sans nul doute dut au souvenir de ses parents, la proximité des fêtes de fin d'année n'arrangeant rien à la situation.
-on sera bientôt arrivé, la rassura-t-il.
En effet, ils n'eurent pas à attendre longtemps avant que tout le monde soit là, et avec le sort de désensibilisation, cette attente fut supportable.
-Vous êtes tous là, s'informa Tonks, bon c'est bien, on va utiliser la poudre de cheminette, ça sera plus prudent. Harry tu passes devant ?
Harry acquiesça et se dirigea vers la cheminée qui venait d'apparaître à la place de la grosse cuve.
-Mais si cette cuve est en fait une cheminée, comment ça se fait que ça sente si mauvais ? Demanda-t-il à Tonks.
-Pose pas de questions inutiles et prend une poignée de poudre, dépêche toi, on a pas trois heures !
Poussé par Tonks, il n'eut pas le choix.
Il prit une poignée de poudre et s'avança.
-12 Square grimmaurd, hurla-t-il pour éviter de refaire la même erreur que la première fois qu'il avait empruntée ce moyen de transport. Il ne souhaitait vraiment pas se retrouver coincé dans une cheminée de moldu !
Il arriva sans encombre dans la cuisine de Sirius, personne n'était là pour les attendre. Afin de laisser la place aux suivants, il s'avança un peu vers la porte, et c'est à ce moment là qu'il le vit.
-Kreattur, siffla-t-il avec haine.
Il distinguait ses yeux brillant dans l'ombre en dessous de la table, l'elfe le fixait de ses grands yeux. Voyant le regard haineux que lui jetait Harry, il s'enfonça un peu plus dans l'obscurité.
C'était la première fois qu'il se retrouvait face à lui depuis l'accident de Sirius au ministère de la magie, et de le voir ricaner, une lueur de folie au fond des yeux, donna envie à Harry d'oublier tous les beaux discours d'Hermione à propos de la dure vie des elfes de maison et de se jeter sur lui pour lui faire manger toutes les chaussettes que son amie avait tricoté depuis un an et demi.
Il allait joindre le geste à sa pensée quand Ginny arriva derrière lui.
-Tiens, Maman n'est pas là ? Puis se rendant compte de la scène qui se jouait sous ses yeux, elle s'empressa d'attraper Harry par le bras, l'empêchant d'utiliser sa baguette. Qu'est-ce que tu comptes faire ? S'il est toujours là, c'est que Sirius ne l'a pas congédié, ni fait étriper, attends de connaître les raisons de son choix !
Le jeune homme hésita longuement mais finit par se détourner de l'elfe avec regret, celui-ci s'était réfugié dans son antre.
-Tu as sans doute raison, avoua-t-il à regret, mais si jamais il fait un geste de travers, explication de Sirius convaincante ou pas, je...
Mais il ne finit pas sa phrase, Ron et Hermione ainsi que Remus étaient maintenant présents dans la cuisine, le regardant avec curiosité.
-Personne pour nous accueillir, s'étonna Lupin, allons voir où son vos parents dit-il en s'adressant à Ginny et Ron, ils ne doivent pas être très loin.
Cette supposition se confirma lorsque Mr et Mme Weasley poussèrent la porte, se précipitant vers Ginny et Ron.
-Vous allez bien mes enfants ? S'inquiéta-t-elle en embrassant sa fille, risquant de l'étouffer, et toi Harry ? Tu nous as fait une de ces frayeurs hier soir ! Mais heureusement tout s'est bien passé. On a eut une de ces peurs quand on a sut, et ce pauvre Seamus, on a vu ses parents, ils sont effondrés. On a put que les rassurer en leur disant qu'il y avait une possibilité pour qu'il soit relâché comme d'autre...
Mme Weasley serrait tout le monde dans ses bras tout en parlant, Ron avait l'air plutôt effrayé de voir sa mère parler comme ça.
-ça va maman, dit-il en la repoussant, on va bien.
-Fred et George vont venir s'installer ici pour les vacances eux aussi, je serais plus rassurer, continua-t-elle comme si de rien n'était, Hermione, comment va-tu ?
-Bien, Mme Weasley, répondit-elle en reculant un peu sous l'assaut, je vais bien...
-Vos affaires sont dans vos chambres, l'interrompit Mr Weasley, Molly, laisse les un peu respirer !
Une fois installé au calme dans leur chambre, Ron et Harry s'étonnèrent de l'attitude de Mme Weasley.
-Je ne l'avait pas vu comme ça depuis...Le rouquin réfléchit un instant, en fait je ne l'avais jamais vu comme ça.
-Même quand je m'en étais sortit contre le magyar à pointe, elle n'avait pas paru aussi soulagée de me revoir entier !
-pourtant ce n'est pas la première fois que tu échappes de justesse à une attaque de Voldemort !
-Oui, c'est presque devenu une habitude, rigola Harry, il doit y avoir autre chose.
-ils ont intérêt à nous laisser assister aux réunions de l'ordre cette fois-ci, grommela Ron, on a l'âge maintenant non ?
-Je crains que non, soupira Harry, et même si ils nous laissaient y assister, qu'est-ce que ça changerait ?
-C'es toujours mieux d'être au courant non ? Tu viens, on va voir Buck ? Proposa-t-il, il est dans la chambre de Sirius.
Les quelques jours avant Noël passèrent ainsi, tranquillement, alternant les après-midi à s'occuper de Buck, qui était très content d'avoir de la compagnie, les discussions avec les différents membres de l'ordre qui passaient parfois, et les bêtises et autre farces et attrapes des jumeaux Weasley qui étaient arrivés juste après les trois élèves de Poudlard.
Ils n'eurent pas l'autorisation d'assister aux réunions de l'ordre, mais ils eurent de nombreux échos.
La situation dans le monde de la magie était maintenant à la limite de la panique, des sorciers enfants de moldus et leur famille se faisaient régulièrement attaquer par des mangemorts, et trois autres sang-mêlés avaient été retrouvé errant dans un centre commercial. Harry comprenait mieux l'attitude Mme Weasley.
Malgré tout, ils avaient eu l'autorisation de sortir une journée au chemin de traverse pour faire leurs courses de Noël, mais les vacances passaient tout de même lentement, enfermé dans la maison des Black. Seul Sirius, dont le portrait était suspendu à la place de celui de sa mère (que Dumbledore avait finalement réussi à enlever), n'avait pas été aussi joyeux depuis longtemps, passant d'un tableau à l'autre en discutant avec tout le monde.
Heureusement une autre sortie au chemin de traverse était prévue pour leur permettre de s'aérer un peu.
En attendant, Noël était là, et Harry avait du mal à dormir. Eveillé alors que tout le monde dormait dans la maison, il écoutait les bruits nombreux et plus ou moins identifiables.
Ne parvenant pas à retrouver le sommeil, il décida de se lever, peut-être que Sirius serait éveillé lui aussi. Sans faire de bruit, il se dirigea vers la porte, évitant les quelques cadeaux qui jonchaient le sol de la chambre, et l'ouvrit.
Des ronflements venaient de la chambre d'à côté : est-ce que les hippogriffes pouvaient ronfler eux aussi ?
Rigolant tout seul de ce qu'il venait d'apprendre, Harry se dirigea sur la pointe des pieds vers l'escalier, en évitant les lattes de parquet traîtresses et grinçantes. Il pensait maintenant aux restes de gâteau qui l'attendaient dans la cuisine. Seul petit problème, il n'était pas le seul à avoir une insomnie, quelqu'un s'agitait en bas et semblait se diriger vers les escaliers.
Qui que ce soit, Harry ne tenait pas à le rencontrer, ainsi il se cacha dans un recoin du couloir. Calé entre une porte et un porte-cape, il attendit que la personne retourne dans sa chambre. Celle-ci ne tarda pas à apparaître. Ombre dans l'obscurité, Harry la regarda passer devant lui sans faire de bruit. C'était Mme Weasley. Harry était sur qu'elle ne pouvait pas le voir, et pourtant elle s'arrêta et se tourna vers lui dans un mouvement déséquilibré. D'une étrange voix, elle s'adressa à lui, de loin.
- Prends garde à l'ombre qui grandit, l'heure approche !
L'heure où tu te révéleras aux yeux de tous,
L'heure où ton destin se mettra en marche.
Quand l'élève est près, le maître va apparaître...
Mais Mme Weasley n'en dit pas plus et continua son chemin, comme si de rien n'était.
Harry resta seul dans son coin, abasourdi par ce qu'il venait d'entendre. On aurait dit Trelawney lors de sa troisième année. Etait-il possible que... non ! Mme Weasley n'avait pas le don, enfin il n'était pas au courant... Il ne s'agissait tout de même pas d'une nouvelle prophétie ou d'un truc dans le genre !?
Jetant un regard dans le couloir, Harry hésita à retourner dans sa chambre pour réveiller Ron, mais finalement il reprit son chemin vers la cuisine. Sirius était effectivement là, ronflant affalé sur le lit de la gente dame originelle habitante du tableau en question, celle-ci devait se contenter du grand fauteuil recouvert de velours rouge.
-Sirius le gentil homme, chuchota Harry pour lui-même tout en se servant un verre d'eau et une part de tarte.
-tu as l'air troublé, lui fit remarquer Sirius quand il se rendit compte de la présence de son neveu, c'est pour ça que tu es debout à cette heure ci ?
-A l'origine, non, je voulais juste manger une part de gâteau, mais... Je viens de... Il s'est passé quelque chose de bizarre, je ne comprends pas... Il ne savait pas comment présenter la chose. Bon, pour faire simple, Mme Weasley a fait une sorte de prophétie il y a cinq minutes dans le couloir la haut, mais elle ne voulait rien dire !! En plus elle ressemblait étrangement à de vieilles répliques de film.
-Qu'est-ce qu'elle disait, demanda Sirius en se réveillant complètement, elle parlait de Voldemort ?
- Non, elle parlait d'ombre qui arrive, de maître et d'élève, rien de très concret... En fait ça voulait dire tout ... et rien !
-Elle s'exprimait comment ?
-Comme quelqu'un qui est en transe.
Harry hésita à dire ce qu'il pensait vraiment, son parrain commençant à réprimer un fou rire.
-Je ne savais pas que Mme Weasley avait ce don, ça m'a étonné.
-pas étonnant ! Lui répondit Sirius en explosant de rire, il rigolait tellement qu'il ne pouvait plus parler, secoué de terribles hoquets.
Un petit peu irrité par son comportement, Harry cherchait à comprendre les raisons de son hilarité, est-ce que tout le monde devenait fou dans cette maison ? Que Molly soit en proie à une crise de délire aigue, ou qu'elle ait fait une véritable prophétie, il n'y avait vraiment rien de réjouissant !
-je ne vois vraiment pas ce qu'il y a de marrant...
