donc, voici le chapitre 36, pour ceux qui sont des adeptes du donjon de naheulbeuk, vous pourrez vous amuser à chercher les répliques reférences!! mdr, je me suis bien eclatée en l'écrivant!!
mais avant, comme j'ai quelques review, je vais y répondre!! (bah oui, elles sont tellement rares que je les chouchoute...)
delphine: ravis que la conf'ontation t'ai plu, et pour l'evasion, c'est dans ce chapitre! le tout est de svoir s'ils vont réussir... parce qu'avec un rogue, c pas gagné...
basile avec un s et un e: biens ur que je me souviens de toi!! mdr... j'ai tellement lutté pour ecrire convenablement ton pseudo, que ça m'a marqué! (exagérer? moi , jamais!) . En tout cas, bon retour parmis mes revieweurs!! contente de te retruver!! eh non, ils peuvent pas transplaner (voldy est mechant mais pas completement abruti, malheureusement...) il va donc falloir trouver un autre moyen... enfin, je te laisse découvrir par toi meme!
alors, bonne lecture à tous. et Cram, tu veux te lancer dans la maintenance du site de ? tu pourras peut etre m'expliquer pk dès que je veux rajouter une petite blague vaseuse, la mise en page de me fout tout en l'air...
Chapitre 36 : Deux petites souris.
-Votre pied Potter !
-Qu'est-ce qu'il a mon pied ?
-Il y a que j'ai les reins fragiles.
-Je vois...
-J'en suis bien aise, mais si vous pouviez le poser ailleurs ça serait encore mieux !
Harry soupira d'exaspération et abandonna son escalade du dos de son professeur pour se planter devant lui, l'air désespéré. Ça faisait maintenant cinq bonnes minutes qu'ils essayaient d'atteindre la grille qui se trouvait juste sous le plafond de la cellule, et on ne pouvait pas dire que Rogue se montrait très coopératif.
Il avait fallu que Harry retire ses chaussures pour ne pas salir sa cape (comme si elle pouvait être plus sale qu'elle ne l'était déjà !), ensuite il s'était fait méchamment rembarer parce qu'il voulait simplement conseiller son professeur à propos de la méthode à employer pour atteindre la grille sans problème, et maintenant qu'ils avaient convenus (ou plutôt que Rogue avait convenu) que Harry monterait sur son dos comme s'il s'agissait d'une table, il n'était pas encore arrivé au bout de ses peines ! Trouver cette issue n'avait pas été le plus dur, le courant d'air qui circulait régulièrement dans le cachot les avait mené tout naturellement à lever les yeux dans cette direction. S'il avait accueilli cette découverte comme leur ultime espoir de sortir vivant de cet endroit, il en venait maintenant à le regretter... Et ce grâce à l'ineffable Severus Rogue qui prenait un malin plaisir à lui pourrir la vie depuis leur réveille. Habituellement la cohabitation n'était déjà pas joyeuse, mais en plus monsieur était de mauvaise humeur !!
Refrénant difficilement la colère qu'il sentait monter en lui, Harry inspira profondément.
-Alors où ai-je le droit de poser mon pied ?
-Au milieu du dos, ce sera parfait.
Se faisant aussi léger que possible, Harry prit appuie sur les briques du mur et réitéra l'opération escalade de Rogue en tentant tant bien que mal d'éviter la zone sensible.
Le problème, c'était qu'il aurait eut besoin d'un marchepied pour y arriver, sa souplesse naturelle ne suffisant pas à lui permettre d'effectuer un grand écart.
Si seulement Rogue n'avait pas été aussi douillet du dos, il aurait pu prendre un peu d'élan.
Ne prenant pas garde aux grognements de Rogue qui continuait à faire sa mijaurée, il agrippa sa robe d'une main, glissa ses doigts dans un interstice du mur de l'autre et cala son genou droit sur le dos de Rogue. Encore heureux que son jean soit assez large et qu'il lui permette de tel mouvement ! A la force de ses bras, il se hissa avec peine à genou sur le dos peu stable de son professeur de potion. Ce dernier aurait facilité sa tâche s'il avait mangé un peu plus et prit des cours intensifs de musculation. (J'imagine bien Rogue là dedans !! mdr Bon, je sais, c'est pas le moment de rire...)
Celui-ci émit un bruit indescriptible quand Harry fit un geste pour se redresser et peut-être ensuite tenter de se mettre debout. Accomplir un tel exploit lui paraissait impossible, surtout du point de vue du manque de stabilité !
-Vous ne pourriez pas bouger un peu moins ? Souffla-t-il après s'être récupéré de justesse alors qu'il venait de perdre l'équilibre.
-Taisez-vous et faite vite, je ne vais pas tenir trois heures, répliqua durement Rogue pour unique réponse.
Visiblement, servir de table ne lui améliorait pas le caractère.
Lentement, Harry se redressa et agrippa à deux mains le mur grâce à des interstices entre les briques. Avec précaution, il passa de la position agenouillée à la position accroupie. Rogue, en dessous de lui, soufflait plus que jamais. Jusque là, ils s'en étaient pas trop mal tiré, et c'est presque confiant, que Harry se leva petit à petit, tendant la main vers l'ouverture qui était maintenant très proche. Sa main ne se trouvait plus qu'à quelques centimètres du rebord du passage quand son support commença à pencher dangereusement. Il eut à peine le temps de voir la catastrophe venir qu'il se retrouvait les fesses par terre, et ayant du mal à distinguer ce qui lui appartenait et ce qui était à Rogue.
-Eh merdeuh ! S'exclama Harry.
Il y avait de quoi désespérer, il y était presque ! Plus que quelques centimètres et il aurait atteint son objectif.
A moitié assommé, Rogue ne fit aucun commentaire, ce qui n'était pas pour déplaire à son élève et souffre douleur du moment. D'autant plus que Harry commençait à ressentir les effets de l'accumulation d'une semaine de torture, mais heureusement, l'espoir lui redonnait des forces.
Motivé par la pensée qu'ils pouvaient tenter de s'échapper, Harry se releva.
-Je pourrais monter sur votre dos grâce au lit, proposa-t-il après quelques secondes de réflexion, ensuite que pourrait me mettre debout sur vos épaules à l'aide du mur et ainsi atteindre la bouche d'aération.
-On ferait peut être mieux d'écrire un message sur nos assiettes avec des pâtes en forme de lettres ! Railla Rogue pour toute réponse, le temps qu'une armée d'elfes de maison débarque, on aura pas encore atteint cette fichue arénation !
-Arénation ? Se moqua Harry.
-Où autre chose, répliqua Rogue. Puisque vous le prenez comme ça, vous êtes assez costaud pour me porter, alors montrez moi de quoi vous êtes capable.
Bonne idée, pensa Harry, comment n'y avait-il pas pensé avant ?!
Rapidement, Harry acquiesça et lui indiqua ce qu'il comptait faire. Illustrant ses propos d'une démonstration, il lui montra en quoi consistait la courte échelle, méthode qu'il n'avait put lui conseiller auparavant, mais pourtant très efficace étant donnée la situation.
-Les techniques moldues, c'est tout un art, commenta Rogue d'un air méprisant, mais tout de même chargé d'une pointe d'admiration (c'est peut être complexe, mais on ne se défait pas facilement d'une habitude et d'une éducation).
S'aidant du mur et de l'épaule puis de la tête d'Harry, Rogue monta tant bien que mal sur ses genoux.
-Vous tenez bien j'espère, je monte sur vos épaules.
-Je suis prêt, lui assura le jeune homme.
Enfin, à moitié, s'empressa-t-il de penser. Mais il tiendrait. Après tout, c'était peut-être leur seul moyen d'évasion, alors il ne les ferait pas passer à côté ! Quoi qu'il pourrait peut-être essayer d'utiliser la magie sans baguette pour atteindre cette foutue bouche d'aération qui avait la bonne idée de se trouver à presque trois mètres du sol.
-Ouch, grogna-t-il quand Rogue lui écrasa méchamment l'épaule.
C'est qu'il n'y allait pas de main morte avec ses pieds, il n'hésitait pas à bien tester la solidité du support. Sauf qu'il n'avait pas dut bien comprendre que le support était humain.
Ce n'est qu'après que Rogue ait finalement pris appuie sur sa tête pour atteindre son objectif, que Harry put souffler. La tâche n'était pas aisée, mais Rogue se trouvait maintenant à moitié glissé dans la bouche d'aération, disparaissant peu à peu de sa vue dans le long tunnel.
Ils n'avaient pas vraiment réfléchie à la suite des évènements, les données qu'ils avaient en leur possession ne suffisant pas pour tirer des conclusions intéressantes. Si ce n'est qu'il y avait un long couloir avec une porte à barreaux à l'une des extrémités, et des moldus à proximité. Ainsi, il n'avait qu'à attendre bien sagement la suite des évènements, Rogue faisant tout le boulot.
Prenant son mal en patience, Harry en profita pour arranger les couverture de façon à donner l'impression que des personnes dormaient sous les couvertures.
Il avait bien pensé à le suivre, mais comment atteindre le passage ? Il ne maîtrisait pas de sort qui le lui permette, d'ailleurs il n'en connaissait aucun. Hermione l'aurait su, et d'ailleurs pour cette raison et bien d'autre, elle lui manquait plus que jamais.
Et Ron aussi, parce qu'il était toujours là, Luna, son aura de folie douce mais tellement reposante lui manquait, Martin et sa promptitude à blaguer, à trouver l'aspect positif de chaque chose, Neville pour sa simplicité et sa générosité, et Léa... pour elle. Les Weasley aussi lui manquaient, les fins de vacances au Terrier, la coupe du monde de quidditch, enfin le début parce qu'évidemment des mangemorts avaient du gâcher la fin de l'évènement ! Tout était la faute des mangemorts, et surtout de Voldemort. A cause de lui, il n'avait pas connu ses parents, ses amis avaient souffert, il était enfermé ici à chercher un moyen de s'échapper de cet enfer ! Plus décidé que jamais, Harry termina son ouvrage de dissimulation d'absence, et s'approcha de la porte pour écouter. Aucun bruit ne lui parvenait de l'extérieur, ce qui était souvent le cas à cette heure ci. Tout ce qu'ils avaient pu planifier avait été longuement réfléchi, leur choix se faisant en fonction des informations qu'ils avaient récoltées.
Mais pour l'instant, il ne pouvait que supposer que Rogue viendrait lui ouvrir quand il aurait trouvé une issue. Le cachot voisin étant la seule issue possible à condition que sa porte soit ouverte. Dans le cas contraire, Rogue reviendrait par la bouche d'aération, c'est pourquoi Harry gardait un œil dessus, tout en espérant que ça n'arriverait pas.
Harry attendit longtemps comme ça, tressaillant à chaque bruit de porte qu'on ouvre et de pas. Mais les mangemorts ne restaient jamais longtemps, les lieux étant bien trop froid et humide à leur goût.
C'est au moins une demi-heure plus tard, qu'un bruit de pas hâtifs se fit entendre. Le moment était venu pour Harry d'utiliser sa magie.
En réponse au grattage de porte de son professeur du côté couloir, le jeune apprenti sorcier de concentra un instant et jeta un alohomora sur la serrure de la porte. Quelques secondes plus tard, Rogue poussait le loquet qui les empêchait auparavant d'ouvrir la porte. En découvrant son professeur, Harry ne put réprimer un sourire. Ce dernier était recouvert de la tête aux pieds par des toiles d'araignées et autres poussières d'origines inconnues. Il n'avait pas du s'amuser ! D'autre part, il n'avait jamais été aussi heureux de le revoir.
-Je suis allé voir au fond du couloir à droite, l'informa Rogue, et prépare toi à lancer un sort au lieu de sourire bêtement de mon allure, ce n'est pas comme ça que l'on s'échappera !
-Il n'y a donc rien au fond de ce couloir, reprit sérieusement Harry, aucun moyen de sortir ?
-Non, ce sont des cachots, ils sont tous fermés.
-Donc nous allons à gauche. Et par où êtes-vous sorti du conduit ?
-deux cellules plus loin, on peut continuer par là éventuellement.
Attentifs à tout ce qui les entouraient, les deux fugitifs évoluèrent silencieusement vers la grille qu'ils apercevaient au loin. Sans aucun doute, il s'agissait de la porte qu'ils entendaient grincer régulièrement, donc celle qui menait à l'étage, là où se trouvait très probablement tous les mangemorts présents encore en ces lieux.
Ce n'était peut être pas une très bonne idée de chercher sa voie dans cette direction, mais c'était la seule solution qu'ils avaient.
En se glissant d'ombre en ombre, ils atteignirent la grille, mais celle-ci était verrouillée. Ils s'y attendaient un peu, mais la déception n'en fut pas moins rude. Un de leurs espoirs s'éteignaient. Soupirant de déception et surtout de rage étant donné l'expression qu'il affichait, Rogue serra le poing en jetant un regard noir au verrou. Mais ce n'est pas ça qui la déciderait à s'ouvrir. Alors qu'ils cherchaient un moyen de la franchir tout de même, l'alohomora ne suffisant pas, ils furent surpris par la lumière qui les éblouit tout à coup. Des mangemorts venaient. Sous l'impulsion de Harry, les deux compères battirent en retraite vers la cellule abandonnée. Il était temps, car à peine avaient-ils repoussé la porte, que deux voix se firent entendre.
Le cœur battant, Harry croisa les doigts pour que les mangemorts ne viennent pas dans leur direction.
-Funestar (c'est le nom d'un des langues de plomb, merci à je sais plus qui...pour cette info !), il est dans la cellule verte, annonça un des mangemorts en avançant dans le couloir.
Qu'est-ce que c'était que cette manie de ne pas donner de numéro aux cellules ? S'étonna Harry. Mais heureusement, il ne s'agissait manifestement pas de leur cachot, lieu qu'ils avaient quitté... Harry put souffler.
-Mais on est à deux portes de la notre, commenta Harry en chuchotant le plus bas possible, comment avez-vous fait pour arriver jusque ici ?
-Silence, lui intima Rogue.
Harry serra les poings pour se contrôler. Il ne servait à rien de s'énerver contre son professeur. Quand il eut atténué la colère qu'il sentait bouillonner en lui malgré les circonstances, il vérifia que les mangemorts étaient toujours hors de portée et interrogea encore son complice.
-La grille n'était pas aussi haute ? Où quelqu'un vous a aidé ?
Comme s'il avait à faire à un enfant capricieux, Rogue lui répondit sur un ton exaspéré :
-Mr Patil m'a aidé. Figurez vous qu'il est notre voisin de droite avec un certain Yellowbelly. Mais trêve de potins et autres discussions inutiles, il nous faut trouver le moyen de franchir tous les deux cet obstacle si on veut pouvoir atteindre l'autre côté de cette foutue grille.
-Et si on commençait par aller délivrer Mr Patil et son colocataire... Insinua Harry.
Il acceptait que le maître de potion soit d'une humeur exécrable, mais pas qu'il refuse de venir en aide à un autre prisonnier, qui l'avait aidé de surcroît ! A ce moment là, l'idée que Severus Rogue était un solitaire et qu'il le laisserait tomber à la première occasion l'effleura, mais la réaction de l'homme le détrompa bien vite.
-C'est évident, j'allais vous le proposer... répliqua-t-il de toute la mauvaise fois dont il était capable.
-Chut ! L'interrompit à son tour Harry.
A l'extérieur de leur cachette, les mangemorts accompagnés de Mr Funestar se dirigeaient vers la sortie.
Le jeune Gryffondor et son acolyte de Serpentard attendirent un instant en silence afin d'être sur qu'il n'y avait plus de bruit.
Une fois qu'ils furent sûr de pouvoir sortir de leur cachette, Harry glissa la tête dehors, et Rogue le poussa traîtreusement par derrière. Se retrouvant en plein milieu du couloir, Harry jeta des coups d'oeil circulaires effrayés, mais fort heureusement, ils étaient effectivement seuls.
-C'est malin, grogna Harry en reprenant contenance.
Il faut dire que Rogue lui avait fait une sacrée frayeur, mais celui-ci ignora son regard noir et se dirigea tranquillement vers la porte juste à côté.
-Alors ? S'impatienta-t-il. On n'a pas le temps d'attendre que les mangemorts reviennent !
-Vous ne voulez pas papoter avec vos amis ?
-Gardez vos remarques pour quand vous aurez un tant soit peu d'esprit, Potter.
Harry se contenta de ricaner et déverrouilla la serrure.
Le bousculant sans ménagement, Rogue ouvrit le loquet et poussa la porte. Celle-ci s'ouvrit dans un grincement sinistre sur l'obscurité de la cellule de Mr Patil et Yellowbelly.
-Vijay, Finley, appela-t-il.
Harry suivit Rogue dans la pièce et referma la porte derrière eux par précaution. A la lumière de son sortilège, il distingua une forme qui se redressait sur leur droite.
-Eh merde ! Jura Rogue en trébuchant sur les restes d'un repas éparpillé autour d'un plateau.
-Qu'est-ce que... Mais comment ? Bafouilla Mr Patil en se levant difficilement. Vous avez trouvé une baguette ?!
Ses grands yeux noirs allaient frénétiquement de la boule de lumière à Rogue en passant par Harry. L'homme était grand et fin, les traits tirés par l'angoisse qui se lisait dans toute son attitude.
Harry fut prit d'un élan de pitié pour cet homme, le père de Padma et Parvati. Il ne devait souhaiter qu'une chose : revoir ses deux filles, et pourtant il était enfermé ici, alors qu'il n'avait aucune raison de s'y trouver ! Bibliothécaire n'est pas un métier à risque normalement... Mais ils n'avaient pas tout leur temps.
-Pas besoin de baguette, lui dit-il, mais venez, il faut sortir d'ici.
Sans comprendre, Mr Patil se laissa tirer par ses voisins de cellule. Complètement déboussolé, il resta planté au milieu du couloir le temps que Harry et Rogue s'active pour laisser la porte comme il l'avait trouvé en arrivant. Il ne bougea pas non plus quand ils se précipitèrent vers la porte d'à côté. Yellowbelly, quand à lui, ne s'était pas posé de questions, du haut de ses presque deux mètres de tremblements et autres mouvements désordonnés, il ne semblait même plus capable de pensées cohérentes, répondant comme un automate aux questions de Harry à propos des raisons de sa présence en ces lieux. Et dès que Rogue lui avait désigné la porte d'à côté, il s'y était précipité, ravis de pouvoir retourner se cacher dans l'ombre.
-Venez, appela Harry quand il se rendit compte que Mr Patil ne les suivait pas.
Mais le père des jumelles semblait en proie à un questionnement trop intense pour pouvoir bouger.
-Qu'est-ce que vous faite !? S'énerva Harry alors que Rogue avait déjà disparut à son tour derrière la porte. Il ne faut pas rester ici.
-Je ne pense pas que ce soit une bonne idée de quitter nos cellules... Chuchota Mr Patil d'une voix inquiète. S'ils s'en aperçoivent, nous sommes morts !
-S'il n'y a que ça pour vous inquiéter, grogna Rogue du font du cachot.
Secouant la tête de désespoir à cause du manque de tact de son professeur, Harry franchit les quelques pas qui le séparaient de Vijay. Il n'avait absolument pas prévu ce cas de figure ! Comment pouvait-on hésiter à s'échapper quand une telle occasion se présentait !?
Toute fois, le jeune homme se dit qu'il faudrait faire preuve de délicatesse et de persuasion s'il voulait obtenir gain de cause, car il se voyait mal le laisser derrière lui, même si telle était sa volonté.
-Mr Patil, j'ai assez côtoyé Voldemort, ne tremblez pas comme ça voyons ! Donc, j'ai assez côtoyé Voldemort et ses mangemorts pour savoir que de toute façon, notre avenir est plutôt limité. Que l'on tente de s'échapper ou pas, on mourra ici !
Mais cette dernière phrase n'eut pas l'effet escompté, au lieu de lui faire prendre conscience de l'urgence de s'échapper, le bibliothécaire commença à reculer vers la porte de sa cellule.
-Je... Je ne peux pas... Bégaya-t-il, ils s'en prendront à ma famille, ils ont menacé de la faire. Mes filles...
Se montrant plus décidé que jamais, il reprit d'une voix plus forte :
-Non, je suis désolé, mais je ne peux pas vous suivre. Je ne vous demande pas de le comprendre, mais juste d'accepter et de refermer cette porte derrière moi.
Se disant, il avança d'un pas résigné et se planta devant la porte de sa prison.
-Vous êtes sûr ? Lui demanda tout de même Harry.
-On ne peut plus, ouvrez moi la porte s'il vous plait.
Tristement, Harry obtempéra et s'écarta pour le laisser passer.
-Qu'est-ce que vous foutez ? Grogna Rogue qui les avait rejoint. On n'a pas tout notre temps !
-Dans ce cas dépêchez-vous de refermer, leur intima Mr Patil, et Harry, fait bien attention à toi.
Sous l'impulsion de l'impatience de Rogue, Harry obtempéra. Mais à peine avait-il finit sa manipulation que son professeur lui faisait signe de ne plus faire de bruit. Quelqu'un venait et se trouvait déjà assez prêt pour qu'on entende des éclats de voix.
-Je ne pouvais pas savoir moi... Disait une voix.
A moitié tiré par Rogue, Harry se dirigea aussi vite que possible vers la cellule vide.
... Qu'il fallait seulement l'interroger et pas l'amener là-haut...
Aussi vite et silencieusement que possible, ils l'atteignirent.
...Je croyais qu'ils faisaient encore une de leurs séances secrètes avec le maître.
Poussé par Rogue, Harry s'étala par terre en plein milieu du cachot. Il avait à peine eut le temps de réaliser ce qui se passait qu'il était déjà à l'abri ! Enfin, pas vraiment, le Serpentard devait encore refermer sans bruit la lourde porte grinçante, et les bruits de conversation se rapprochaient dangereusement.
Rapidement, Harry en arriva à la conclusion que Rogue ne pourrait pas fermer cette porte sans se faire repérer : soit le bruit avertirait les mangemorts de leur présence, soit le mouvement se chargerait d'attirer leur attention.
N'écoutant pas la douleur qui irradiait de son genou à cause de sa rencontre brutale avec le sol, il se releva et se plaça à côté de son professeur pour bien lui montrer ce qu'il faisait.
Celui-ci comprit bien vite que son élève jetait un sortilège d'insonorisation et referma brusquement la porte au moment où les mangemorts apparaissaient de l'autre côté de la grille.
Soufflant de soulagement, Harry s'adossa à la porte. Mais la pause fut de courte durée :
-Amène le prisonnier dans sa cellule, dit le mangemort le plus loquace, je te rejoins, j'ai cru voir quelque chose bouger dans la cellule mauve.
Eh Merdeuh... ! (À la Naheulbeuk pour ceux qui connaissent !)
Aussitôt, Rogue se positionna sur le côté de la porte, prêt à assommer le premier venu. Mr Yellowbelly, quand à lui, cherchait partout une arme quelconque d'après ses bruits de pas. Sans magie, tout devenait tellement compliqué pour ces deux sorciers, mais Harry n'avait pas ce genre de problème. Pendant que Mr Yellowbelly s'armait finalement d'un coussin qu'il avait dégotté à l'aide de la faible lumière diffuse, le jeune sorcier se concentra, prêt à lancer un sort d'attaque. Tous étaient prêts à l'accueillir comme il se doit quand la porte s'ouvrit.
Le combat ne se passa pas tout à fait comme Harry l'avait imaginé, mais au final, le mangemort fut effectivement maîtrisé, assommé sur la cuvette des toilettes après avoir trébuché sur le langue de plomb qui dans un élan de panique s'était roulé en boule sur le sol, la tête protégée par son coussin. Le mangemort n'était sûrement pas prêt de se réveiller, d'autant plus que sa chute avait été intensifiée par le poids de Rogue sur ses épaules. Celui-ci lui avait sauté dessus par vengeance après avoir essayé sans succès de le frapper à la façon d'un clown qui imiterait un singe boxeur. Tout s'était passé tellement vite qu'Harry n'avait même pas eut le temps de lancer le moindre sort.
Tout cela était vraiment hilarant, et Harry ne se gênait pas pour le faire savoir en se bidonnant sur place.
-Je vois qu'on s'amuse...
-Pardonnez moi professeur, mais c'était bien plus drôle que de vous voir en crocodile ! S'excusa Harry tout en pouffant de rire.
-Potter, ce n'est pas moi qui aie parlé, lui dit Rogue d'une voix sinistre.
-Mais c'est qui alors ?
-Derrière vous.
Harry se retourna et se trouva nez à nez avec le second mangemort. Celui-ci, ne voyant pas son collègue revenir, était venu voir ce qui se passait et avait trouvé trois « prisonniers » l'entourant.
-Vous allez voir qu'on ne s'attaque pas à des mangemorts sans en subir les conséquences, les menaça-t-il.
Mais avant de pouvoir faire quoi que ce soit, il se prit un coussin volant en pleine tête et sa baguette lui échappa des mains. Réagissant au quart de tour, Rogue et Yellowbelly se jetèrent sur lui et le maîtrisèrent facilement en l'assommant lui aussi, mais sur le battant de la porte cette fois-ci.
-Excuse moi si j'te coupe, commenta Harry, et merci pour la baguette !
Mais alors qu'il tendait a main pour l'attraper, celle-ci s'échappa loin de lui. Exaspéré par ses enfantillages, Rogue essaya lui aussi de l'attraper, mais le même phénomène se reproduisit. Visiblement, elles avaient subit un sortilège de répulsion savamment utilisé pour empêcher toute autre personne que son propriétaire de la toucher.
-Je préfère quand ce sont les jumeaux Weasley qui ont ce genre d'idée... Soupira Harry.
Un instant il avait eut l'espoir fou qu'ils pourraient réussir leur évasion avec des baguettes.
-Il va falloir faire sans, à moins qu'on ne retrouve nos baguettes personnelles, ce qui est exclus...
-Il faut d'abord réussir à passer cette grille, le seul moyen étant d'atteindre cette bouche d'arration puis celle d'après, le coupa Rogue.
-Ce que vous êtes pragmatique...
-Je ne vois pas en quoi c'est un défaut, Potter, c'est une attitude nécessaire pour sortir d'ici.
-Qu'est-ce qu'on fait d'eux, dans ce cas, demanda Harry à propos des geôliers assommés, on les ligote et bâillonne ?
Rogue et Yellowbelly échangèrent un regard interrogatif.
-Sans doute une méthode barbare, et puis comment s'y prendrait-on ? Un simple stupéfix suffirait. Critiqua Rogue comme à son habitude, sa mauvaise humeur et son air de faucon furieux ayant persisté à toute cette agitation.
-Bâillonner et ligoter serait plus sûr, mais nous n'avons pas de corde...
-Le mieux serait de les tuer, mais sans baguette, ce sera dur...
Harry et Yellowbelly le regardèrent, horrifié par ce qu'il avait osé dire.
-Bah quoi, ne me dites pas que vous avez des scrupules à tuer ces mangemorts !
-Peut-être pas des scrupules, mais une conscience sûrement !
-Jamais je ne tuerais, renchérit le langue de plomb.
-C'est le seul moyen d'être sûr qu'ils ne déclencheront pas l'alarme.
-On ne s'abaissera pas à leur niveau, affirma Harry d'un ton catégorique. Je sais que vous avez vos pulsions d'ex mangemort qui vous démangent, mais il est hors de question que vous tuiez quelqu'un tant que je suis là.
Le Serpentard et le Gryffondor s'affrontèrent en un duel de regard, Harry était bien décidé à ne pas céder. Mais comment Rogue avait-il put avoir une telle idée ? Décidément, il y avait vraiment des moments où il lui faisait peur. Et même s'il avait peu à peu découvert une autre façade de son professeur, il fallait toujours garder à l'esprit que cet homme était aussi sombre d'apparence que d'esprit. Mais là, ça dépassait tout ce qu'il avait imaginé, Rogue n'hésiterait pas à tuer de sang froid s'il le pouvait.
-Je persiste à penser qu'il ne faut rien laisser derrière nous.
-Dans ce cas, Mr Patil est lui aussi un danger.
-Effectivement, et si j'en avait eut le temps, je l'aurais obligé à nous suivre.
-Grâce à un imperium ? Vous oubliez que c'est nous qui sommes venu les chercher.
-Je ne discuterais pas sur ce point, là n'est pas le problème.
-Nous ne tuerons personne, sauf si nécessaire.
-C'est le cas.
-Non, il suffit de les stupéfixé.
-Hem Hem... Tenta d'intervenir Yellowbelly.
-Vous ne savez pas combien de temps dure vos stupéfix.
-Hem hem...
-Quoi ?! Rugit Rogue.
Il semblait capable d'étriper sur place le responsable de cette interruption.
-Non, rien... Murmura Yelowbelly en s'écrasant sensiblement sous le regard noir de Rogue.
-Trop tard, vous m'avez interrompu, alors parlez.
-Euh... Je me disait que... comme je suis de l'avis du jeune homme... Euh...
-Encore un petit effort, et votre phrase sera complète.
-Ce qu'il veut dire, intervint Harry, c'est qu'à deux contre un, c'est nous qui l'emportons : on ne tuera pas ces hommes. Il en est hors de question.
Reprenant un peu de contenance, Yellowbelly acquiesça vivement.
-Je vois... très bien, stupéfixez le dans ce cas. Et crions victoire : la morale est sauve mais nous allons mourir !
Une fois cela fait, et rogue un peu calmé, tous trois discutèrent de la marche à suivre. Un problème de taille se posait : l'ouverture était située exactement à la même hauteur que celle dans la cellule de Rogue et Harry, sauf qu'en plus la cuvette des toilettes située juste en dessous ne leur facilitait pas la tâche.
-Bon, voilà ce que je vous propose, commença Rogue. La priorité étant de faire sortir cet imprudent...
Quand est-ce qu'il allait lui pardonner de lui avoir sauver la vie ??! Ce n'était quand même pas de sa faute s'il avait fait de la magie sans baguette devant Lucius Malfoy ! Toute fois, Harry considéra que ce n'était ni l'heure ni l'endroit pour relever cette réplique traîtresse et le laissa poursuivre.
-Nous l'aiderons à monter puis on se débrouillera tous les deux. Si on arrive à passer tant mieux, et sinon... tant pis.
-Mais et si les mangemorts nous retrouvent... ? Trembla l'employé du ministère.
-Il fallait y penser avant de nous suivre.
-Bien, se résigna Yellowbelly, dans ce cas je te souhaite bonne chance, gamin, sauve ta peau, elle est plus importante que celle de n'importe qui dans cette guerre qui s'engage.
Tout à coup, il était devenu étrangement sérieux, aucune trace de peur ne persistant dans le ton de sa voix. Harry en vint même à se demander s'il ne s'agissait pas d'une autre personne s'exprimant à travers lui. Mais il n'y avait aucun doute, car si la voix n'était plus pareille, le regard qui le fixait avec intensité était toujours identique.
-J'ai toujours sut que ton lien avec Tu-sais-qui avait une importance, et aujourd'hui lus que jamais. Je ne sais pas encore de quel nature il est, ni quel rôle tu vas avoir à jouer... Tout ce que je sais, c'est que les histoires ont tendances à se répéter, et si on sort de là j'aurais certaines choses à te montrer...
Tout d'abord surpris par ce discourt, puis gêné, Harry finit par l'interrompre.
-Pas la peine de faire la grande scène des adieux, je vais revenir vous chercher !
-Pas question, rugit Rogue, vous passez par ce foutu trou et vous n'en revenez pas !
Encore une fois traîné comme un vulgaire pantin, Harry se retrouva en deux mouvements e nez au dessus de la cuvette peu ragoûtante des toilettes.
-On va te faire la courte échelle, lui indiqua Yellowbelly. (Enfin un sorcier qui connaît es méthodes moldus !!)
-Allez-y, Potter, je crains qu'on ne puisse pas vous suivre, ils ont jeté un sortilège de décramponnage à ces foutus toilettes qui nous empêche de nous placer convenablement ! On ne pourra pas monter dessus sous peine de se briser le coup en glissant.
Et le neutre, l'impassible Rogue donna un coup de pied rageur au trône. (Dans ma famille, c'est le petit nom qu'on donne aux toilettes, je sais pas si c'est pareille partout...) Sortez d'ici et foncé dès que possible à Poudlard, d'accord ?
-Oui. Espérons que la personne d'à côté sera apte à m'aider, soupira Harry, résigné.
Péniblement, Harry se hissa jusqu'au tunnel et se faufila à l'intérieur. C'était dégueulasse et puant, mais au moins il ne souffrait plus de ses coups de soleil et n'avait donc pas trop de mal à évoluer dans ce passage étroit. Mon dieu ce que cette journée au soleil lui paraissait lointaine. En 5-6 tortillements, il se retrouva tête dehors, avec probablement une belle vue sur la cellule d'à côté. Mais en attendant, il ne voyait rien, et n'osant rien dire dans ce noir silencieux, Harry se risqua à faire un peu de lumière.
De cette façon, il découvrit une cellule semblable aux autres, meublée de toilettes et d'un simple lit d'où un homme le regardait avec étonnement et en plissant les yeux.
Manifestement, il n'avait pas vu la lumière du jour depuis longtemps, et pour ne pas l'éblouir, Harry modula un peu l'intensité de sa boule de lumière.
Fixant toujours l'homme, Harry le détailla un instant en silence. Ces yeux ne lui étaient pas inconnus, il était persuadé d'avoir déjà croisé ce regard. Et même si ses pommettes étaient plus saillantes, son visage plus sombre, et ses cheveux noirs plus longs, Harry retrouva facilement où il avait rencontré cet homme.
Chapitre 36 (suite) :Evasion de groupe.
Il s'agissait d'Igor Karkaroff.
Ayant fait cette constatation, Harry se rappela qu'il se trouvait toujours dans un conduit d'aération.
-Vous pourriez m'aider ? Demanda-t-il, je voudrais descendre.
-ça, je m'en doute, grinça l'ancien directeur de Durmstrang.
Péniblement, il se redressa et repoussa les couvertures. Vu de cette façon, il était encore plus maigre et émacié. Harry ne voyait pas comment cet homme qui se levait avec une extrême lenteur pourrait le soutenir et l'aider à descendre...
-Vous êtes là depuis longtemps ? Lui demanda Harry en l'attendant.
-Probablement, répondit Karkaroff dans un souffle.
N'allait-il jamais arriver jusqu'à lui !
-Et qu'est-ce qu'ils vous veulent ?
Enfin arrivé en dessous de lui, le directeur lui répondit.
-Les clefs de Durmstrang, mais je ne leur donnerais pour rien au monde. (héhéhéhé... ils peuvent se brosser ! hum hum, veillez me pardonner...)
Les clefs ? Mais Harry n'eut pas le temps d'en penser plus, Karkaroff avait agrippé le bout de ses manches, et le tirais pour le faire descendre.
Harry émergea jusqu'au buste du conduit, et arrivé là, il ne savait vraiment pas comment s'y prendre. Son réflexe premier étant de s'agripper à Karkaroff et de se laisser tirer, mais sa fierté ne le lui permettait pas, et son côté téméraire non plus. Mais comment Rogue avait-il bien put faire tout seul la seconde fois ? Et la première d'ailleurs !
Ce fut le vide durant une bonne minute dans son esprit, jusqu'à ce qu'il pense à regarder au dessus de lui. Il ne l'avait pas remarqué jusque là, mais une sorte de rail traversait le plafond d'un bout à l'autre de la cellule, et continuait vraisemblablement dans les cellules mitoyennes.
De cette façon, Harry n'eut qu'à se retourner, au prix de moult efforts, à s'agripper aux aspérités offertes à l'intérieur de ces rails, à se soulever pour sortir ses jambes du conduit, puis à se laisser tomber sur le sol.
Il se rétablit facilement et se tourna vers Karkaroff.
-Il faut que je poursuive ma route pour sortir d'ici, l'informa-t-il.
-Moui, je vois, grogna Karkaroff après avoir toussoté pour s'éclaircir la gorge, manifestement il avait un poussigrate dans la gorge. Il te faudra seulement ouvrir ce cadenas, ce qui ne devrait pas être trop difficile étant donné cette magnifique bille de lumière qui nous éclaire si joliment. Tu pourras me la laisser ?
S'accroupissant devant la grille, Harry examina le cadenas et d'une pensée il l'ouvrit. Il semblait que ce verrou ferme le passage parce qu'il se trouvait trop prêt du sol. D'ailleurs c'était probablement le seul qu'ils aient vu... C'était décidément une grosse faute d'avoir kidnappé autant de personne d'un coup. A deux par cellule, les chances d'évasion double.
Très content de lui, Harry se redressa et invita théâtralement Karkaroff à passer devant.
-Les gardes passent en moyenne toutes les demi-heure, je crois qu'i nous reste environ un bon quart d'heure, vous pouvez sortir de l'autre côté sans crainte.
Le lieu était une véritable forteresse, d'apparence du moins, et de ce fait, il était réglé comme une horloge, et ça, Harry l'avait remarqué (ou plutôt Rogue) et comptait bien l'utiliser.
A la suite de son nouveau partenaire d'évasion, Harry s'engouffra dans le tunnel. Il eut un peu de mal à franchir le tournant à angle droit qui le ramenait en direction de la fameuse porte à barreau en fer, et il paniqua un instant, redoutant de rester coincé dans ce passage trop étroit.
-Houf, souffla-t-il en se remettant sur pied, juste à côté de la grille, et du bon côté.
Harry était tout électrisé par la situation, son cerveau marchait à cent à l'heure et son cœur battait très fort. Il venait de franchir une étape conséquente vers... la prochaine.... Mais c'était déjà un début. Toute fois, il n'avait jamais été question pour lui de partir sans Rogue et Yellowbelly, et quand il en fit part à Karkaroff, celui-ci lui fit un signe de compréhension peinée.
-Je te comprends tout à fait, confirma-t-il, mais je ne te suis pas. Je sais que ça fait couard, mais il faut absolument que je mette les clefs en sécurité.
Sa voix n'était plus qu'un souffle, il semblait à l'agonie, réclamant sa dernière volonté.
-Les clefs, répéta songeusement Harry, je comprends aussi, alors bonne chance.
Karkaroff se contenta de lui faire un sourire carnassier et d'hocher la tête avant de disparaître dans le tournant.
Harry se détourna du couloir maintenant vide et contempla la porte. Maintenant, il pouvait voir que s'ils n'avaient pas trouvé de poignée ou de verrou, c'est parce qu'il n'y avait rien y ressemblant. L'emplacement d'une poignée était bien visible, ainsi que le loquet qu'elle actionnait, mais pas de poignée ! il s'agissait certainement d'un sortilège rendant le mécanisme impalpable (elle est bizarre cette poignée, elle est pas palpable ! hihihi), de cette façon, toute personne n'ayant pas de baguette, ne pouvait sortir... Et un simple finite incantatum ne suffirait sûrement pas. Toute fois, Harry se concentra sur le bout de ses doigts, c'était souvent de la que venait sa magie.
Mais comment faire ? Il s'agissait probablement d'un puissant sortilège d'illusion allié à de la métamorphose pour produire un tel effet, et il n'aurait peut-être même rien put faire avec sa baguette. Alors sans... Rien de moins sur !
Chassant les doutes, il se concentra sur l'acte de haute magie qu'il allait devoir effectuer, car il n'avait pas le choix, il fallait qu'il réussisse. Continuer seul lui faisait un peu peur, et il devait bien avouer que la présence impitoyable de Rogue le rassurerait.
Il commença par réfléchir à l'effet recherché : faire disparaître l'illusion et remétamorphoser la poignée. Quand il donnait une nouvelle forme à un objet, en lus de prononcer la formule, Harry avait pour habitude de s'imaginer le changement, comme s'il le poussait, le modelait de l'intérieur. Et pour annuler une illusion, il fallait prononcer la formule « finite illuseo » tout en voulant voir la vérité. Harry fit donc un mélange de tout ça et jeta un sortilège sur l'emplacement probable du loquet. Comme il s'y attendait un peu, il ne se passa rien.
'Evidement, si tu t'attends à échouer' se morigéna-t-il mentalement.
Mettant plus de conviction dans l'acte, Harry recommença deux fois l'expérience, sans succès.
Il s'acharna un certain nombre de fois, désespéré de ne rien voir se produire, en variant certaines données, mais l'effet était le même : rien...
Pourtant il faisait de la magie ! La boule de lumière magique qui l'accompagnait toujours augmentait à chaque sortilège qu'il tentait de lancer
- Et galère !! Grogna Harry. (hihihi, eh non, pas toute seule !)
Il sentait la colère monter peu à peu, et se reprit en serrant les poings. Plus que jamais furieux contre cette porte qui ne voulait pas s'ouvrir, son incapacité à pratiquer correctement ce sortilège, et sa peur de devoir continuer tout seul, Harry lança encore une fois le sortilège.
Ayant constaté l'absence de réaction, Harry tapa rageusement sur la surface désespérément vide qui ne voulait pas laisser la place à une poignée. Il voulait ouvrir !
Et c'est alors que la poignée apparut.
Stupéfait, Harry la regarda suspicieusement, comme s'il s'attendait à tout moment à ce qu'elle se transforme en serpent et l'attaque. Mais il n'en fut rien, il s'était seulement trompé auparavant. Le contre sortilège n'était pas de faire apparaître le verrou, mais d'ouvrir la porte ! Et la nuance avait son importance.
Fou de joie, et résistant difficilement à l'envie de sauter dans tous les sens, Harry se jeta sur la simple barre de fer qui s'était métamorphosée et l'actionna. Il n'hésita pas un instant et franchit la porte, s'assurant qu'elle n'allait pas se refermer après son passage.
Bien qu'il soit tout à son bonheur d'avoir accomplit un acte de haute magie sans baguette, il ne perdait pas de vue l'urgence de la situation. Si jusqu'à maintenant tout s'était plutôt bien passé, il ne fallait pas tenter la chance en traînant trop longtemps dans les couloirs, des mangemorts pouvaient venir faire une ronde à tout moment. D'ailleurs, étrangement, cette journée était calme de ce point de vue, bien trop calme. A part une fois, ils n'étaient pas venu interroger les prisonniers, ce qui était plutôt inhabituel... Même si bien bénéfique quand à leurs projets de s'échapper.
De toute façon, il n'y avait pas de temps à perdre. Sautillant comme un jeune chien fou, Harry se hâta vers la porte du cachot abandonné, et sans plus de cérémonie, il l'ouvrit.
Bien que ce soit étrange, il fallait bien avouer que Harry était soulagé de retrouver Rogue, un peu moins pour ce qui était de Yellowbelly, c'est donc le sourire aux lèvres qu'il fit de la lumière. Mais il déchanta bien vite.
Rogue seul était encore présent, assis à même le sol et luttant pour se confectionner une atèle avec des morceaux du lit et des lambeaux de sa précieuse cape préférée. Yellowbelly n'était visible nulle part.
-Qu'est-ce que tu fais là ? L'apostropha Rogue.
-La grille est ouverte, répondit simplement Harry, où est Mr Yellowbelly ?
Puis, voyant que son professeur était plus pâle que de coutume, il lui demanda d'une voix inquiète :
Et que vous êtes vous fait ?
-Finley est probablement dans la pièce d'à côté, et je me suis cassé la jambe en l'aidant à monter dans ce foutu conduit, expliqua Rogue en grimaçant de douleur.
-Vous devenez grossier, professeur, mais montrez moi votre jambe, avoir une petite copine passionnée par les soins, ça aide !
Soupirant pour deux raisons, Rogue serra les dents et défit l'atèle qu'il venait de faire.
En un instant, Harry eut réparé la jambe, et même si son professeur allait certainement boiter un peu, il était plutôt content de lui. Si il la revoyait un jour, en plus de tout ce qu'il aurait à dire à ses amis, il ne faudrait pas qu'il oublie de remercier Léa pour lui avoir parlé de nombreuses fois de sa passion.
Ils étaient maintenant prêts à poursuivre leur route.
En silence, Harry aida Rogue à se relever, et ensemble, ils allèrent chercher Yellowbelly. Comme dans un rêve, le jeune Gryffondor se vit suivre son aîné de Serpentard et sortir du cachot. En laissant la grille ouverte le temps d'aller prévenir Rogue, Harry n'avait pas pensé au risque que ça représentait, et il se contenta de hausser les épaules quand Rogue lui fit remarquer que ce n'était pas très malin. En la trouvant ouverte, les mangemorts auraient déclenché l'alerte, mais et alors ?! Depuis le début ils évoluaient au petit bonheur la chance et s'en étaient plutôt bien tiré, pourquoi ne pas continuer ainsi ?
D'ailleurs, il n'y avait qu'à voir le peu de discrétion dont ils firent preuve en aidant Yellowbelly à s'extirper du conduit menant derrière la grille que Harry avait emprunté quelques minutes auparavant.
Sans plus de cérémonie, ils le mirent sur pied et franchirent le tournant derrière lequel se trouvait un grand escalier. Après ça, c'était l'inconnu pour eux. Et ils n'avaient pas d'autre choix que de s'y risquer. C'était de la folie, Harry en était bien conscient, mais ne parlait pas d'espoir fou ? La chance sourit aux audacieux, ne cessait-il de se répéter tout en montant les marches ; il avait toujours détesté cette phrase, mais il fallait bien avouer qu'elle s'appliquait parfaitement à leur cas.
Quand ils eurent atteint la porte à l'étage supérieur, Rogue s'arrêta. D'après lui, il y avait probablement une grande surface supérieure, donc ils avaient une chance de ne pas se trouver nez à nez avec une cinquantaine de mangemorts en la franchissant.
Rogue leur fit signe de reculer et de faire silence, puis ouvrit la porte. D'un geste rude il repoussa Harry qui s'obstinait à vouloir rester à ses côtés, et s'avança, disparaissant dans l'inconnu. Quelques secondes plus tard, il revint et leur indiqua qu'ils pouvaient suivre sans danger.
A son tour, Harry découvrit l'antre des mangemorts. La porte débouchait sur une petite pièce ouverte sur un long couloir sommairement décoré et bordé d'une longue baie vitrée fermée de barreaux. Il ne s'attendait pas à grand-chose, mais sûrement pas à ça ! Les murs étaient peints en beige, ce qui conférait une certaine... chaleur à la pièce tout en la relevant d'une pointe de bon goût et de simplicité.
Des plantes donnaient un côté vivant au lieu.
Le seul problème, c'est qu'ils n'avaient nulle part où se cacher, d'autant plus qu'il faisait encore jour dehors, et que la lumière filtrant à travers la baie vitrée ne leur laissait pas la moindre chance pour se dissimuler dans l'ombre comme ils l'avaient fait jusqu'à maintenant.
Par contre, le point positif était qu'aucun bruit ne se faisait entendre, que ce soit venant du long couloir, ou de la porte ronde en grosses lattes de bois brut que Rogue étudiait minutieusement de l'autre côté de la pièce.
D'ailleurs, alors que Harry et Yellowbelly étaient encore tout à leur découverte des lieux, Rogue prenait déjà les devants, inspectant la porte et écoutant ce qui pouvait se passer derrière ce nouvel obstacle.
Si Harry avait été un instant rassuré par la présence des deux adultes, ce moment lui paraissait bien lointain.
L'esprit alerte, et les sens sur le qui-vive, il s'avança de quelques pas dans le long couloir dont le bout se perdait dans l'obscurité.
Ce chemin lui disait quelque chose, il aurait parié l'avoir déjà emprunté, pour se rendre à la grande réunion de mangemort qui avait eut lieu... il y a une éternité lui semblait-il.
Une chose était sur, ce n'était pas le bon chemin.
Il voyait bien une autre porte quelques mètres plus loin, mais il n'osa pas s'aventurer dans cette direction, et puis à quoi bon y aller ? Il ne souhaitait pas aller dans la grande salle.
Alors qu'il faisait demi tour et s'apprêtait à faire part de ses observations, un grondement sourd s'éleva, semblant sortir du sol et enflant comme une mer houleuse. Inexorablement, il emplit l'air, faisant trembler les murs et les plantes.
Derrière Harry, un grincement se fit entendre à travers le grondement, le faisant sursauter. Méfiant, le jeune sorcier se retourna brusquement, et surpris le mouvement d'une armure qu'il n'avait pas vu avant.
Il la regarda remettre en place le pot qu'elle venait de sauver, et reprendre son attitude figée de gardienne.
Le cœur battant à tout rompre, il sourit de sa peur et écouta le silence se réinstaller après le passage de ce qui était probablement un train pour provoquer de tels tremblements du sol. Quand le grondement s'évanouit, quelques secondes plus tard, Harry soupira de soulagement, tant pour ses oreilles que pour sa vie, et se tourna vers ses complices.
Yellowbelly marchait anxieusement d'un bout à l'autre de la pièce, son regard allant frénétiquement de Rogue à Harry en passant par tout ce qui accrochait son regard. Manifestement, il n'était pas à l'aise.
Et Harry non lus, car il gardait bien à l'esprit l'évasion solitaire de Karkaroff, regrettant de l'avoir laissé partir de la sorte.
C'était tenter la chance une fois de plus, il s'en rendait bien compte après coup, et il redoutait maintenant d'entendre tout à coup des cris d'alerte et des bruits de pas hâtifs caractéristiques de la poursuite d'un évadé, voir même de son arrestation.
Mais il n'en était rien, le silence dominant tout.
Ça aurait put les rassurer, mais au contraire, cette absence d'agitation, de bruits synonymes d'une vie quelconque, le perturbait. Après tout, ils étaient dans le repère de Voldemort ! Alors pourquoi n'y avait-il pas plus d'agitation ?
Depuis trois minutes, environ, qu'ils se trouvaient là, Rogue n'avait pas bougé de sa porte, écoutant toujours ce qui se passait derrière. Intrigué, et surtout parce qu'il ne souhaitait pas rester ici plus longtemps, Harry s'approcha de lui et demanda doucement.
-Vous savez où on est ?
-Et comment le saurais-je ?! Il y a du bruit derrière cette porte, trois ou quatre personnes. Et qu'en est-il du couloir ?
-Je n'ai put voir que deux portes, dont une gardée par une armure. Mais je crois bien qu'il mène à la grande salle.
-Et impossible de sortir par les vitres, les barreaux sont trop serrés... Soupira Rogue. Nous voilà bien.
-Qu'est-ce qu'on fait alors ? Gémit Yellowbelly, on va mourir ici ?
-Ne dites pas de bêtise ! Le rabroua Rogue. On va trouver un moyen. Il y aura peut-être une diversion, ou un coup de chance, on peut rêver...
C'est là qu'Harry se dit que c'était peut-être le bon moment pour prévenir son professeur de l'évasion de Karkaroff.
-Karkaroff est partit devant, lui annonça-t-il tout de go.
-Quoi !! Mais comment ?
Harry lui raconta de façon aussi concise que possible sa rencontre avec le directeur de Durmstrang et leur séparation en bas des escaliers.
-Mais de quel côté il a bien put partir, ça, je n'en ai pas la moindre idée, conclue Harry d'une voix sombre.
-ça semble tellement grand qu'il peut bien être encore entrain de chercher la sortie ! On ne trouvera jamais la sortie !
-En tout cas, une chose est sur : il n'est pas bon de rester trop longtemps au même endroit. Il faut faire un choix et avancer quoi qu'il arrive.
Et comme pour illustrer ses propos, le grondement sourd et bruyant s'éleva encore une fois, mais cette fois ci, il était accompagné de cris et de pas de bruits de course.
Une voix résonna dans le long couloir, se répercutant jusqu'aux oreilles des trois fugitifs.
-Un prisonnier c'est échappé !!
S'en suivit toute une série d'ordres donnés.
Sans aucun doute, étant donné les multiples frottements qu'ils distinguaient à travers le grondement sourd qui emplissait toujours l'air, de nombreux mangemorts s'avançaient dans le couloir, et se rendaient aux cachots.
Dans peu de temps, ils allaient se retrouver coincé face à un nombre indéterminé de mangemorts.
Prenant son courage et sa folie à deux mains, Harry s'avança et ouvrit la porte en bois massif d'une poussée d'épaule. Il ne pouvait pas faire autrement, l'alerte avait retentie, et un groupe de mangemorts arrivait dans le couloir.
Dès qu'il fit un pas dans la pièce, il vit tout de suite que la porte d'en face était entrain de se refermer, mais que du fait de son entrée dans la pièce, elle s'était interrompue dans sa course. Alors que Rogue le poussait un peu plus en avant dans la pièce, Harry vit Draco Malfoy sursauter et se retourner vers eux.
Nul doute qu'il allait attirer ses alliés et les faire prendre, se dit Harry dans un mouvement de panique.
Mais au lieu de ça, il le vit réfléchir deux secondes, et le visage impassible refermer la porte sur lui.
Sans plus se poser de question, Harry se retourna et tira Yellowbelly qui semblait avoir perdu l'usage de ses jambes.
Il n'en revenait toujours pas de ce qu'il venait de voir. Draco Malfoy venait d'avoir l'occasion de livrer Harry Potter à son père, et pourtant il ne l'avait pas fait !
Perplexe, Harry jeta un coup d'œil à Rogue pour vérifier s'il était le seul à l'avoir vu. Mais celui-ci était trop occupé à écouter à la porte pour vérifier qu'on ne les avait pas vu entrer ici, et ne prêta pas la moindre attention à l'air perdu de son jeune élève.
Peu importe, se dit finalement Harry, du moment qu'ils n'étaient effectivement pas repérés. Sans plus porter d'importance à l'étrange scène qu'il venait de vivre, le sorcier reporta son attention sur la pièce qu'ils venaient d'investir.
En son centre se trouvait une estrade de duel, et dans un coin, protégé par un paravent, il y avait un coin cuisine. A l'autre bout, des lits superposés laissaient supposer qu'il s'agissait d'un dortoir, probablement pour les jeunes mangemorts.
Il y avait donc un centre d'entraînement pour devenir mangemort ??! S'étonna Harry. Il n'en revenait pas. Mais le plus étrange dans tout ça, c'était quand même que Draco les avait aidé. Enfin, c'était ce que Harry aimait à croire. Il y a une semaine, il aurait rit de la stupidité de sa pensée, mais il l'avait vu face à son père, serrer les dents et jeter le doloris. Peut-être le jeune Serpentard commençait-il à douter...
Tout en remarquant du coin de l'œil que Yellowbelly était partit se cacher derrière les lits superposés, Harry chercha des yeux une autre issus. Il en repéra une à l'autre bout de la pièce, et se mit dirigea vers elle en même temps que Rogue.
-Prochaine étape ? Demanda Harry.
-Je crains qu'on n'ait pas trop le choix, confirma Rogue. Mr Yellowbelly, appela-t-il ensuite aussi doucement que possible.
L'interpellé sortit peureusement de sa cachette et les rejoignit en trottinant nerveusement.
Si l'attitude de son professeur le surprenait encore par son assurance et sa détermination, Harry ne pouvait pas en dire autant du langue de plomb...
Au lieu de prendre exemple sur son, quand même, cadet d'âge, Finley Yellowbelly devait profondément regretter d'avoir quitté la tranquillité de sa cellule en tentant une évasion plus qu'improbable.
Secouant la tête d'un air hautement désapprobateur, Rogue écouta un instant à la porte. Il semblait qu'il n'y ait personne dans la pièce d'à côté.
-Bon, dans ce cas, on y va, les encouragea presque humainement Rogue, vous me suivez dès que je vous fais signe.
Yellowbelly acquiesça d'un hochement de tête, et Harry lui fit signe de se lancer.
Rogue ouvrit prudemment la porte et jeta un coup d'œil par l'embrasure.
-Venez, murmura-t-il dans un souffle.
La porte donnait sur un autre couloir. Et à peine furent-ils tous décidés sur la direction à prendre, que Harry entendit une porte s'ouvrir et un éclat de voix retentir derrière lui.
Des mangemorts les avaient surpris !
Peu importe leurs visages, sans un regard en arrière, Harry poussa Rogue et Yellowbelly vers la gauche, là où se trouvait l'unique issu qui se présentait à eux. Il n'avait aucune véritable notion de ce qu'il faisait, tout ce qu'il savait, c'est que son instinct lui dictait de fuir. Et il ferait tout dans ce sens, défonçant des portes en bois massif s'il le fallait.
Fonçant comme un dératé, il entendit derrière lui une voix crier 'stupefix', mais rien ne se produisant, il en déduisit que l'auteur de ce sort avec manqué son coup. Arrivé à la porte, il se jeta dessus tout en actionnant la poignée. Il ne s'attendait pas à la voir répondre aussi promptement, aussi bascula-t-il avec elle, dans une grande envolée. Récupérant difficilement son équilibre, Harry se redressait pour repérer les lieux et poursuivre sa course, quand il tomba nez à nez avec un mangemort.
Un autre !
En fait, il n'était pas seul, une dizaine de mangemorts se tenait dans cette sorte de hangar, attendant gentiment que Harry pointe son nez, semblait-il. Le jeune homme reconnut Lucius Malfoy, Bellatrix et Rodolphus Lestrange, et McNair qui arboraient chacun leur expression de triomphe favorite.
Sentant son cœur se remplir de rage et de haine contre ces gens qui lui avait fait déjà beaucoup de mal, et qui en plus constituaient aujourd'hui le seul obstacle entre lui et sa liberté, Harry serra le poing. Jetant un coup d'oeil en arrière, Harry vit que Yellowbelly ne s'était rendu compte de rien et tentait tant bien que mal de bloquer la porte avec une chaise ; Rogue fixait ses anciens 'collègues', le regard allumé d'une flamme vivace, celle de la rancœur et de la férocité.
Sentant une main se resserrer sur son bras, Harry refit face aux plus 'fidèles' serviteurs de Voldemort. Aveuglé par la violence de ses sentiments, le jeune homme repoussa avec force McNair, le jetant à terre, et le gratifia d'un discret sortilège de motus et bouche cousue. En voila un qui n'utiliserait plus la magie, et avant que l'un des autres mangemorts présents ne s'en rende compte...
-Ne fait donc pas les héros, les prévint Malfoy, il est impossible de s'échapper de ce lieu.
Ce disant, six autres mangemorts avaient perdus la voix.
Harry se décida alors à attaquer ouvertement ses adversaires. Avant même que McNair ne se soit relevé et ait réalisé qu'il ne pouvait pas parler, il jeta un petrificus totalus le plus puissant possible sur Malfoy. Celui-ci fit mouche, clouant sur place le mangemort. Et alors que Rogue se jetait sans plus de cérémonie sur Rodolphus, Harry se concentra sur Bellatrix Lestrange. Elle avait encore une expression stupéfaite sur le visage, comme si elle n'avait pas voulut croire aux capacités de Harry, et venait d'en avoir la preuve. Mais en croisant le regard du jeune sorcier, plus décidé que jamais, elle retrouva son masque de folie fanatique.
-Endoloris !
-protego !
Les deux sorts s'annulèrent.
On pouvait se demander qui avait jeté quel sort, Harry s'était sentit tellement haineux et capable de lancer le sortilège impardonnable, qu'il ne pouvait se fier qu'à sa mémoire pour dire qu'il avait parlé en second.
Harry n'eut pas le temps de jeter un second sort, une douleur aussi soudaine que violente le détourna de son objectif. Se courbant sous la violence du choc, il tenta malgré le brouillard total dans lequel se trouvait son esprit, de se concentrer sur la personne qui venait d'arriver. Ça ne s'était plus produit depuis Noël, et ce sans doute grâce à son assiduité aux cours d'occlumancie, mais il n'y avait aucun doute quand à l'origine de ce qui ressemblait à une intrusion dans son esprit.
Sans lui laisser la moindre chance, Voldemort pointa sa baguette sur le jeune sorcier et le plongea dans l'inconscience.
Le noir se fit pour Harry.
prochain chapitre quand j'aurais fini d'ecrir celui d'après je pense.
je sais, c'est mechant, mais comme ça, je poste de façon plus régulière, c'est mieux!
