Réponses aux reviewers:

Reptilianet: Merci beaucoup! Tu verras, tu n'es pas au bout de tes surprises... Je suis ravie que ma fic te plaise!

Etincelle de Vie: Tu as deviné juste... réponse dans ce chapitre! Tous les détails ont leur importance, donc le magnet aussi. Merci!

Superfan: Un peu de patience! Ca arrive, lentement mais sûrement. On va entendre de plus en plus parler de Snape au fur et à mesure que l'on avancera dans l'histoire.

Dreamer: Non, le mot magnet n'existe pas, du moins pas dans mon dictionnaire et pas pour le correcteur orthographique de Word. Enfin ça ne change de toutes façons pas grand chose à l'histoire. Merci pour ta review, c'est super!

La rentrée est demain, par conséquent je vais ralentir un peu le rythme d'écriture des chapitres (j'écris en même temps que je publie, je n'ai pas de chapitres d'avance). Je vais peut-être passer de 1 à 3 chapitres par semaine environ mais je ferai mon possible pour être rapide. En attendant, je suis toujours un peu déçue du nombre de reviews qui n'est pas franchement exorbitant (c'est le cas de le dire) alors que le compteur affiche pourtant plus de 300 lectures! Un petit clic et quelques mots serait grandement apprécié.
Ce chapitre est un peu plus calmes que les autres et va servir de transition. L'action arrive! Je vous souhaite une bonne lecture.

CHAPITRE VII : Un mauvais rêve

En sortant du cours de métamorphoses ce vendredi là, Morgane sentit que sa tête lui tournait. Elle avait des migraines depuis le matin et son état ne s'était pas arrangé dans la journée. Chancelante, elle se laissa glisser par terre, pour ne pas risquer de tomber à cause de ses jambes flageolantes. Elle porta la main à son front brûlant, comme pour mieux apaiser la douleur et ferma les yeux quelques instants, le temps de reprendre rapidement ses esprits. Elle ne devait pas rester assise trop longtemps, elle avait un cours de Potions juste après et ne voulait surtout pas risquer d'être en retard. Mais une petite voix lui soufflait de ne pas bouger et ses jambes refusaient obstinément de la porter. Elle chercha des yeux Gwendoline et fut soulagée de voir la Serpentard arriver au coin d'un tournant. Celle-ci rejoignit rapidement la malade et la regarda d'un air inquiet.

- Ca ne va pas ? s'enquit-elle.
- J'ai juste…

Morgane réprima un cri de douleur.

- … un peu mal à la tête, finit-elle.
- Tu es drôlement pâle ! Prend mon bras, je t'emmène à l'infirmerie.
- Merci, ce n'est pas nécessaire.

Et comme pour prouver à Gwendoline qu'elle était parfaitement capable de suivre le reste des cours de la journée, elle se leva vivement. Trop vite. Ses jambes la lâchèrent et elle retomba mollement sur les genoux.

- Ma parole mais tu es dans un état complètement végétatif ! se moqua gentiment Gwendoline.

La Serpentard s'empara du bras de son amie et réussit à la traîner jusqu'à l'infirmerie, avec une force que Morgane ne lui aurait jamais devinée. L'infirmerie accueillait déjà plusieurs élèves en piteux état et madame Pomfresh semblait complètement dépassée par les évènements, ne sachant plus où donner de la tête. Elle s'affairait à droite à gauche et distribuait rapidement divers médicaments. Les lits étaient presque tous occupés, sauf deux.

- Oh non, encore un malade ! s'exclama-t-elle en apercevant Morgane. Depuis une semaine, ça n'arrête pas ! Il faut dire qu'avec le froid qu'il fait, je ne suis pas étonnée de collectionner les toux, rhumes, grippes et autres maladies contagieuses. Presque une épidémie ! ajouta-t-elle avec un petit rire amer. Allongez-vous sur le lit du fond, mon enfant. Il va falloir être un peu patiente, comme vous le voyez, je suis plutôt préoccupée.

La Serpentard aida Morgane à s'allonger et la débarrassa de son épais pull qui lui tenait déjà trop chaud.

- Ne bouge pas, je vais voir si je peux aller te trouver une potion contre la fièvre.
- Mais… tu vas être en retard au cours de Snape !
- Ne t'inquiète pas pour ça, notre cher professeur n'irait jamais jusqu'à retirer des points à sa propre maison !

Gwendoline revint en tenant avec précautions une grande tasse fumante. Elle s'assit à côté du lit et attendit patiemment que Morgane finisse le contenu du récipient.

- Je file ! dit-elle tout à coup.

Morgane la regarda s'éloigner puis laissa lourdement tomber sa tête sur l'oreiller moelleux. La douleur sourde qui lui martelait le crâne tout à l'heure diminuait peu à peu mais persistait, malgré tout. Ses paupières se fermèrent d'elles-mêmes, lourdes de fatigue et la jeune fille sombra peu à peu dans un sommeil agité.

Son rêve fut pour le moins étrange. Elle rêva qu'elle était dans la haute tour de divination du château. Il n'y avait personne dans la pièce, à part un petit hibou noir perché sur une grande chaise en bois. Elle parcourait la pièce, caressant doucement du bout des doigts quelques objets lui paraissant intéressants. Il régnait une atmosphère lourde et oppressante, elle avait chaud. Elle s'approcha d'une petite boîte faite de porcelaine. Un dragon noir était peint à l'encre de chine sur le couvercle et quelques mots étaient écrits d'une écriture sèche et régulière. Elle ne réussit pas à la déchiffrer, ne parvenant pas à se concentrer. Pourtant elle connaissait la langue, elle en était sûre. Elle voulut ouvrir la petite boîte mais alors qu'elle tendit la main pour en attraper le couvercle, une voix stridente lui glaça le sang.

- Tu n'en es pas capable !

Morgane se retourna vivement. C'était le hibou qui avait parlé ainsi. Mais elle se rendit compte que le hibou n'en était pas vraiment un. A vrai dire, il ressemblait plus à un grand corbeau. Elle voulut ouvrir la bouche pour protester mais aucun son ne s'en échappa. Elle était devenue muette, incapable de parler. Le corbeau ricana, la fixant d'un air mauvais.

- Je te l'avais dit, tu n'en es pas capable ! Tu dois parler avec le piano…

Et sous les yeux médusés de la jeune fille ahurie, le curieux volatile se transforma en un bel instrument noir et blanc qu'elle connaissait si bien. Comme hypnotisée par le piano, Morgane prit place devant le clavier. Elle commença à jouer mais elle eut bien vite mal à la tête. La douleur s'intensifiait alors qu'elle continuait à jouer. Elle voulut se détacher de l'instrument mais ses doigts refusaient de lui obéir, comme fixés au clavier. La jeune fille se tordit de douleur, tant sa tête lui faisait mal. Elle entendit soudain un grand fracas auquel elle dut probablement sa délivrance. Toute une étagère venait de tomber et elle comprit au bruit de verre brisé que la petite boîte s'était cassée. Ceci surprit le corbeau qui reprit sa forme initiale sous l'étonnement. Morgane eut le temps de se détacher du piano et se rua vers la porte de la salle de divination, le corbeau à ses trousses. Elle dévala les escaliers mais ceux-ci se dérobèrent sous elles et devinrent tout à coup très lisses. Elle se laissa glisser, impuissante et s'écrasa sur les dalles froides du sol sur lequel elle atterrit. Elle ne perdit pourtant pas une seconde, se relevant rapidement et reprenant sa course folle dans les couloirs de Poudlard qui étaient inhabituellement vides. Le corbeau qui l'avait rejointe d'un battement d'elle lui croassait maintenant à l'oreille : « Tu n'en es pas capable ! Tu n'en es pas capable ! ». Elle hurla.

- NNOOOONNNNNNNNN !

Elle se réveilla en sueur, la respiration haletante et les mains moites. Quelqu'un était penché au dessus d'elle. Gwendoline. Les longs cheveux noirs de son amie retombaient avec grâce sur ses fines épaules. Elle la fixait avec inquiétude, de ses yeux bleu ciel perçants. Morgane se surprit à penser qu'elle n'avait jamais réalisé à quel point la Serpentard était belle.

- Je… Quelle heure est-il ? balbutia la jeune fille.

Sa bouche pâteuse avait du mal à former les mots que lui dictait son esprit encore confus par sa nuit agitée.

- Il est déjà huit heures, sourit Gwendoline, les élèves viennent de finir de dîner. Comment te sens-tu ?

Morgane remarqua avec surprise que sa tête ne lui faisait plus mal du tout et qu'elle se sentait en forme.

- Beaucoup mieux. J'ai dormi un bon bout de temps apparemment.
- Ca tu peux le dire. Et tu as fais un sacré rêve, je t'ai entendue du bout du couloir ! Les autres malades n'étaient pas très contents.
- C'est vrai ? rougit Morgane, honteuse. Oui, je me rappelle… il y avait un corbeau.
- Je me demande ce qui a pu te faire hurler comme ça…
- Le corbeau s'est transformé en piano… puis il m'a poursuivie en me disant quelque chose comme « tu n'y arriveras pas ». Je ne sais pas pourquoi j'ai hurlé. Et puis il y avait autre chose…
- Ah ? Quoi donc ?
- Pas moyen de m'en rappeler. Je trouverai bien plus tard, je suis encore à moitié endormie !
- J'espère que tu es assez en forme pour te lever car il y a quelque chose que tu devrais venir voir…

Cela suffit pour motiver Morgane qui sauta du lit et suivit son amie. Madame Pomfresh protesta vivement en voyant partir sa patiente sous son nez.

- Non mais où est-ce que vous allez comme ça ? Revenez, vous n'êtes pas sensée sortir avant demain matin ! Ces élèves, ils finiront par me tuer, ajouta-t-elle dans un soupir découragé lorsqu'elle se rendit compte que ses tentatives pour faire revenir la fuyarde étaient vaines.

Morgane devina aisément où son amie voulait la conduire lorsqu'elle aperçut une foule d'élèves collés contre un mur au détour d'un couloir. Quel pouvait bien être l'objet de leur attention ? En jouant des coudes, les deux filles se retrouvèrent au premier rang et lurent avec une curiosité croissante la grande affiche placardée contre le mur.

A l'attention de tous les élèves de Poudlard,

Un grand concours est organisé, auquel tous pourront participer. Chaque mois, quatre élèves seront tirés au sort, à raison d'un élève par maison. Les grands gagnants auront le droit de participer à un Projet Commun concernant l'école, avec l'aide de leurs différents professeurs. Le Projet est pour l'instant tenu secret et nous ne pouvons vous en dire plus, si ce n'est que de nombreuses qualités seront requises telles que la vivacité d'esprit, le goût du risque et la soif de connaissance mais aussi des compétences certaines dans chacune des matières étudiées à Poudlard. Désireux de participer ? Il suffit d'écrire son nom, son prénom ainsi que sa maison sur un morceau de parchemin et de le placer dans l'urne située à droite de cette affiche. Les résultats seront donnés le 31 octobre, lors du banquet d'Halloween. Bonne chance à tous les participants !

Le directeur, Albus Dumbledore.

- Alors, ça te tente ? demanda Gwendoline, une lueur de malice dans les yeux.
- Je ne suis pas certaine que ça soit vraiment fait pour moi… Et puis avec mes cours de rattrapage, je n'ai pas vraiment le temps !
- Ah, on ne discute pas ! J'ai déjà mis mon nom, je compte sur toi pour mettre le tien, répliqua Gwendoline en lui faisant un clin d'œil.

Morgane leva les yeux au ciel, mi-amusée, mi-exaspérée.

- Après tout, je n'ai rien à perdre !

Bien que sceptique, elle sortit un bout de parchemin de son sac, griffonna à la hâte les informations demandées et laissa tomber le morceau de papier dans l'urne en se demandant en même temps si elle faisait bien de se proposer.

Le mardi suivant, l'excitation semblait avoir gagné une fois de plus les élèves de Poudlard. On était en effet le 31 octobre, jour clé qui non seulement célébrait la fête d'Halloween mais qui apporterait également avec lui les résultats du fameux concours. On ne parlait plus que du Projet Commun dans les couloirs et les élèves élaboraient toutes sortes de théories farfelues quand à la nature du dit Projet. Certains prétendaient que Poudlard essayait de constituer une équipe de Quidditch nationale, d'autres étaient au contraire persuadés que les gagnants deviendraient reporters de l'école et iraient mener leur enquête au Ministre de la Magie. Morgane ne savait trop quoi penser et elle n'y attachait d'ailleurs que peu d'importance, persuadée qu'elle n'avait de toutes façons pas vraiment sa chance.

Lorsqu'ils pénétrèrent dans la Grande Salle se soir là, tous les élèves s'émerveillèrent devant les décorations en l'honneur d'Halloween qui ornaient maintenant les tables et les fenêtres. Les tables étaient richement garnies de mets plus appétissants les uns que les autres et toutes pourvues de grosses citrouilles évidées dans lesquelles étaient placées de grandes chandelles. Les couleurs des quatre maisons avaient laissé leur place à un orange vif et à un noir profond, en parfait accord avec les chauve-souris qui voletaient ça et là dans la salle. Tous se mirent à table sans plus attendre, dévorant à grandes bouchées le contenu de leur assiette, poussés à la fois par la faim et par le désir de connaître les noms des gagnants le plus rapidement possible.

Lorsque Dumbledore se leva pour réclamer le calme, tous les élèves se turent aussitôt dans un silence presque religieux.

- Bonsoir à tous ! lança le vieil homme, la mine réjouie. Je suis heureux de vous annoncer sans plus tarder les noms des gagnants de notre grand concours.

Tout en parlant, il agita sa baguette au dessus de l'urne qui se situait devant lui et en fit sortir quatre petits bouts de papier. Il les déplia lentement et un sourire vint éclairer ses lèvres.

- Le gagnant des Poufsouffle est… Helena Parker !

Des applaudissements enthousiastes retentirent et Morgane sourit en apercevant le visage illuminé de la jeune fille rousse.

- Le gagnant des Gryffondor, poursuivit Dumbledore, est… Tony Hermann !

Morgane reconnut l'élève de septième année qui avait cours de Défense Contre les Forces du Mal en même temps qu'elle. Des applaudissements se firent entendre à nouveau.

- Le gagnant des Serpentard est… Lucas Anderson !

Nouvelle salve d'applaudissements.

- Et enfin, le gagnant des Serdaigle est… Andréa Luther !

Tout en applaudissant, Morgane se demanda si elle était soulagée ou au contraire un peu déçue. Elle allait demander son avis à Gwendoline quand Dumbledore demanda le silence une deuxième fois.

- Je me permet de requérir votre attention quelques minutes supplémentaires. J'ai la joie de vous annoncer qu'une sortie à Pré-au-lard est prévue pour le mois prochain et plus exactement le dimanche 21 novembre. Tous les élèves à partir de la troisième année sont autorisés à s'y rendre, à condition d'avoir une autorisation de sortie signée par un tuteur. Je vous souhaite à tous un très joyeux Halloween !

Et pour la quatrième et dernière fois de la soirée, tous les élèves applaudirent vivement, un grand sourire aux lèvres.