Merci pour vos review!! elles me font on ne peut plus plaisir et me poussent chaque fois à essayer de faire mieux. j'espere en etre digne encore une fois s'incline bien bas et laisse la place aux rar
Thealie: bonne question! tellement que je donne la réponse dès les permières lignes de ce chapitre!! lol
Delphine: c'est vrai que Harry est chanceux... faut dire que depuis qu'il est né, il a plutot le cul bordé de nouille! (dslé, j'adore cette expression meme si elle n'est pas des plus délicates) exepté le fait que tout le monde meurt autour de lui... mais c un détail. sache qu'a la suite d'une longue et très dououreuse thérapie, draco sera a meme te t'expliquer lui mmee les raisons de son acte. merci d'etre toujours au rdv!
Satya: mais ligoté la, baillonnez la et enfermé la dans un placard!!
Charlie Black: 3: la voici!
Kyras01: j'ai deja lu ta fic depuis une semaine je crois... il y a un chapitre que je n'ai pas du lire. dslé, g pas eu le temps de mettre une review, mais promit, des que je rentre de la biblio, j'y vais!
Mélanie: oui, a bientot j'esp!
audery la mangemorte supreme qui abandonne lachement ses troupes: tout es t dit...
Chapitre 39 : Apprentissage du pouvoir.
Du rouge et or partout, la vive lumière du soleil, l'odeur de feu magique incrustée dans les murs…
Il se trouvait dans la salle commune des Gryffondors !
Mais qu'est ce que je fais ici…
J'ai transplané ?!
Mais non voyons, on ne transplane pas à Poudlard.
Et pourtant, tu es là…
A croire qu'il n'était pas au bout de ses surprises !
Trop content de se retrouver en territoire connu, il mit sa main en visière et parcourut la salle du regard.
Mais comme ses oreilles l'en avaient déjà informées, il n'y avait personne.
Comme un jeune chien fou, il courut de toute la vitesse de ses jambes vers son dortoir.
Il était vide, et les autres aussi.
C'était bien sa veine…
Après une semaine d'enfermement dans les cachots de Voldemort, il revenait à Poudlard à l'heure du repas ! Dans sa hâte de retrouver ses amis, sa famille, Harry se jeta dans les escaliers, et les dévala aussi vite que possible.
Merlin soit loué, les habitudes se retrouvent vite ! Sans ça, il aurait sans nul doute fini à plat ventre par terre.
Après avoir trébuché sur un tapis et évité de justesse de s'écraser contre la porte de la grosse dame, un doute l'assaillit.
Ne commettait-il pas une erreur ?
En son absence, Rogue et Yellowbelly avaient tout le temps de se faire tuer… il ne pouvait en aucun cas les laisser seuls sans magie dans l'antre des mangemorts.
Alors qu'il hésitait cruellement sur la conduite à suivre, un toc discret retentit tout près de son oreille.
Quelqu'un frappait à la porte de la grosse dame ?!
C'était pourtant une chose qui n'arrivait jamais.
A bien y réfléchir, il était aussi impossible de transplaner à Poudlard, et encore plus sans permis de transplanage… Et il était tout autant impossible de transformer des mangemorts en ange vengeur, ainsi que de faire apparaître sa baguette puis de la faire exploser.
La liste était déjà longue, donc au point où il en était, pourquoi s'étonner ?
-A la tienne ! Dit une voix féminine de l'autre côté de la porte toujours fermée.
Luna… ?
A la fois heureux de la retrouver, et plus que jamais étonné, il ouvrit la porte.
Egale à elle-même, elle détourna calmement son regard de la grosse dame, figée, un verre d'eau à la main, et sourit à Harry.
-Bonjour.
-Euh…
Sans lui laisser le temps de formuler une question, ce qui était chose impossible étant donné le foule d'interrogation qui se bousculait au portillon, la demoiselle Lovegood franchit le pas de la porte et se mit à regarder partout.
-C'est sympa ici. Je n'étais jamais venue. Mais je préfère quand même notre déco, le bleu est une couleur plus apaisante que le rouge.
-Luna…
-Oui, Harry ?
-Il n'y a vraiment rien qui t'étonne ?
-Bien sur que si, comme tout le monde. Pourquoi cette question ?
-Je veux dire… Tu n'es pas étonnée de me rencontrer dans la salle commune ?
-Bah non, je t'attendais. Ce n'est quand même pas pour rien que je frappais ce pauvre tableau à l'entrée !
-Tu m'attendais... Mais pourquoi ?!
Décidément, le mot pourquoi revenait souvent…
Mais il fallait s'exprimer clairement nom d'un scrouts à pétard !
-Parce que le professeur Dumbledore me l'a demandé. Ron aurait du rester à ma place, mais il est finalement parti à Paris avec les autres.
-A Paris ?! Au risque de me répéter : Pourquoi ?
Trop impatient pour attendre la réponse, Harry balaya sa question d'un geste de la main avant qu'elle n'ouvre la bouche.
-En fait, je chercherais à comprendre plus tard. Ecoute, il faut que je retourne d'où je viens, Rogue y est encore, Malfoy aussi. Ils sont en danger !
Luna rigola moqueusement à ces quelques mots :
-Ils m'avaient tous prévenu que tu dirais ça.
-Mais comment… oh ! Peu importe, tu saurais faire un portoloin ?
-Doublement non, mais toi oui.
N'ayant intégré que le non, Harry l'agrippa par l'épaule.
-il faut qu'on trouve Remus, Fol'œil ou quelqu'un. Tu sais où ils sont ?
-Tous partis.
Pendant que Harry s'arrachait les cheveux, Luna fronça les sourcils, puis lui tendit un livre qui traînait sur un fauteuil.
-En fait, je connais la formule pour transformer un objet en portoloin, tu n'as qu'à le faire. Il faut que tu prononces « portorum locus » suivi de l'heure à laquelle tu veux qu'il parte en pensant au lieu de destination. Je pourrais revenir ici ? J'aimerais bien voir la tapisserie du Griffon quand elle est ensorcelée.
-C'est tout ?
-Oui.
-Tu m'accompagnes ?
-Je ne vais pas rester seule ici, ce château est devenu bien trop ennuyeux.
Harry pointa sa baguette sur le livre et le régla pour partir dans 15 secondes.
Le sourire jusqu'aux oreilles, la jeune fille posa la main dessus et fit un clin d'œil à Harry.
Interloqué, Harry lui jeta un regard interrogatif. Ce n'était peut-être pas pour rien qu'on la surnommait Loufoca, mais durant ces deux années il avait apprit à la connaître, et quelque soit la raison qui se cachait derrière son sourire, elle était bien réelle.
Mais il était trop tard pour poser la question qui le titillait : le portoloin s'activa.
Tiré par l'habituel crochet qui s'arrimait au niveau de l'estomac, ils disparurent de la salle commune pour atterrir tant bien que mal. Comme souvent, Harry se retrouva à genou, se remettant difficilement du trajet.
Ils apparurent sur la prairie qu'Harry venait de laisser, mais au lieu de se trouver nez à nez avec une pâquerette, les moustaches d'un lion peu commode lui chatouillèrent à leurs tours les narines.
-AAAAAAAAAAAAATCHA !!!!!
Sous le choc de la rencontre (ou peut être des postillons), le félin et le jeune homme reculèrent vivement.
Ce dernier se rendit à peine compte qu'il écrasait à moitié les pieds de Luna ; puis voyant que le fauve était lui aussi capable d'avoir peur et qu'une sorte de lueur apaisante en émanait, Harry articula :
-Euh… Bonjour… ?
Il fut tout de même soulagé de voir qu'un mur de protection magique venait de se former, empêchant l'animal à l'allure peu avenante de s'approcher.
Plutôt que d'être dépité comme il se doit, l'animal roux et moucheté s'assit et fit une chose… surnaturelle.
Il éclata de rire.
Si tant est qu'un lynx en soit capable ! Mais c'était vraiment l'impression qu'il donnait.
Rapidement imité par Luna, l'hilarité semblait à son comble, au plus grand désarroi de Harry qui n'y comprenait plus rien.
Qu'est-ce qu'il pouvait bien y avoir de comique dans la situation ?
Ses moustaches frisées ? Vu la taille de ses crocs, non.
Son allure dégingandée ? Et ses griffes, tu les as vu ?
Décidément, Harry n'avait pas le moins du monde envie de rire.
Quoique… cette lueur dans les yeux du fauve ne lui était pas inconnue… Une pointe de crétinerie mêlée à de la malice, deux caractéristiques humaines.
Aussi ne fut-il presque pas étonné quand l'animal se redressa et se transforma en homme.
Quand celui-ci le regarda en souriant chaleureusement, il fut tout de même surpris de reconnaître Ron.
Alors qu'Harry le regardait encore suspicieusement, toujours à genou après son atterrissage non contrôlé, Luna s'avança sans hésiter vers l'animorphe.
-C'est bien l'endroit, lui dit-elle le plus sérieusement du monde avant de lui gratouiller le sommet du crâne en lui demandant s'il ronronnait parfois.
Ron acquiesça et se retourna vers Harry en balayant d'un geste la main de Luna.
-Tout s'est passé comme tu as dit. Harry ? Tu vas bien ?
-Tu m'as fichu une de ces trouilles !
Ron éclata de rire.
-ça, je veux bien le croire, tu aurais vu ta tête !
-Vas-y ! Moque toi bien de moi ? Mais un peu de complaisance ne me ferait pas de mal, je suis un pauvre prisonnier après tout… ronchonna-t-il en se levant.
Ron ne lui laissa pas le temps de finir, à peine redressé, il le prit dans ses bras et le serra à l'étouffer.
-Qu'est-ce que je suis content de te voir ! Tu sais qu'on s'est fait un sang d'encre, on croyait ne jamais te revoir…
Répondant à son étreinte, Harry savoura un instant les retrouvailles.
Que s'était bon de le revoir.
-Moi aussi, et tu peux me croire quand je dis que j'aurais préféré ne pas vous quitter !
-On dirait que tu t'en sors plutôt bien, on t'a retrouvé après tout !
Harry émit un grognement significatif.
-Merci bien, mais je te signale qu'il y a une minute, j'étais dans notre salle commune, et je reviens pour vous aider !
-Dis tout de suite qu'on a rassemblé un commando de quarante moldus et de membres de l'ordre du phénix pour rien ?!
-Bah oui. Je maîtrisais parfaitement la situation depuis le début.
-Ah oui ?!
-Depuis le musée du Louvre.
Deux accents circonflexes roux en guise de sourcils, Ron haussa les épaules.
Enthousiasmée au plus haut point par le spectacle de mauvaise foi auquel elle assistait, Luna éclata de rire. Secouée de hoquets, elle articula difficilement.
-Ce que vous êtes drôles ! Risquant votre vie dans le quartier général des mangemorts, vous trouvez le moyen de raconter n'importe quoi !
Dans un bel ensemble, les deux compères arrêtèrent leur échange passionnant et se tournèrent vers elle.
-Elle a raison, avoua Harry.
-Surtout qu'il y a beaucoup de dangers dans le coin.
-ça grouille de mangemorts, rappela Luna.
Acquiesçant à ces mots, Harry vérifia qu'ils étaient seuls dans la pièce.
-Mais on n'est pas encore sorti, rappela Luna.
Acquiesçant à ces mots qu'ils pouvaient comprendre, Harry vérifia qu'ils étaient seuls dans la pièce. Il restait tout de même les sens en alerte. Même s'il était soulagé de revoir son ami, il n'oubliait pas où ils se trouvaient.
-Juste une question, les arrêta-t-il avant qu'ils ne sortent du refuge momentané offert par cette pièce, comment ça se fait que vous soyez là ?
D'un air de ministre, Ron bomba le torse et sourit très fier de lui.
-Nous sommes en mission pour l'ordre du Phénix, déclara-t-il d'un ton suffisant.
-Ta mère t'a laissé faire !? S'exclama Harry.
-Eh ! S'offusqua le rouquin, sache que je sais me faire entendre quand la cause est importante.
-On s'entend toujours, il suffit de ne pas être du même avis. Ainsi, point de soucis ! Scanda Luna.
-Hu ? Mais bon, il faut avouer qu'elle n'aurait pas accepté si les circonstances étaient différentes…
-Pourrais-tu être plus précis ? Grogna Harry qui sentait sa mauvaise humeur prendre le pas sur la curiosité.
-De une, tu as du remarquer qu'en l'absence de magie, je conserve un avantage conséquent !
Harry ne put qu'acquiescer au souvenir des moustaches d'un fauve à l'haleine de mastikavie, et à ce propos, il avait une question à poser.
-Un avantage terrifiant je dirais. Mais comment ça se fait ? La transformation nécessite pourtant de la magie…
-Luna t'expliquera ça mieux…
-Il a de l'ocre en plus du rouge.
-Merci Luna, je comprends vachement mieux maintenant !
-D'après ce que j'ai compris des explications de McGonagall, c'est parce qu'il s'agit de ma nature et non pas d'un acte magique.
-J'ai toujours su que tu avais un côté bestial.
-Merci.
L'air dépassé par la bêtise de son ami, Ron secoua la tête en signe de dépit et ramena la conversation dans le droit chemin.
-Et de deux, poursuivit l'animorphe, la plus part des membres de l'ordre sont coincés à l'autre bout du monde en l'absence de magie, et de trois, tu comprendras mieux en voyant les troupes qui accompagnent Fol'oeil. D'ailleurs, il faudrait peut-être qu'on se dépêche de le rejoindre ; il y a dix minutes, il m'a dit de le rejoindre dans cinq minutes… Et quand tu verras dans quel état il est, tu comprendras mieux pourquoi je ne souhaite pas trop le faire attendre…
-Fol'œil ? Maugrey ?
-Avec toutes les questions qui te tarabustent, tu trouves encore le moyen d'en poser des complètements stupides ?!
C'est un Alastor Maugrey plus bourru et parano que jamais qu'ils retrouvèrent quelques secondes plus tard.
Accompagné d'une escouade de dix hommes armés et tout de vert vêtu, il tenait en respect un groupe de mangemorts plus morts que vifs.
Son œil magique roulant inutilement dans son orbite, il vociférait à propos de la grossièreté des militaires et du barbarisme de leurs méthodes.
A l'entrée des trois jeunes gens, il s'interrompit et détailla Harry en silence.
-T'es entier, aucun changement, t'as ta baguette ? Lui demanda-t-il sans plus de cérémonie. Il parait que c'est toi qu'il faut remercier si je dois supporter l'incompétence de cette bande de dégénérés amoureux de verdure…
Il émit un grognement et donna une tape sur l'épaule de Harry.
-content de te retrouver.
Détournant les yeux des revolvers, le jeune homme hocha la tête.
Les mangemorts étaient vraiment en piteux état… les trois-quarts d'entre eux serrant leurs mains sur une blessure par balle, ou pire, mort. Probablement avaient-ils mis le temps avant de comprendre l'utilité de ces étranges choses noires et tordues…
Sous les ordres aboyés par un homme sec arborant une mince moustache juste au dessus de la lèvre supérieure, les militaires attachèrent leurs prisonniers à l'aide de menottes. Ensuite, dans un étrange ballet silencieux, ils se disposèrent de façon à occuper toute la salle, protégeant les issues et surveillant étroitement les prisonniers.
Visiblement, le vénérable auror aurait donné son œil magique pour pouvoir jeter un sort !
Les lèvres serrées, il semblait bouillir de colère, et Harry eut du mal à soutenir son regard flamboyant quand il s'adressa à lui.
-Ecoute moi bien, Harry, lui dit le redoutable auror en jetant des coups d'œil fréquents aux moldus pour ne rien perdre de leurs mouvements. Je vais charger deux de ces … moldus de s'occuper de vous trois, je veux que vous les suiviez sans rechigner et que vous alliez vous mettre à l'abri. J'aurais préféré m'en charger, mais la sortie n'est pas loin, et ces incapables auraient largement le temps de tout faire sauter !
-Mais Maman a… tenta de répliquer Ron.
-Accepté que tu viennes pour aider Harry à sortir de là, point barre, compléta l'auror en le fixant de son oeil valide.
-Hermione et les autres…
-Weasley ! Ceci est ta nouvelle mission : tu doit montrer le chemin à Harry et faire qu'il soit en sécurité.
Vaincu, Ron fit une grimace de dépit et haussa les épaules. Mais Harry ne l'entendait pas de la sorte. Il n'était pas revenu pour rien !
-je refuse de vous laisser, je peux me défendre, et…
-Je sais Harry, mais nous ne menons pas cette attaque pour que tu redisparaisses.
-Mais je…
-Harry ! Pour une fois, écoute ce qu'on te dit. Sortir d'ici sera déjà assez compliqué comme ça.
Hypnotisé par l'œil plus du tout magique de son interlocuteur, Harry ne répondit pas tout de suite, et alors qu'il allait le faire, Maugrey pivota vivement et se mit à hurler sur le petit moustachu qui semblait vouloir profiter de l'inattention de l'auror pour s'échapper avec son équipe.
-mais où est-ce que vous allez !? Je ne vous ai rien dit que je sache ! Attendez un peu. Vous êtes sous mes ordres, c'était pourtant clair non ?
-Monsieur, sachez que nous connaissons notre boulot, et que nous n'avons nullement besoin…, tenta de s'imposer le militaire.
-Oui, bien sur, mais si la magie revient, vous aurez l'air malin quand un mangemorts vous lancera un avada kedavra ! Avec votre bout de chépakoi noir, vous ferez pas le poids face à une bonne baguette magique…
A ces derniers mots, le gradé aux allures de dictateur ricana, soutenu par ses hommes.
-Mais bien sur, j'aimerais bien voir ça. Et bientôt, vous allez sortir votre chapeau pointu et votre balai !
Jetant un regard dédaigneux à l'auror, il lui tourna le dos pour partir. D'un signe de main, il indiqua à ses hommes de se répartir pour poursuivre l'assaut.
-O'Brian ! rugit Maugrey.
-Sergent O'Brian, le corrigea l'interpellé.
-Alastor, enchanté.
-Alastor ?
-Et alors ? Vous croyez que Sergent c'est mieux comme prénom ?!
Les militaires échangèrent un regard goguenard. Cet homme n'était pas seulement excentrique avec sa longue robe et ses manières plus qu'étranges, il était complètement fou !
-Même si vous ne croyez pas en mes méthodes, vous avez une mission à accomplir…
-Appréhender toutes les personnes qui se trouvent dans ce bâtiment, et sécuriser le périmètre, récita le sergent.
-il est aussi de votre devoir de veiller à la sécurité des prisonniers, et donc de vous assurer que cet enfant (d'une signe de tête il désigna Harry) sorte sain et sauf de ce bâtiment. D'autre part, dois-je vous rappeler que votre ministre vous a mis sous mes ordres ? Si vous continuez dans cette voie, je me verrais dans l'obligation d'en référer à vos supérieurs.
Son ton était sec et sans appel.
Le sergent O'Brian jaugea un instant cet homme au visage couvert de cicatrice et à la démarche bancale. Il n'avait pas vraiment le choix. Même s'il le prenait pour un fou à parler de magie et à la menacer d'abracadabra, il avait reçu des ordres.
Et on ne désobéit pas directement aux ordres.
Le plus important était que le ministre croyait leurs histoires rocambolesques.
De mauvaise grâce, il désigna deux de ses hommes, et leur indiqua leurs nouveaux objectifs.
-Suivez les, leur indiqua Maugrey d'un ton bourru, et ne vous arrêtez que quand vous serrez avec Dumbledore. Luna, je compte sur toi pour les raisonner si ils râlent.
Poussé par la jambe en bois de l'auror, Harry accompagna ses deux amis, entouré de deux militaires qui paraissaient fortement déçus de ne pas participer à la suite des réjouissances.
Dans un concert de bruits d'armes à feu qu'on charge, ils se mirent en route.
Prudemment, ils s'avancèrent dans les couloirs et à travers des salles, seul Ron semblait savoir où il allait, anticipant parfois la direction à prendre.
D'après les détonations qui crépitaient au loin, ils quittaient un lieu d'affrontement pour s'approcher d'un autre.
Une bataille faisait rage, signe que les mangemorts opposaient une résistance farouche à l'avancée de la libération des prisonniers orchestrée par l'ordre du phénix.
Alors que le son d'une course poursuite grandissait dans leur direction, Luna poussa un cri étouffé et tourna les talons. En quelques secondes elle eut disparu après avoir annoncé qu'il fallait qu'elle rejoigne Maugrey.
Désemparés par le cours des évènements, les deux moldus se concertèrent du regard, et l'un deux se lança finalement à la suite de la jeune fille.
Le second se posta près de la porte qu'ils s'apprêtaient à franchir.
Suivant un protocole maintes fois répété, il écouta un instant les bruits pour s'assurer qu'aucun danger ne les attendait.
Avec un air de conspirateur, Ron se pencha vers Harry.
- Tu pourrais pas faire quelque chose pour nous débarrasser de ce moldu ? lui souffla-t-il.
Pris de cour par cette demande, Harry le fixa un instant sans comprendre avant de se rappeler qu'il avait… quelque capacité.
Effectivement, il n'avait pas que ça à faire de suivre ce militaire psychopathe des armes, Yellowbelly devait toujours traîner quelque part dans le bâtiment, sans compter Rogue qui courrait peut–être encore son marathon contre Bellatrix Lestrange…
Mais une chose l'inquiétait. Jusqu'à maintenant, les sorts qu'il avait lancés avaient tous plutôt mal tournés pour ses victimes.
N'était-ce pas un peu risqué de tenter une telle chose ?
Devant le regard suppliant de son ami, Harry acquiesça et réfléchit à ce qu'il pouvait faire.
La magie tourbillonnait toujours en lui, prête à bondir au moindre appel.
Un simple stupéfix ne présentait aucun risque après tout, et il les débarrasserait de ce gêneur. Mais il le laisserait aussi incapable de se défendre face à des personnes males intentionnées…
Sauf s'il le désillusionnait.
Si seulement il pouvait lui suggérer tout simplement d'aller rejoindre ses confrères…
Le poing levé, le militaire entrouvrit doucement la porte.
-Mais qu'est-ce qu'il fait ? Interrogea Ron.
-Je crois qu'il nous dit d'attendre… expliqua Harry.
D'un autre geste de la main, l'homme leur fit signe de la mettre en veilleuse pendant qu'il glissait la tête par l'ouverture et inspectait le couloir.
-Mais qu'est-ce qu'il a l'ahuri ? Répliqua Ron ne comprenant toujours pas le sens de ce langage des signes.
Sans que Harry n'ait le temps de lui répondre, le militaire se tourna vers l'adolescent, la mâchoire crispée à en faire frémir un dragon, à grandes enjambées, il vint se placer à quelques centimètres de lui.
-Ecoutez moi bien vous deux, siffla-t-il entre ses dents, l'œil agité de spasmes. Déjà que je rate une occasion de pratiquer avec le reste de l'équipe, si en plus vous me cassez les couilles, ordres ou pas, je vous promets que je vous fourre le canon de mon arme dans…
…
Plus rien, seul le silence salvateur et le vide apaisant là où il se trouvait quelques secondes auparavant.
Puisqu'il tenait tend à les rejoindre, Harry l'avait envoyé faire un tour du côté du sergent O'Brian.
Un sortilège d'expulsion couplé à la simple envie de le voir se volatiliser avait suffit.
Ron suivit des yeux la traînée verte laissée par le militaire jusqu'à ce qu'elle disparaisse de sa vue vers sa destination, puis il tourna un visage admiratif vers Harry.
-Ben mon vieux, je m'attendais pas à ça ! Tu lui as fait quoi ?
-Si j'en crois la façon dont ce pouvoir fonctionne, normalement rien de méchant ! Juste ce qu'il souhaitait.
Alors que Ron ouvrait la bouche pour poser une autre question, une porte claqua bruyamment, puis de pas de course se firent entendre.
Restés tous les deux, Ron et Harry se préparèrent à la confrontation avec les personnes qui accouraient.
Ils se trouvaient maintenant dans une sorte de cuisine, ou plutôt dans une pièce meublée d'une grande table et d'un comptoir recouvert d'assiettes et de couverts en tout genre.
Ron se transforma en lynx, prêt à attaquer, pendant que Harry se saisissait d'une poêle .
Bah bravo, se dit-il, tu as l'air malin avec ça…
Heureusement que tu peux lancer des sorts aussi !
Alors qu'il songeait sérieusement à se débarrasser de cet ustensile ridicule, les pas se rapprochèrent de façon critique, et une ombre aux cheveux blonds presque blancs passa sans s'arrêter dans le couloir.
-Lucius Malfoy… Grinça Harry alors que Ron crachait, à défaut de jurer, à ses côtés.
Mais il n'était pas seul !
Draco le suivait.
Puis un auror que Harry connaissait sous le nom d'Emilie Vance.
Ainsi qu'un militaire.
Et finalement, le visage déformé par la haine…
-Hermione !
A son exclamation, elle ralentit à peine et poursuivit sa course effrénée.
A sa vue, Ron émit un feulement qui en aurait terrorisé plus d'un et se jeta à sa suite.
Tout ce petit monde formait une jolie farandole, et Harry eut juste le temps de crier :
-Draco est gentil !!
Avant que son ami animorphe ne disparaisse au bout du couloir.
Il n'y avait probablement pas de phrase plus stupide, mais il n'avait pas le temps de chercher mieux, ni de se lancer à sa poursuite à son tour.
Ils sauraient bien se débrouiller, à six contre un.
Et il avait un étrange pressentiment, il fallait qu'il aille vers la droite, dans la direction opposée.
Toujours muni de sa poêle, il poussa une porte, ou plutôt un simple panneau de bois. Des voix qui ne lui étaient pas inconnues venaient de cette direction ;
un mouvement de cheveux noirs attira son attention.
Léa.
Mais elle n'était pas seule.
Par l'interstice d'une lourde porte de métal, il pouvait aussi apercevoir Martin, tous deux se trouvant en mauvaise posture face à Grabbe et Goyle juniors.
A leurs pieds, Tonks gisait, inanimée.
Sans magie, le danger n'était pas immédiat, et bien que Grabbe et Goyle soient devenus de véritables montagnes vivantes durant cette année, Harry eut une idée : il avait bien le droit de s'amuser un peu à leur dépend, ce serait sa vengeance pour cette semaine horrible qu'il venait de passer.
Tout d'abord, il fallait sécuriser les lieux : il jeta un sortilège de verrouillage sur tous les accès qu'il voyait. Ensuite, il avait une expérience à tenter.
Voyant la baguette de Léa dépasser de sa poche arrière, il se concentra dessus jusqu'à ce qu'elle émette des gerbes d'étincelles.
Donc, il pouvait vraiment céder de la magie quand il le souhaitait…
Intéressant !
Plus facilement cette fois-ci, Harry réitéra l'expérience sur Martin.
Il ne fut pas le seul à remarquer l'activité magique de sa baguette.
Détournant les yeux de ses agresseurs, Léa la regarda, l'hésitation se lisait sur son visage.
Qu'elle l'ait vu était une bonne chose, ils pourraient peut-être s'amuser un peu ensemble…
Restant encore dans l'ombre, Harry calma les battements de son cœur et inspira profondément.
Pour la seconde étape, la concentration serait utile, mais ne suffirait sûrement pas.
Dissimulé aux yeux de Grabbe et Goyle, il s'imagina espion, félin furtif qui se cache pour mieux surprendre.
Les yeux fermés, et les sens aux aguets, il laissa jouer son imagination. Il pensa aux lentes ondulations des muscles puissants sous un poil soyeux et lustré, à la sensation que devait procurer une telle puissance physique. Alors qu'il s'imaginait avancer d'un pas léger et feutré, il se sentit tiré vers le bas par la métamorphose, les membres tiraillés de toutes parts.
Aussi furtif qu'un félin, il devint panthère.
Heureux d'avoir réussit sa transformation pour la première fois, Harry s'ébroua puis fit quelques pas hésitant.
Mais il n'y avait vraiment pas de quoi s'inquiéter de ce point de vue !
Il ne s'était jamais sentit aussi stable, aussi assuré dans sa démarche. De même, tout lui semblait plus précis, il n'avait jamais vu avec autant de précision tout ce qui l'entourait, et pourtant il était dans la pénombre.
Cache ta joie, ou tu risques de ronronner…
Maintenant qu'il était transformé, il pouvait passer à la mise en pratique de son plan.
Il était temps, Léa et Martin étaient dangereusement acculés contre un mur, reculant avec prudence face aux deux colosses sans cervelle.
Et même s'il voulait jouer un peu, en aucun cas il ne fallait que ce soit au détriment de ses amis !
D'un coup de tête, Harry poussa la porte et l'ouvrit complètement ; de son pas de prédateur, il entra dans la pièce.
Dans sa course, la porte grinça sinistrement.
Il n'aurait pas pu souhaiter meilleure façon d'attirer l'attention.
Se détournant de Léa qu'il avait saisit par les cheveux et qui se débattait avec rage entre ses tenailles de bras, Grabbe tourna son visage encore souriant vers lui.
Dans un violent sursaut, il pivota et desserra son étreinte. Le regard obnubilé par la présence menaçante qui venait perturber son activité, il tapota gauchement l'épaule de son ami qui s'apprêtait à faire passer un mauvais quart d'heure à Martin.
-Eh, regarde, un gros chat.
A son tour, Goyle se tourna vers Harry et écarquilla les yeux de surprise.
-c'est pas un chat, c'est une panthère !
Là, tu m'impressionnes, Goyle, pensa Harry.
Pour accentuer la peur provoquée par son entrée, Harry émit un feulement des plus effrayants.
Trébuchant dans leur hâte de s'éloigner de cet animal sauvage, les deux anciens sbires de Draco Malfoy laissèrent la voie libre à leurs prisonniers.
Léa vint se placer à côté de Harry et se transforma à son tour en panthère.
Du même noir sombre que sa jumelle aux yeux verts, elle lui fit un clin d'œil bleu, puis dévoila des dents d'un blanc étincelant, prêtes à croquer du jambonneau.
Sans leur laisser le temps de distinguer la touffe de poils blancs en forme d'éclair sur le front de la panthère nommée Harry, les deux félins se mirent en marche, faisant quelques aller-retour menaçant devant les deux jeunes mangemorts, les forçant à reculer jusqu'à être acculés à leur tour contre le mur.
Une fois que ce fut évident que les deux compères étaient prêts à mourir de peur, voir même à faire pipi dans leur caleçon, le ballet s'arrêta.
Les meilleures choses avaient une fin.
Harry et Léa se concertèrent d'un coup d'œil, puis d'un même mouvement ils fondirent sur leur proie, faisant claquer leurs crocs à deux centimètres de leur visage.
Emporté par son élan, Harry rata un peu son coup et se retrouva les quatre fers en l'air.
Mais ce fut tout de même avec satisfaction qu'il se redressa et jeta un regard dédaigneux sur sa victime.
Celle-ci, à défaut d'être égorgée comme elle avait bien cru l'être, était belle et bien en train de faire connaissance avec le parquet.
La pression avait été trop forte, et Grabbe et Goyle gisaient à terre, évanouis.
Martin, qui s'occupait de Tonks encore assommée, en lui tapotant la main, siffla en bon connaisseur.
-ça, c'est expédié ! On dirait que vous avez fait ça toute votre vie !
Maintenant qu'il pouvait se le permettre, Harry posa les yeux sur Léa.
Ensemble, ils reprirent leur forme humaine.
Avec plaisir, il refit connaissance avec le moindre trait pouvant la dessiner, les couleurs qui la faisaient rayonner.
Sa Léa.
Trop heureux pour parler, il s'approcha doucement d'elle.
Trouvant sûrement qu'il n'avançait pas assez vite à son goût, la jeune fille franchit rapidement les quelques pas qui les séparaient, et se jeta dans ses bras.
D'un coup, il se sentit mieux. Tout comme en retrouvant Ron, une partie de lui reprenait sa place, tout prêt de son cœur, bien au chaud.
Son odeur, la douceur de son contact, la paix et le bonheur que sa simple présence lui procurait.
Tout lui revint de plein fouet, rendu plus réel et palpable par la force de l'absence et du manque.
S'il l'avait pu, il l'aurait gardé contre lui, bien à l'abri, mais ce n'était pas le meilleur moyen de la protéger.
Lentement, à contre cœur, ils se séparèrent.
-J'ai une chose à dire : plus jamais ça ! Gronda Léa avant de se tourner vers Martin qu s'occupait de Tonks.
Un sourire aux lèvres, Harry lui embrassa le front avant de s'adresser à Martin.
-Qu'est-ce qui lui est arrivé ?
-Assommée, répondit l'animagus moineau en désignant Goyle du menton. Que dit la grande guérisseuse ?
-Un verre d'eau fraîche est préconisé.
D'un claquement de doigt, Harry fit apparaître une carafe.
-Madame est servie.
-Wow ! Un petit ami qui peut tout m'avoir en un claquement de doigt, ça c'est la classe !
-En fait, le claquement de doigt n'est pas nécessaire, c'est seulement plus spectaculaire… avoua Harry avec toute la fausse modestie dont il était capable.
Une fois Tonks réanimée et remise sur pied, la petite troupe se mit en route.
Bon, avec les vacances, ... j'essayerais de vous mettre en cahpitre en cado de noel, mais je garanti rien... cette fin d'année est plutot chargée à la fac!
bizzz à tous!
