Un petit rappel des faits ? moui… ça s'impose après tout ce temps !

Alors, pour faire vite fait et aussi bien fait que possible…

Après une année plutôt tranquille à Poudlard, même si ponctuée d'acte aussi inquiétant qu'étranges de mangemorts, Harry s'est fait enlever par les mangemorts lors d'un passage au louvre. Grâce a la magie du sceau qu'il venait justement protéger, il a put s'échapper. Malheureusement pour lui, tout devint rapidement incontrôlable, mais i fut sauvé de justesse par Dumbledore qui lui retira le sceau.

A la recherche de repère, Harry traverse une période de remise en question alors que le ministère le décharge de toute responsabilité pour ce qui est de la mort d'une dizaine de mangemorts. Le retour de son parrain sous forme de deux jumeaux aussi semblable physiquement que différent par le caractère finit de la troubler. Heureusement, l'heure de la remise des pendules à l'heure est arrivée.

Voili ! je n'ai jamais été douée pour les résumés, mais j'espère que celui-ci vous aidera !

Une petite rar ?

Nimoria : toujours la, j'espère… t'as vu ? j'ai fait un p'tit resumé cette fois ci ! j'esp que tu retrouverazs le fil comme ça parce que j'avoue, lire sans se souvenir de ce qui s'est passé avantg, c po terrible… fin bon, je te souhaite une bonne lecture ! et merci de continuer malgré tout (meme si je doute que tu sois tjs la après … houla, presque 4 5 mois sans poster… arg)

Yann : vi, c'est sur que le sirius psychopathe est loin d'etre sympatique et merci pour le conseil ! il était particulièrement d'actualité en periode de fete ! surtout qu'on a mangé de la poularde pour noel ! ( a croire que mes parents s'étaient rendus compte que j'étais fan de hp en plus…)

Tilia potter : héhé… merci, ça fait plaisir ! j'ose esperer que tu auras été assez patiente pour attendre tout ce tps

Sahada : en effet ! tu as tout comprit. Et contente que ce chapitre t'ai plu ! je crois bien que c'était mon préféré en esperant que celui que je poste aujourd hui… sera aussi clair… mais j'ai bien peur d'etre la seule a me comprendre ! erf, on verra bien.

Ptiteginny : deux fois ! wouah ! ça fait plaisir ! hihi. Pour ce qui est de la septième année, j'ai des petites idées. Des one shot pour la suite du sceau d'acramachin, (si c'est de cette septième année la dont tu parles) et un truc sur rogue dans l'apres hbp. Mais bon, vaut mieux meme pas y penser vu la rapidité avec laquelle j'ecris…

Cram : eh oui, plus que deux chapitre en comptant celui-ci ! ouf…

Satya : quatre mois plus tard… me revoila ! toujours dans le coin ?

Zabou : merci pour la dose de courage preté ! mets en une double dose la prochaine fois (oh, et puis quoi encore…) merci de suivre !

Voili voili. Encore merci a tous ! ça fait toujours extremement plaisir. J'espère sincerement que vous serez toujours la pour ces deux derniers chapitres… le suivant est ecrit, je n'ai lus qu'a le réécrire et a poster (comptez donc deux trois semaines puisque je suis en periode de révision d'exam… voir meme plus !)

D'autre part, pardonnez les fautes d'orthographes, il y en aura surement plus que dans les autres chpaitres (c moi qui me suis corrigée ')

Un petit mot aussi pour un rewieveur au nom incomprehensible (du genre : ùsqogjrmei xeitrapu'fù) a qui je conseillerais d'apprendre a s'exprimer !

s'incline merci merci merci. Je suis toute nostalgique la, mais c normal… c la première fois que j'ecrivais quelque chose, et de voir ça aussi long… bouahah. Ça fait bizarre de se dire que j'arrive au bout ! je vous raconte pas ds quel état je serais pour le tout dernier chapitre…

Fin bon, je me tais, et bonne lecture !

Chapitre 44 : Ainsi parlait le vieux fou.

Presque soulagé de se retrouver seul, au calme, avec Dumbledore, Harry alla s'asseoir en face de son directeur.

-Une petite mise au point ? Proposa-t-il presque joyeusement.

Il pensait sérieusement à se fabriquer un badge : l'ironie, c'est mon dada !

-Je ne vois pas de quoi tu veux parler… Répliqua Dumbledore, un sourire malicieux aux lèvres.

-Sixième fin d'année à Poudlard, souffla Harry, et sixième fois que je me retrouve dans votre bureau, en tête à tête, après ce qui aurait pu être une catastrophe. Encore des révélations fracassantes à me faire ?

Harry ne rigolait qu'à moitié.

-Non… Je crains d'avoir épuisé ma réserve avec la prophétie. Par contre, j'aurais bien quelques spéculations dont j'aimerais te faire part. Le professeur Rogue m'a décrit ce qui s'est passé juste avant notre intervention, avec le sceau du ministère.

Voyant que son interlocuteur avait du mal à commencer, le vieux sorcier l'aida un peu.

-Et si tu m'expliquais ce qui s'est passé lorsque tu as glissé le sceau à ton doigts ?

Etrangement, Harry répugnait à parler de ce passage de sa vie. Il redoutait d'aborder le sujet, d'une part bien trop intime, et de l'autre… Lié à des souvenirs trop récents et douloureux. Poussé par la curiosité et le besoin de comprendre, les mots finirent toutefois par franchir la barrière de ses lèvres.

-Je serais incapable de vous dire ce qui s'est passé exactement… Je ne me suis jamais demandé comment fonctionnais la magie, cette question ne m'a même jamais effleuré l'esprit, mais c'est comme si… Elle recouvrait le monde de son manteau, et qu'au moment ou j'ai saisit le sceau, chacune de ses fibres venait à moi. Ensuite, je pouvais faire toutes ces choses. Il suffisait que je le veuille.

Harry marqua un arrêt dans son récit, hésitant quand aux mots à employer.

-Quand j'ai saisit le sceau à la demande de Voldemort, la magie environnante a fondu sur moi, et m'a comme… imprégné. Au début, c'était pareil que la sensation du sortilège de désillusion, mais à l'intérieur, et plus chaud. Une puissance incroyable qui ne demandait qu'à… qu'à accomplir le moindre de mes souhaits. J'aurais eu envie d'aller aux toilettes, sûrement qu'une salle aménagée serait apparut. Vous l'avez bien vu, les sortilèges que je lançait n'avaient de limite que mon imagination. C'en était même plutôt effrayant. Je ne sais pas ce qui m'est arrivé ce jour là, mais… je suis heureux que vous m'aillez enlevé ce sceau.

-Je ferais toujours tout ce qui est possible pour que rien ne t'arrive, Harry.

-Je le sais professeur. Merci.

Tiraillant sa barbe, Dumbledore regardait Harry sans le voir, plongé dans ses réflexions.

-C'est ce que vous vouliez savoir ? L'interrogea Harry.

-Je pense que oui.

Dans un soupir de douleur, le vieux sorcier s'appuya sue les bras de son fauteuil et se leva.

-Que sais tu de cet artefact, Harry ?

-Pourquoi semblez vous si fatigué alors qu'il est encore tôt ? Répondit Harry à brûle pourpoint.

-La question aurait gagné à être arrondie sur les angles, jeune homme. Les règles de la courtoisie tiennent pour acquis que toute question sur l'age d'un vieil homme doit être enrobé du respect qui lui est dut.

Pas départit pour un sou face à la réplique prononcée avec un air joyeux, Harry balaya la tentative d'esquive de son directeur.

-Nous avons sûrement à discuter de chose bien plus importante que de votre état de santé, alors autant s'en débarrasser rapidement. Vous n'avez pas répondu à ma question.

-Toi non plus, Harry. Donc chaque chose en son temps, veux-tu ? Que sais tu du sceau ?

Sa voix était sourde, n'acceptant aucune rebuffade, alors qu'il se tournait vers la fenêtre.

-Bague de Merlin, sceau du ministère ou d'Acrabbaraad, il porte bien des noms et de nombreuses rumeurs de pouvoirs étranges lui sont associés. Qu'en sais-tu ?

-Pas grand-chose, si ce n'est qu'il a appartenu à des grands sorciers, répondit de mauvaise grâce Harry. Et qu'il est capable de concentrer la magie, mis entre les bonnes mains.

-C'est un portail. Tout comme l'arche qui se trouve au département des mystères. Et en effet, il ne fonctionne qu'avec certaines personnes, et ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi il a fonctionné avec toi… D'ailleurs, je ne comprend pas comment il a pu fonctionner tout court, puisque c'est la première fois qu'on le voit à l'œuvre.

-Voldemort avait l'air d'avoir comprit. Malheureusement, j'avais mieux à faire que de l'écouter… Il avait l'air de penser que vous auriez du être au courant...

Dumbledore paraissait réellement surpris pour une fois.

-C'est tout ce dont tu te souviens !

-Comment vouliez vous que je sois attentif ? répliqua Harry avec humeur, j'avais bien d'autres choses en tête.

Laissant son regard dériver à la faveur du vol d'une chouette qui approchait, Dumbledore soupira.

-j'ai du passer à coté d'un détail… Une pièce du puzzle manque.

-peut-être pourriez-vous m'expliquer ce qui ne vous manque pas ?

-oui, ce doit être dans l'ordre des possibilités.

Comme pour se laisser le temps de réfléchir, Dumbledore ouvrit tranquillement la fenêtre à la chouette, et la laissa entrer.

Sans un mot, il détacha le colis qu'elle portait, et la laissa partir.

Après avoir consciencieusement posé le paquet sur une étagère déjà lourdement chargée, il commença à parler d'une voix profonde et étrangement sérieuse.

-Lors de recherche sur un sujet qui n'avait absolument rien à voir…

Harry tourna un regard interrogateur vers son directeur. Pourquoi s'était-il soudainement tue ?

-Ne vous arrêtez donc pas en plein suspens, c'est insoutenable !

Toujours muet, mais retrouvant tout à coup la vigueur qui le caractérisait, Dumbledore se hâta vers une étagère pleine de livres.

Les dédaignant pour une simple boite de bois brut, il la tapota d'un simple coup de baguette, puis l'ouvrit afin d'en sortir un vieux grimoire.

-Vous devenez gâteux, Albus, grinça une voix venant de la boite. C'est la troisième fois aujourd'hui que vous me demandez cet exemplaire…

Sans un mot pour le coffret malpoli, l'interpellé claqua le couvercle et se plongea aussi vite qu'Hermione en période de révision dans sa lecture.

Comprenant que la boite en bois constituait la véritable bibliothèque de son directeur, Harry se leva et s'approcha du vieil homme.

-Qu'est-ce qui vous est arrivé ? Une révélation ? Moi qui croyais que, dépassé un certain niveau d'expérience, c'était le genre de chose qui ne pouvait plus arriver…

-On ne t'avait jamais dit qu'il n'y a pas d'âge pour apprendre ? L'enthousiasme ne faiblit pas, seules les capacité déclinent au fil des ans.

Au sourire contrit de Harry, Dumbledore retourna le livre pour lui montrer le titre.

-Les chroniques de Faltazius par Nemus Veradi… Lut Harry. Il parle du sceau ? C'est pour ça que vous vous êtes interrompu pour le regarder ?

- Moui…

Tout en lisant, Dumbledore se lança dans des explications

-Tom a de nombreux défauts, mais il est loin d'être stupide et il a fait le lien bien avant moi alors que j'avais un avantage sur lui. Vois-tu, pour te protéger, ta mère a effectué un sortilège très complexe faisant appel à une caractéristique liée à sa condition de fille de moldus. Grâce à son sang, elle t'a mise sous la protection directe de la magie.

-Comment est-ce possible ?

-La réponse se trouve notamment dans le pourquoi. La plus part des sortilèges de protection s'évanouissent avec la mort du sorcier qui l'a jeté. Mais ta mère se sachant en danger a souhaité s'assurer que tu ne resterais pas vulnérable dans le cas où… elle ne pourrait plus s'occuper de ta sauvegarde. Aussi a-t-elle tenté d'inscrire le sortilège dans un niveau de magie indépendant de sa propre existence. Nous pensions tous deux que ça avait échoué.

-Il n'y a pas moyen d'en être sur ? Quels étaient les effets de ce sortilège ?

-La réponse n'est pas simple… Le livre dont il était tiré n'était pas des plus explicites. Et son origine plutôt douteuse… De plus, il a disparut. Il était question d'une protection qui te serait assurée grâce à un lien plus fort que la mort. Après coup, il est apparut que tout cela n'avait pas été sans effet puisque tu es encore là. Mais je ne peux pas affirmer avec certitude que c'est ce sortilège qui t'a permis de survivre face à Voldemort et qui ensuite t'a assuré une protection au près de ta tante. C'est ce que j'ai cru jusqu'à maintenant, même si le livre ne parlait pas de lien du sang… Mais aujourd'hui, je ne sais plus que penser.

-Pourtant, rien n'a changé de ce coté ! Vous avez l'air de douter que les liens du sang y soit pour quelque chose, mais ma protection contre Voldemort a bien disparut depuis qu'il a utilisé mon sang pour renaître. Excusez moi, mais j'ai l'impression que vous vous créez de faux problèmes… Et où est le lien avec le sceau ?

-Tu es tout pardonné Harry, ton ignorance de certains faits étant à ta décharge. J'en arrivais justement là. Après des années passées à chercher à comprendre le lien qui t'unit avec Voldemort, je suis tombé sur ces écrits. A la lecture de ces lettres, je ne me posais pas les bonnes questions… Vois tu, Faltazius avait beaucoup de points communs avec toi. Il a survécut à la mort de ses parents dans d'étranges circonstances dont il ne s'est souvenu que de bribes incompréhensibles à ses yeux. Et ce qui est troublant, surtout étant donné que ça ne correspond pas aux images qu'on a de lui, il semblerait qu'il ait eu une cicatrice lui défigurant l'œil, et hérité des yeux vert émeraudes de sa mère… Ces quelques mots sont tirés du récit conté par Salazar Serpentard sur les aventures de Faltazius. Tu pourras le lire, c'est le conte préféré de tous les jeunes sorciers. Mais c'est la description faite d'un sortilège dans une de ses lettres qui reste la plus marquante dans toute cette histoire. Celui qui, réalisé par sa mère, lui a sauvé la vie.

-C'est du pur délire ! S'exclama Harry. Vous savez aussi bien que moi que quand on cherche à prouver quelque chose, on peut trouver des arguments un peu partout ! Une cicatrice, les yeux de sa mère, des morts étranges… ça arrive tous les jours ! De plus, il s'agit d'un conte, même pas une légende. Alors comment pouvez vous lui porter foi ?

-Ces lettres montrent que la vérité est très proche. Mais uniquement parce que tu as réussit à me vexer, je vais aller à l'essentiel, soupira Dumbledore en détachant ses yeux du passage qu'il avait enfin localisé.

D'un regard pénétrant, il fixa Harry et débita sur un rythme montrant qu'il maîtrisait parfaitement le sujet.

-sans relâche, Faltazius a essayé d'en savoir plus sur la mort de ses parents. Mais partout où il allait, il se heurtait à la puissance du roi qui s'opposait à lui. Un nombre de fois incalculable, le maître des terres a essayé de le tuer, mais rien n'y faisait. Faltazius était un sorcier, il s'en tirait donc à chaque fois d'un tour de passe-passe. Le jeune homme s'enfuit durant quinze ans, ses chroniques révèlent qu'il voyagea de part le monde. Quand enfin, il pensa que l'heure de son retour était proche, il se mit en route, et retourna voir sa tante. Chez lui, la situation avait empiré. Le royaume se faisait petit à petit annexer par les deux puissances voisines, le souverain ne faisant rien pour les en empêcher, bien au contraire puisqu'il passait beaucoup de temps dans ces contrés même. Face aux injustices perpétrées, Faltazius s'est dressé, suivit de nombre de paysan, face à l'oppresseur (j'ai tellement lu ce conte depuis que je suis tout petit que je le connais presque par cœur, alors tu m'excuseras si l'essentiel s'étoffe un peu…). Inquiété par le groupe de résistance formé, le souverain revint au château protéger ses intérêts. Des années durant, ils s'affrontèrent, jusqu'au jour où ils ont tous deux appris l'identité de l'autre. Ce roi n'était autre que l'assassin des parents de Faltazius, un magicien lui aussi. Alors, ce fut comme si les deux hommes n'avaient qu'une idée en tête : tuer l'autre. Ils parvinrent d'ailleurs à leur fin, et ce tellement bien que les deux périrent dans l'affrontement.

-C'est très joyeux ce que vous me racontez… Je crois que je commence à comprendre. Jusqu'où dois-je faire le parallèle ?

-Harry ! S'énerva pour de bon Dumbledore, ce sont uniquement les circonstances qui les ont mené jusque là. Tu pourras lire le récit si tu veux, mais ne croit pas que je t'aurais dit ça de façon aussi légère si je pensais que c'était le sort qui t'attendait. De plus, tu nous détournes inutilement du sujet qui nous intéresse.

Capitulant pour le moment, Harry lui fit signe de poursuivre.

-je reprend… voila le passage que je cherchais.

Quelques instants, il parcourut le document des yeux, sautant d'une ligne à l'autre avec avidité.

-Oui, ça confirme ce que je suspectais…

Se redressant, Dumbledore tendit une image à Harry.

Elle représentait un homme dans la force de l'âge, brun, portant une longue tenue en lin gris. A ses pieds, un félin noir semblait mener la garde.

-je connais cette image, commenta Harry. C'est Faltazius n'est-ce pas ?

Les longs mois qu'il avait passés avec Léa sur son devoir d'option lui permettaient de n'avoir aucun doute sur la question. Ce sorcier était l'objet d'une légende qui avait attiré l'attention d'Hermione. Il pratiquait la magie sans baguette, comme Harry. Mais là n'était sûrement pas le sujet de l'intérêt que Dumbledore lui portait.

-Oui, mais regarde bien son doigt.

Harry s'exécuta.

-Il porte le sceau.

-En effet. Il n'en parle pas dans ses lettres, mais je pense qu'il en connaissait parfaitement la nature. Cette phrase me le fait dire.

Suivant le doigt de son directeur, Harry lut la ligne en question.

-Je sais que mes parents sont là, ils m'aident dans ma quête plus qu'ils ne l'auraient imaginé en mourrant pour m'offrir la vie… Et ce bijou qu'ils m'ont légué n'en est pas le seul exemple. Ce lien m'est très précieux… Il parle du sceau ?

-Il n'y a aucun doute là-dessus. D'ailleurs, aux vues de tes exploits, les siens deviennent facilement explicables.

Un instant, Harry resta le regard fixé sur le portrait de plein pied de Faltazius et son étrange animal de compagnie.

-Il n'est fait mention nulle part d'une disparition de la magie à son seul profit, je crois…

-Son journal intime n'est pas encore paru à ce jour, et je doute que cet état de fait puisse évoluer. Mais j'ai la certitude que Faltazius en est passé par là. Puis qu'il a apprit à utiliser le sceau.

Satisfait d'avoir résolut une nouvelle énigme, Dumbledore se laissa aller contre le dossier de son fauteuil.

-Ma démonstration t'a-t-elle convaincue ?

-je crois…

-Tu m'en vois le premier ravis. Je n'aurais jamais cru en arriver à de telles suppositions.

-Mais comment être sur ? Je veux dire… Il ne dit pas explicitement qu'un sortilège quelconque a été jeté pour le protéger, et encore moins que c'est le même… Alors comment savoir si ce dernier est bien à l'origine de ma … compatibilité avec le sceau ? Peut-être est-ce seulement un hasard après tout s'il a fonctionné…

-non, tu peux me croire, ce n'est pas du au hasard. Après la mort héroïque de Faltazius, de nombreuses personnes on voulut s'approprier son pouvoir en croyant que glisser le sceau à son doigt suffirait, mais après des générations et des générations d'échecs, le monde des sorciers a fini par se résoudre… Personne mis à part Faltazius ne pouvait le porter. Au fil du temps, il est devenu un emblème et une légende, suscitant de moins en moins de convoitise. Ceux qui croient encore en son pouvoir disent qu'il n'est destiné qu'à ceux de la lignée de Faltazius, les créateurs de l'artéfact ayant disparu depuis bien trop longtemps. Mais son unique fils est mort avant de pouvoir assurer la continuité de son sang.

-Donc au final, on ne sait toujours pas pourquoi le sceau a réagit avec moi.

-Il reste une piste à suivre. Un livre que Remus a rapporté, celui qui a très probablement documenté Voldemort. C'est l'original d'un livre parlant des thuata de danan d'après les illustrations. Pour l'instant, il est impossible de t'en dire plus. Il est dans un langage non identifié.

-Et en attendant ?

-Des personnes vont travailler à sa traduction.

-A défaut de précautions supplémentaires, je n'ai plus qu'à me tenir aussi loin que possible de ce sceau. C'est la seule solution. Peut-être pourrions nous nous en contenter… ?

-Savoir peut nous épargner bon nombre de mauvaises surprises. Mais il est vrai que même si nous savions avec certitude quelles sont les circonstance qui ont produit la situation d'hier, il est très peu probable que nous puissions y remédier autrement qu'en t'éloignant de cet objet.

-Et qui sait si ce sortilège n'a pas d'autres conséquences déplaisantes ! Je me souviens d'une histoire vraie… Un sorcier avait voulu se constituer une armure magique à l'aide d'un sortilège méconnu, et il s'était retrouvé à ne pas pouvoir la retirer pour quoi que ce soit. Pas très pratique pour aller aux toilettes. Mais évidemment, l'histoire ne relatait pas ces aspects, on s'attarde plus aux exploits qu'il a tout de même accomplit, comme…

-Et si le lien n'était pas du sang… L'interrompit Dumbledore plongé dans ses pensées.

-Serais je entrain de tenir des propos passionnant à un bureau ?

-Tient toi éloigné des artefacts magiques d'origine mythologique, et tout devrait aller bien.

Peu convaincu quand à l'attention que son professeur avait accordé à l'histoire de ce pauvre sorcier, Harry l'interrogea tout de même sur ce qu'il avait en tête.

-Nous avions toujours envisagé un lien du sang, mais peut-être nous étions nous trompé. Indéniablement, il s'agissait d'un lien magique !

Dumbledore secoua la tête, comme pour en chasser ses pensées.

-Mais encore une fois, tout ça ne nous mène à rien. Mieux vaut attendre d'en apprendre plus. Profitons plutôt de ce moment de répit pour…

Dumbledore marqua un temps d'arrêt hésitant avant de poursuivre sa phrase sous le regard interrogatif de son élève.

-Comment te sens tu ?

S'attendant à tout sauf à ça, Harry accusa le coup.

Ce n'était pas la première fois qu'on lui posait cette question aujourd'hui, mais il sentait bien que l'échappatoire serait plus ardue à trouver.

-Je… je vais bien ! Je vous assure ! Mieux en tout cas. Comme vous l'avez dit, nous sommes en guerre, et s'il doit y avoir des morts, autant que ce soit du côté des mangemorts.

A l'air dubitatif de Dumbledore, Harry se sentit obligé d'ajouter un pitoyable « même si c'est de mon fait » qui ne l'aida aucunement.

-Un sacrifice est toujours trop coûteux, surtout quand il ne s'agit pas seulement de céder le dernier chocogrenouille du paquet. Tu n'aurais jamais du te trouver si jeune dans une telle situation, mais je ne pensais pas qu'à ça, Harry. La semaine que tu as passée dans les cachots de Voldemort a été des plus éprouvante, et …

-les mangemorts en voulaient plus au professeur Rogue, s'empressa de la couper Harry, je n'étais que spectateur.

-Quoi qu'il en soit, si tu souhaites parler de ton expérience d'hôte importun, tu serras toujours le bienvenu dans mon bureau. Et ce même si c'est pour des broutilles.

Mal à l'aise, Harry resta à se triturer les mains sous le regard scrutateur et soucieux de son directeur.

Avant que son interlocuteur ne reprenne la parole, Harry s'empressa de la devancer.

-Il n'y a pas grand-chose à dire. J'ai autant à dire sur mon état que vous sur le votre…

Sur ce coup, Harry pensait presque avoir remporté la partie, mais c'était sans compter sur la persuasion dont savait faire preuve son directeur.

-Je répondrais à toutes tes interrogations, après avoir discuté de certaines choses qui me semblent plus importantes à l'heure actuelle. Tu dis vouloir tout savoir, mais d'expérience je sais que la connaissance ne rend pas toujours les choses plus faciles. Tu dois commencer à t'en rendre compte. Surtout quand on a 16 ans et une furieuse envie de profiter des plaisirs offerts par la vie.

En voyant où Dumbledore l'amenait, Harry intervint d'un ton froid pour l'empêcher de retourner la situation.

-vous l'avez dit vous-même, professeur, inutile de perdre votre temps à discuter de sujets qui ne nous mèneront à rien.

-Je ne considère pas que m'inquiéter pour toi soit une perte de temps, bien au contraire.

-Qu'on s'inquiète pour moi ne m'apporte pas grand-chose, répliqua Harry.

-Je suis né pour te comprendre sur ce point, mais que tu souhaites tout garder pour toi non plus. Surtout quand on fait l'objet d'une prophétie aux allures funestes. Ce sceau n'est qu'un aspect des ennuis qui te tombent dessus sans que tu y puisses quoi que ce soit.

Sous le regard inquisiteur de Harry, Dumbledore prit le temps d'envoyer se ranger les écrits qu'il avait consulté, puis de se masser les tempes.

-Rien ne va comme tu le souhaiterais, et tu as raison d'en être contrarié. Tu peux aussi décider de maintenir les gens loin de toi pour te protéger et simplifier les choses. Mais tu n'empêcheras pas ces personnes en question de s'inquiéter pour toi. En disant nous je pense surtout à moi, je dois bien l'avouer… Et si je me fais du souci, ce n'est pas uniquement parce que tu es un jeune homme spécial à qui il arrive beaucoup de choses extraordinaires. Je n'ais pas eu l'occasion de le dire avant, mais je tiens beaucoup à toi, jeune homme, et bien que je me sois finalement résolut à te laisser réaliser les choses par toi-même, ça ne change pas grand-chose à mes priorités à ton égard.

S'attendant à tout sauf à un tel aveu, Harry s'agita sur son siège.

-Je n'ai plus l'âge de faire dans la subtilité, ou de garder certaines choses pour moi. Ecoute, Harry. Je ne vais pas chercher à te faire dire ce que tu préfères conserver pour toi, je me contenterais de te faire percevoir une notion qui te sera sans doute très utile. Comme la longueur de ma barbe le laisse supposer, ainsi que de nombreux autres indices flagrants, je suis un vieil homme, utopique de surcroît, ce qui n'arrange rien à mon cas. Certains voient en moi un mage excentrique, un directeur original un brin secoué, des sorciers peu en accord avec ma façon de voir les choses iront jusqu'à me traiter de vieux gâteux aux derniers neurones ramollis par une consommation excessive de sucreries… Je suis sûrement un peu de tout ça, ma vie entière tend à ce que je sois ainsi. J'ai traversé trop de drames, de situations d'où la vie ne pouvait que difficilement reprendre son court, pour rester triste et abattu tout le restant de mes jours en ressassant les souvenirs.

-Inutile d'espérer vous voir prendre votre retraite pour vous noyer tranquillement dans le whisky pur feu… Commenta Harry, un sourire doux naissant sur les lèvres.

-c'est loin d'être une chose réalisable aujourd'hui… Par un affreux concours de circonstance, le whisky pur feu est devenu hors de prix… Personne n'est à l'abri de l'affrontement qui déchire le monde des sorciers, pas même les brasseurs de biereaubeurre, et donc encore moins ceux qui gravitent autour de nous. Tu me pardonneras ce déplorable recentrage… ainsi que ce diatribe des plus romanesque, mais tu sais déjà que je ne suis pas infaillible. Tout ça pour en venir au point qui t'intéressera sûrement plus. Mon expérience m'a mené à vouloir protéger mes proches. Il s'est avéré que c'était encore une fois impossible, même si je m'en doutais déjà. J'ai donc décidé, sous réserve que tu sois d'accord, de modifier ma façon de procéder en… te donnant tous les moyens de te protéger par toi-même. Comme tu tiens absolument à me le faire avouer, en effet je ne me sens pas au mieux de ma forme. En vérité, je me sens incroyablement las. Je vais bientôt me rétablir, avec le concours de Severus, mais ça m'a permit de comprendre une chose. Aider une personne, la protéger, n'est pas toujours agir pour son bien. J'aurais donc une proposition à te faire. Pourquoi ne pas te la faire tout simplement à brûle pourpoint (po très sur ce coup la…) tu dois te demander… Et surtout pourquoi pas avant…

-J'avoue surtout me demander de quelle proposition vous parlez et où tout cela va nous mener.

-Dans ce cas je vais répondre aux questions que je me pose . J'attendais patiemment que tu acquières la capacité de réflexion supérieure à celle d'une poule, mais c'est peine perdue alors… (non ? bon bah… on va y aller plus soft ) J'espère bien sur que tu l'accepteras, en fait je sais que tu l'accepteras, mais j'ose espérer que ce sera pour les bonnes raisons.

Indécis face à cet étrange discourt, Harry n'en crevait pas moins d'envie de savoir ce qu'il en était.

-Cessez donc d'agiter ce chocogrenouille sous mon nez et jetez vous à l'eau !

-Bien ! Dans ce cas, si tu le souhaites, j'estime que tu es en age d'intégrer l'ordre du phénix, ainsi qu'Hermione et Ron. Ce dernier étant déjà majeur…

-J'accepte !

-Acceptation refusée ! Du moins, tant que tu n'auras pas écouté la suite de mon petit laïus. Si j'en suis venu à te proposer de l'intégrer, ce n'est pas pour que l'ordre t'ouvre la porte à une quête sans queue ni tête, c'est avant tout pour canaliser ta soif d'implication. Il ne doit pas s'agir de suivre les traces de tes parents, ni même d'obéir à la prophétie. Il faut bien que tu prennes conscience qu'intégrer l'ordre, c'est avant tout s'investir dans un groupe dont les membres partagent les mêmes priorités, à savoir : (ton très officiel) lutter contre toute avancée de Voldemort, assurer la sécurité des personnes à qui il serait tenté de s'en prendre, moldus ou sorciers, et récolter des informations utiles dans cette lutte. Et pour citer le code d'honneur que j'ai rédigé en secret, « nous défendrons la vie et la valeur d'égalité jusqu'à ce que les fizwizbiz viennent à manquer ». Mais ce dernier point n'engage que moi.

-Celui qui une sentence vola,

De titre ne mérite que celui de scélérat, susurra le choipeau dodelinant du pompon qui lui servait de couvre chef ?

D'une remarque portant sur la priorité aux sources d'inspiration, Dumbledore lui cloua le tissu à l'étagère sur laquelle il reposait.

Détachant les yeux du choipeau, Harry tourna un visage enflammé vers Dumbledore.

-Je sais que je n'ai pas toujours agit au mieux par le passé. J'ai… j'ai fait beaucoup d'erreur. Mais je vous promets que vous pouvez me faire confiance, je ferais mon possible.

-Ne te méprend pas, Harry. Je ne doute pas de tes motivations, je souhaite uniquement que tu prennes conscience de tous les aspects qu'implique un tel engagement. Tu seras amené à côtoyer un certain nombre de personne, autre que tes amis, et il faut que tu sois prêt à tout. Même à lever ta baguette contre un proche. Tout n'est pas noir ou blanc, même au sein de l'ordre.

-Si je dois me méfier de tout le monde, c'est un coup à devenir aussi paranoïaque que Maugrey fol'oeil.

-Je n'ai jamais dit une telle chose. Je te mets juste en garde contre ton impulsivité naturelle. Par ton entrée au sein de l'ordre, de nouvelles responsabilité d'incomberont, des choix plus difficiles se profileront, il te faudra faire confiance à de nombreuses personnes tout en restant parfaitement conscient des risques encourus. Pour résumer, idéalement, il faudrait que tu parviennes à te détacher des sentiments forts susceptibles d'obscurcir ton jugement.

-Comment voulez vous que je ne m'implique pas émotionnellement ? Comment voulez-vous que je devienne uniquement un acteur de l'ordre ? Après tout ce que vous m'avez dit ? Mais ne vous inquiétez pas, je crois que j'ai comprit.

-Et qu'as-tu comprit ?

-Que les choses sont rarement aussi simples qu'elles n'y paraissent. Et il y a bien trop d'événements imprévus qui viennent tout perturber ! Il est inutile de vouloir planifier sa vie, autant tout faire le plus vite possible.

-Je crains de n'être pas sur de comprendre, Harry. Où veux tu en venir? Car tu ne parles pas seulement d'un simple devoir de potion à rendre… je me trompe ?

Détournant les yeux, Harry se sentit gêné tout à coup. Il avait prononcé ces mots sans vraiment réfléchir à leur porté. Ni à leur sens. C'était ce qu'il ressentait jusqu'à maintenant, et leur valeur s'imposait à ses yeux.

Pourquoi avait-il dit ça ?

Etait ce lié au sentiment oppressant qui ne sentait de croître a l'intérieur de lui depuis ce matin ? Sans aucun doute.

Et il le voyait clairement, ce poids qui l'oppressait.

La journée d'hier le lui démontrait parfaitement, il ne pouvait pas y couper. Tout le ramenait toujours à Voldemort. Un jour, il faudrait qu'il suive son destin, puisque destin il avait, et ce, le plus vite possible.

A côté de ça, tout perdait sa beauté, c'était comme une épée de Damoclès qui l'empêchait de savourer les meilleurs moments de sa vie.

Se rendant compte du regard pesant de Dumbledore, Harry se décida à formuler ses pensées.

-Cette année, je me suis contenté de profiter de la vie, bêtement…

-Comme tout personne de ton âge est en droit de le désirer.

-Oui, mais pas moi ! Quoi que je fasse, les ennuies finissent par me tomber dessus. Je n'aurais pas du me contenter d'attendre oisivement que Voldemort se rappelle à moi. A chaque fois, ça fait trop de mal, trop de dégâts autour de moi et des gens qui luttent contre lui.

-C'est le dur lot de toutes personnes qui tentent de s'opposer à des hommes tels que Voldemort. Ta situation est d'autant plus inconfortable que cet homme redouté de tous t'accorde une importance inconsidérée aux vues de ta capacité actuelle à l'assumer. On ne peut pas demander à un jeune homme de 16 ans d'être aussi fort que des sorciers aguerrit. Tout ce qu'on attend de toi, c'est d'être prudent.

-Justement, c'est ça le problème. Vous ne m'en demandé pas assez. Professeur, il ne faut plus me ménager. Si la prophétie dit juste, ce sera Voldemort ou moi, et je n'ais pas envie de passer ma vie à regarder derrière moi, ou à avoir peur pour mes proches.

Emplie d'une soudaine bouffée de panique, Harry eut du mal à poursuivre.

-Je… Je dois le tuer n'est-ce pas ? Alors autant faire ça le plus tôt possible ! Il faut que je devienne fort, il faut…

Incapable de continuer, Harry se tue.

-Harry, il faut bien que tu comprennes quelque chose. En aucun cas cette prophétie ne doit dicter ta vie.

-Pourtant, elle dit que…

-Non ! Ecoute moi bien, certes, on ne peut nier que cette prophétie parle de toi. Mais il faut que nous parlions de ça. Ce n'est pas la première prophétie formulée. Et ça ne sera pas la dernière. L'histoire nous a montré qu'elles ne sont pas infaillibles. Les personnes concernées sont libres de choisir de s'y conformer ou non. La preuve en est : si Voldemort n'avait pas entendu parler de tout ça, jamais tu n'aurais eu cette cicatrice sur le front, et nul ne sait ou nous serions aujourd'hui. En quelque sorte, il a choisit cette voix. De même, tu peux choisir de refuser ce destin tout tracé. Tu peux décider de vivre normalement, de fuir même.

-Je ne fuirais pas.

-je sais. Tu me fais tellement penser à ton père… Il a dit la même chose autre fois. Mais ce que tu dois comprendre, c'est que si tu ne te dresses pas face à Voldemort, quelqu'un d'autre le fera. Il y a toujours quelqu'un pour ce genre de tache.

-Mais la prophétie dit que je suis le seul à en avoir la capacité ! Moi seul peux le tuer.

-Ce n'est probablement qu'une image. Un fait inéluctable annoncé. Etant donné ton histoire, il apparaît clairement qu'une quelconque prédisposition ne pourrait en rien te pousser à accomplir cette mission. La façon dont Voldemort s'est attaqué à ta liberté de choix, en tuant tes parents par exemple, t'a forgé une volonté. En considérant les choses de façon objective, on peut dire que Voldemort s'est créé un ennemi. Mais tu n'es pas le seul. Tu n'as pas à aller chercher très loin pour voir que Hermione, par exemple, s'acquitterait volontiers du destin qui est le tien selon la prophétie. Ta cicatrice est peut être physique, mais il n'en reste pas moins qu'il est des blessures qui ne guérisse jamais, et qui pourtant sont invisibles au regard de tous. Voldemort a bien des ennemis, et rien que pour cette raison, sa fin est inéluctable. C'est tout du moins ce que j'ose croire…

-Vous pourriez…

-Pas moi Harry. Je ne peux qu'espérer voir ce jour arriver.

-Vous êtes le plus grand sorcier…

-Plus maintenant. Il fallait s'y attendre. J'ai vu passé beaucoup de temps sombres, tous m'affectant un peu plus. Je crains que celui-ci ne soit au dessus de mes forces.

-Ne dites pas ça. La communauté sorcière à besoin de vous.

-Et je serais la pour elle. Aussi longtemps qu'il le faudra. Mais mettre à bas Tom Elvis Jedusor… Il faut savoir passer le relais quand son temps est révolu. C'est aux jeunes générations de trouver leur voie. C'est en des temps sombres que des jeunes gens comme toi donnent le meilleur d'eux même… La prophétie à raison sur ce point, quelqu'un se dressera face à Voldemort. Et celui-ci devra avoir la force de le faire. Mais pas nécessairement seul.

-En disant quelqu'un, vous parlez de moi…

-Pas forcement, n'as-tu donc pas écouté ce que je viens de dire ? Mais j'espère que tu suivras les traces de tes parents. Ces derniers temps m'ont fait changer d'avis. Et cette fois-ci, je te ose vraiment la question : es-tu prêt à intégrer l'ordre du phénix ?

-biens sur, répondit Harry sans même réfléchir.

-je serais un peu pris par les affaires du ministère dans les jours prochain, mais une réunion de l'ordre du phénix s'imposera rapidement aux vues des événements qui se sont produits, tu t'en doutes. D'autre part, j'ai pu remarquer que tu n'avais plus ta baguette… L'aurais tu perdu dans la confusion de la journée d'hier ?

Avec une pointe de regret dans la voix, Harry lui annonça que sa baguette n'était plus. Et il fut décidé qu'il se rendrait chez Olivander avant de retourner chez sa tante.

-Je ne vois pas pourquoi je devrais retourner chez les Dursley, se renfrogna Harry. Les Weasley m'accueilleraient très certainement pour toutes les vacances, ce qui serait bien plus simple pour rester en contact avec l'ordre et me rendre au stage de transplanage…

-Nous en avons déjà discuté, Harry, le réprima Dumbledore d'une voix sèche, et ta sécurité étant une priorité, tu iras chez eux autant de temps qu'il le faudra.

-Mais…

-Tu voudras bien m'excuser, Harry, je n'ai pas la force d'argumenter plus avant, surtout sachant qu'une longue journée m'attend. Tu brûles d'envie d'agir, je m'en rends bien compte, mais tu te dois aussi de rester vivant, et pas seulement pour toi. Trop de personnes sont concernées par toute cette histoire pour que tu puisses agir comme un simple adolescent.

D'un soupir, Harry montra qu'il avait comprit.

-Bien ! Je suis heureux de voir à quel point tu as grandit Harry. Et je ne dis pas ça à la légère. Tu m'impressionnes véritablement, jeune homme.

-Vous ne diriez pas ça si vous saviez tout ce qui se passe dans ma tête, soupira Harry. Il y a tellement de choses qui m'échappent…

A ces mots, certains détails lui revinrent en mémoire.

-A ce propos, j'aurais quelques questions à poser à Luna…

S'éveillant tout à coup sur l'étagère où il se tenait tranquillement jusqu'à maintenant, le choipeau se fendit d'un sourire goguenard :

Noir ou Blanche la magie !

Que nenni mon jeune ami !

La magie présente de nombreux coloris.

Celui qui a les yeux, voit du rouge sang au vert vomis…

-Le choipeau est très étrange dernièrement, commenta Harry.

-Oui, je te l'accorde…

-ça n'a pas l'air de vous inquiéter plus que ça.

-Oh, non. Du moment que j'en connais la raison !

-Qui est…

-Huhu… Nous avons tous nos petits secrets, Harry. Tu ne voudrais pas me gâcher ce plaisir ?

-Donc je rajoute cet élément à la longue liste des interrogations en suspens…

Dans un flamboiement mirifique, Fumseck apparut sur son perchoir, porteur d'une lettre et d'un flacon. D'une main légèrement tremblante, Dumbledore s'en saisit.

-Merci Fumseck.

Sous le regard du phénix, le vieux sorcier se tourna vers Harry.

-Je pense que nous avons tous deux de nombreuses choses à faire, aussi te proposerais-je de mettre fin à cet entretien rituel.

-Pas avant que vous aillez répondu à mes questions ! Le rappela à l'ordre Harry.

-Oh… Draco Malfoy je suppose ?

-Oui, et aussi Karkaroff.

-ça tombe bien, les deux sont liés. Igor… est parvenu à sortir du bâtiment, mais nous n'avons pas réussi à le raisonner. Il s'est enfui sans demander son reste. Ce n'est que plus tard qu'il a été retrouvé, mort.

-Mort… Mais comment ? Et… par qui ? Les mangemorts étaient tous dans leur repaire.

-Un simple stupefix, il semblerait, mais avec une telle expression d'horreur sur le visage que nous cherchons encore une autre cause. Quand à savoir qui est responsable… Un mangemort sans aucun doute, nous avons bien une petite idée, mais rien de probant.

-Et les clefs de Durmstrang ?

-Tu étais au courant ! Eh bien, il a eu le temps de les transmettre. Ce qui nous amène à Draco.

-ne me dite pas que c'est lui qui les a…

Harry était prêt à être redevable à son ennemi de toujours, mais il y avait des limites à tout.

-Je n'ais pas pour habitude de mentir impunément. Non, le professeur Rogue les a acceptées, et en compagnie de son filleul, il est parti repérer les lieux. Mieux vaut pour eux qu'ils se tiennent éloignés de l'Angleterre et de la France pour quelque temps. Et une école dont on ignore la localisation me semble un excellent choix de destination. Même si la Bulgarie ne contribuera pas à améliorer le teint de ton professeur de potion…

-Vous voulez dire qu'après le coup porté aux mangemorts, ces derniers sont encore dangereux ?

-Le problème est surtout que nous l'ignorons… D'une part, nous n'avons croisé que les mangemorts officiels. Ce qui sont là de... leur plein grès. Sur place, des découvertes ont été faite qui n'ont rien pour nous rassurer.

-Comment ça ?

-Dans leur hâte, ils ont laissé pas mal de plans et autres documents derrière eux. Tout n'a pas encore été étudié, mais au vu des éléments apparaissant déjà, il semblerait que Voldemort ait fait plus de dégâts que prévus… Aussi bien dans les techniques nouvellement acquise grâce aux espions au département des recherches en tout genre, que pour le recrutement de victimes momentanément amenées à collaborer. Le ministère est infesté, malgré le ministre de la magie.

-ça va si mal que ça ?

-pour l'instant oui, mais un ordre averti en vaut cent !

Souriant de l'enthousiasme inconditionnel de ce vieil homme plein de surprises, Harry se leva pour aller s'occuper les mains avec un objet qui ne lui semblait pas trop dangereux.

-Vous ne désespérez donc jamais ?

-Donne moi une seule bonne raison dans arriver là !

Tournant la tête vers son directeur, Harry ne fut pas surpris de saisir une lueur malicieuse dans son regard.

Empli d'une soudaine bouffée d'optimisme, Harry lui rendit un sourire qui se frayait bien malgré lui un chemin sur son visage.

-Avec une telle personne à la tête de l'ordre, c'est à se demander comment on peut être tenté de rejoindre Voldemort.

-Ces quelques mots me touchent, Harry. Et sans votre confiance, je ne pourrais pas grand-chose. Après toutes ces paroles qui réchauffent le cœur, si ta curiosité est suffisamment apaisée…

Au signe d'acquiescement de Harry, Dumbledore se leva avec lenteur et précaution.

-Dans ce cas, on se reverra pour une réunion de l'ordre. Tes amis doivent t'attendre avec impatience.

D'un soupir, Harry révéla tout l'enthousiasme qu'il portait à la chose.

-ça ira pour vous ? S'inquiéta-t-il tout de même de la faiblesse apparente de son directeur.

Munit de son air le plus rassurant, mais non pas le plus convaincant, Dumbledore tapota le flacon de potion qu'il avait reçu.

-On fera tout pour.

Refermant la porte sur un Dumbledore soupirant douloureusement, Harry se prépara à affronter son retour à la vie sociale de Poudlard.

La fatigue de Dumbledore avait quelque chose d'inquiétant, mais la potion qu'il venait de recevoir allait sûrement lui faire beaucoup de bien. Non, ce qui intriguait, c'était l'attitude de Luna, surtout après les élucubrations du choipeau qui semblaient ne pas en être à la lueur des souvenirs de sa dernière discussion avec sa camarade de Serdaigle.

Elle lui avait aussi parlé de couleurs, ce qui matérialisait une interrogation dans son esprit : pourquoi des couleurs ? Et surtout, qu'est-ce que ça venait faire dans le mystère de sa présence, ainsi que celle de Ron, si heureusement hasardeuse lors de son « sauvetage ».

Dans un soupire, le jeune sorcier se dit qu'il avait un long mois de cours à tenir, il aurait tout le temps de poser les bonnes questions.