Aucune review, donc pas de RAR ! Passons directement aux choses sérieuses.

Juste un truc : remarquez que j'ai été rapide cette fois 'héhé

Chapitre 45 : Le commencement du chemin.

Le regard vide, Harry laissait courir ses yeux au fil du paysage par la fenêtre du Poudlard express. Les mains crispées sur la rambarde, il était encore énervé de sa discussion avec le professeur McGonogall.

Cette dernière l'avait presque jeté dans le train, refusant énergiquement de l'autoriser à passer une dernière semaine à Poudlard pour aider aux recherches sur le cas Sirius Black. Harry avait bien du se résoudre. Tous ses arguments avaient lamentablement échoués, et d'autre part, il avait une mission à accomplir. Sa toute première en tant que membre de l'ordre : protéger le retour des élèves en Poudlard express.

Même si elle n'avait rien de très exaltante, voila plus d'une heure qu'il surveillait aussi attentivement que possible les arrières du train.

Il était tout seul à ce poste, ce qui lui convenait parfaitement. Il n'avait nullement envie de discuter avec qui que ce soit.

En même temps, étant donné qu'il n'avait pas été des plus aimable dernièrement, il y avait peu de chance pour que qui que ce soit se risque à venir le déranger dans sa retraite.

Avec une grimace, il se remémora les détails de sa dernière discussion avec Léa. Dix minutes avant de la voir, il ne se serait pas lui-même douté de ce qu'il allait avoir la cruauté de dire.

-Vous n'êtes pas réels, lui avait-il dit en parlant aussi de Martin. Je n'ai passé que des bons moments avec vous, et d'ailleurs, quand je suis avec toi, je n'aspire qu'à une chose, y rester. Que ça dure à jamais. Mais ce n'est pas ça que je dois rechercher. Le calme et le bonheur n'ont rien à voir avec ce qui m'attend. Bien au contraire.

Il avait essayé de dire ce qu'il ressentait avec diplomatie. Mais comment expliquer qu'on s'était fourvoyé durant toute une année en croyant qu'on aimait une personne, alors qu'on vient de se rendre compte qu'il n'y avait que la sécurité qu'elle représentait qui importait. L'illusion qu'il pourrait vivre normalement.

Il l'avait aimé sincèrement, ça il ne pouvait le nier. Mais ce qu'il avait vécu dernièrement l'avait changé. Il ne se sentait tout simplement plus capable de lui offrir ce qui faisait leur couple, et rester avec elle serait vivre dans un mensonge. Il avait tue ce dernier point.

Evidemment, elle avait répliqué qu'elle comprenait parfaitement ce qui les attendait, et qu'elle était elle-même et sa famille aussi impliquée que lui dans cet affrontement, et qu'être avec Harry Potter ne changerait rien pour elle.

Dès le début, les choses ne s'étaient pas présentées au mieux.

-De toute façon, tes parents ont décidé de retourner en France. Tu feras ta dernière année à Beaubaton.

-N'essaye même pas de te trouver une bonne excuse.

Les mains sur les hanches, elle avait rugit telles une furie.

-Martin t'avait pourtant prévenu que c'était toi qui prendrais le plus de risque en faisant une telle chose. Veux-tu qu'il soit obligé de venir ramasser les miettes !

Il se rappelait avoir pensé qu'elle bouillait de l'intérieur quand il avait posé sa main sur sa joue.

-les choses ont changé depuis. Te savoir loin de moi sera un soulagement aujourd'hui. Je n'ai jamais été aussi heureux de revoir quelqu'un quand tu m'es apparue après mes… mon absence, mais je préfère prendre le risque de te perdre en mettant fin à notre histoire plutôt que…

Un instant il avait hésité. Son cœur était comme mort alors qu'il disait ces mots durs. Mais il voulait tout sauf la blesser. Toutefois, il le fallait.

-Plutôt que tu me ralentisses. De plus, je ne veux pas te mettre en danger pour une amourette d'écolier.

Léa avait pesté, craché, sifflé autant qu'elle le pouvait. Finalement, elle s'était résolue, s'enfermant dans un silence digne, pleurant parfois.

Le mois le séparant du retour à Privet Drive lui avait semblé long, et épuisant. Pour une fois, les examens de fin d'année n'y étaient pour rien.

Léa l'évitait, comme de bien entendu, et le regard pesant de reproche de Martin n'arrangeait pas les choses. D'autant plus que Ron restait lui aussi distant.

Hermione, quand à elle, était trop lointaine pour lui apporter un quelconque soutient. Elle ajoutait même une dose d'inquiétude au cocktail complexe de ses sentiments.

Elle n'était plus la même, ne prenant plus la peine de se rendre à la bibliothèque, ce qui constituait déjà un signe alarmant en soi.

Neville était même venu faire part de ses observations à Harry. Durant toute l'année scolaire, il avait été le plus proche de la jeune fille, accomplissant avec son aide des expériences aussi obscures qu'infructueuses sur des antidotes et contre sorts. Subissant ses sautes d'humeur comme son entrain soudain sur la voie de la vengeance.

-J'avais la conviction que Malfoy avait empoisonné mes parents. Hermione m'a aidé à trouver de quelle potion il pouvait s'agir, et à confectionner un antidote. Je l'ai essayé il y a un mois. Et hier, quand je lui ai dit que ça avait définitivement échoué, ça ne lui a fait ni chaud ni froid. Je savais que c'était perdu d'avance, mais elle avait montré tellement d'enthousiasme à la tache…

En plus de la peine pour les espoirs déchus de son ami, Harry avait alors ressentit une grande confusion.

Hermione était la personne qui s'impliquait le plus dans tout ce qu'elle faisait.

Et ce n'était pas tout. Sur le moment, ça l'avait fait sourire, mais il y avait de quoi s'inquiéter quand Hermione avait appelé Parvati Luna !

Ployant sous le poids des souvenirs, Harry s'appuya lourdement à la rambarde le protégeant de toute chute sur la voie de chemin de fer.

Les tressautements du train ne l'aidaient pas à mettre ses idées en place, mais au moins, ils l'empêchaient de trop partir dans ses pensées.

Trop longtemps du moins.

Hermione… Il avait tout fait pour retrouver leur complicité perdue. Mais elle demeurait un mystère, bien qu'il ait maintenant conscience de la distance qu'elle lui imposait. Où passait-elle toutes ses journées quand elle était au château ? Il réalisait maintenant que durant de longues heures elle disparaissait de la surface du château. Et ce depuis le début de l'année en y réfléchissant bien. Neville l'admettait de même.

Ils avaient juste eu le temps de discuter de leur adhérence à l'ordre du phénix.

Enfin, disons plutôt qu'elle avait eu le temps de lui apprendre qu'elle en faisait déjà partie depuis deux semaines, et lui de s'en étonner.

Mais qu'à cela ne tienne. Avec le temps, il la retrouverait. Mais pour l'heure, il fallait bien avouer qu'il se sentait un peu seul.

Non pas qu'il le soit vraiment. Il était toujours entouré. Parfois même par des personnes qu'il aurait préféré voir loin, très loin.

Bams par exemple. Pourquoi diable fallait-il que cet agent secret de pacotille soit resté à Poudlard ! Si ce n'est pour lui pourrir la vie…

Oh oui… Il avait été joyeux son dernier mois à Poudlard. Entre fuite et poursuite éperdue.

Et tous ces regards qui ne le quittaient pas… Certes, il avait disparu durant une semaine, et ses « exploits » étaient étalés en première page de la gazette ; en terme flatteur ou pas, selon le journaliste. Mais cela voulait-il dire qu'il était différent d'avant ?

D'un regard rageur lancé aux deux jeunes filles qu'il venait de surprendre à l'observer de l'intérieur du train, il tenta de soulager sa frustration.

Mais à quoi bon.

Ça ne changerait pas grand-chose qu'il désapprouve leur comportement.

Il devrait le savoir depuis le temps qu'on le considérait comme un monstre de foire.

Jetant tout de même un coup d'œil dans le couloir, Harry vit Ron et Martin s'éloigner.

Avec un pincement au cœur, Harry les vit s'interrompre, ralentit par un fou rire foudroyant. Ça faisait tellement longtemps que lui-même n'avait pas rit de la sorte.

Le nez appuyé à la vitre, fenêtre sur le couloir, il grimaça plus qu'il ne sourit à Neville qui s'apprêtait à rentrer dans un compartiment, accompagné de Ginny, quand une main apparue dans son champ de vision et vint se plaquer brutalement à deux millimètre de son nez.

Un instant, il bénit cette vitre, juste avant qu'elle ne s'ouvre sur Luna et vienne lui percuter pour de bon le front.

-Qu'est-ce que tu fais scotché à cette vitre ? Ce n'est pas très bon pour ton nez…

-je te remercie pour le conseil, Luna…

Sans un mot de plus, il se détourna et reprit son poste d'observation non sans soupirer de résignation.

-Ce n'est pas très gentil de montrer aussi peu d'entrain en accueillant quelqu'un… je pourrais me vexer.

La voix rêveuse de Luna laissait pourtant croire qu'il n'en était rien, aussi Harry se contenta-t-il de lui répondre d'un silence bien sentit.

-ta mauvaise humeur est un peu ridicule. Même si ta situation n'est pas enviable.

Prend toi ça, pensa Harry avec amertume. Les vérités pas toujours agréables à entendre de Luna avaient au moins le mérite d'amener à l'essentiel sans détours.

-Tu veux parler du fait que rien n'aille comme je le souhaiterais ?

-Il y a autre chose qui pourrait te mettre dans cet état ?

Le vent s'engouffrant dans ses cheveux, la jeune fille resta un instant à se dépatouiller dans le brouillard quelque peu gênant formé par ces derniers avant de résoudre le problème en les fixant d'une baguette plantée en un point stratégique.

-tu comptes continuer longtemps comme ça ? L'interrogea-t-elle brutalement.

-Qu'est-ce que ça change de toute façon ?

-beaucoup de chose, personne ne voudra te parler, même plus moi. Pourtant je n'ai pas grand monde d'autre à qui parler. Et je peux te dire que rester seul, ce n'est pas très amusant. Je crois pouvoir parler d'expérience.

D'un coup d'œil en coin, Harry observa Luna. Elle ne semblait pas différente de d'habitude, le nez au vent, fixant un point au loin, pas l'air triste pour un sou.

Elle avait toujours l'air à cent lieux de ce qui se passait. Mais depuis qu'il connaissait son « secret », il voyait cette folie douce différemment. Un peu moins… folle peut être. Plus que la solitude et le décalage total avec les autres étudiants de Poudlard, il voyait maintenant à quel point elle était juste… Luna.

Mais cet état de fait prenait aussi une toute autre ampleur depuis qu'il savait qu'il y avait autre chose.

-Parfois, les circonstances nous amènent à devenir solitaires… Tenta-t-il de se justifier en haussant les épaules.

- les circonstances ont surtout bon dos. Peut-être qu'un peu de lecture te distrairait un peu ?

Comme par magie elle dégaina le chicaneur de sa poche arrière.

Avec un soupir vaguement dissimulé, Harry se saisit du magazine.

-merci.

Repensant à ce qu'elle lui avait révélé un mois plus tôt, il le garda fermé et lui demanda d'une voix plus avenante et quelque peu hésitante.

-tes yeux…

Alors qu'il hésitait, Luna lança gaiement.

-Tu aimes leur couleur ?

-Euh ? Oui… Je... Je ne sais pas… enfin oui, sûrement. Mais ce n'est pas ce que j'allais dire.

-Oh, je m'en doutais, mais je voulais savoir… J'ignore comment ils sont.

-Ils sont gris. Enfin, je dirais plutôt argentés. Tu ne vois pas les couleurs normales ?

-Normales ?

-Oui, le rouge, le bleu, et tout…

-Bien sur que si. Je ne suis pas daltonienne.

-Mais alors… Pourquoi ta vision est si particulière ?

-Parle pour toi. Je vois parfaitement bien. Mieux que toi en tout cas. J'en vois bien plus que la plus part des gens.

Elle marqua un temps d'arrêt avant de désigner le magazine dont Harry ne savait pas trop quoi faire.

-Tu ne le lis pas ?

-Euh… Non. Enfin, pas tout de suite. Pour l'instant je te parle.

L'air un peu maladroit, Harry attendit qu'elle poursuive son explication, mais tel ne semblait plus être le centre de l'attention de Luna.

-il faudra que tu lises l'article sur le professeur Lockhart. Tu te rends compte que ce n'est pas lui qui écrit ses livres ? Il se contente d'obliger sous la torture des gobelins à l'écouter raconter ses histoires, puis ils les enferment dans une cave pour qu'ils écrivent. Je n'aurais jamais cru ça d'un homme aussi beau.

S'emportant un peu, elle fit sourire Harry en ajoutant :

-Dès que je suis chez moi, je brûle ses livres.

-Maintenant qu'il est à sainte mangouste, il ne risque plus de les martyriser... Je lirais cet article, ajouta-t-il après mûre réflexion. Quoi que celui sur les marmites baveuses me paraisse aussi des plus étonnants…

D'un mouvement efficace, il referma le journal. Ne sachant plus trop quoi dire, il se contenta de porter son regard vers le paysage. L'interroger ne menait décidément à rien…

Une plaine herbeuse et luxuriante avait fait place aux montagnes. Connaissant par cœur le trajet, Harry savait qu'un lac ne tarderait pas à lui succéder. Il n'avait jamais véritablement porté attention au trajet, se rendait-il compte. Poudlard était vraiment isolé de tout.

-Je suis étonnée que tu ne m'ais pas posé plus tôt de questions à propos de ce que je suis capable de voir. Après tout, je peux t'apprendre toute la vérité sur les ronflacks cornus….

L'intérêt éveillé, Harry refreina bien vite la réflexion vexante qui lui venait aux lèvres.

-Ce n'est pas faute d'avoir essayé…

Mais que savait-il exactement ? Pas grand-chose si ce n'est qu'elle pouvait voir l'aura magique de toutes personnes et choses. Ce qui changeait le mythe des ronflacks cornus en réalité. Elle avait aussi pressenti les effets du sceau, ainsi que le trajet de Harry ce fameux jour. Tout cela grâce à ses yeux, mais la question restait toujours comment ?

-Que vois-tu ? Demanda-t-il doucement.

-Harry ? C'est toujours toi qui parles ?

-… Pourquoi tu dis ça ?

-tu es aimable !

Sans porter attention à la grimace de Harry, elle poursuivit d'un ton presque sérieux.

-Ce que je vois… Pose une autre question, celle-ci est trop compliquée.

Refreinant un soupir de frustration, Harry tenta la question à deux galions.

-Les ronflacks cornus, ça ressemble a quoi ?

-Une chose patatoïde à pattes et transparente. Avec des cornes évidemment.

Voila qui ne l'aidait pas beaucoup.

-Les sombrals ont le même aspect, en plus sombre, ne l'aida sûrement pas Luna. Chaque chose à toujours un aspect qui la caractérise, qui permet de savoir ce qu'elle est ; ou du moins de le supposer… D'autre part, je fais des rêves qui semblent étrangement réels, chargé d'une ambiance presque palpable. Une fois éveillée, je suis parfois capable de retrouver la situation rêvée, de venir à son encontre pour en être à nouveau témoin.

Elle marqua une pause de réflexion, avant d'ajouter.

-je crois que c'est tout. D'après mon père, les autres personnes ne voient pas ces choses.

Les rouages de l'esprit de Harry chauffaient furieusement d'être autant sollicités. Ces nouveaux éléments avaient de quoi donner matière à réflexion durant de longues heures, et plus encore à de multiples questions.

-Tu veux dire que… Tu avais rêvé de mon passage dans la salle commune des gryffondors alors que j'avais disparu depuis plus d'une semaine ?

-Plus ou moins, en effet.

-Tu ne voudrais pas juste dire ce que tu penses que je devrais savoir ?

Le regard lointain, tourné vers l'accès au couloir du train, Luna prit son temps avant de répondre :

-Tout est dit je pense.

Se disant, elle alla ouvrir la porte et salua une personne invisible aux yeux de Harry.

-Je peux vous déranger ? Demanda une voix timide que Harry n'eut aucun mal à identifier.

-Bien sur que oui, Ronald, l'invita très solennellement Luna.

Avec une grimace à l'entente de son prénom, Ron se glissa par l'ouverture.

-Rien à signaler sur l'arrière du train ?

Le ton était trop protocolaire pour être naturel.

-Non, tout est calme, répondit Harry.

-Et… Tu vas bien ?

Le ton était prudent, tout comme la question.

-Pas vraiment, mes amis me manquent.

La franchise de sa réponse étonna Harry lui-même, mais non, rien de rien, il ne regrettait rien. Surtout que Ron faisait une tête qui valait vraiment le coup.

-C'est toi qui a choisit le poste tout seul… Se défendit Ron.

-Ce n'était pas un reproche. C'est juste que… Je suis conscient (regard en biais vers Luna qui jubilait presque) de n'avoir pas été très agréable depuis mon retour.

Le silence expectatif de Ron était mitigé. Impossible de s'arrêter en si bon chemin, se dit Harry.

-Je tenais à m'en excuser. Ça n'a pas été facile pour moi dernièrement, avec Léa, Sirius, et tout. Ce n'est pas une raison, je sais, mais… Je voudrais que ça change maintenant.

Il ne savait plus où se mettre sous le regard de ses amis. Dire tout cela n'avait pas été facile, c'était la vérité, et maintenant il craignait un peu la réaction de Ron.

Au son inattendu de la porte s'ouvrant sur Hermione, Harry accueillit avec un saut de cœur la nouvelle venue, puis reporta son regard sur Ron. Ce dernier n'avait toujours pas réagit, l'air neutre.

-Je vous dérange, peut-être, questionna Hermione en prenant note de l'ambiance quelque peu refroidit.

-Non, souffla Ron.

-Pourtant, tu parais étrangement calme et sérieux… ça a de quoi inquiéter.

-C'est juste que…

Les mots semblaient avoir du mal à sortir de la bouche du rouquin habituellement prompte à la réplique.

-Harry vient de me demander de l'aide après s'être excusé pour son comportement. Ce n'est pas tous les jours que j'entends de telles paroles. Ça fait un choc. On doit s'asseoir dans ses moments là ?

Il affichait maintenant un sourire réjouit digne de Hagrid face à Norbert lorsqu'il cracha sa première flammèche.

-Ne te gène pas, répondit Hermione en lui désignant l'espace vide de tout siège. Pour ma part, je me contenterais de fêter cet heureux évènement tous les ans jusqu'à ma mort.

Un sourire mortellement ironique finit de mettre Harry sur des charbons ardents.

-Je me suis excusé, inutile de m'enfoncer plus que nécessaire…

Acquiesçant sagement, Hermione retrouva son air grave. De quelques pas, elle alla s'accouder à la balustrade.

-Excusé de quoi au fait ?

-De quoi ? S'exclama Ron en écho. Tu le demandes !

-Au cas ou tu ne l'aurais pas remarqué, je n'étais pas là.

-C'est pourtant évident !

-Pour une fois qu'il y a quelque chose d'évident aux yeux de Ronald Weasley…

Il n'en fallait pas plus pour que Ron démarre au quart de tour.

Laissant ces deux là à leurs explications, Luna trouva une source d'intérêt potentiel en l'étude de la plateforme sur laquelle ils se trouvaient.

-Si ils veulent se battre, il faudra qu'ils aillent dans le couloir. Il n'y aura jamais assez de place ici.

-En se décalant un peu, je suis sur qu'on peut leur laisser suffisamment de place, la rassura Harry.

Avant que qui que ce soit n'ait le temps de répliquer, les uns pour se défendre, l'autre pour prévenir l'arrivée qui suit, la porte s'ouvrit à nouveau.

-Qu'est-ce qui se passe ? demanda Ginny en sortant. Une réunion de concertation ?

-Non, seulement une rencontre improvisée.

-Vous auriez pu mieux choisir l'endroit, couina Neville en se glissant à la suite de Ginny. On est un peu à l'étroit.

-Rien d'intéressant ! Se dépêcha de répondre Harry.

-Pourquoi vous êtes autant dans ce cas ? Intervint inopinément Martin en suivant neville. Quoi qu'il en soit, si vous en êtes à discuter de choses inintéressantes, permettez moi de vous proposer un sujet de conversation ! Je grandit continuellement ces derniers temps, hors mes vêtements ne peuvent suivre ce rythme imposés, et ma sœur n'est plus si efficaces en matière de couture.

Un coup violent porté sur sa tête révéla que Léa n'était pas loin.

Pendant que tout ce petit monde se faisait un chemin sur la passerelle, Martin poursuivit son exposé.

-Si seulement tu pouvais observer ce silence soumis quand je te demande de raccourcir mes robes…

Une nouvelle clac sur la tête tenta de lui remettre les idées à l'endroit, mais sans effet étant donné le sourire qui étirait ses lèvres.

-prend garde à toi petit frère, ou je serais obligé de t'appeler soeurette incessamment sous peu.

-C'est une manie ce genre de menace…

-Soit heureux que je ne passe pas à la pratique…

Le regard dangereux de Léa poussa Martin à se renfoncer dans ses épaules, mais ne tint pas longtemps après qu'elle eut remarqué la présence de Harry.

Ce dernier aurait bien souhaité lever le silence un peu lourd qui s'était abattu de peur de rompre le fil de tension entre Léa et Harry, mais l'inspiration n'y était pas.

-Mme Pikedouï !

Telle un feufou, Luna, après avoir sauvé l'assemble d'un malaise prolongé, se rua dans le couloir du Poudlard express.

Jugeant sans doute que cet évènement faisait une bonne introduction à sa sortie, Léa se tourna pour se glisser à sa suite.

Harry la rattrapa de justesse avant qu'elle ne referme la porte.

-Tu ne vas pas nous laisser ?

Le ton était plus à l'excuse qu'à l'accusation, mais ça n'empêcha pas Léa de se renfrogner.

-Bien sur que si. Je vais faire équipe avec Luna un peu. Martin m'exaspère.

-Dans ce cas, tu ferais mieux de rester avec nous.

Comme pour illustrer ses propos, Harry se décala pour laisser Luna retourner sur la plate forme, les bras chargé de ses acquisitions alléchantes.

-Faut reprendre des forces ! S'exclama-t-elle alors que Martin lui reprochait faussement d'avoir pris une trop grande diversités de sucreries, rendant par la même le choix trop compliqué.

De mauvaise grâce, Léa revint sur ses pas. Luna avait déjà une chose verte et gigotante dans la bouche, sûrement un vertipentisse, le serpent aux milles facettes (il rend la langue verte, donne de beaux rêves, gigote jusqu'à ce qu'on lui coupe la tête et un goût délicieux puisque à la volonté du dégustateur), quand l'étau des gourmands se referma autour d'elle et se jeta sans pitié sur les denrées sucrées.

-Je n'aurais pas eu de meilleur coup de génie en ces moments de dur labeur.

-Nous devons juste parcourir les couloirs…

-Entre tes lèvres, notre noble action de membre de l'ordre semble presque désuète ma chère Hermione. Voila qui ne nous ressemble pas.

-Martin a raison, articula Ron entre deux chocogrenouille.

-Voila qui est surprenant, grinça Hermione.

Face à tant de contrariétés, Harry ne put que soupirer. Pourquoi fallait-il que des tensions gâchent cet instant ? Ne pouvait-il tout simplement profiter de ce caranougat, et parler simplement de cartes de chocogrenouille ?

-Oh…

L'exclamation de surprise interrompit toute discussion.

-Pourquoi ce oh, Neville ?

Le jeune homme ne détacha que difficilement ses yeux de la carte de chocogrenouille qu'il tenait, et la tendit à Harry.

-Merci, répondit machinalement Harry en s'en saisissant. Mais je n'en fais pas la…

Le jeune homme se tue pour porter plus d'attention à l'objet.

C'était une carte à son nom. La photo d'un adolescent, lui par conséquent, le regardait d'un air un peu gêné dans sa robe d'élève de Poudlard. La cicatrice à son front et la tignasse noire ne laissait aucun doute.

-Qu'est-ce qu'il y a ? S'impatienta Hermione.

-Rien, c'est une carte à mon nom. Qu'est-ce que ça veut dire ?

Son cerveau lui jouait des tours. Il y avait sûrement un problème dans son raisonnement. Soit Neville était une sorte de groopy et avait fabriqué une fausse carte de chocogrenouille à son effigie, soit… En fait il ne voyait pas d'autre explication.

-montre ça.

Hermione ne lui laissa pas le choix et commença de lire à voix haute avant qu'il n'ait amorcé le geste de refermer la bouche et d'abaisser le bras.

-Harry Potter. Alors âgé de seulement un an, survécut à celui-dont-on-ne-prononce-pas-le-nom et permit sa chute. Idolâtré par certains, dénigré par d'autre, il n'en reste pas moins le seul à pouvoir mériter ce titre. Ils y ont mis le paquet.

-ce n'est pas une blague ? Demanda Ron.

-Bien sur que non, lança Hermione, catégorique. Enfin, sauf si quelqu'un sait aussi faire de fausses chocogrenouilles...

-Mais… Mais qu'est-ce que ça veut dire ? Balbutia Harry. Idolâtré ? Dénigré ? D'où sort ce texte ?

-D'un esprit malade sans doute…

-Elle ne parle même pas du mangeur d'ombre qui t'a permit de survivre. C'est pourtant à lui que revient tout le mérite.

Harry ne fut pas le seul à tourner un regard interrogateur vers Luna.

-Un mangeur d'ombre… ? L'invita Hermione à continuer.

Elle semblait plus intriguée qu'énervée de l'interruption.

-Qu'est-ce que cette légende aurait du faire sur cette carte ?

-Je comprends tout à fait que tu ne fasses pas le lien, expliqua Luna. Même à l'époque de sa parution, c'est-à-dire quand mon père était simple journaliste dans son journal, peu de personnes avaient prêté attention à l'article qui expliquait la survie de Harry. Tu ne connais donc pas la vérité.

Harry n'était pas sur de vouloir connaître les tenants et aboutissant de l'histoire de Luna. Luna restait Luna. Etrange vue ou pas.

-Tout cela est trop bizarre !

En quelques mots, il avait tout résumé. Mais ça n'avait rien de satisfaisant. Cette carte le narguait de son incongruité déplacée.

-Pourquoi avoir fait une carte à mon nom ! J'avais un an, et surtout, c'était il y a plus de 15 ans maintenant. Pourquoi tout à coup ?

-Peut-être attendaient-ils que tu ais atteint ta majorité, avança Léa, loin d'être convaincue par ce qu'elle disait, ton anniversaire est dans un mois seulement.

-Comme si ça pouvait être gênant… La question est plutôt qui est ce il ? Une carte de chocogrenouille, c'est inoffensif, mais je doute que Dumbledore soit au courant, et surtout qu'il approuve. Et je doute que tu ais donné ton accord, Harry.

Ce dernier ne pouvait qu'acquiescer, surtout au vu de tout ce que laissait présager Hermione.

-ça va faire bizarre de t'avoir dans ma collection de carte, Formula Le problème à sa façon Luna.

Un silence stupéfait plana quelques instants sur les jeunes sorciers.

-On fête ça avec une tournée de chocogrenouille ? Proposa Martin.

Hermione et Léa rigolèrent nerveusement.

-C'est… C'est plutôt une chose sympa, non ? Se risqua Ron.

-Si on considère que ce n'est qu'une carte, oui. Neville et Luna manquèrent s'étouffer à ces quelques mots, mais Hermione continua, n'ayant rien remarqué. Il n'en reste pas moins que je me demande qui est à l'origine de tout ça…

-Tu penses qu'il y a plus qu'un seul employé de la société des chocogrenouille d'impliquer dans la création de cette carte ? S'étonna Neville. Qui d'autre en aurait le pouvoir ?

Hermione se contenta de hausser les épaules puis de tourner un regard interrogateur vers Ron.

-Seuls des employés du ministère en aurait le pouvoir, répondit Ron à cette interrogation muette. Mais Dots n'autoriserait jamais cela.

-Oyé Oyé, bon gens. Un groupe d'étudiant de Poudlard met à jour un complot à base de cartes de chocogrenouille ! S'exclama tout à coup Léa en coupant court à toute intervention de la part de Harry. Je suis la seule à trouver tout ce que vous dites complètement absurde ?

-Ce n'est pas absurde ! La contra énergiquement Luna.

Sans le moindre effort pour la ménager, Léa désigna Luna.

-C'est bien ce que je disais ! Harry a été enlevé par Voldemort il y a à peine plus d'un mois, et vous vous effarouché pour une innocente carte de chocogrenouille ? Vous êtes fatigant…

-Harry n'a jamais autorisé la vente de cette carte, n'est-ce pas ? Demanda Ginny d'un ton prudent.

L'interpellé ne put qu'acquiescer d'un hochement de tête.

-Alors je crois que nous pouvons nous inquiéter, targua Hermione avec appoint. Un simple employé ne se le serait jamais permis. Je pense qu'il aura reçut des ordres de plus haut placé. Se permettre cela n'est pas un acte honnête. Je crois que nous pouvons tous en convenir.

L'air totalement désintéressé de l'affaire, Léa fit un geste d'apaisement et s'avança vers la porte.

-Ne monte pas sur tes grands chevaux. Et si tu penses que l'affaire est si sérieuse, parle en aux membres de l'ordre. Sûrement que ça les amusera.

Hermione sera les poings. Depuis quand Harry ne l'avait-il pas vu dans cet état d'exaspération retenue ? Mieux valait ne pas s'en souvenir, c'était sûrement un moment effrayant… Alors que sa sœur refermait la porte, Martin murmura doucement.

-Ce n'est pas que ce soit mon rôle de frère, mais… Excusez la pour son comportement. Harry, elle te soutient, mais certaines nouvelles l'ont mises à cran dernièrement.

Dans un souffle, il lâcha :

-Nous ne reviendrons pas à Poudlard l'année prochaine. Nos parents retournent en France, et nous les accompagnons. A Paris.

-Vous ne reviendrez pas ! Balbutia Harry. Et l'ordre ?

Il n'avait pas parlé depuis longtemps, trop ébahit. Mais la limite de la stupéfaction était dépassée par une nouvelle ébahissante de trop.

-Nous viendrons toujours aux réunions, mais c'est à Beauxbatons que nous ferons nos études.

Seuls Ginny et Ron ne semblaient pas surpris.

-On gardera contact, assura cette dernière en s'approchant de son petit ami. On aura beaucoup d'occasions de se voir. Vous aurez le stage de transplanage bande de veinards.

-C'est vrai, se rappela Harry.

Il avait reçu sa convocation.

-Et pas plus tard que dans une semaine, à la réunion de l'ordre.

-En parlant de ça, rappela Ginny, On devrait peut être retourner à notre surveillance du train.

-oui, c'est vrai, acquiesça Hermione avant de se tourner vers Harry. Promet moi que tu en parleras avec Dumbledore.

-Il a sûrement déjà la carte, alors je vais juste attendre qu'il me contact.

Harry émit un rire un peu bête avant de pousser Hermione et Ron vers la sortie.

-Neville ? Tu fais équipe avec moi un peu ? Le vent commence à me souler, j'irais bien en tête pour changer.

-Ah non ! L'interrompit Ginny. On y va avec Martin.

D'un clin d'œil entendu, elle fit comprendre à Martin qu'il n'avait pas le choix.

Harry haussa les épaules de dépit. Il irait ailleurs. Laisser la cabine de tête aux amoureux était son petit cadeau de la journée.

Avant de sortir à son tour, le regard en biais, Luna tourna la tête vers Neville.

-Tu souhaites la garder, évidemment.

-De quoi ?

Neville n'avait pas l'air tranquille.

Un peu aux aguets, il recula.

-La carte. Je n'avais pas entendu parler de sa parution, ça doit être l'une des premières.

Ses yeux brillaient d'un intérêt un peu dément étant donné de quoi elle parlait.

-C'est vrai… Médita Neville. Je n'y avais pas pensé.

-Donc tu veux la garder…

Luna semblait tellement dépité que Harry vit clairement Neville fléchir sous le coup de cette constatation. Avec difficulté, Harry vit le bras se tendre.

-Tient, prend là… de toute façon, Harry pourra sûrement nous en avoir d'autres.

-C'est vrai ça ! Ou sinon, on pourra en manger plein.

-ça c'est une bonne idée ! S'exclama Harry.

Il ne savait pas encore comment prendre tout ça. Surtout depuis ce qui s'était dit. Moins il aurait à faire à cette histoire de carte, mieux il s'en porterait.

Mais manger des chocogrenouilles lui réchauffait le cœur d'avance.

Tout en les suivant dans le couloir, Harry esquissa un sourire.

Quoi qu'il en soit, tout n'allait pas si mal.

Le cœur plus léger, il referma la porte.

The End.

Bouahhahahhahahah…

s'effondre en larme, et va pleurer loin de là

revient vite fait avec une bouteille de champagne

Mais ça se fete quand meme ! bougre de scrouts ! c'était le première fois que j'ecrivais quelque chose et que je le finissais ! (non dio, recopier une nouvelle du petit nicolas a 7 ans pour faire style que tu écris un livre, ça ne suffit pas…)

Ça casse pas des briques, mais j'en suis fière ! et surtout, je me suis bien éclatée. Et puis, avoir des lecteurs fut un coté qui a beaucoup compté et fait vraiment très plaisir ! merci a vous, et un merci spécial a un lecteur pas comme les autres (cram, si tu m'entends ) qui fut mon épaule (et souffre douleur aussi) preférée ! il vous a épargnez des incoherences, et m'a permis de m'améliorer ! voili, ça fait sérieux, mais bon

s'incline