ouf... quelqu'un lit!!
Bonjour delphine!! je te souhaites une bonne lecture, et ensuite une
bonne fin de journée (sauf s'il est minuit...) et de trouver un paquet
tout neuf de nounours a la guimauve enrobé de chocolat.
Tu veux une infusion pomme cannelle? (bah oui, je suis gentille avec mes lecteurs!! ;-p)
Chapitre 24 : le ballet de balais.
Dumbledore les amena tous dans un coin de son bureau pour libérer de la place au centre de la pièce.
-Je vous demanderais de vous occuper gentiment de lui, il est toujours un peu perturbé.
Harry n'eut pas le temps de se demander de qui il parlait, alors qu'il disait ces derniers mots, trois personnes arrivèrent en portauloin : Remus, Alastor et...
-Seamus ! S'exclama Harry, tu es revenu !
Le jeune homme en question était plus maigre qu'avant, le teint cireux et blafard, mais il ne semblait pas avoir de séquelles, sauf peut-être le regard un peu vide.
Remus poussa gentiment le jeune rescapé quelque peu hésitant vers ses amis.
-Euh... Oui, finit par répondre Seamus, à Poudlard ? Je suis à Gryffondor.
Il avait l'air déboussolé, sans points de repère, et sa réponse ressemblait plus à un texte apprit et récité plutôt qu'à une certitude.
Harry se souvint de l'article qu'il avait lu au sujet des personnes qui avaient réapparues dans la Gazette. Ils étaient semblables à des zombies, et Seamus correspondait parfaitement à cette description.
-Contente de te revoir, lui dit Léa en lui serrant amicalement la main, et je ne serais sûrement pas la seule. Je suis Léa, et lui c'est Harry.
Seamus se contenta d'acquiescer d'un signe de tête, le sourire chaleureux de la jeune fille l'avait mis à l'aise, mais ne suffisait pas à le mettre en confiance.
-Tu nous accompagnes à la salle commune ? C'est l'heure du repas, il n'y aura pas beaucoup de monde.
-D'accord, j'ai hâte d'en voir un peu plus.
Harry regarda son amie, époustouflé par la manière dont elle avait mis leur ami à l'aise. Quel tact !
Quelques minutes plus tard, ils étaient dans les couloirs, papotant gentiment. Dumbledore leur avait donné l'autorisation de retourner tous les trois à la salle commune des Gryffondors.
Au plus grand soulagement de Léa et Harry, l'amnésie de Seamus n'était pas totale. Rapidement il retrouva ses repères dans les couloirs de l'école, reconnaissant même la grosse dame gardienne de l'entrée de la salle commune.
En les voyant entrer, Hermione ouvrit de grands yeux, ne croyant pas ce qu'elle voyait. Ron, quand à lui, n'avait rien vu, trop occupé à battre Martin aux échecs.
Quand Hermione sortit précipitamment pour aller chercher Dean et Neville, après avoir serré Seamus dans ses bras, Ron leva enfin le nez de son jeu.
-Seamus ! Je... C'est incroyable !
Le rouquin ne trouvait plus ses mots, s'attendant tellement peu à revoir son ami.
-On lui racontait ce qu'on a eu pour Noël. D'ailleurs, je crois qu'une tournée de biereaubeurre (hihi, le correcteur orthographique me propose bienheureuse pour remplacer biereaubeurre !! ça corresponde plutôt bien !!) s'impose pour fêter son retour.
Quand Dean, Neville et Hermione furent de retour, ils se rendirent tous dans le dortoir des garçons pour éviter les quelques éventuelles personnes qui auraient pu revenir de la Grande salle.
Dumbledore avait tout prévu. Pour leur permettre de manger en paix, le repas leur fut servit dans la chambre, des coussins étant aménagés à cet effet sur le sol. Les adolescents discutèrent ainsi jusqu'à tard dans la nuit, rejoins par Ginny. Ils étaient tout à leur bonheur de voir que les choses redevenaient normales, parlant de tout sauf des épreuves éventuellement subies par Seamus.
Finalement, comme ce dernier semblait fatiguer et qu'en plus l'équipe de Gryffondor avait un match le lendemain matin, ils allèrent se coucher, soulagé que leur ami aille bien.
Ils avaient eut de la chance cette fois-ci. Perdre un ami aussi proche aurait été très dur, mais heureusement il était revenu sain et sauf.
Déjà qu'ils avaient perdus les parents d'Hermione, Sirius, et qui d'autre encore ?? Ses parents, ses grands-parents, sa marraine...
Mêlant toutes les nouvelles de la journée, Harry s'endormit avec l'image de sa mère et l'ombre de ses grands-parents. Malgré le sourire qu'il avait aux lèvres, une sombre pensée commençait à naître au fond de lui.
Le lendemain matin, Harry se leva aux aurores.
-Quidditch.
Telle fut sa toute première pensée.
La seconde n'étant autre que « vif d'or ». Je n'évoquerais pas la troisième... Quel rêve étrange il avait fait ! Ça avait commencé par un match dans lequel il devait jouer au poste de gardien, mais malheureusement il laissait passer tous les buts, incapable d'arrêter le moindre souafle. Après il s'était retrouvé dans un sombre manoir, des fleurs poussant partout malgré l'obscurité et la malveillance palpable dans l'air. Il s'apprêtait à pousser une porte en métal sombre quand Dobby était apparut et lui avait offert une chaussette. Il l'avait refusé par crainte de retrouver sa liberté et s'était enfuit poursuivit par l'elfe de maison furieux, le menaçant avec ses aiguilles à tricoter.
Secouant la tête pour remettre ses idées à leur place, Harry se dirigea vers la salle de bain, une bonne douche lui ferait du bien. Pour se réveiller en douceur un matin de match, il n'y avait pas mieux.
Une fois bien décrassé et fraîchement habillé, il se rendit à la Salle commune pour grignoter un peu.
Il n'y avait toujours personne, sauf une jeune fille aux cheveux bruns, particulièrement concentrée sur un verre de jus d'orange (à défaut d'une boite de céréale !).
Léa sortit de sa torpeur en apercevant Harry du coin de l'œil.
-Bonjour, articula-t-elle en baillant (c'est marrant, mais à chaque fois ke j'écrit cette phrase, je baille...), tu te lèves tôt toi aussi.
-ça fait déjà un petit bout de temps, j'ai prit ma douche.
-Normal, un capitaine a plus de soucis à se faire qu'un simple batteur.
-Alors là, j'ai le choix entre trois réponses... La gentille, la méchante et la moyenne. Laquelle veux-tu ?
Léa le regarda en rigolant.
-Va pour la gentille.
-Mais pourquoi aurais-je du souci à me faire avec une telle équipe ! Nous sommes imbattables, à l'image de notre remarquable batteuse.
-Tu aurais plutôt du l'appeler la version lèche-cul. Et la méchante ?
-Es-tu sûr de vouloir l'entendre ?
-Certaine.
-Vu ton niveau j'aurais cru que tu te ferais dix fois plus de souci...
-Argg... Singea Léa, et la dernière ?
-Tu ne la veux pas, elle est trop nulle.
-Parce que les autres ne l'étaient pas !? Elle lui tira malicieusement la tête voyant qu'il faisait semblant d'être choqué. Je la réclame.
-Tu l'auras voulu : peut-être bin qu'oui, peut-être bin qu'non !
-T'as raison, je ne la voulait pas.
Pendant qu'il se servait des céréales qu'il comptait réduire en bouillit à force de les remuer, des personnes commencèrent à entrer dans la salle. Des Serdaigles vinrent même saluer Harry et Léa, leur souhaitant bonne chance pour leur match contre Serpentard.
Ils devisaient tous deux sur les raisons qui faisaient qu'on leur souhaitait bonne chance plutôt que bon courage ou bon vent quand les autres membres de l'équipe arrivèrent un par un.
La conversation dériva rapidement vers leur passion commune : le quidditch !
-Flint étant partit, ils ont cinq nouveaux joueurs dans l'équipe, dont un nouveau capitaine très féroce, je dirais même mordant puis qu'il s'agit de cette chère Pansy Parkinson ! Au moins ils n'ont toujours pas opté pour l'intelligence, c'est un bon point pour nous.
-Harry ! L'interrompit Ron, tu pourrais ne pas faire déborder le discourt sur le petit dèj s'il te plait, tu es pire qu'Olivier Dubois !
-Je ne me vexerais pas, se rembrunit Harry, je suis la capitaine et c'est moi qui décide de la longueur de mes discourt, de l'endroit où je les fait et de ce que j'y dis ! Donc si je veux parler pendant trois plombes de mes problèmes d'ampoules aux fesses à cause de mes amortisseurs défectueux, je le fais...
Personne n'eut le temps de répliquer devant cet excès de mauvaise foi, comme pour venir à son secours, les hiboux choisirent ce moment là pour faire leur entrée dans la Grande salle.
Tous mouillés par la pluie, ils vinrent se poser à côté des destinataires, se souciant peu de les arroser.
-Ron ! S'énerva Ginny, maîtrise Coq, il met des plumes et de l'eau dans mon bol !
-Eh c'est pas ma faute, répliqua-t-il, et que je sache, le message n'est pas que pour moi.
-Les habituelles recommandations pour le match ? S'enquit harry.
-Eh oui ??? Soupira Ron en ouvrant son courrier, on dirait qu'elle ne s'en remet toujours pas ma chère mère. Je me demande si elle était pareille avec mes frères. Mais elle s'adresse aussi à toi !
Pendant qu'il repoussait son bol de céréales auquel il n'avait pas touché à cause du stress qui continuait de monter, Harry saisit la lettre que lui tendait Ron. C'est alors qu'il remarqua que Léa et Martin ne disaient plus rien depuis qu'ils avaient reçu la Gazette. Ils étaient trop occupés à lire un article.
-Ecoutez ça, finit par dire Martin quand il eut terminé sa lecture, Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom étend son champ d'action à l'Europe de l'est et à l'Amérique. Marcus Savapa et John Doe, respectivement contrôleur de cheminette et tailleur de tunique, ont été enlevé dans la soirée d'hier devant témoins par des mangemorts. Il est dit aussi que ces deux personnes étaient des sang-mêlés, et devant l'inquiétude croissante des sorciers, le ministre de la magie va prochainement faire une déclaration. On dirait que Seamus est loin d'être le dernier...
-Vous croyez qu'ils leur font quoi ?
-A part le sort d'amnésie ? C'est ça que je ne comprend pas, normalement ils se contentent de les tuer...
Pendant que la conversation allait bon train sur le sujet, Harry se pencha vers Léa.
-Tu sais si ils ont trouvé quel livre a été volé à la Grande bibliothèque ?
-Ils en ont parlé durant les vacances dans la Gazette, je crois que c'était... Les objets magiques dans l'Egypte Ancienne, ou un truc dans le genre. Mais pourquoi tu demandes ça maintenant ? Tu crois qu'il existe un lien avec les évènements ou c'est parce que tu y penses ?
-Je me disais que peut-être... Mais on ne peut pas dire que le titre du livre m'éclaire particulièrement...
-Il faudrait savoir de quoi il parlait exactement. Si tu demandes l'exemplaire de la Gazette, dans l'article je crois qu'ils en parlaient.
-Bonne idée, acquiesça le jeune homme, j'en parlerais à Hermione.
Après avoir bu quelques gorgées de thé, pensivement, Léa se tourna à son tour vers Harry.
-Et tu crois que ça pourrait avoir un rapport avec le vol du choipeau ?
Le choipeau ! Il l'avait complètement oublié celui-là, et pourtant sa disparition était toute aussi mystérieuse.
-Des sang-mêlés, un livre sur des objets magiques, le choipeau... Répertoria Harry pensivement, et tout ce qu'on ignore ! Je n'y comprends rien.
-Sans oublier les meurtres de moldus et de sorciers nés de parents moldus, compléta Léa tristement.
-Mais ce dernier point n'est pas nouveau, Voldemort a toujours tué les moldus. Puis jetant un coup d'œil au plafond pour verifier que le temps n'avait pas évolué, il ajouta à l'intention de tout le monde : On y va ? Si je veux avoir le temps de dire tout ce qu'il faut, il vaut mieux prévoir large !
Simulant le désespoir, ses coéquipiers le suivirent en direction des vestiaires.
Les Serpentards quand à eux ne faisaient qu'arriver dans la salle.
-profitez bien de l'avant match, gronda Pansy en les croisant, l'après risque d'être moins marrant, si vous survivez !
-A chaque fois vous dites la même chose, soupira Harry d'un air lasse, et j'attends toujours de voir !
Pansy lui jeta un regard noir, mais ne trouvant rien à répliquer, elle poursuivit sa route, le dos courbé.
Reprenant une conversatin sérieuse, l'équipe se rendit jusqu'au vestiaire tout en discutant stratégie.
Harry dut bien avouer que son début de discourt ressembla étrangement à sa discussion du petit déjeuner...
L'entrée sur le terrain se fit sous les applaudissements des trois quarts des spectateurs et les huées du reste du public constitué uniquement de Serpentards. La pluie tombait drue, mais aucun vent ne viendrait perturber le jeu.
Alors qu'ils avançaient vers l'arbitre situé au centre, Harry écouta en souriant les bruits du stade.
Serpentard, sans être vantard
Vous êtes bien plus forts que Gryffondor !
Scandait à tue-tête la tribune verte.
-même pas capable de trouver un texte potable, se moqua Ron.
-Au moins, avec Malefoy les textes étaient bon, avoua Harry.
-Ce n'est pas que la chanson Weasley est notre roi me manque, ni Malefoy, mais c'est un peu pitoyable non ?
-Eh les gars ! On se concentre, les ramena sur terre Ginny, il faut que tu sers la main à Parkinson, Harry.
Pendant que la tribune rouge entamait une réponse nettement plus inspirée à la chanson de leurs adversaires, les capitaines se serrèrent la main et Mme Bibine siffla le début de la rencontre.
Souriant encore des pseudo menaces proférées par le capitaine des Serpentards, Harry donna un coup de pied énergique et décolla.
Rapidement, il se plaça au dessus du jeu, suivit par l'autre attrapeur qui semblait bien décidé à ne pas le lâcher d'une brindille. Ce dernier ne semblait pas trop savoir quoi faire, un peu à l'image de son équipe.
Observant le cour du jeu, Harry se rendit compte que ce qui se passait en dessous de lui était à la limite du réel. Un coup sur deux, les batteurs envoyaient les cognards sur leurs propres joueurs, et les anciens poursuiveurs avaient du mal à palier au manque d'expérience du nouveau. Celui-ci faisait une faute presque à chaque fois qu'il touchait le souafle.
La pauvre Bibine ne savait plus où donner de la tête.
Alors qu'il venait de feinter l'autre attrapeur et que Mauricette marquait le 25 ème buts à zéro par penalty, Harry repéra le vif d'or. Il voletait à quelques mètres au dessus des tribunes de Gryffondor où se trouvait Hermione. Rien ne pouvait arrêter le jeune homme : son adversaire était hors course, trop occupé à remonter sur son balai après s'être scratché au sol ; Badtrack n'était plus dans l'équipe, et les cognards étaient trop occupés à foncer sur Denis Crivey (le pauvre, c'est pas cool d'être un aimant à cognard... !).
Sûr que la victoire était à son équipe, mais toutefois en surveillant les alentours du coin de l'œil, Harry fonça vers son objectif.
Le sortilège appliqué à ses lunettes permettait de repousser la pluie qui continuait de tomber inlassablement, lui permettant de distinguer parfaitement la petite boule brilante.
Plus que dix mètres.
D'un mouvement expert, Harry évita un cognard bien lancé pour une fois, mais ça ne l'empêcha pas de poursuivre son chemin.
Plus que cinq mètres.
Le vif d'or battait énergiquement des ailes pour lui échapper.
Il était maintenant presque à portée de main, et toujours aucun obstacle en vue.
Penché sur son balai, tendu de tout son être vers l'objet tant convoité, Harry n'était plus qu'à quelques dizaines de centimètres de lui.
Tout à coup, le vif s'arrêta. Les ailes habituellement difficiles à distinguer à l'œil nu tellement elles allaient vite s'immobilisèrent, entraînant la chute de l'objet, comme une vulgaire balle moldue.
Surprit, Harry l'attrapa avant qu'il n'entame sa chute, et au même moment il sentit son estomac rejoindre son cœur : il était lui aussi entrain de tomber !
Comme un seul homme, les spectateurs se levèrent en criant d'effroi, tous les joueurs étaient entrain de tomber. Les plus rapides d'entre eux avaient déjà leur baguette brandie pour ralentir leur chute.
Accroché à son balai, Harry regardait le sol se rapprocher, impuissant. Il ne pouvait qu'appréhender l'impact et espérer que Mme Pomfresh pourrait recoller les morceaux.
Dix mètres avant la surface du terrain, Harry sentit avec soulagement son éclair de feu réagir. D'une main experte il redressa sa trajectoire et se posa sans problème. Ce qui ne fut pas le cas de tout le monde.
Réalisant qu'il n'était pas la seule victime de cet étrange phénomène, Harry se précipita vers Léa qui était étendue à terre non loin de lui. Située un peu moins loin du sol que lui au moment de la « panne », elle n'avait pas pu se rétablir à temps.
-Léa, tu vas bien ? S'inquiéta Harry en l'aidant à se redresser.
-J'ai juste mal à la cheville, répondit-elle d'une petite voix, je crois qu'elle est cassée. Mais je ne comprends pas ce qui s'est passé, mon balai ne voulait plus voler !
-Le mien non plus...
-ni le mien, renchérit Martin qui venait auprès de sa sœur.
-Poussez-vous de là Mr Potter ! L'interrompit Mme Pomfresh et l'écartant d'un coup d'épaule vigoureux, il faut que je m'occupe de cette demoiselle.
Ainsi mit à l'écart, Harry fut rapidement rejoint par Ron, qui n'avait rien, puis par Hermione, le front barré par une ride songeuse et inquiète.
-ne te fais pas tant de soucis, l'accueillit Ron étonné de cette manifestation d'inquiétude, nous allons bien.
-Je le vois bien, le rembarra-t-elle, mais vous vous rendez compte que la magie a disparue durant quelques secondes !
