Pardonnez l'absence de reponse aux review ou de petite note... mais ça viendra plus tard!
pour l'instant, je me depeche de finir de taper le prochain chapitre!
bonne lecture!
Chapitre 43 : Harry et ses petites contrariétés
En plein dilemme, il se stabilisa non sans mal dans la cheminée de l'hôpital.
Il n'eut pas à chercher longtemps. A quelques mètres devant lui, Remus Lupin l'attendait.
L'infirmière du tableau dans le bureau du professeur McGonogall avait transmit le message.
Sans un mot, le maraudeur s'avança vers Harry, soupirant presque de soulagement.
-Tu es enfin là ! S'exclama-t-il en l'attrapant par les épaules pour l'examiner sous toutes ses coutures. Décidément, ça devenait une habitude pour Harry…
- Je suis content de te voir. Albus avait beau dire que tu allais bien la dernière fois qu'il t'avait vu, je me faisais du souci. Comment te sens tu ?
-Je vais bien, lui assura Harry d'une voix aussi ferme que possible. Toi aussi on dirait.
-Oui, mais ce n'est pas surprenant étant donné que je ne suis pas resté une semaine emprisonné par les mangemorts, et que je n'ai pas affronté Voldemort !
-Et tu ne t'es pas trouvé tout à coup nez à nez avec Sirius… Lâcha tout de go Harry.
A voir la tête du maraudeur, il y était allé un peu fort.
Calmement, il lui raconta la rencontre.
Rien que pour graver à jamais dans sa mémoire le panel d'expression du visage de Remus durant le récit, l'achat de la meilleur des pensines valait la peine.
-Remus, l'appela Harry alors qu'il ne disait rien depuis quelques secondes, si tu veux partir tout de suite pour Poudlard, je comprendrais. Le professeur McGonagall t'attend d'ailleurs.
-je… Non… Se reprit le loup-garou.
A ce moment, Harry n'aurait su dire si Remus allait s'écrouler, ou se mettre à courir dans tous les sens.
-ça fait un choc, dit Harry en souriant.
-Oui… Souffla Remus, quoique… je ne saurais dire ce que je ressens… Pour une nouvelle…
-Mais vraiment bizarre, son comportement était très déstabilisant.
-Il faut que je le vois. Mais avant…
-Tu n'as pas besoin de m'accompagner, je sais où aller, tenta de la convaincre Harry.
Le maraudeur éluda son intervention.
-Avec tout ça, tu ne m'as pas répondu. Comment te sens tu ? Lui demanda le lycanthrope en l'emmenant à sa suite à travers le hall. Personne ne sait véritablement ce qui t'est arrivé.
Voyant que Remus était bien décidé à rester avec lui, Harry laissa tout un flot de souvenirs affluer.
Tout cela lui paraissait tellement lointain. Comme si c'était arrivé à un autre.
Par où commencer ?
Le combat avec Voldemort ? La mort des mangemorts ? Leur ectoplasmisation ?
Ça prendrait des heures…
Quand à savoir comment il se sentait…
D'un vague « j'ai eu beaucoup de chance » Harry résuma la réponse.
Lupin dut bien s'en contenter.
-Mais parle moi plutôt des autres, ajouta Harry, le professeur McGonogall m'a inquiété… Tout le monde ne s'en serait pas sortit sans dommage ? Comment vont les Weasley ? Et… Dumbledore ? Il était affaibli quand je l'ai quitté hier.
Une barre soucieuse creusa encore plus le front de Remus. Visiblement, il n'aimait pas la réponse qu'il devait donner.
-Dumbledore va bien, les médicomages sont plutôt positifs sur son état physique. Il sera bientôt sorti, quand je l'ai laissé, il était entrain de discuter avec le ministre de la magie.
Un instant, il marqua un silence.
-Il y a une chose qu'il faut que tu saches. Percy Weasley a été tué lors d'une attaque au ministère, et Arthur a été blessé grièvement. Même s'il est maintenant hors d'atteinte et qu'il se remet petit à petit, la famille a beaucoup souffert. Ils sont tous là haut. Ils t'attendent, ils sont très inquiets pour toi, et te voir les rassurera.
Mais si nous t'avons fait venir, au lieu de te reposer en attendant le retour de tes amis, c'est pour que …
Le reste de sa phrase se perdit dans les tréfonds de l'esprit de Harry.
Il y avait eu des victimes… McGonogall lui avait expliqué tout ça, les attaques à la bibliothèque, au chemin de traverse, au ministère. D'après ses souvenirs, ses amis et lui s'en étaient plutôt bien tirés, il n'avait pas imaginé qu'ailleurs il n'en soit pas de même.
En plus des victimes à la cache des mangemorts, il devait ajouter au moins le grand frère de Ron. Qui d'autre ?
-Je veux voir mes amis.
Harry avait interrompu Remus alors qu'il continuait à parler aussi clairement que possible.
Ils se trouvaient maintenant tous deux devant les ascenseurs. Pénétrant dans l'habitacle à la suite du jeune sorcier, Remus attira son attention.
-Harry, tu ne vas pas pouvoir passer autant de temps que tu le souhaites avec tes amis, l'informa-t-il en baissant le ton. Je sais que tu as d'autres priorités en ce moment, mais Albus m'a dit qu'il t'avait prévenu. Tu dois rencontrer Amélia Bones au plus vite, ainsi qu'Hermione.
-Hermione ? Pourquoi doit elle rencontrer Mme Bones ?
Remus esquissa une moue soucieuse.
-Tu n'es pas le seul à… t'être laissé dépasser par les évènements…
-Malfoy… Souffla Harry en se ruant au dehors de l'ascenseur.
L'image du visage furieux de Hermione s'était imposée à son esprit. Elle avait tellement souffert de la mort de ses parents… Si Lucius Malfoy était, comme il le pensait, l'assassin des Granger, qui sait de quoi elle avait été capable ? Avec ses connaissances et la douleur accumulée, il pouvait craindre le pire.
Il s'était fait la réflexion qu'il n'aimerait pas l'affronter dans cet état quand il l'avait aperçu courir derrière le mangemort.
Gauche.
Igor…
Il poussa la porte qui se dressait devant lui.
D'un même mouvement, cinq, non six têtes se tournèrent vers lui.
Rien qu'à la qualité du silence, Harry se rendit compte qu'il avait interrompu une discussion au sommet, mais il s'en contre fichait !
-Harry !
-Potter !
-Monsieur Potter !
L'accueillirent les propriétaires des voix plus ou moins heureux de le voir.
D'un coup d'œil, Harry reconnut facilement Susan Bones, Zaccharias Dots, Severus Rogue, d'éminents sorciers dont des membres du magenmagot, et bien sur, Dumbledore, assis bien confortablement dans son grand fauteuil.
Tout ce petit monde semblait discuter de l'avenir de la sorcellerie tout en prenant le thé.
Rien de très intéressant pour lui.
Dépité, Harry répondit machinalement au ministre de la magie qui s'inquiétait de son état, et posa la question qui le tarabustait.
-Hermione n'est pas là ? Où est-elle ? demanda-t-il en se tournant vers Severus Rogue et son directeur.
Le visage de Dumbledore s'assombrit, et il échangea un regard d'acquiescement avec Amélia Bones.
Cette dernière salua rapidement Remus qui arrivait à la suite de son jeune protégé, et poussa ce dernier vers un fauteuil.
-Vous n'allez pas me faire asseoir ? Se révolta Harry, le regard allant de l'un à l'autre. Et me parler pendant de longues heures !
Voyant à la mine contrite de la sorcière que c'était effectivement dans ses intentions, il se redressa dans l'optique de poursuivre ses recherches.
-Je sais que vous avez de nombreuses choses à me dire, mais pour l'instant, j'ai des priorités !
-Potter ! Gronda Rogue.
Visiblement, il était à deux doigts de fondre un chaudron, l'état dans lequel il se trouvait n'aidant en rien à améliorer sa patience légendaire. Claudiquant, un bras plus petit que l'autre, et les cheveux propres, il s'approcha de Harry, la mine menaçante.
-Je ne vous savais pas assez présomptueux pour imaginer que vos priorités puissent dépasser celles du ministère… Si le ministre de la magie, ou la responsable des activités magique, ou même un simple employé vous demande bien gentiment de vous asseoir, vous obtempérez. Quoi que vous pensiez, le monde ne s'arrête pas de tourner quand il vous arrive une petite incartade. On a des choses à vous dire qui mérite votre attention, alors asseyez vous, et écoutez. Même si ça doit prendre de longues heures, Potter.
Une fois qu'il fut avérez que le professeur en avait fini, et que Harry était au moins ralentit dans sa décision de quitter les lieux, Amélia Bones s'éclaircit la voix.
Difficilement, Harry détacha son regard du visage terrible de son ex-colocataire de cachot.
-Ce que le professeur Rogue essaye de t'expliquer un peu maladroitement… C'est que la chose dont nous avons à te parler est plutôt urgente.
-Urgente ? Là n'est pas la question, intervint un petit homme sec et nerveux de sa voix fluette. Il faut seulement que nous sachions.
-La presse n'aurait jamais dut révéler d'information avant que nous même n'ayons eu d'écho des événements qui se sont déroulés à Paris, enchaîna son voisin comme s'ils continuaient une discussion engagée.
-Messieurs, les coupa Dumbledore, ceci ne concerne pas Monsieur Potter. Je crois que vous comprendrez si j'interrompe cette réunion improvisée.
Après un hochement de tête entendu entre les trois vieux sorciers, Amélia Bones put reprendre.
-C'est difficile de te parler de ça après ce que tu viens de vivre…
-Je vais bien, assura Harry en voyant que c'était nécessaire.
-Dans ce cas… Je sais qu'un jeune homme de ton age n'a pas ce genre de préoccupation, mais le ministre de la magie ici présent, et toutes les personnes qui l'aident dans sa dure tache se doivent de fournir des explications pour ce qui s'est passé hier.
Voyant que Harry attendait avec un certain intérêt la suite, elle reprit avec plus de conviction.
-C'est que tu ne dois pas considérer les évènements de ces derniers jours à la légère… Albus t'a apparemment conseillé de venir me voir, mais c'était un peu faible. A trop vouloir te protéger il t'a mit en avant…
Elle marqua un temps d'arrêt, avant de poursuivre plus rapidement devant les signes d'impatience maintenant manifestes de Harry.
-ça te rassurera sûrement si je te résume ce qui s'est passé dans cet entrepôt. A défaut de te rassurer, ça t'intéressera de savoir que les aurors ont capturé une vingtaine de mangemorts, faisant cinq victimes. Du coté de la coalition, un moldu est mort, beaucoup ne se remettront pas de cette journée… Les cas de brûlure grave sont nombreux, mais heureusement soignables. A noter la formidable réussite de cette entraide entre moldus et sorciers.
Les personnes présentent dans la pièce s'agitèrent.
-On pourrait croire que ça suffit à qualifier cette mission de succès, continua Mme Bones un ton au dessus, mais il est un autre aspect. L'interruption de la magie a causé un grand émoi auprès du monde de la magie. Même les moldus pressentent quelque chose. La peur est dans l'esprit de chacun, et ce n'est pas sans conséquence. Les sorciers s'interrogent, veulent savoir ce qui s'est produit. La Gazette a lancé la rumeur en révélant une partie de ton affrontement avec Celui-dont-on-ne-prononce-pas-le-nom. Je pense que tu vois où je veux en venir…
D'un hochement de tête, Harry l'invita à poursuivre.
-ça fait à peine quinze heures que l'intervention à Paris a eu lieu, mais déjà des mouvements se font sentir au sein du ministère. Nous espérions un peu de répit, mais de nombreuses voix se sont faites entendre : il va falloir que tu sois entendu, sinon des gens continueront à inventer des choses toutes plus effrayantes les unes que les autres. Je ne sais pas comment la nouvelle a pu se rependre si vite. Surtout au milieu de la crise provoquée par l'interruption momentanée de la magie… C'est à croire qu'ils n'attendaient que ça.
-Ils ? Demanda Harry.
-Des partisans de Voldemort. Scori, Pelvin, Priams, les frères Crocatus, et bien d'autres… Intervint Dots. Je doute que ces noms te disent quoi que ce soit. Un mouvement quelque peu perturbateur pointait le bout de son nez depuis quelques temps, mais il s'est maintenant totalement affirmé. Se basant sur les erreurs passées du ministère, sans même tenir compte des récentes victoires, ils ont réussit à convaincre de nombreux sorciers que la situation pourrait être nettement meilleur.
-Ils ne sont pas le seul problème ! Les moldus…
-Nous en avons déjà parlé Edith, et j'ai justement un repas avec le ministre de l'intérieur moldu, le coupa Dots. Ça promet d'être long et fastidieux, aussi vous m'excuserez si je vous laisse, je crois que nous en avions presque fini ?
-Pour ce qui est des moldus, je crois que votre choix est le bon, acquiesça Dumbledore. Quand au reste, nous aurons bien le temps d'en reparler.
Le ministre salua Harry, et après avoir échangé quelques mots avec Susan Bones, sortit de la pièce.
Profitant de cette brève agitation, le vieil homme fripé le plus proche de Harry, se pencha vers lui de son grand fauteuil d'aspect anciens et usagé lui aussi.
-Bonjourrr Harrrry. Ye me présssente, Mâarcuus Warrik. Y'étais à Parrris hier, dit-il doucement.
Par réflexe, et même si ça ne l'aiderait pas à comprendre mieux ce que lui disait le vieil homme, Harry se pencha.
- A mon plus grrrrrrand malheurrrr ye me trrrouvais dans une des voiturrres qui fut rrenversée après l'interrrventione de Dumbledore. Tu as montrrré une grrrrrande déterrrrminatione face au mage noir. Ce que ye me demande, c'est pourrrrquoi un tel risque ? N'aurrrait-il pas été plus prrrrudent de fuirrr, comme toute perrrrsonne sensée l'aurrrait fait ? Surrrtout après ce qui s'était passé…
Son regard suspicieux déplu immédiatement à Harry. Il n'y avait plus la moindre trace de l'admiration enjoué dont il avait fait preuve quelques secondes auparavant, seulement un besoin avide de savoir.
-Et que vouliez vous que je fasse ? Demanda Harry avec hargne en se détournant de lui. Je n'avais pas trop le choix, il faut bien que des gens arrêtent de fuir. Sinon, comment voulez vous lui faire face et l'affronter ?
-Harry ! L'interrompit Albus. Amélia n'avait pas finit.
Les poings serrés, Harry reprit son calme.
-J'ai bien comprit que vous vouliez ma version de l'histoire. Inutile d'insister. Je vous la donnerais. Puisque c'est tout ce que désir le ministère…
Un vent d'embarras souffla. Mais il ne fit que passer.
-Dans ce cas, commença le petit maigrichon, vous…
-Excusez moi de vous interrompre encore une fois, le coupa Dumbledore, mais avant de vous laisser partir, nous devons convenir d'une prochaine concertation. En début d'après-midi ? Vers trois heures peut-être.
Les plus bavard se contentèrent d'un « ça ira pour moi », et les autres d'un hochement de tête.
Mais visiblement, ils attendaient quelque chose pour se lever.
-Harry, ajouta Dumbledore après un soupir discret de lassitude, nous allons bien sur faire tout ce qui est possible pour que tu puisses aussi vite que possible retrouver une vie normale. Pour cela, il va falloir que tu racontes en détail ce qui s'est passé durant la journée d'hier. Severus nous a dit tout ce qu'il savait, mais nous avons aussi besoin d'en savoir plus sur le sceau. Une fois que ce sera fait, je suis sur que tu pourras faire tout ce que bon te semble. A condition que ça n'implique pas un sortilège répréhensible. Miss Granger et toi n'en aurez pas pour longtemps.
-C'est la seconde fois qu'on évoque Hermione, et je ne sais toujours pas ce qui lui est arrivé !
-Il n'y a pas meilleur récit que celui fait par l'un des protagonistes, intervint Amélia Bones. J'allais justement vous proposer de me suivre pour la retrouver dans mon bureau au ministère…
-Y'aimerrrrrais assisterr à cet entrrretien, si vous me le perrrmettez, avança Marcus Warik.
Instinctivement, Harry se raidit. Cet homme ne lui avait pas fait bonne impression, depuis les quelques mots échangés, il éprouvait plus que de la méfiance à son égard ; une suspicion sourde due au fait que l'homme ne quittait pas sa cicatrice des yeux alors qu'il espérait une réponse positive de la part d'Amélia Bones.
Il pouvait attendre longtemps étant donné que celle-ci refusa sans protestation possible la demande.
-Je souhaite être seule avec eux.
Comme pour couper court à toute argument de protestation que le sorcier semblait près à proférer, Dumbledore agita sa baguette, et dans un POUF retentissant, son fauteuil se transforma en confortable lit. Une horrible couverture le recouvrait.
Bonne excuse que de se trouver dans un lit d'hôpital…
-Vous devriez y aller, Severus, vérifier si Alastor est toujours dans le couloir. Quand à vous, ajouta-t-il à l'intention des membres du magenmagot, je crains qu'une dure journée ne vous attende. Amélia viendra vous trouver avec des informations qui vous aideront. Nous nous revoyons à l'heure dite.
Tout en échangeant quelques dernières phrases, les personnes présentent se levèrent.
Elles mirent bien trop de temps au goût de Harry pour entamer la manœuvre de sortie.
Un moment, il désespéra presque de jamais atteindre le ministère avant la fin de la matinée.
Pour la première fois, il prenait le temps d'attendre, et des images lui revenaient en mémoire. L'affrontement avec Voldemort, et les horreurs qu'il avait été obligé de faire. Et enfin, cette ombre qui avait fondu sur lui durant le combat.
S'il s'inquiétait pour ses proches, il ressentait aussi une peur sourde qui parfois menaçait de prendre le dessus.
Il ne pouvait se permettre de se relâcher ne serait-ce qu'un instant.
Une pensée oppressante menaçait de s'imposer à lui, il le sentait. Mais pour le moment, Hermione avait des problèmes, les Weasley souffraient, sans compter tous les tracas qui l'empêcheraient d'aller là où il le souhaitait.
-Harry ! L'appela Dumbledore alors que le jeune homme passait la porte.
-Juste au moment où j'allais sortir, ronchonna Harry. Mais je suppose que vous avez quelque chose à me dire.
-tient, comment as-tu deviné ? répliqua Albus Dumbledore avec un sourire malicieux. Il semblerait que nous aillons trop d'occasion de nous voir jeune homme.
Harry se renfrogna:
-Ce que j'ignore, c'est de quoi vous voulez me parler.
-J'aimerais discuter avec toi de beaucoup de choses, mais je saurais me limiter.
Vérifiant que tout le monde était sorti, il reprit.
-Tout d'abord…
A ses yeux soudain illuminés, Harry vit tout de suite ce que Dumbledore allait dire.
-Remus m'a dit pour Sirius. Qui aurait cru qu'après toutes les recherches menées, ce serait l'usage totalement hasardeux d'un sceau millénaire qui le libérerait ! Toute fois, je suis suffisamment inquiet pour préférer attendre que Remus le retrouve et me fasse part de son entretien avec lui une fois que ce sera fait…
Un instant, Harry resta perdu dans les souvenirs de sa conversation avec le maraudeur.
-Je n'arrive pas encore à savoir si je dois me réjouir ou pas… C'est tellement… improbable et… Pensez vous qu'il ira bien ? J'ignore si Remus a eut le temps de vous le dire, mais Sirius était bien décidé à en découdre avec vous !
Fixant Harry de son regard pensif, Dumbledore lissa sa barbe.
-Croit bien que dès que la potion qu'on m'a fait prendre aura agit je me rendrais à Poudlard pour le rencontrer. Cette histoire sera mise au clair aussi vite que possible. Il y a de nombreux mystères dans le monde de la magie. Ils sont aussi étranges qu'imprévisibles, mais il est toujours des personnes capables de les résoudre.
-Qui le saura ?
-Je l'ignore, mais j'ai idée que tu souhaites être au courant des possibilités. On peut aussi imaginer qu'il a prit un coup sur la tête… Dans ce cas c'est Madame Pomfresh qu'il lui faut.
Echangeant un regard pensif avec son professeur, Harry posa la question qui lui brûlait les lèvres.
-Que c'est-il vraiment passé pendant que j'étais inconscient. Votre présence ici n'est pas du a de simples dommages.
D'un bras accusateur, il montra la pièce d'hôpital.
-Ne me tiendrez vous pas au courant de votre état alors que c'est pour venir à mon secours que vous avez agit ?
Se laissant aller contre ses multiples oreillers, Dumbledore prit le temps de répondre.
-Quand cette ombre a fondu sur toi, la magie est revenue. Voyant qu'il n'avait plus le moyen d'arrêter les balles des moldus, Voldemort s'est rapidement enfuit, comme je te l'ai dit. Mais tu étais toujours inconscient. Cette ombre tournait autour de toi. Je l'ai traversé pour t'enlever la bague.
-Vous avez sentit ses effets ?
-Tu veux parler de sa façon désagréable de se délecter de la magie ? Oui. J'ai put le sentir. Et je le ressens encore.
Ma à l'aise à cette simple évocation, Harry s'agita sur son siège. Plongé dans ses pensées, Dumbledore n'en vit rien.
-Cette ombre… J'ai eu beau y réfléchir, je ne connais rien qui puisse l'expliquer. Et… d'après ce que tu m'as dit, ce n'était pas la première fois. Ses pouvoirs sont terribles. Je ne sais si c'est elle ou l'effet du sceau, mais une fois que je t'ai retiré cette bague… Un phénomène d'une puissance déroutante s'est produit. La preuve en est de tous les véhicules retournés !
-Etrangement, je n'avais eu aucun mal à m'en défaire les deux fois précédentes. Habituellement, elle est bien moins forte.
-intéressant… Quoi qu'il en soit, ne reste jamais seul.
-Vous pouvez compter sur moi. Cette créature m'effraie plus qu'aucune autre, je n'ai aucune envie de la croiser à nouveau.
-Bien, me voila presque rassuré pour une fois ! S'exclama Dumbledore en arborant un sourire réjouit.
-Il n'y a pas de quoi en sourire professeur, j'ai encore fait la même erreur que d'habitude… Le professeur Rogue a raison, je n'aurais jamais du aller à ce musée alors que ce n'était pas prévu… Vous-même avez eut à en subir les conséquences !
-Ton intrépidité n'ai certes pas toujours une qualité, mais tant qu'il n'est pas question d'en pleurer, autant en rire ! M'est avis que ce séjour t'auras appris où se trouvait ton erreur… il est quelques leçons de l'académie des aurors que tu aurais un besoin vital de connaître. En attendant, va rejoindre Mme Bones, c'est une sorcière admirable, elle saura mettre du plomb dans ta cervelle. Et régler quelques petites affaires…
-oui, je vais la rejoindre, ainsi qu'Hermione.
-et Harry, je suis sincèrement désolé de ne pouvoir t'accompagner, mais je suis sur que tu feras au mieux.
Sur un sourire fatigué de Dumbledore, Harry referma la porte.
Responsabilité…
Ce mot, il le connaissait bien. Depuis trop longtemps, et avec trop de sens aussi.
Pourquoi fallait-il toujours y revenir ?
Culpabilité…
Ce n'était pas pour rien que ces deux mots se ressemblaient. Ils avaient la même souffrance, inquiétude, mal être, gravitant autour.
Pourquoi, alors que lui, et ses amis, faisaient toujours le maximum pour être heureux, pour vivre normalement, pourquoi toujours en revenait il à cette souffrance?
Il ne se souvenait pas avoir fait quoi que ce soit pour le mériter, ni ses amis.
Alors…
Pourquoi en venait-il toujours à faire souffrir les personnes aux quelles il tenaient ? Il ne leur voulait que du bien, qu'ils puissent tous poursuivre leurs vies tranquillement. Sans une menace pesant continuellement sur leurs têtes.
Au lieu de ça, il devait répéter pour la énième fois le récit de cette affreuse journée, et pire que tout… Ecouter ce qu'avait subit Hermione.
-le professeur Dumbledore ne voulait pas qu'on prenne trop de risques. Nous n'avions aucune capacité particulière, et il jugeait que c'était trop dangereux pour nous, récita-t-elle avec résignation. C'est pourquoi il nous a confiez la surveillance d'une porte adjacente. Ça faisait une demi heure que l'assaut avait commencé. Les aurors et les militaires restant avec nous à l'extérieur nous avaient assuré que dans notre secteur, tout allait bien, quand un sortilège nous a éblouit.
Le manque de vie dans son récit marqua Harry. L'observant du coin de l'œil triturer sa robe, il tenta de déchiffrer son expression. De l'abattement, bien sur, mais pas seulement.
-On a d'abord cru que des mangemorts nous attaquaient pour sortir en force ; mais très vite, on a comprit qu'ils ne s'y risqueraient pas. Ils n'étaient que deux : une femme blonde, et… Lucius Malfoy. Je n'essayerais pas de justifier mon acte, mais je me suis lancée à sa poursuite dès que j'ai comprit qu'il allait s'enfuir. J'avais l'intention très précise de le tuer.
C'est avec peine qu'elle entama la fin de son récit, les mots hésitant à franchir le bout de ses lèvres.
-J'ai courut après lui jusque dans le bâtiment, et quand enfin je l'ai rejoint, il allait s'enfuir à l'aide d'un elfe de maison. Alors je me suis jetée sur lui. Il est tombé, il est mort. Point.
Le choc reçu par Harry était aussi brutal que le point final posé par Hermione.
Discuter, ils l'avaient fait longuement en attendant que Susan Bones les reçoivent. Et rien le long du repas, du trajet, ne l'avait laissé penser qu'un tel récit l'attendait. Tant de détachement était difficilement envisageable. Et pourtant, Hermione le maniait avec art.
-Avez-vous poussé Lucius Malfoy dans l'objectif de le tuer ? Demanda la sorcière.
Pour la première fois, Hermione montra un signe de faiblesse : elle blanchit.
-Je ne sais pas. J'ignore ce que j'avais en tête à ce moment là. En ce qui concerne le sujet présent.
-Hermione ne peut pas avoir agit intentionnellement.
Surprises par l'intervention de Harry qui n'avait rien dit depuis un certain temps, les deux femmes sursautèrent et se tournèrent d'un même mouvement vers lui.
Sous le regard interrogatif de Hermione, il poursuivit.
-Même si je n'étais pas présent, je te connais Hermione. Tes idéaux, tes actes, tout me porte à penser que c'est impossible. Tu ne peux pas l'avoir fait intentionnellement. Je n'y crois pas. Il est possible que tu ais voulu sa mort, voir même que tu l'ais poursuivit dans l'optique de le tuer de tes propres mains, mais au moment d'agir, tu en aurais été incapable. Ce n'est pas ainsi que fonctionne la justice.
Baissant les yeux, Hermione dissimula difficilement l'humidité tremblotante de son regard.
-Je suis d'accord avec monsieur Potter. Les circonstances étant très compliquées, et les témoignages des adultes présents concordants, je ne vous retiendrais pas plus longtemps. Surtout que… Vous avez encore beaucoup de choses à faire. Et terminer votre année scolaire n'est pas la moindre.
La vieille femme soupira, et avec lassitude se saisit d'une pile de parchemin.
-Pour ma part, j'ai bon nombre de rapports à rédiger… L'implication des moldus dans tout ça ne va pas me faciliter la tache… Vos récits nous serons très précieux.
-nous pouvons retourner à Poudlard ? S'enquit Harry avec un enthousiasme retrouvé.
-Oui, il faut juste que vous attendiez qu'une équipe d'aurors puisse vous accompagner. Le temps que j'envoie un transcritou à NymphadoraTonks…
Se disant, elle gribouilla un message, et l'envoya.
-Et vous pourrez partir.
-Merci Madame Bones.
D'un signe, la sorcière montra que ce n'était rien.
-Ne me remerciez pas encore, il faut toujours convaincre les journalistes de la Gazette… j'en viendrais presque à regretter Rita Skeeter.
-Rita Skeeter ? S'étonna Hermione. Elle n'avait pas repris le travail à la Gazette ?
-Si, mais depuis une semaine, elle a disparut de la circulation…
-Si elle reste silencieuse, il y a de quoi s'inquiéter… Railla Harry
-Qu'est-ce qui a bien pu lui arriver, demanda Hermione d'une voix soucieuse.
-Peut-être est-elle seulement sur un coup croustillant, pour l'instant les sorciers enquêteurs attendent de voir.
-Il faut qu'ils aillent voir du coté de sainte mangouste.
-L'hôpital sainte mangouste ? S'étonna Amélia Bones. Je ne doute pas de votre intelligence, mais je fais toute confiance à ceux dont c'est le travail, laissons les faire.
-Je lui ai parlé il y a justement une semaine, juste avant qu'elle ne se rende à une interview. Elle devait interroger un employé de l'hôpital. N'est-ce pas une raison suffisante ?
Soudainement plus à l'écoute, la sorcière se pencha plus avant et commença d'interroger Hermione.
Cette histoire allait prendre du temps se dit Harry, et il n'était pas particulièrement préoccupé par ce qui pouvait arriver au journaliste cafardeux…
Depuis qu'il était dans l'enceinte du ministère, une seule chose l'obsédait. Et maintenant que son inquiétude pour Hermione n'avait plus lieu d'être, elle était plus forte que jamais.
-Si vous n'avez plus rien à me demander, les interrompit Harry, je vais aller au devant de Tonks.
-Bien sur. Miss Granger vous rejoint bientôt.
Alors que la conversation reprenait, Harry se glissa hors du bureau.
Direction le département des mystères.
Vers la
salle de l'arche…
Il ne savait pas ce qu'il y chercherait,
et encore moins ce qu'il y trouverait. Mais la solution était
la bas.
