Chapitre 40 : Premières armes.(1ère partie)

Une fois Tonks réanimée et remise sur pied, la petite troupe de mis en route.

Plus confiant que jamais, Harry, flanqué des jumeaux et de Tonks encore un peu dans les vapes, fit apparaitre une porte dans la direction supposée être celle de la sortie.

Supposée seulement...

Ce bâtiment, -entrepot désaffecté d'une ancienne gare frigorifique moldue-, n'avait pas seulement l'air d'un labyrinthe, il s'agissait "d'un véritable sac de noeud indémerdable, pire qu'un filet du diable" selon les dires de Léa.

Ils avaient tous trois évolués un bon quart d'heure dans des couloirs de plus en plus petits, et même si le sens de l'orientation légendaire de l'animagus panthère faisait office de fil d'Ariane, la ligne droite était de loin préférable.

Pour Harry, il n'était plus question de retrouver Rogue, et même s'il se sentait prêt à affronter Voldemort lui-même, sa nouvelle maîtrise des pouvoirs conférés par le sceau ne devait pas lui faire oublier ses priorités : mettre Tonks en sécurité, ainsi que Léa, mais il valait mieux ne pas avouer ce dernier point.

Maintenant, selon ses guides, seule une lourde porte en fer les séparait du hall principale où ils s'étaient tous séparés, et bien que cette dernière soit verrouillée, d'une simple pensée, Harry la débloqua.

La facilité avec laquelle il exécutait tous ces sorts le faisaient littéralement jubiler.

S'il venait à en croiser, les mangemorts n'avaient qu'à bien se tenir, et Harry regrettait maintenant de ne pas avoir prit conscience plus tôt de ses capacités.

Voir Maugrey se défouler à coup de sortilège de babillage sur le sergent O'Brian aurait sûrement été des plus divertissant.

De toutes leurs forces, Harry et Martin tirèrent à eux la lourde porte en fer.

A peine fut-elle entrouverte, qu'un grondement sourd roula par l'interstice, semblable à un tremblement de terre.

Curieux de voir l'origine de ce bruit, et des multiples explosion qui le troublaient, tous les quatres se pressèrent de jeter un coup d'oeil prudent par l'interstice.

Dans un bel ensemble, ils affichèrent l'attitude 'yeux écarquillés et bouche entreouverte' caractéristique des strangulos hors de leur milieu naturel.

A leur droite, des formations de militaires avançaient à leur rencontre, protégés derrière de grosses plaques en verre et divers monticules d'objets diverses.

Tandis qu'à leur gauche, une quinzaine de mangemorts tentaient de maintenir leur défense derrière des caisses en bois.

Mais ces derniers n'étaient pas totalement démunis.

A l'abri derrière un étrange mur de protection semblable à un champ électrique, ils lançaient des boules de feu sur leurs ennemis, et celles-ci n'étaient surement pas créées à l'aide d'un briquet...

Autant qu'il pouvait en juger de sa position au milieu des deux camps, les forces moldues, bien qu'en surnombre, n'en menaient pas large face à cette résistance.

La situation avait tout du conflit sans issu, et dangereux qui plus est!

-Ne me dite pas qu'on vous a laissé entrer alors qu'il y a toujours des combats?! S'exclama Harry en se tournant vers Martin, l'air on ne peut plus sérieux.

Il n'en croyait pas ses yeux. ça faisait deux ans qu'il bataillait pour de malheureux renseignements, et voila que les Boudebois étaient autorisés à risquer leur vie en pénetrant dans l'antre des mangemorts plus féroces que jamais!

Leur présence ici n'était plus seulement étonnante, elle devenait carrément surnaturelle.

-Dumbledore est devenu complétement fou? Comment a-t-il pu vous laisser faire, continua-t-il alors que les jumeaux restaient muet de stupéfaction face à ses reproches.

-Non mais je rêve... finit par grogner Léa, c'est le monde à l'envers... Tu te fous de moi!?!!! Explosa-t-elle, je te signale qu'on est majeur depuis trois jours, donc on est considéré comme responsable de nos actes...

-Moui... moi c'que j'en dis, c'est pour votre sécurité...

-D'autre part, poursuivit la jeune fille, nos parents sont d'accord. Et pour l'aspect chevalresque de ta remarque...

Se ratatinant sensiblement, Harry attendit avec appréhension la conclusion qui promettait d'être du genre assassine.

-Tu as de la chance qu'on ait autre à faire.

Ouf...

Dans un bel ensemble, Martin et Harry soupirèrent de soulagement.

Le pire était évité.

'N'empêche que j'ai raison de penser ça' tenta de se convaincre se dernier en détournant les yeux de sa petite copine furieuse, et il comptait bien en toucher deux mots à son directeur.

Avançant une tête prudente, Harry tenta d'en voir un peu plus, tout en restant hors de vue des mangemorts grâce à une plante strategiquement placée.

-Il y a des têtes rousses là-bas, lui chuchota Martin qui s'était penché à ses côtés. Il doit s'agir du groupe mené par le père de Ginny et Ron.

-Contre ces boules de feu, les moldus paniquent, ils ne vont pas tenir longtemps, ajouta Tonks.

Soudainement inspiré, Harry tourna la tête vers celle de Léa situé à quelques centimètres de son épaule et lui fit un clin d'oeil qui ne laissait présager rien de très intelligent.

Avec un grand sourire, il porta la main à sa bouche comme pour avaler un dragé surprise, fit semblant de macher un duobulle ( dans le même genre que le mastikavie, sauf qu'il permet de faire des bulles monstrueuses!!), et enfin, il pinça les lèvres, rentra les joues et souffla doucement.

On aurait dit qu'il s'apprétait à faire la bulle de sa vie.

Et c'est ce qu'il fit.

Sous le regard mi-amusé, mi-déséspéré de trois spectateurs, une sphère d'un bleu translucide et irisé se développa jusqu'à envahir toute la largeur de l'immense couloir.

Les deux camps étaient maintenant séparés par un bouclier magique, empêchant tout échange d'hostilités entre eux.

Au cri étouffé venant du côté moldu, Harry comprit qu'il était temps. Dans un bruit de verre brisé, la protection des militaires vola en éclat, laissant libre champ aux dernières boules feu.

Deux hommes gisaient à terre, frappés par les sortilèges.

Pendant que chaque camp s'organisait à grand renfort d'ordres d'un coté et de protestations de l'autre, le grondement qui se faisait entendre et sentir disparut, laissant place à un fond sonore plus silencieux.

Sous le regard méfiant des bonshommes verts, Harry s'avança au milieu du couloir pour les inviter à en faire autant, et venir à la rencontre de Bill, Mr Weasley, Fred et George.

Sortit de nulle part, un homme apparut dans le champ de vision de Harry et se jeta sur lui en hurlant.

-Attention !!

Harry eut à peine le temps de réagir, qu'il fut brutalement bousculé par la masse lancée à toute vitesse.

Pendant que l'homme vidait inutilement son chargeur sur le bouclier magique, il traîna le jeune sorcier à l'abri prêt de Léa, Martin et Tonks.

Aux vues des protestations anormalement véhémentes du jeune « rescapé » et de l'absence de boules de feu à éviter, il lâcha finalement Harry, non sans s'assurer qu'il allait bien.

-Mais qu'est-ce qui vous a pris de vous jeter sur moi ? L'agressa presque Harry en ce massant le bras, ce n'est pas moi le méchant, faut prendre une potion pour vous calmer les nerfs ! Ou consulter un medicomage !

Du coin de l'oeil, il observa l'homme en question. Celui-ci était vétu avec classe d'un élegant costume gris sombre, et arborait avec fierté sa quarantaine bien concervée par un sourire souvent présent. A l'instant même, il avait plutôt l'air perdu de quelqu'un qui a raté une étape importante, mais son maintient et les traits résolus de son visage révelaient une force interieure et un vécu marquant.

-Ooooh... Souffla l'homme. Vous me pardonerez, mais je n'y étais pas du tout, s'excusa-t-il piteusement, je n'avais pas comprit que cette chose (il montra d'un geste de la main, ce qui ressemblait à ses yeux à un vague champ de force à la starwars) vous protégeait…

-Jon, l'appela Mr Weasley qui accourait. C'est Harry, on s'en occupe.

Alors qu'il s'apprêtait à encaisser une accolade virulente de la part de l'armée de rouquin qui déboulait dans sa direction, un déchirement se produisit derrière Harry, accompagné d'une déluge de feu.

Instinctivement, il leva les bras, et dans un bel ensemble, un rayon magique apparut de nul part, engloba la boule de feu fonçant sur Harry pour l'éteindre.

-non ! S'écria Harry.

Mais c'était déjà trop tard, le bouclier magique avait totalement disparu, semant le trouble et la panique dans les rangs de la cohalition.

A ses côtés, Mr Weasley poussa une exclamation de douleur sous le choc d'un projectile enflammé, avant de blêmir anormalement, le regard vitreux.

Retenu par ses fils, il glissa lentement à terre.

Sans fanfaronner cette fois-ci, Harry fit à nouveau apparaitre un boucier de protection, mais sans qu'il en comprenne la raison, celui-ci ne tenait pas. Presque instantanément, il disparut.

D'un geste de la main, il stoppa toutes les boules de feu qui fusaient vers eux.

D'une pensée il les souffla.

Il en revenait sans cesse, les mangemorts ne désespéraient pas d'accomplir leur mission de défense des lieux.

Mais Harry veillait à la défense pendant que des militaires s'avançaient aux ordres du dénommé Jon. D'un coup d'œil, il vit qu'on s'activait autour de Mr Weasley.

-Comment va-t-il? Demanda-t-il en essuyant une goutte de sueur qui coulait sur sa tempe. L'effort lui demandait somme toute quelques efforts, mais il ne fallait pas flancher.

Les yeux fixés sur le moindre mouvement des mangemorts, Harry ne vit pas l'échange de regards inquiets entre les fils Weasley. Toute fois, il la perçu clairement dans la voix de Bill quand il lui répondit.

-Je ne comprend pas un mot de ce qu'ils ont dit à son sujet, mais les moldus veulent l'évacuer... Aaah!

D'un bond, Bill évita une boule de feu qu'Harry avait laissé échapper.

Les mangemorts redoublaient de dévouement pour repousser les forces moldues. Jusqu'à maintenant ils se contentaient de quelques projectiles lancés depuis l'abris amenagé par les nombreuses portes menant sur le couloir, mais aux ordres d'une voix criarde de femme, ils se deployèrent sur toute la largeur du couloir, plus dangereux que jamais.

Léa s'était déjà mise à l'abri sur le côté, voyant qu'Harry ne pouvait pas assurer la sécurité de tout le monde.

D'un saut, elle évita un tir et disparut par la porte en fer, emmenant Tonks à sa suite.

Alors que Harry portait toute son attention sur les sorts de feu à arrêter, des brancardiers désignés prirent Arthur Weasley en charge.

Les trois rouquins restaient un peu en arrière pour à la fois surveiller les mangemorts et leur père acheminé vers la sortie, ou tout du moins à l'abri derrière les barricades.

A ce moment, un sourd grondement retentit, croissant rapidement jusqu'à faire trembler les murs. Encore une fois.

Mais qu'est-ce qui pouvait bien provoquer un tel tintamarre ?

Plus aucun bruit si ce n'est celui-ci n'était audible.

Mais Harry les vit faire.

La pluie de feu cessa, et tous ensemble, les mangemorts se resserrèrent pour réciter en choeur à l'abri derrière leur protection magique.

Une incantation?

Instantanément, une voix récita du fond de sa mémoire.

"Parmi les actes de haute magie, on trouve la métamorphose animagi, la pratique de la magie sans baguette, les incantations, la méditations des sphères supérieures et le contrôle des courbes magiques. Seules les incantations sont pratiquables à différents niveaux (donc accessible pour tout le monde) et permettent d'acquérir une puissance certaine quand elles sont pratiquées par un groupe de personnes concertées."

La voix d'Hermione résonnait dans sa tête, il la voyait encore, assise sur un pouf de la salle va-et-vient.

Ainsi, ils faisaient encore une incantations, mais de quelle sorte ?

Ils étaient assez pour qu'elle soit vraiment puissante, et en connaître la nature l'aurait aidé à anticiper.

Mais les cours d'incantations n'étaient que pour l'année prochaine, s'il choisissait cette option, ou s'il survivait à la situation…

Mais de toute façon la question ne se posait pas puisqu'il n'entendait rien.

Pourquoi il pensait à ça déjà ? Ah oui, parce qu'il allait se prendre une patate en pleine tête. Ce n'était qu'une façon de voir les choses, mais sait-on jamais ! (Il a des pensées bizarres non ?)

Les incantations lance patate, ça existe en magie noire ? (ou quelque soit cette magie qu'ils utilisent)

Peu importe, il aurait beau y réfléchir, il n'aurait pas le temps de trouver une solution, autant attendre et réagir en conséquence. D'autant plus que tous les sortilèges qu'il pouvait lancer était irrémediablement aspirés par un étrange phénomène d'électricité ambiante. Même le mur qu'il avait eut l'idée de faire apparaitre se reduisait à une unique brique créée avec difficulté.

Décidément, il ne comprenait absolument rien à ce que le sceau avait fait… Si celui-ci ne lui conferait pas les pleins pouvoirs comme Voldemort l'avait prévu, alors que faisait-il?

Serrant instinctivement la main autour de l'anneau glissé à son annuaire, il concentra toute son attention sur les jumeaux et Bill qui se trouvaient derrière lui.

Après avoir vu leurs baguettes scintiller, il leur fit signe de s'en saisir.

Il ne leur fallut pas longtemps pour comprendre ce qu'il attendait d'eux.

Pendant que Bill se précipitait vers un groupe de militaire pour demander qu'on les aide dans leur resistance, les jumeaux se campèrent, bien décidés, face aux mangemorts.

Seul Martin n'était pas dans le coin.

-Vous ne passerez pas !! Leur hurla Fred à travers le tumulte.

-Euh… Tu crois pas que t'en fais un peu trop, le rappela à l'ordre son frère.

-Jamais quand il s'agit de prendre sa baguette à une main et de se lancer dans le combat, l'assura Fred.

Pendant que les jumeaux discutayaient sur le sortilège à preparer, un petit moineau voleta vers Harry en passant au dessus des mangemorts.

Zigzagant parmi les maintenant rares boules de feu, il vint se poser, ou plutôt rouler, sur le sol.

En quelques secondes, il reprit l'apparence d'un Martin grimaçant de douleur.

-Je plante toujours mes atterissages, expliqua-t-il en se relevant.

puis il s'adressa à Jon:

-Il n'y a pas de mangemorts cachés, ils sont tous sous notre nez.

D'un coup d'oeil, Harry évalua qu'ils devaient être une quinzaine.

-Vous savez ce qu'ils font, demanda-t-il aux jumeaux.

-Une incantation on dirait, répondit fred.

-Pour invoquer les éléments... Continua georges.

-C'est ce qu'ils font depuis le début, précisa fred.

-Les boules de feu et les éclairs?

ils acquiescèrent.

Harry resta pensif un instant avant de leur en demander un peu plus de renseignements sur le sujet.

A peine Fred avait -il dit un mot que le grondement ambiant s'éloigna enfin, rendant audible les incantations.

Montant doucement, elles formèrent une douce mélopée envoutante, pour qui n'était pas follement inquiet.

Tout à coup, une boule de vent se forma entre les deux camp. La puissance de son souffle étouffait tout le reste.

Incertain quand à l'attitude à adopter face à un tel phénomène, les militaires se concertèrent un instant. Rapidement, Jon, l'homme à l'accent français, pris les choses en main et fit signe à chacun de s'accrocher entre eux pour résister ensemble.

Quand au brancardier et Mr Weasley, ils étaient heureusement déjà sortis.

Le couloir était emplit de vents tourbillonants sur toute sa largeur, aussi violents que désordonnés, ils prenaient petit à petit l'aspect d'une tornade.

Les quatre jeunes hommes essayaient de se faire aussi petits que possible dans ce tourbillon, mais bientot, cette tactique ne suffirait plus.

-Je connais un sortilège de leste chaussure, leur proposa Georges.

-Celui qu'on a utilisé pour les bonbons croche pied ? Ça devrait marcher, si on a des chaussures qui ferment bien !

Fred jeta le sortilège sur ses chaussures, mais ne sembla pas convaincu.

-ça change pas grand chose...

-attend, je vais essayer, proposa Harry.

Aussitot dit, aussitot fait.

Et le sortilège se révela on ne peut plus efficace.

Un peu trop même...

Malgré tous ses efforts, Martin étaient dans l'incapacité de faire le moindre pas, tout comme les jumeaux et Harry. En fait, ils ne pouvaient même plus décoller leurs pieds du sol!

Rougit par l'effort, ils levèrent un sourcil interrogatif à l'intention d'Harry.

Les cheveux plus ébourrifés que jamais, celui-ci se contenta de hausser les épaules.

-Au moins, on est pas près de bouger, c'est mieux que des chaussures en plomb! S'excusa-t-il.

De toute façon, il ne servait plus à rien d'aller se mettre à l'abri derrière les barricades.

Une rafale plus violente que les autres les poussa à se rouler en boule, aussi proche du sol que possible. Ainsi recroquevillé sur lui même, Harry se donnait l'impression d'être l'un des trois petits cochons dans sa cabane face au souffle du grand méchant loup.

Sauf qu'il n'y avait pas de chaumière en brique toute prete à les accueilir. Emporté violement, les barricades des militaires n'avaient pas tenues le coup, et ces derniers n'étaient pas en meilleur posture que les jeunes sorciers.

Résistant tant bien que mal, en l'absence d'aide magique, ils adoptaient plusieurs tactiques. Il y avait l'ami des plantes, qui les enlaçait à bras le corps, les solidaires, accrochés entre eux, les solitaires, préférant s'accrocher aux poignées de porte, et les hommes araignées, collés aux murs.

Quant à Harry, il s'agrippait à ses chaussures tout en lançant tous les sorts qui lui passaient par la tête en direction des mangemorts. Mais à chaque fois, les rayons se perdaient dans la spirale de vent.

Le sentiment de frustration croissant qu'il ressentait depuis quelque temps, monta d'un cran.

Il était ballotté de toute part, et le vent sifflant dans ses oreilles ne facilitait pas la concentration.

Tout à coup, sa chaussure se desserra d'un cran. Et alors qu'il reprenait son équilibre, l'un de ses pieds en sortit.

La situation devenait plus que critique…

Et les lacets de l'autre commençaient à se desserrer…

Non, tient chaussure, reste fermée ! Supplia-t-il mentalement.

Mais allez vous faire comprendre par une chaussure!

Inexorablement, le lacet finit de se dérouler, et libéra le pied.

En un réflexe, durement acquis à coup de séance d'entraînement ou il se doit de montrer l'exemple en tant que capitaine, in extremis il agrippa sa chaussure de la main gauche.

Comme pour le pousser à lacher, une des plaques protegeant les militaires vint frapper Harry dans son vol.

Le cou l'assoma un peu, mais il maintint sa prise au dernier moment.

Mais tôt ou tard, il allait lacher, tout son coté droit lui hurlait de le faire.

Avec toute la rage du désespoir, il chercha les responsables et les trouva, ombres mouvantes derrière le vortex de vent.

Ils n'avaient même pas le courage de leur laisser le temps d'évacuer les blesser, et maintenant ils se cachaient derrière une mini-tornade.

Les mangemorts.

Sentant qu'il allait lâcher prise, Harry tendit son autre bras vers la source de cette situation catastrophique.

Sa colère grondait, attisé par la volonté que ça s'arrête, elle déferla, et sous forme d'une onde verte et puissante. Elle traversa l'espace séparant Harry des mangemorts, pour les atteindre sans leur laisser la moindre chance d'y échapper.

Tel des pantins dont on coupe les ficelles, les ombres s'écroulèrent, passant du statut de maitres des éléments à celui de vieux chiffon abandonné par terre.

Se faisant, la gravité sembla s'inverser, retrouver ses esprits.

Les pieds en bas, et la tête en haut, les choses retrouvaient leur place habituelle.

Le silence s'installa sur le chant de bataille.

Toutes les personnes présentes se trouvaient à terre.

A peine remit de leurs émotions, les jumeaux Weasley murmurèrent le contre sort pour pouvoir marcher et aider les autres membre de l'équipe à se remettre sur pied.

Rapidement, il s'avéra qu'il n'y avait aucun blessé grave parmi l'alliance.

Seuls les mangemorts ne se relevèrent pas.

En même temps que les vents s'étaient apaisés jusqu'à disparaître, il était paru évident à Harry que les responsables de leur invocation n'étaient plus à même d'assurer son maintient.

Ils étaient débarassés d'eux pour le moment, donc tout était au mieux.

Pendant que chacun pansait ses plaies, Harry remit ses chaussures.

Tout de même, il se sentait encore tout déboussolé de la secousse qu'il avait ressentit en lançant le sort.

Le souvenir de cette sensation éveilla en lui un air de déjà vu.

La secousse, l'onde de magie, les effets plutot radicaux, et le fait que ce qu'il désirait ce soit produit...

Tous ces éléments étaient déjà réunis quand les mangemorts étaient devenus d'étranges fantômes...

Sauf que cette fois-ci, il s'en sentait vraiment responsable. Il désirait que les mangemorts cessent leurs mouvements, et c'est ce qui s'était produit.

Parfait! se dit-il encore une fois.

Et d'un pas sur, il se hata d'aider un moldu à se relever d'en dessous une plante qui s'était renversée.

Moitié boitillant lui-même, il l'accompagna près des autres blessés légers.

Toute fois, un doute s'insinua comme un courant d'air dans son esprit.

De son regard vert, il parcourut le bout du couloir. Derrière un tas de bouts de verre, baguettes, pots de plantes et autres residus tractés par la tornade, ainsi que la brique solitaire, les corps d'une quinzaine de mangemorts reposaient toujours sur le sol.

Reculant face à la frayeur que cette scène lui insuffla tout à coup, Harry se cogna à Fred.

-Wow, on dirait que tu les as stupéfixé finalement ! S'extasia-t-il.

-Ils sont hors d'état de nuire, constata Georges.

Sous le regard reconnaissant d'un Fred tenant son bras ensanglanté par une vilaine coupure, et d'un Georges boitillant, Harry detourna son attention des mangemorts assomés pour s'assurer qu'ils allaient bien.

S'avançant à leur rencontre, le moldu habillé d'un costume maintenant légèrment débraillé fit signe aux deux rouquins.

-Votre frère s'est blessé à la main, leur indiqua-t-il, Vous pourriez reconduire Bill à l'extérieur. Tous les blessés ressortent immédiatement, c'est la règle. Mme Pom... euh... pom? Oui, Pomfesh! Enfin bref, elle s'occupera de vous avec le docteur Bonpoin.

Harry soupira de soulagement, l'ordre dissimulé derrière la courtoise demande semblait s'adresser à lui aussi. Quitter ces lieux ne lui déplairait pas, bien au contraire.

Sans aucun doute quand à la marche à suivre, c'est-à-dire faire route derrière les autres, le jeune évadé se dirigea vers la porte de sortie, tournant ainsi le dos aux vaincus.

Mais avant même qu'il ait fait un pas, le doute revint.

Il le narguait, ne demandant qu'à être attrapé pour prendre la forme d'une question.

Assailli par ce doute affreux, il regarda en arrière les corps inanimés reposant sur le sol.

Quel sortliège agissait de la sorte?

le stupéfix...?

Le rayon correspondant était vert, mais les mangemorts étaient particulièrement immobiles, presque trop.

Et il y en avait un certain nombre de la même couleur!

Le petrifucus totalus?

Rouge...

Mais alors, de quoi s'agissait-il?