thealie:ne t'excuse donc pas! tes reviews sont tjs un laisir, mais vu que jeposte au compte goutte... il n'y avait pas de risque! j'espère que ce chapitrre te plaira autant! mmee avec un harry un peu grognon...

warra; attentive on dirait? bien, très bien... garde donc cette remarque dans un coin de ta tete! si elle y reste assez longtemps, peut etre auras tu une reponse our la satisfaire...

satya; ravie que ça vous plaise! et j'esp que ce chapitre te plaira encore plus... j y ai mis que du moi! ou presque... un peu deroutant peut etre, mais j'espère qu'il te fera rire!

zabou: merci pour ta presence continue! et que la lecture de ce chapitre t'apporte autant de plaisir que j'en ai eut a l'ecrire!

Chapitre 44 : problème de vision.

Sans écouter la rumeur sur son passage, évitant les regards curieux et les commentaires, Harry rejoignit rapidement son objectif : l'arche. Il fut bien quelque peu retardé dans la pièce aux multiples portes, mais maintenant qu'il en connaissait le fonctionnement, la chose fut aisée.

D'une poussée impatiente, il entra dans ce lieu aujourd'hui étrangement vide.

A part en rêve, il ne l'avait plus revu depuis cette fameuse nuit.

Et mis à part deux sorciers qui se tenaient en haut des escaliers à discuter, probablement pour se tenir en dehors de l'agitation fébrile qui régnait au ministère, il n'y avait personne pour le déranger ou lui poser de questions.

D'un pas sur, il s'approcha de l'arche.

A première vue, elle était semblable à ses souvenirs.

Sinistre, froide et mystérieuse. Le voile agité d'un mouvement de flottement trouvant son origine nul ne sait où.

Toutefois, en s'approchant, un détail attira le regard du jeune sorcier. Une déchirure dans le tissu.

De haut en bas, elle s'ouvrait parfois à la faveur d'une fluctuation dans le voile. Sur le sol, à son niveau, une mince fissure se propageait.

-Qu'est-ce que c'est que ça… Murmura Harry en s'approchant de la construction.

D'un coup d'œil, il s'assura qu'on ne surveillait pas ses mouvements.

Mais Les deux hommes le regardaient déjà d'un air intrigué.

-Qu'est-ce que tu fais dans cette pièce ? L'interrogea le premier.

-Les visiteurs ne sont pas acceptés ici, ajouta le second.

-Je… Je m'en vais, répondit Harry en détaillant l'arche rapidement. Je croyais que les toilettes se trouvaient par ici…

Aussi naturellement que possible, il se dirigea vers la porte, bien decidé à poursuivre la piste de cette étrange manifestation.

Imperceptible pour un œil non averti, la fissure continuait jusque dans le hall du ministère, et plus loin encore.

Qu'est-ce que cette fissure pouvait bien signifier ? Se demandait Harry tout en dépassant la grande statue aujourd'hui reconstruite. Avait-elle un rapport avec la sortie de Sirius de l'arche ? Probablement oui… Et sur ce point, seul son parrain pourrait le renseigner. Etre enclin à

Avec impatience, il se glissa au milieu des sorciers qui se pressaient pour sortir. Heureusement, c'était la fin de la journée, et beaucoup de monde suivait le même chemin que lui, aussi ne porta pas trop d'attention à un visiteur, même s'il s'agissait de Harry Potter. Après un vague regard dénué de la moindre lueur de reconnaissance, Harry s'engagea dans le passage vers la sortie, et déboucha dans un débarras. Poussant une porte, il se retrouva dans une rue qu'il eut du mal à localiser au premier abord.

N'hésitant qu'un court instant, il s'engagea dans la ruelle menant au Londres des moldus.

Si son sens de l'orientation était bon, et si la magie ne lui jouait pas des tours, la piste à suivre se trouvait sur la façade prochaine.

Furetant au milieu des passants qui ne lui prêtaient pas la moindre attention, les yeux rivés sur le sol, Harry finit par repérer l'objet de sa recherche, se faufilant en travers du trottoir, et glissant dans le caniveau pour continuer sur la route.

-Je t'ai trouvée ! Exulta Harry.

Ça n'avait pas été facile, surtout au milieu de tout ce monde. Ce devait être une rue passante, car les gens se pressaient, bousculant Harry sans se soucier de lui. Quoi que sa tendance à parler et grommeler tout seul ai quelque peu contribuer à lui constituer un espace vital conséquent…

Seul un homme semblait lui porter attention, le fixant étrangement. Rapidement, Harry le reconnu.

-Potter ? C'est ça ? L'interrogea l'homme en question.

-John Bams, mais que faites vous a coté du ministère ? Vous le cherchez ?

-Depuis une bonne demi-heure, en effet. Je dois trouver une cabine abandonnée parait-il...

-Vous la trouverez dans la ruelle quelque pas plus loin, lui indiqua Harry en montrant la direction.

-Personne ne t'accompagne ? Demanda le moldu en restant aux cotés de Harry.

Perplexe, on voyait qu'il essayait de comprendre les agissements du sorcier.

En l'absence de réponse immédiate, il ajouta :

-Que cherches tu ?

-Un espoir dans un monde de fou.

-Les images, c'est très poétique, mais pas vraiment compréhensible…

-C'est aussi très pratique quand on ne veut pas répondre à une question.

-En effet, mais tu es encore trop jeune et exposé pour te permettre de les utiliser.

-Très bien. Vous ne voulez pas que je sois seul dehors ? Alors venez avec moi, et je vous expliquerais ce que je cherche. Après les combats à base de magie, vous allez découvrir ses bizarreries mystérieuses.

Sans un mot, Bams acquiesça.

-Et il faut que nous soyons aussi discret que possible, ajouta Harry.

-ça va de soi, et je ne suis pas un agent spécial d'opérette !

-C'est ça que vous appelez de la discrétion, grommelait Harry quelques dizaines de mètres plus loin.

Un hot-dog à moitié enfourné dans la bouche, et s'exclamant bruyamment à propos d'une jely violette fluo qu'il tenait à la main, le français s'arrêta, l'air courroucé par une telle remarque.

-N'est-ce pas en en faisant le plus que les gens nous remarquent le moins !

-Je ne suis pas convaincu. Et dans le cas où vous auriez tord, je préfèrerais que vous oubliez votre prestation de touriste français sans gène et complètement illuminé.

Clignant des yeux quelques instants, le regard fixé sur Harry, John engouffra l'autre moitié de son sandwich et jeta son dessert.

-De toute façon, je n'aurais pas été assez fou pour goûter cette chose… Vous les anglais, il faudra un jour que vous vous décidiez à prendre des leçons de cuisine ; Comment pouvez-vous vous préoccuper aussi peu de vos papilles? Elles aussi ont le droit de faire des expériences plaisantes parfois…

Harry se contenta d'un haussement d'épaule, regrettant déjà de ne pas l'avoir stupefixé quand il était encore temps. C'eut été chose facile : l'attirer dans une ruelle et ensuite…

-Pourtant, nous ne sommes pas si loin, il y a juste la Manche à traverser. A croire que…

Blablablabla… pensa Harry dans le vague espoir de noyer le flot de paroles.

Autant pour montrer son inintérêt croissant pour les dires de son chaperon, que pour vérifier une impression, Harry se pencha vers la fissure alors qu'elle disparaissait derrière un mur.

A l'aplomb des vieilles pierres d'un bâtiment aux allures de monument historique devant lequel il se tenait, il lui semblait que les deux bords de la fissure s'écartaient.

Un examen plus approfondit révéla un trou bien marqué de la largeur d'un souaffle.

Sans se soucier des éventuels passants, Harry se mit à genou, et plongea avec hésitation sa main dans la fissure, s'attendant presque à sentir le souffle caractéristique d'une profondeur. Mais il n'en fut rien. En allongeant le bras, il pouvait sentir le fond sableux de la paroi, et que la fissure se poursuivait plus avant.

Déçu, il sauta sur ses pieds.

-Alors ? Lui demanda John alors que le jeune sorcier restait debout, plongé dans ses pensées.

-Quoi ? Répondit Harry d'une voix plus agressive que prévue.

Devant l'air soudainement sérieux du français, Harry s'épousseta les genoux et reformula sa réponse.

-Si vous parlez de ce que j'ai trouvé, la réponse est : rien. Quand à ce que je compte faire maintenant… Contourner ce bâtiment et poursuivre cette fissure. Et je vous préviens, inutile de me dire maintenant que je dois retourner au ministère !

-ne te donne pas cette peine… Là-bas, il n'y a rien d'intéressant à voir.

-Pour une fois, vous avez comprit vite on dirait, grommela Harry.

Il savait qu'il n'avait pas à lui parler comme ça, ne serait-ce que parce que le moldu se souciait de son bien être après tout, et mettait beaucoup de volonté dans une tache qui ne le concernait absolument pas. Mais c'était plus fort que lui. Un petit nuage noir semblait s'être arrimé au dessus de sa tête, et transformait la moindre parole à son encontre en attaque personnelle le poussant à bout.

-Et alors ? L'interrogea Bams sans lui tenir rigueur du ton peu cavalier utilisé.

-Alors quoi ? Se contrôla Harry.

-Tu fais quoi ?

-Ce que je fais !

-Oui.

-Bah…

-Tu ne sais pas ?

-Si, mais je viens de vous le dire, non ?

-Ah bon… Tu vas entrer alors ?

-Où ça ?

-Comment ça où ça ?

Gros silence…

-Mais de quoi on parle !

Se prenant la tête dans les mains, Harry tenta de reprendre ses esprits. Pourquoi était-il si compliqué de comprendre cet homme ? A un moment il paraissait tout à fait normal, et celui d'après, il se trouvait face à un illuminé.

-Ecoute petit, reprit calmement John Bams, si la fissure ne ressort pas de ce bâtiment comme j'ai pu le remarquer en allant voir, c'est qu'elle s'y arrête. Donc la meilleure chose à faire est d'y entrer jeter un coup d'œil.

Le temps de reprendre le fil et Harry hocha la tête.

-pensez à être plus explicite la prochaine fois…

Tout en établissant une note mentale pour ne plus jamais s'exprimer comme Rogue, Harry se mit de suite à explorer les alentours.

Sur la gauche, le mur se poursuivait jusqu'à former un angle bloquant tout issue. De l'autre coté, la cime de quelques arbres pointait son nez.

Il suivit donc le moldu dans la direction opposée.

-J'me ferais bien un p'tit scrabble… Murmura John de façon anodine.

-ça vous prend souvent ? Vous de voulez pas aussi un sac à pied léger et une bière au beurre ?

-une bière ? Au beurre ? Euh. Non merci, enfin je crois…

Sans plus de cérémonie, il entra dans le bâtiment.

-Attendez, l'appela Harry. Vous rentrez comme ça ? Que va-t-on faire après ?

Peut être la porte était elle ouverte, mais il ne voulait pas rentrer sans savoir où il allait.

Grimaçant encore à l'idée d'une bière au beurre, Bams désigna d'un geste désinvolte une affichette sur le mur.

-« Tournoi de scrabble samedi prochain, venez nombreux. » Regarde, on dirait qu'il y a un cours là-bas.

-Non !l'arrêta Harry, il ne vaut mieux pas qu'on…

Entendant que Harry ne finissait pas sa phrase, Bams se retourna. Il avait du se produire comme un arrêt sur image, parce que le jeune sorcier ne bougeait plus. Figé en une attitude de grande surprise.

-Harry ? Tu disais quelque chose ?

Au milieu du vague brouillard qu'était devenu le décor, cette phrase résonna à peine en arrière plan dans la conscience de Harry.

D'ailleurs, comment aurait-il pu se soucier de scrabble ou d'être vu alors que... Qu'il était entrain d'halluciner. Encore.

-Et si tu t'exprimais petit, L'interrogea John Bams avec un peu plus de véhémence.

-Mon parrain, murmura Harry de très loin.

-Quoi ! Réitéra le moldu.

-Il est droit devant vous !

-Où ça ? Attend… Il a quel âge ? Avec tout ce que tu m'as dit, je l'imaginais d'age mur, mais pas à ce point. A moins que… C'est le professeur ?

Sa question resta sans réponse, Harry trop occupé avec ses pensées.

Sirius… Comment pouvait-il être là ? Il y a quelques heures à peine, il l'avait perdu près de Poudlard voulant à tout prix trouver Dumbledore, tourmenté au plus haut point, et maintenant… Il se trouvait dans un club de scrabble à jouer avec des p'tits vieux ?

Non, le tableau ne collait pas. Une telle situation n'aurait jamais due se produire.

Par la force des choses, Harry se précipita en avant.

-Sirius ! Je t'ai retrouvé ! S'exclama-t-il en déboulant au milieu de la partie, mais en gardant tout de même une distance de sécurité suffisante en cas de stupefix impromptu.

Prêt à jeter un sortilège au moindre geste de travers, Harry vit son parrain lever les yeux du plateau de jeu, puis son visage s'éclairer d'un sourire aussi franc qu'immédiat.

-Harry ! Rugit Sirius le regard débordant de joie, quel bonheur incommensurable de te revoir !

Comme dans un rêve, le maraudeur se leva brusquement, renversant sa chaise sans s'en soucier, et sauta presque sur son filleul pour l'étouffer dans une étreinte digne de Hagrid après une centaine de bieraubeurre.

C'était certes la réaction attendue par Harry, à quelques détails près, mais il ne tenait pas à mourir de cette façon.

-Sirius… Tu m'étouffes…

-oh… Pardon… S'excusa très vite Sirius en le délivrant de son étreinte et ne remettant les vêtements du jeune homme en place. Comme tu as grandi ! Tu es beau comme un astre dis moi ! Et qui est ton ami ?

D'un regard curieux, il désigna John Bams.

-Ce n'est pas un ami, juste… Une sorte de baby-sitter…

-Enchanté ! S'exclama Sirius en lui serrant la main sans prendre en compte le manque d'enthousiasme de Harry. Je suis le parrain de l'enfant que vous avez à charge.

-John Bams, Je suis sûrement le plus enchanté de nous deux. Il faut dire qu'il est rare de rencontrer un mort !

Interrompant le secouement de main, Sirius adopta un air interdit.

-Un mort ? Où ça ? Vous parlez de mes compagnons de jeu ? Dans ce cas, détrompez vous ! Ils sont très vieux, mais pas encore mort !

Recommençant à lui secouer la main :

-Joignez vous donc à nous, plus on est de fous, plus on rit !

Sans plus attendre, il reprit sa place autour de la table de jeu, rapidement suivit par le moldu.

-Qu'est-ce que… ? Tu… Mais… Balbutia Harry. Qu'est-ce que tu fais ici ? Je… ce matin…

- ça s'appelle Scrabeul, commença Sirius d'un air surexcité et les yeux brillants d'une lueur Probablement due à une exaltation sans borne et plutôt inattendue aux yeux de Harry. Il s'agit de piocher des lettres afin de...

- Inutile de m'expliquer, L'interrompit Harry tu as oublié que j'ai été éduqué chez des moldus ? Je sais jouer au scrabble.

- ah ! Oui ! C'est vrai, alors assis-toi et joues avec moi !

A moitié soulagé que Sirius n'ait pas perdu la mémoire et se souvienne par exemple de son enfance, Harry prit un air qui aurait fait comprendre au chevalier de Catogan qu'il dépassait les bornes.

-Sirius… je ne pense pas que…

-Je te présente mes partenaires, le coupa Sirius d'un voix enthousiaste, Eddy, Babeth, Edgar, Gil, Anastassia, Bill le tricheur, et Maggy.

Dans un concert de claquements de dentier et de grincements de chaises roulantes, les vieillards réunis saluèrent les nouveaux venus.

-Ravi de vous rencontrer, mentit à moitié Harry. Mais nous allons devoir vous laisser.

Harry regretta immédiatement ses dernières paroles.

Pas question ! Résuma très bien le brouhaha qui lui répondit. Même John Bams se mit de la partie, se campant avec détermination sur sa chaise.

Seul le dénommé Edgar varia le ton en s'exprimant par un unique : quequidit ?

-D'la merde ! Lui répondit Babeth, on finit la partie et puis c'est tout !

Harry ne sut que répondre. Ce n'est tout de même qu'en entendant Bams renchérir avec un « Scolopendre » placé en mot contre triple,qu'il s'avoua vaincu et recula de quelques pas pour les laisser à leur activité.

-Très bien, amusez vous, pendant ce temps là, je vais prévenir quelqu'un.

-Vous trouverez un téléphone dans l'entrée, mon garçon, l'informa le petit vieux numéro un, dont il avait déjà oublié le prénom.

C'était quand même dingue ! Eclata intérieurement Harry. Le monde à l'envers ! Qui était censé être l'enfant dans l'histoire ? Lui. Et qui devait se reposer sur les adultes pour ce qui était des choix sensés ? Encore lui. Et pourtant… Qui refusait de jouer au scrabble pour s'occuper de choses sérieuses ? On en revenait encore et toujours à lui !

Tout en ronchonnant, Harry gribouilla un message à l'intention de Tonks, et l'envoya sous forme de transcritou.

Un peu d'aide serait plus que bienvenue.

D'un œil pensif, Harry observa plus en détail son parrain. Physiquement, pas de doute, c'était le même. Pourtant, un truc n'allait pas. Sirius avait l'air de ne se soucier de rien. Il lui découvrait même une étincelle d'insouciance mêlée de malice jusque la dissimulée sous un voile de souffrance. Ce qui était loin de lui déplaire. Après tout, il était réjouissant de le voir souriant et enjoué, mais un club de scrabble moldu n'était peut-être pas le meilleur endroit pour fêter sa sortie d'un arche magique… D'autant plus que Harry aurait bien voulut quelques compléments d'information, et le sorcier n'avait pas l'air de s'en rendre compte. Ou peut-être ne réalisait-il même pas qu'une discussion était nécessaire…

Quelque soit l'origine de toutes ces bizarreries, cette fois-ci, il ne le laisserait pas lui échapper.

Décidé à ne pas le quitter d'une semelle jusqu'à ce que l'aide attendue arrive, Harry risqua une approche vers le terrain de jeu.

Ce jeu semblait très particulier… A première vue, il s'agissait d'échanger des lettres avec son voisin pour former le mot voulu et le placer sur le plateau.

Peut-être Sirius leur avait-il appris d'autres règles… Ou peut-être était –il de mèche avec le petit moustachu à l'œil vif…

Alors que Maggie, probablement mariée avec ce dernier depuis trop longtemps pour ne pas surprendre ses tours de passe-passe, le réprimandait pour son manquement au règlement, Harry s'installa à leur table.

-Un arbitre ne sera pas de trop, s'annonça-t-il. Où en sont les points ?

Comme s'il lui remettait une bombabousse prête à exploser, le nommé William lui tendit un bloc de papier.

-Et dit leur donc que les vulgarismes, ça existe, reprit John Bams bien décidé à faire entendre raison aux autres joueurs.

-Pour l'existence des mots, on s'en tient au dictionnaire du scrabble, ronchonna une petite vieille.

-Déjà que vous avez refusé « bouillabaisse »…

-Quelqu'un veut un café ? Je prendrais bien un café, demanda Sirius en se levant soudainement. L'air un peu trop enjoué pour la tache qu'il s'était fixé, Sirius se pencha vers Harry.

-Ils ont une boite incroyable ! Tu devrais venir voir ça.

Sans en dire plus, le maraudeur traîna son filleul à sa suite. Une fois dans le couloir, devant le distributeur de café, il sortit sa baguette et l'agita vers sa paume.

Voyant que rien ne se passait, et plutôt rassuré qu'il en soit ainsi, Harry abaissa vivement la baguette, et la mit dans la poche de son parrain.

-Fait pas joujou ici, le morigéna Harry. C'est un club de scrabble, alors allons y jouer. Pour boire du café, on ira dans un café. Ou mieux, on demandera à Molly de t'en faire.

Cinq minutes plus tard, John Bams, Sirius Black et Harry Potter rentraient au ministère…

Harry n'aurait jamais imaginé que sa meilleure arme pour convaincre Sirius serait la promesse d'un breuvage des plus banal ! Mais s'il n'y avait que ça pour le motiver…

-Peut-être que si on arrive assez vite, il te restera une part de gâteau au chocolat… Tenta Harry alors que John et Sirius traînaient devant un magasin d'électroménager.

Sitôt, les « objets aussi bizarres qu'intéressants » perdirent leur attrait aux yeux de Sirius, et le moldu dut bien détacher à son tour les yeux de la vitrine.

-Moi qui avait trouvé le lave linge de mes rêves… Soupira ce dernier.

Menant tant bien que mal ses deux boulets de compagnon à sa suite, Harry se fraya un chemin à travers la foule grandissante des passants londoniens.

Il n'osait pas imaginer l'effet de surprise qu'il ne manquerait pas de provoquer en arrivant au ministère…

Aussi reconnut-il avec plaisir la chevelure flamboyante de Tonks. L'auror accompagné d'Hermione fendit la foule à leur rencontre. La couleur de ses cheveux semblait à l'image de son état d'esprit.

Quand ils se rejoignirent, bien que sa formation d'auror lui dicte la prudence, elle ne résista pas bien longtemps, et se jeta en avant, battant Hermine de vitesse.

-Remus m'en avait parlé, je n'y croyais pas ! Tu es vivant !

De toutes ses forces, elle le serra dans ses bras.

Au moment où elle voulut le relâcher pour voir comment il se portait, elle ne pu reculer, emprisonnée dans un gros câaalin. L'air aux anges, Sirius la serrait avec affection dans ses bras.

-Moi aussi je suis contente de te voir, rit Tonks quand elle le put. Ça vient de me revenir, Remus m'a dit qu'il était bizarre. Il ne va pas s'attaquer à moi, chuchota-t-elle soudain en reprenant ses distances.

-il ne risque pas, soupira Harry.

Le temps lui avait paru très long, où il était la seule personne responsable à surveiller son parrain.

Comment expliquer ce qu'il venait de vivre ?

-il est bizarrement naïf et…

-très affectueux, comme vous avez pu le constater, ajouta Bams à mi-voix.

-Sans danger apparemment, rassura Harry. Il faudrait se rendre au ministère. Je suis plutôt soulagé de vous avoir trouvé pour m'aider à expliquer cela.

-Autant nous rendre à Poudlard dans ce cas, proposa Hermione.

-A Poudlard ? Interrogea Bams l'air d'avoir raté une étape dans la conversation, et pourquoi pas au ministère ?

-Nous allons dans une école de sorcellerie pour en comprendre plus sur pourquoi je suis sorti de l'arche, le directeur de cette école est sûrement le plus à même de nous aider. Expliqua Sirius le plus naturellement du monde. Tout le monde s'inquiète beaucoup pour moi, ça me fait tellement chaud au cœur.

Un ange passa.

-Une preuve de ta capacité à raisonner ne m'aurait pas déplut il y quelques minutes ! Ragea Harry.

-Je viens avec vous ! Conclue Bams.

Tonks acquiesça alors que Harry poussait un soupir, on ne peut moins discret, caractéristique de celui qui vient d'apprendre qu'on lui retire la charge d'une tribut de lutins farceurs.

-Bien. Il y a un point de transport non loin de la. Nous prendrons la poudre de cheminette, décida Tonks.

Avant de partir, Harry se rappela d'un point important.

-Pour retrouver Sirius, j'ai suivit une fissure sûrement provoquée par l'arche depuis le ministère. Elle devenait plutôt remarquable près du club de scrabble où nous avons trouvé Sirius. Ne vaudrait-il pas mieux vérifier son origine et que personne ne s'en inquiète ?

-Il ne faudrait pas que nos partenaires de jeu soient effrayés… Fit gentiment part de son avis l'agent français.

-Nous préviendrons des aurors dès que possible.

Sans un mot de plus, se tenant en retrait avec Tonks pour observer Sirius, Harry se rendit jusqu'à la cheminette la plus proche pour rejoindre Poudlard.

Une demi-heure plus tard, tranquillement installé dans le bureau du professeur Dumbledore, il n'avait toujours pas résolut le mystère Sirius.

Et il fallait même avouer que ce dernier avait légèrement tendance à s'obscurcir avec le nombre de Sirius.

-Mais qu'est-ce que ça veut dire tout ça ! Eclata Harry alors qu'il se trouvait face à deux répliques exactes de son parrain, l'une entrain d'aider le professeur McGonogall à s'installer dans le « meilleur fauteuil qu'un sorcier ait jamais fait apparaître », pendant que l'autre se démenait dans les liens qui l'entravaient.

-Si nous avions la réponse à cette question, Harry, je serais entrain de déguster un thé bergamote en jouant aux échecs avec Minerva… Soupira Albus Dumbledore.

-ça ne pourrait pas être l'effet du polynectar ? Proposa Minerva McGonogall, ou d'une potion complexe associant ses effets à …

Ses paroles se perdirent aux bornes de son imagination.

Finissant son inspection des deux Sirius, Hermione formula ce que tous pensaient :

-Impossible, ils n'ont ni l'un ni l'autre de gourde sur eux, et les effets du polynectar ne durent pas assez longtemps pour qu'il agisse encore.

-Remus, qu'en pensez-vous ? Interrogea Dumbledore en se tournant vers ce dernier.

Le maraudeur n'avait pas dit un mot depuis la confrontation des deux sosies, et c'est avec peine qui se força à parler.

-Il semblerait sans aucun doute possible que nous soyons face à un effet de l'arche. Quand à savoir lequel…

-Oui, c'est ce que je pense aussi, acquiesça le directeur, ce qui ne nous avance pas beaucoup…

-Quelqu'un aurait des pansements ? Intervint le Sirius non bâillonné. Parce que j'en ai un qui s'est décollé…

D'un coup de baguette, Remus pansa ses blessures aux doigts.

-merci mon vieil ami, s'exclama Sirius avec ravissement.

Sans plus attendre, il alla s'asseoir à coté de son double et l'observa avec curiosité.

Grognant rageusement dans ses liens, son voisin ne semblait pas apprécier l'attention soudaine dont il faisait preuve.

-Que va-t-on faire d'eux, soupira le professeur de métamorphose.

-Leur trouver des appartements adaptés en attendant d'en apprendre plus.

L'air pensif, Dumbledore poursuivit en s'adressant à Lupin.

-Rend toi à l'Université de Magie Appliquée. Si quelqu'un peu nous éclairer, il se trouve là-bas. Miss Granger se chargera de la bibliothèque que nous avons à disposition en ces lieux, je vais vous faire un mot pour accéder à la réserve interdite. Ou plutôt… Cette tache étant trop importante pour que vous en assumiez la responsabilité seule, Minerva ?

Après un hochement de tête de la sorcière, Albus Dumbledore se tourna vers Remus.

-En attendant de penser plus avant à cette situation… déroutante et inhabituelle, je te laisse faire au mieux pour nos amis.

-Je vais l'aider, proposa Tonks en s'avançant vers Remus.

-Je ne serais sûrement pas de trop, s'empressa d'ajouter John Bams dont le regard s'était allumé d'une lueur caractéristique de l'enfant émerveillé. Si vous me permettez d'explorer en votre compagnie ce… château.

-Je n'y vois aucune objection, accepta Dumbledore de bonne grâce. Toutefois, n'oubliez pas notre petite conversation… Sur ces mots obscures aux oreilles de Harry, les personnes s'étant vues assigner une mission sortir de la pièce. Non sans quelques difficultés tant que le Sirius hargneux n'eut pas les jambes fermement attachées au fauteuil qui servait à le transporter.

-Jeunes gens, les accompagna le vieux mage, n'oubliez pas de penser à profiter de cette journée. Un bon repas serait bien mérité. Plus d'un auraient besoin d'un séjour dans la salle de bain des préfets…

Sur ces mots, la porte se referma, et Dumbledore reporta son attention sur Harry.