Dslé, mais l'explication de l'interruption de la magie, je ne l'ai meme pas encore ecrite!! c'est dans les tous derniers chapitres de la fic.
Bonne lecture!! j'esp que ça vous plaira, j'ai vraiment pris du plaisir à l'ecrire.

et oui, je sais, le titre est pourri, mais il me faisait bien rire!!

Chapitre 25 : Magiquement magique.

-Hein ?!

Ron et Harry regardait Hermione sans comprendre.

-Vos balais, expliqua-t-elle d'un air exaspéré en mimant la chute.

Petit à petit les choses se mirent en place dans l'esprit de Harry : tous les balais ont arrêté de voler en même temps, donc ce phénomène ne pouvait être dû qu'à un simple mauvais fonctionnement.

-Tu veux dire que si tous les joueurs sont tombés en même temps c'est parce qu'il n'y a plus eu de magie !

-Dix points pour Gryffondor, railla Hermione.

-Mais ça ne pourrait pas plutôt être de la magie noire ?

-Quand vous êtes tombés, j'étais entrain de faire un feu magique pour nous sécher un peu, et il s'est éteins sans raison apparente en même temps que votre chute. En plus si j'ai bien vu, Rogue et Dumbledore ont essayé d'amortir votre chute avec l'aide d'autres personnes, mais rien ne s'est passé, aucun rayon n'a jaillit de leurs baguettes.

-Quand j'y repense, le vif d'or s'est arrêté juste avant que je tombe. En disant cela, le jeune homme ouvrit doucement la main qu'il tenait toujours fermement close. Ainsi libéré, le vif d'or se remit à battre furieusement des ailes comme pour s'échapper.

-Le vif vole grâce à la magie, confirma Hermione.

-Et ça ne pourrait pas être un coup de Voldemort ? Demanda Ron.

-Je ne crois pas que notre cher ennemi ait une telle puissance, intervint Dumbledore qui s'était approché. Si vous n'avez rien, je vous conseille vivement d'aller vous mettre au chaud et au sec pour fêter votre écrasante victoire jeunes gens. Rien de tel que de bonnes pantoufles aux pieds pour se remettre de ses émotions !

Alors qu'un arc-en-ciel se dessinait à l'horizon, le directeur leur sourit en les poussant vers l'entrée du château. Tous trois rejoignirent le flot bruyant des élèves qui convergeait vers leur salle commune respective. Criant à tue-tête, les Gryffondors savouraient leur victoire.

Avec Potter pour capitaine,

S'il y a d'la pluie qu'à c'là ne tienne

Le vif d'or est pour Gryffondor

Car à c'jeu là on est les plus fort !

Et ils reprenaient tous en chœur à qui peux mieux :

Serpentard ! Serpentard ! Il est maintenant trop tard,

La victoire ! La victoire ! Est notre étendard !!

350 à 10 ! Ce n'était pas tous les jours que ça arrivait ! Mais Harry avait autre chose à faire, c'est pourquoi il quitta le cortége victorieux pour suivre Martin, Ron et Hermione qui se dirigeait vers l'infirmerie.

Arrivée devant la porte du repère de Mme Pomfresh, les murs tremblaient encore sous les cris des Gryffondors on ne peut plus enthousiastes.

Après avoir lutté avec Pompom qui ne voulait pas les laisser entrer sous prétexte que Léa devait se reposer, ils se dirigèrent vers la jeune fille qui était étendue tranquillement dans un lit.

-Besoin de repos, tu parles, bougonna Martin en souriant à sa sœur, ce n'est qu'une cheville, pas vrai petite !

-pas plus de dix minutes, les prévint l'infirmière.

-Alors ! Même plus capable de voler convenablement ? La taquina Harry.

Allongée de force par l'infirmière, la jeune fille le fusilla du regard avant de répliquer.

-de un, sache que je suis née 37 minutes avant toi petit frère, et de deux, ce n'est pas de ma faute si ce foutu balai à arrêter de voler tout à coup !

Tout en s'installant confortablement sur le lit de Léa qui avait de moins en moins de place pour étendre sa jambe, la joyeuse bande commença à discuter du phénomène qui s'était produit.

-tu ne trouves pas que ça fait étrangement penser à ce qui s'est passé hier soir Harry ?

Avec tout ce qui s'était passé depuis, il avait presque oublié la frayeur qu'il avait eu en rentrant de l'entraînement de quidditch.

-Je ne pense pas. Déjà, on n'a pas senti de présence menaçante pendant le match, et en plus hier soir la magie n'avait pas disparue, elle était seulement... faible.

Les autres voulant savoir de quoi ils parlaient, Harry leur décrivit la présence qu'il avait sentie venant de la forêt interdite, et ses tentatives pour éclairer la nuit.

-ça serait une nouvelle créature qui s'est installée dans la forêt ? S'inquiéta Ron, encore une...

Le rouquin frissonna, probablement au souvenir d'une autre créature nommée Aragog.

-mais vous n'avez rien vu ? Les interrogea Hermione.

-Non, puis Harry hésita, sauf peut-être...

Mais trop peu sûr de ce qu'il avait vu, il s'arrêta. D'un signe de tête, Léa l'encouragea à poursuivre.

-Quand moi sortilège a fini par fonctionner, j'aurais parié que l'obscurité n'était pas seulement éclairée, mais qu'elle fuyait.

-Comme si la créature était constituée d'ombre, confirma Léa.

Ron n'était plus le seul à frissonner, chacun pensait au fait que même Harry avait eu du mal à pratiquer le sortilège lumos, pourtant très facile.

Rompant le silence, Hermione revint à sa préoccupation première, se parlant à elle-même.

-Ces deux évènements n'ont donc rien à voir. Mais ça ne veut pas dire qu'il n'y ait jamais eu d'autres extinctions de magie avant...

-On aurait pas té sur nos balais, on ne s'en serait pas rendu compte, acquiesça Martin.

-Il faut que je vérifie quelque chose... Murmura Hermione avant de souhaiter bon courage à Léa et de s'éclipser rapidement.

Sûrement à cause de l'habitude, Harry et Ron ne posèrent aucune question, les réponses viendraient d'elles-mêmes.

Les trois sorciers n'eurent pas le temps d'ajouter quoi que ce soit, profitant du départ d'Hermione, Mme Pomfresh les mit à la porte.

Les jours qui suivirent, Harry n'eut pas beaucoup de temps à lui. Les professeurs s'étant mis d'accord pour augmenter considérablement la dose de travail, il eut beaucoup de mal à rattraper le retard accumulé à causes des multiples entraînements de quidditch de la semaine passée.

Mais ce n'était rien à côté des efforts fourni par Hermione. En plus des cours (plus nombreux que ceux de quiconque), elle passait des heures à la bibliothèque, et ailleurs, avec Neville, d'autres heures à feuilleter les anciennes éditions de la Gazette, et en plus... elle tricotait toujours ses chapeaux qui ne ressemblent à rien !

Un soir, alors qu'elle avait ramené un gros tas de journaux dans la salle commune dans le but de les éplucher, Harry profita d'une accalmie dans son boulot pour venir voir ce qu'elle faisait.

-Je crois avoir trouvé une correspondance entre différents éléments, répondit la jeune fille quand il l'eut interrogée, regarde.

Elle lui montra différents articles.

Le premier traitait de la disparition d'un sang-mêlé, et le second d'un accident de transplanage dont l'issue aurait pu être fatale. L'homme concerné, pourtant vétéran de ce mode de transport et voyageur aguerrit, avait atterrit en plein milieu d'une cuve d'épuration des eaux, sur le chemin de sa destination.

Par la suite elle lui montra plusieurs articles allant tous par paire, le premier traitant d'une disparition et le second d'un accident d'ordre magique qui avait eut le lendemain de la disparition.

-Et quel est le lien. Harry ne voyait pas bien où elle voulait en venir.

-J'ai regardé la Gazette, le jour même du match de quidditch contre Serpentard, un sorcier sang-mêlé avait disparu, même deux ! Et le lendemain de la disparition de Seamus, une sorcière a eut un accident de balai, selon l'article elle aurait perdue le contrôle, s'écrasant au sol !

Très fière d'elle, elle regardait son ami d'un air victorieux.

-ça ne me dit pas quel est le lien entre ces évènements...

-Je... Je ne sais pas, avoua Hermione. Je ne vois vraiment pas quoi, j'ai tout imaginé. De la réaction d'un prince des sang-mêlés parce qu'un des siens a été enlevé puis torturé par les mangemorts, jusqu'à une expérience faite par Voldemort sur des gens comme lui...

-Je voterais pour la première supposition, d'après les rumeurs, le tome six de mes aventures parle d'un prince des sang-mêlés, donc il y a de fortes chances pour qu'il fasse son apparition par la suite ! Sinon, Voldemort est à la recherche d'une combinaison magique... Je me demande pourquoi Rogue n'est pas au courant...

-Voldemort doit spécialiser ses mangemorts, et puis il ne peut pas tout savoir. Tu imagines si l'extinction de magie durait plus de quelques secondes !?

Frissonnant rien qu'à cette idée, Harry aida son amie dans ses recherches. Malheureusement elles restèrent vaines, rien ne permettait de deviner le lien entre ces articles.

Toutefois, en feuilletant l'édition de la Gazette d'avant les vacances de décembre, il tomba sur l'article parlant du livre Les objets magiques dans l'Egypte antique. Harry alla s'asseoir dans un des grands fauteuils devant la cheminée pour lire tranquillement l'article. La dernière partie était consacrée au contenue du livre. Du sceptre des pharaons symbole du sceptre d'Horus qui se trouvait être nul autre qu'une baguette magique, jusqu'aux papyrus magiques toujours ensorcelés, en passant par le sceau d'Acrabbaraad. Il parlait de tout type d'objets ensorcelés ou autres, mais à caractère magique. Evidement, ce sommaire ne permettait pas de trouver la raison qui poussait Voldemort à le voler. Au moins si il devait croiser un indice un jour, il pourrait plus facilement le reconnaître ; d'ailleurs à bien y regarder il avait déjà entendu parler de ce sceau...

Plus tard dans la soirée, réalisant qu'il était incapable de se concentrer sur son travail, Harry referma son livre d'histoire de la magie.

-A quoi bon apprendre des choses passées et révolues, grommela-t-il tout en montant à son dortoir, j'aurais mieux fait de ne pas insister pour continuer cette matière...

Une fois étalé sur son lit, il se rendit compte que pour la première fois depuis longtemps, il était seul. Non pas que la vie en collectivité lui pèse, mais il n'avait, jusque là, pas encore eu l'occasion de lire le journal de sa mère. Bien que cette perspective le mette un peu mal à l'aise, il avait hâte d'en savoir plus sur ses parents.

Avant de se caler confortablement le dos entre deux coussins, il attrapa le carnet en cuire qu'il avait mis à l'abris dans sa malle. En l'ouvrant il eut une petite pensée pour les deux maraudeurs qui lui avaient offerts ce journal, puis il se plongea dans la lecture.

De la même écriture soignée que le nom de la première page, il était écrit :

En ce jour du 29 août 1977, date de mon 16ème anniversaire, j'ai l'honneur de t'inaugurer cher journal. Ne t'habitue pas à ce que je t'adresse la parole, ni a ce que je parle en ces mots, ça ne va pas durer !

C'est ma mère qui m'a offert ce carnet en très beau cuire sombre, alors je vais m'en servir, qui sait, peut-être que j'écrirais des choses... En tout cas c'est ce que je suis entrain de faire, alors c'est plutôt un bon début ! Trêve de balivernes, j'ai des choses plus importantes à raconter...

Je suis allé au chemin de traverse ce matin pour aller acheter un de mes cadeaux d'anniversaire avec Daria, Papa m'a offert l'animal de mon choix. Et sur le chemin en sortant de l'animalerie vers le marchand de glace, j'ai...

Alors qu'il lisait, il se sentit transporté comme dans un rêve. Les lignes disparurent petit à petit pour faire place à la devanture de l'animalerie du chemin de traverse. Il se retrouva spectateur de l'entrée de sa mère âgée de 16 ans dans le magasin. Elle était accompagnée de la dénommée Doria, une petite blonde très calme et à l'air doux. Toutes deux parlaient de l'animal qu'elles souhaitaient.

-Un chat ou une chouette, choisit Lili après mure réflexion, mais si je pouvais j'en prendrais un de chaque ! Ils sont tellement différents, mais ça dépendra de ce qu'il y a !

Alors que son amie parlait, Harry observa sa mère, elle était tellement... vive et spontanée ! Habituellement il la voyait seulement remuer la main sur une photo ou crier dans un rêve dont il se relevait en sueur, et la voir ainsi sourire et replacer d'un geste machinal une mèche de cheveux récalcitrante, fit affluer de nombreuses vagues de sentiments. Il était là à la regarder vivre sans rien pouvoir lui dire, ce qui provoqua immédiatement un sentiment de frustration. Il en voulut même à son parrain de lui avoir offert un tel cadeau. Puis il ressentit de la tristesse, ainsi que de l'envie. Finalement, alors qu'il avait résisté à l'envie de refermer le carnet, il observa mieux ce qui se passait. Sa mère était entrain de lutter avec une serrure, on ne peut plus compliquée,qui fermait la cage du gros chat qu'elle avait choisie.

Cette scène l'amena à la comparer à Hermione, elle avait la même façon de froncer les sourcils quand quelque chose lui résistait.

-On met une serrure compliqué parce que sans ça il arrive toujours à s'échapper, expliqua le vendeur en l'aidant à ouvrir le verrou. C'est qu'il ne paye pas de mine vu comme ça, mais il est très malin.

Aussitôt libéré, la boule de poils orange qui tenait lieu de chat bondi dans ses bras de Lili, provoquant un cri de la part de Daria qui avait peur qu'il attaque son canari bleu.

-Tiens le bien, je sens que cette affreuse chose va me sauter dessus, dit la petite blonde sans lâcher le sosie de Pattenrond des yeux.

-Mais non, la rassura Lili, regarde il ronronne !

-Il s'appelle Friztéti, l'informa le vendeur.

-En plus de ressembler à rien, il a un nom bizarre... rigola Doria.

-La morve du troll n'atteint pas la blanche licorne, récita le nouveau maître d'un semi-kneazzle tout en payant. Et tu comptes l'appeler comment ton hiboux prétentieux ?

Le volatile en question était de taille moyenne, plutôt fluet et marron, des cercles de plumes blanches autour des yeux et une touffe de couleur chocolat à tendance rousse sur le dessus de la tête lui rappela vaguement Percy Weasley, d'autant plus qu'il avait effectivement une attitude légèrement guindée.

Souriant à la réplique de son amie, la petite brune répondit :

-je pensais à Razibus ou Cicopré.

-Mouahaha ! Le pauvre.

La spontanéité de sa mère le fit sourire, il l'avait toujours vu comme une femme très sage, parfaite d'apparence, et de la voir ainsi rééquilibrait un peu le personnage.

Tout à coup, sans qu'il se soit rendu compte qu'il avait parcouru tout ce trajet, il se retrouva sur une terrasse entrain de manger une glace. Un jeune homme grand et athlétique s'avançait vers les deux amies, malgré les quelques années en moins, Harry reconnut le ministre de la magie.

-En à peine un mois il a encore trouvé le moyen de devenir plus charmant, soupira Lili avant qu'il ne les ait rejoint.

Quoi ! s'exclama Harry, c'était bien sa mère qui parlait ?! Mais... ce n'est pas lui qu'elle est censée apprécier, c'est mon père, mais elle est folle, et moi je deviens quoi !? Abruti, c'est du passé...

-Bonjour Zac, saluèrent en chœur les deux jeunes filles, tu veux t'asseoir avec nous ?

Dots jeune salua Doria puis se pencha vers Lili pour l'embrasser doucement.

-C'est gentil de passer me voir !

Harry n'en revenait pas, sa mère avait eut une vie avant d'être mariée avec son père ! En plus elle était avec le futur ministre de la magie !

Il se rassura en calculant que normalement, son père et sa mère devaient se « trouver » au début de l'année, ça sentait la rupture !!

Harry se rendit compte qu'il était revenu sur son lit. Sautant quelques lignes qui traitait effectivement de tout le ressentiment que la demoiselle éprouvait à l'encontre du nommé Zac, Il se retrouva dans un appartement de taille moyenne, située probablement à Londres. L'intérieur de ce qui semblait être la salle à manger était en partie recouvert de robes et autres accessoires de sorciers. La jeune fille rousse était entrain de s'activer à tout ranger dans une malle quand sa sœur arriva dans la pièce, visiblement furieuse, elle brandissait à bout de bras un pull vert horriblement criard. Celui-ci était lacéré.

-Regarde ce que ton chat a fait à mon pull, hurla-t-elle, rouge de colère.

-Il a eu bien raison, répondit calmement Lili, ce pull est très moche, au moins tu ne le porteras plus.

-Maman ! Appela la grande sœur, je ne veux plus que ce chat entre dans ma chambre.

Harry se tourna vers la porte située derrière le canapé, une femme grande comme Pétunia, mais au visage plus avenant et moins maigre, entra dans la salle.

-Lili, tu peux réparer ça d'un coup de baguette.

-Sans problème... Commença la sorcière, mais sa sœur rugit que non avant d'aller s'enfermer dans sa chambre.

Sur ce, un homme aux cheveux déjà blanc malgré son âge raisonnable arriva par la cheminée située derrière Harry. Mr Evans le traversa pour aller embrasser sa fille et sa femme.

Au passage il jeta un regard méfiant vers le chat orange qui se léchait les pattes, tranquillement assis aux pieds de sa fille.

-Tu pourrais utiliser la porte comme tout le monde, l'accueillit Mme Evans sur un ton de reproche.

-C'est tellement fabuleux comme moyen de transport ! S'exalta son mari, et étant l'un des seuls moldus autorisé à utiliser la poudre de cheminette, j'aurais tord de m'en priver !

La grande femme embrassa son mari puis sortie de la pièce en grommelant.

-J'ai suivi une drôle d'affaire aujourd'hui, annonça-t-il, un dénommé Rogue. Je crois que tu as un camarade qui s'appelle comme ça ?

-Severus !

Harry regarda sa mère arrêter de ranger et regarder avec attention l'homme qui se tenait devant elle.

-Qu'est-ce qui lui est arrivé ?

-A lui rien, mais il devait témoigner, expliqua Mr Evans l'air un peu crispé. Il a été témoin de l'assassinat accidentel de sa mère par son père, il a été appelé à témoigner. Le père était jugé aussi pour violence sur des modus, il avait pratiqué le sortilège doloris sur toute une famille.

Afin de ne rien rater de la conversation, Harry se rapprocha un peu. Tout ce qui concernait son professeur de potion étant plus qu'intéressant.

-L'assassinat de sa mère ?! Mais c'est affreux, il a vu son père tuer sa mère ! Mais qu'est-ce qui s'est passé ?

Harry remercia mentalement sa mère d'avoir posée cette question, il n'aurait pas fait mieux !

S'asseyant, l'homme aux cheveux blanc commença à raconter la mine sombre.

-Tu l'ignorais, mais la mère du jeune Severus Rogue était une fille de moldu. Au début, quand ils se sont mariés et on eut Severus, Théodore Rogue n'avait aucun problème avec les origines de sa femme. Puis il a croisé la route d'un certain Tom Jedusor, et alors toutes ses convictions ont été bouleversées ! Il avait épousé une sang-de-bourbe et chaque jour il se mit à le lui faire payer. Severus, qui n'avait alors que cinq ans, ne pouvait rien faire. Et c'est en spectateur impuissant qu'il assista à la mort de sa mère. Un soir qu'il avait bien écouté son nouveau mère, afin d'appliquer ce qu'il avait entendu, et surtout parce qu'il avait trop bu, Théodore a torturé sa femme, puis l'a tuée devant les yeux de son fils !

Lili paraissait effondrée.

-Et dire que j'ai laissé...Mais il ne témoigne que aujourd'hui ?

-Si il accepte de le faire devant un juge... Ce qui n'ai pas gagné ! Le gamin ne fera jamais ça à son père, je le crains.

Le grand homme semblait lasse, fatigué par sa journée.

-Et le pire, c'est que même sans lui, le père ira à Azcaban à vie...

Tout à coup, Harry se retrouva comme ballotté par le temps, passant d'un souvenir à l'autre très rapidement au fil de la lecture. Des situations flash, en rapport avec Rogue défilèrent rapidement.

Harry s'arracha à la lecture du journal.

Quelqu'un venait de rentrer dans le dortoir. C'était Ron.

-T'es déjà couché ! Le salua le rouquin, je viens de battre quatre fois de suite Martin aux échecs, alors il m'a remplacé par Neville. S'il voulait que je le laisse gagner il n'avait qu'à le dire !

Harry pouffa de rire en voyant la tête que faisait son ami, ça lui faisait plaisir que son ami recommence à lui parler normalement. Depuis décembre, Ron passait beaucoup de temps avec Martin, étant courtois avec Harry, mais distant ; et dernièrement, la situation redevenait normale.

-C'est sûr qu'entre Léa et toi, il doit en avoir marre !

-pas de pitié ! Mouahaa !!!

Le jeune homme bailla allégrement avant d'ajouter.

-Je vais lire un peu le bouquin que m'a offert Hermione, histoire d'en savoir un peu plus sur le rôle des plantes dans les potions ! Remarque, j'aurais au moins appris que Pénélope (le mimbulus mimbletonia de Neville, c'est jolie comme petit nom ?) est capable de moduler la capacité de concentration une fois intégré à une potion. Enfin bon, ça m'aidera à dormir !

Voyant que son ami n'avait pas l'intention de lui accorder la parole, il rouvrit le journal de sa mère, mais en changeant de page.

D'ici que Ron connaisse par cœur le livre, il avait le temps ! Impatient, il recommença à lire.

La date correspondait à l'hiver, car il y avait de la neige dans le parc.

Quelle étrange sensation que de marcher dans la neige par un jour de tempête sans ressentir le froid !

La visibilité était tellement réduite par les rafales de neige, qu'il ne vit pas arriver sa mère. Celle-ci le traversa de part en part.

-Vous pourriez pas faire un peu attention, grommela Harry, c'est pas particulièrement agréable...

A chaque fois qu'une personne le traversait, il ressentait une étrange sensation, un peu comme si on déversait un liquide froid à l'intérieur de son corps.

Revenant sur terre, enfin si on peut dire ça, il se lança à la poursuite de sa mère qui se dirigeait vers le terrain de quidditch.

Pour son plus grand plaisir, il assista à un match qui opposait l'équipe de Gryffondor à celle de Serdaigle.

Voir son père évoluer dans les airs, et attraper le vif d'or sous le regard attentif de Lili était plutôt surréaliste, mais il prenait ainsi conscience des points communs qu'il avait avec lui.

-Potter ! Potter ! Hurlait les Gryffondors.

Cette scène avait comme un air de déjà vu.

Et c'est avec soulagement que Harry vit son père et sa mère se retrouver, cette dernière félicitant son petit ami pour cette belle victoire.

-Mais c'est normal, intervint Sirius suivit de Remus, Cornedrue est le meilleur ! N'est-ce pas Lili ?

Se disant, il passa un bras sur les épaules de son ami, un grand sourire aux lèvres.

-Toi, tu as quelque chose en tête, se méfia James.

Sirius le regarda d'un air faussement étonné tout en le menant mine de rien vers l'entrée du château.

Harry suivit la joyeuse bande jusqu'au hall d'entrée du château. Là il dut piller net pour ne pas traverser Sirius.

Celui-ci était figé, regardant avec haine dans la direction de James et d'un autre adolescent aux cheveux noirs et à l'allure sinistre.

-Rogue... Grogna James.

-Potter...Tout deux se jaugèrent un instant du regard, Rogue surveillant les autres personnes présentes du coin de l'œil.

Sachant comment s'était passé la dernière rencontre entre ses deux là à laquelle il avait assisté, Harry n'était pas vraiment sûr de vouloir continuer à lire... Si il devait encore voir son père jouer au petit con prétentieux (pardonnez l'expression), il préférait encore voir Rogue l'emporter !

-Alors Servilus, attaqua Sirius, tu as apprécié le spectacle ? Quelle victoire écrasante de Gryffondor ! Qu'est-ce que ce sera contre une équipe aussi faible que celle de Serpentard !

La perche était tendue, et Rogue ne se fit pas prier pour l'attraper.

-Si Potter passait un peu moins de temps à se pavaner, et plus à faire vraiment quelque chose, peut-être que les Serpentards auraient du souci à se faire !

Durant l'altercation, Harry observa sa mère. Maintenant qu'elle semblait être officiellement avec James, sa situation n'était pas simple. D'un côté elle sortait avec James, et de l'autre elle connaissait le triste passée de Rogue...

Comment prendre parti dans de telles conditions !?

C'est pourquoi, sans doute, elle se tenait un peu à l'écart et Harry devina que c'était pour lui faire plaisir que James abrégea la discussion, laissant Sirius et Severus dans un face à face plus que tendu.

-A part en jetant un sort, je ne vois vraiment pas comment vous pourriez gagner ! Siffla Rogue.

-Tu parles en connaisseur n'est-ce pas ? Répliqua Sirius, dans tes bouquins de magie noire il doit y avoir tout ce qu'il faut !

Le visage du jeune homme tout de noir vêtu se fendit d'un sourire mauvais.

-Tu n'imagine pas à quel point, ricana-t-il.

-C'est une menace ? Sirius avait sortit sa baguette, la pointant vers son ennemi d'un air menaçant. Si jamais la moindre chose étrange nous arrive, tu auras à faire avec moi ! Et crois moi, même ta mère ne te reconnaîtra plus. Au moins ça lui fera une bonne raison pour te renier une bonne fois pour toute. Je serais elle, j'aurais préféré le suicide à vivre avec quelqu'un comme toi.

En entendant ces mots, Rogue devint vert pâle, couleur que Harry lui avait déjà vu prendre le jour où son professeur l'avait surprit dans la pensine.

-Ne parle plus jamais de ma mère... Gronda-t-il.

-qu'est-ce qui se passe ? Minauda Sirius, aurais-je vu juste ?

Voyant Lili se trémousser, James intervint.

-Je crois que ça ira comme ça, dit-il en se plaçant entre les deux rivaux, Sirius, tu n'avais pas quelque chose à me montrer ?

Alors que les trois maraudeurs s'en allaient vers la salle commune de Gryffondor, James et Remus tentant tant bien que mal de canaliser la haine de Sirius, Harry resta avec sa mère.

Celle-ci emboîta le pas à Rogue, malgré le risque que ça représentait étant donné son état de fureur très avancé.

-Severus ! L'appela-t-elle.

Harry vit Rogue se figer, apparemment il avait envie de tout sauf de lui parler. Toute fois, il se retourna lentement, l'air méfiant.

-Qu'est-ce que tu veux.

-Je... la jeune fille hésita avant de se lancer, j'ai appris pour tes parents, la mort de ta mère et... Enfin bref, je voulais dire que Sirius était stupide d'avoir dit ça, mais il ne pouvait pas savoir, je sais ça n'excuse pas, mais...

Rogue l'interrompit brutalement, ses yeux lançaient des éclairs.

-Co... Je... Ne parle plus jamais de ça ! Hurla-t-il.

-Mais...Bredouilla Lili, décontenancée par la réaction violente de son interlocuteur.

-Tu ne sais rien !

-Si, mon père...

-Non ! Hurla-t-il en la faisant reculer contre le mur situé derrière elle, tu ne sais rien.

-Ecoute, tenta-t-elle de s'expliquer, je voulais simplement...

-Quoi ? Me ridiculiser ?

Rogue s'avança encore plus vers Lili, dans une attitude menaçante. Harry ne pouvait rien faire, mais s'il avait pu... ! Sa mère venait en amie et pourtant Rogue réagissait avec violence, il ne méritait vraiment pas qu'elle se donne autant de mal.

Rogue tenait maintenant la jeune file apeurée par la gorge, l'acculant contre le mur en pierre.

-Je ne te laisserais pas cette joie là, siffla-t-il avant de partir sans un regard, les épaules tremblantes de haine.

Lili restait seule dans le couloir, se remettant doucement de sa frayeur, assise par terre, les bras autour des jambes.

Alors que le décor changeait, Harry arrêta de lire, jetant furtivement un coup d'œil à son ami. Ron n'avait rien remarqué et était toujours plongé dans l'étude des plantes.

Furieux contre son professeur de potion, Harry referma violement son carnet.

Comment avait-il pu faire ça à sa mère !?