CHAPITRE 4
Faith : BOSCO ! Fred, fais quelque chose.
Mais Fred était autant paniqué qu'elle, il ne savait pas comment s'y prendre. Il pouvait lire tant de reproches dans le regard de sa femme que cela l'effrayait encore plus.
Fred : Je…
Faith : Tu quoi ?
Faith reporta son regard sur son meilleur ami, inerte. Elle tenta une fois de plus de le secouer mais rien. Elle tandis une main fébrile vers son cou, apposant deux doigts, mais rien. Elle ne sentit rien, pas un battement. Faith sentit son cœur s'emballer puis se plaça au-dessus de Bosco
Fred : Tu fais quoi ?
Faith commença le massage cardiaque, ne sachant que faire d'autre. Elle se refusait à voir Bosco mourir devant elle ; chez elle.
Faith : 1…2…3…4…5…6…7… Il ne respire plus … 9… Fred…
Ce dernier fut submergé d'une vague de chaleur. Il avait envie de vomir. IL se plaça alors en côté de Bosco et commença la réanimation. Faith regarda Fred avec surprise, faire du bouche à bouche à Bosco était la dernière chose qu'elle aurait pu imaginer de son mari, mais si Bosco était comme ça c'était de sa faute, Fred s'était emballé. Il n'aurait jamais dû le frapper.
Doc : Y'a
quelqu'un ?
Fred : PAR ICI
Faith : Seigneur Bosco,
tiens le coup, je t'en prie ne me lâche pas.
Kim et Doc entrèrent dans l'appartement et se précipitèrent vers Faith.
Kim : Seigneur
Doc s'agenouilla auprès de Bosco.
Doc : Faites moi de la place,
faites moi de la place.
Kim : Qu'est-ce qui s'est passé
?
Faith lança un regard à Fred qui baissa la tête. Doc regarda la tête de Bosco, pour voir des contusions naissantes sur ses joues.
Fred : Il s'est cogné la tête
Kim
: Tout seul ?
Elle regarda le mari de Faith.
Doc : Kim passe moi de la saline, grouille. Mets le défib' en route.
Kim s'exécuta.
Kim : Il s'enfonce
Doc.
Doc : Je sais, je sais, je sais… Charge à 200
Kim : Chargé !
Doc : On dégage !
Le corps de Bosco se arqua mais le signal resta plat.
Kim ballonnait Bosco dans l'urgence, tandis que les larmes sur le visage de Faith se faisaient de plus en plus présentes.
« Je serais toujours là pour toi ». Cette phrase que Bosco lui avait dite hantait Faith, elle ne cessait de l'entendre, encore et encore.
Une fois de plus le corps de Bosco se arqua sous la décharge pour retomber, inerte, au sol.
Fred : pourquoi ça
ne marche pas ?
Doc : Passe lui 10 mg d'adré en I.V.
Kim : je dois demander l'auto…
Doc : Pas le temps, on
est entrain de le perdre.
Doc regarda par terre, le sang s'écoulait de plus en plus.
« Ne me laisse pas, Bosco, s'il te plaît, tiens ta promesse, je… j'ai besoin de toi, reste avec moi, ne t'en va pas, tu me l'as promis ! »
Faith : Boz !
Tous les moments passés avec son ami lui revinrent en tête. Mais avant tout elle s'en voulait, pour l'avoir embrassé mais surtout pour ressentir envers lui ce que jamais Fred ne lui avait transmit. Le bien-être, et le fait d'être acceptée non seulement en tant que femme mais en tant que flic. Un bip aigu la fit réagir.
Faith : Quoi ?
Mais le signal redevint aussitôt plat.
Kim
: Merde, arrêt, Doc !
Doc : J'ai vu, j'ai vu.
Doc
ne comprenait rien, l'adresse communiquée dans
l'ambulance lui avait parue familière, et pour cause.
Mais se retrouver chez Faith, à essayer de sauver la vie
d'un flic qu'il considérait comme intouchable était
dénué de toute logique. Il ne savait pas non plus
pourquoi Bosco se retrouvait dans cette situation, et pourquoi le
visage de Fred était autant marqué par la
culpabilité.
Et surtout pourquoi Bosco ne réagissait
en aucun cas aux manœuvres de réanimation pratiquées
sur lui.
Fred : Je suis désolé, je suis désolé.
Il se mit à pleurer, sous les regards d'incompréhension des deux ambulanciers, tandis que Faith le regardait avec une haine ouverte. Puis elle revint à doc.
Faith : Doc ne le laisse pas mourir, fait quelque chose.
Kim secoua la tête, elle avait perdu Bobby peu de temps auparavant, elle ne pouvait pas se résoudre à perdre une autre personne de son « entourage ».
Doc arrêta les manœuvres sur Bosco.
Faith : Quoi
Doc : Ca ne sert plus à
rien, Faith….
TBC.
