Précédemment:
"Faith ne chercha pas, elle s'avança de nouveau vers son ami, leur tête se touchant, puis elle apposa plus fermement ses lèvres sur celles de Bosco, l'enserrant de plus en plus. Mais cette fois, Bosco ne se recula pas, il affirma même sa position"

Tout était de sa faute, uniquement de la faute de Bosco, il avait séduit sa femme, Fred en était sûr.

Faith : Fred laisse moi t'expliquer…
Fred : Y'a rien à expliquer ! Je me suis dévoué corps et âme pour toi, pour NOUS et toi tout ce que tu trouves à faire c'est embrasser ce mec ? je t'aime Faith ; je t'ai toujours aimé, depuis le premier jour ou je t'ai vu, j'ai fait tout ce que tu voulais, je croyais que notre couple s'était consolidé, je te faisais confiance, et comment tu me remercies, en invitant cet abruti chez nous et en le cajolant ?
Faith : Fred je t'en prie !

Les deux hommes s'échangèrent un regard, puis bosco dirigea son regard vers Faith… sans doute sa dernière erreur. Fred se sentit exploser, et sans réfléchir il se saisit de Bosco par son col puis le balança à travers la pièce. Ni Faith ni Bosco n'avaient vu le coup venir, ils furent aussi surpris l'un que l'autre, surtout Bosco qui se retrouva face contre sol. Il commençait à se relever lorsqu'il sentit un impact contre son dos, puis s'affaissa au sol dans un gémissement douloureux. Fred se mit à frapper Bosco et à le ruer de coups de pieds.

Faith : FRED !
Fred : Alors on fait moins le malin hein ?

Il se saisit de Bosco par le col, le releva avant de le balancer de nouveau. Faith, encore par terre, regarda avec effroi la scène se passer devant elle. Fred poussa Bosco en arrière, lui faisant perdre l'équilibre, celui-ci s'effondra au sol, sa tête heurtant la table basse du salon.

Fred : Alors tu te bats plus Boscorelli ? T'as enfin compris qu'il ne faut pas voler la femme des autres ?

Fred tapa légèrement du pied le corps sans mouvements de Bosco. Faith, qui s'était relevée, se dirigea lentement vers son ami.

Faith : Fred ?

Sa voix était hésitante. Son mari rigolait toujours.

Fred : Je crois qu'il a compris cette fois.

Il secoua Bosco du pied, mais n'obtint aucune réponse.

Faith : Boz ?
Fred : Il fait semblant. Aller debout connard !

Fred s'accroupit à côté de Bosco et commença à le prendre par le col mais n'eut aucune réaction.

Fred : Boscorelli ?
Faith : Quoi ? Qu'est-ce qui se passe ?
Fred : Rien, tout va bien. Boscorelli aller ! Arrête un peu ton cirque

Faith arriva au niveau de son mari puis s'agenouilla auprès de son meilleur ami

Faith : Bosco ?...

Rien. Elle se tourna vers son mari.

Fred : Je…
Faith : Boz ?

Elle lui souleva doucement la tête, elle se rendit compte alors de ce qui s'était passé lorsqu'elle retira une main remplie de sang.

Faith : Oh Seigneur !

Faith eut un mouvement de recule en voyant sa main. Fred mit une main devant sa bouche, il n'avait jamais pensé que ça aurait pu en arriver là, il ne le voulait pas, il voulait juste… tout ce qu'il voulait était de donner une leçon à Bosco, mais jamais oh grand jamais il n'avait voulu ça.

Faith : FRED !

Le cri désespéré de sa femme le fit revenir à la réalité. Il tourna la tête vers elle, et vit qu'elle était toute rouge, et que les larmes menaçaient de tomber.

Faith : Appelle une ambulance, VITE !

Fred s'exécuta sans réfléchir. Faith pouvait entendre la voix paniquée de son mari au téléphone, mais toute son attention revint bientôt sur le corps sans vie de son ami. Le sang s'étendait par terre, et tout ça par SA faute. C'est elle qui l'avait embrassé, si elle s'était contenue, Fred n'en serait jamais arrivé là. Il était aussi responsable qu'elle après tout ! Il n'aurait jamais dû le frapper.

Faith : Bosco ! Seigneur ! Répond moi

Elle le secouait frénétiquement mais rien à faire, ses yeux restaient obstinément clos. Fred revint près de sa femme et s'agenouilla devant le corps inerte du policier, sans oser regarder. Il avait tellement honte de lui, et surtout il avait cette boule au ventre, celle de la peur. Ca avait été trop loin, il n'avait pas su s'arrêter. Il se prit la tête entre ses mains.

Faith : Ne reste pas planté là, va chercher une serviette, vite !

Fred se releva aussitôt. Faith refoulait ses larmes, larmes à la fois de colère et de terreur. Elle savait qu'un coup à la tête n'était jamais bon. Elle savait qu'il ne fallait pas bouger Bosco, mais elle avait besoin de le sentir près d'elle, contre elle. Elle le saisit en dessous des épaules puis le mit contre elle, déposant délicatement sa tête contre son épaule. Fred revint avec la serviette, et Faith lui fit signe de la déposer sous la tête de Bosco, dont le sang qui s'en écoulait avait commencé à tâcher le tee-shirt de Faith.

Fred : Ca va aller…

Il ne savait ni quoi dire ni quoi faire, il se sentait mal. Certes Boscorelli n'était pas son ami, mais jamais il n'aurait souhaité le voir dans un état pareil, surtout par sa faute.
Aux paroles de Fred, Faith releva la tête et les larmes qu'elles contenaient se mirent à se déverser.

Faith : Ca va aller ? Mais tu te fous de qui là ? Et pourquoi tu ne le regardes pas, hein ? Admires ton chef-d'œuvre, ta victoire tu as eu ce que tu voulais, non ? Regarde le Fred ! REGARDE LE !

Fred sursauta au son hystérique de la voix de sa femme, il ne l'avait encore jamais entendu comme ça. Il leva ses yeux du sol et regarda Bosco pour la première fois véritablement depuis qu'il était inconscient. Son visage était pâle, sans vie, son corps ressemblait à une poupée de chiffon, et la serviette qu'il avait mis un peu plus tôt sous sa tête était désormais imbibée d'une couleur écarlate qu'il ne pourrait dès lors plus jamais oublier. Il se laissa tomber à genoux et prit sa tête entre ses mains.

Fred : Je ne voulais pas… Je suis désolé Faith, je suis désolé.

Faith regarda son mari, le dégoût qu'il lui inspirait était visible. Elle se tourna de nouveau vers Bosco qui émit un gémissement.

Faith : Boz ?

Elle sentit son cœur s'accélérer, un moment elle l'avait cru … mort ! Comment pouvait-elle douter de son meilleur ami, il lui avait fait la promesse de toujours être là pour elle et il n'avait jamais renoncé.
Les yeux de Bosco flottèrent un moment, et pendant ce temps Faith et Fred se sentirent soulagés. C'est alors qu'il se mit à trembler de tous ses membres, et la terreur gagna de nouveau Faith, qui essayait de serrer Bosco au maximum.

Faith : Bosco ? Boz oh Seigneur ! Qu'est-ce qui se passe ? Bosco !

Ce dernier tremblait frénétiquement. Fred le tourna au moment ou il se mit à vomir. Faith le lâcha et Fred posa délicatement le policier au sol.

Faith : Oh mon Dieu Fred qu'est-ce qui lui arrive ?

Fred n'osait pas regarder Faith, son regard était maintenant rivé sur Bosco, entrain de convulser, et cela ne signifiait rien de bon. Dieu comment avait-il pu être aussi stupide ? Pourquoi l'avait-il poussé si fort ? Jamais il ne se le pardonnerait et jamais Faith ne le pardonnerait.

Bosco s'arrêta soudainement de trembler et Faith lui saisit la main.

Faith : Bosco ? C'est Faith calme toi les secours seront bientôt là. Ne t'en fais pas.

Les yeux de bosco étaient dans le vague, elle ne pouvait dire s'il la regardait ou non. Elle sentit qu'il serrait sa main, comme pour lui montrer qu'il était avec elle. Elle lui sourit, un sourire qu'il lui rendit avant que son visage ne se crispe, et que sa main ne devienne qu'un poids mort dans celle de Faith, avant de tomber au sol, sans force, au son des bruits des sirènes de l'ambulance qui arrivait.

Faith : Dieu non ! Bosco ! Reste avec moi ! BOSCO !

TBC…