Les yeux du cœur
Disclamers : Les persos d'Harry Potter ne sont pas à nous, nous ne faisons que les emprunter, les torturer et les rendre ensuite. Joachim Deepton est à nous par contre.
Attention : Cette fic est un slash et comprendra un lemon dans un des chapitres à venir.
Note des auteurs : Voila le chapitre 16 de cette histoire. Nous tenons à vous signaler qu'il n'y aura que 21 chapitres en tout. Oui, le 21 étant l'épilogue.
Cette fic sera updater un chapitre par semaine car elle est finit. Donc nous sommes Mardi, Mardi prochain, nous mettrons le chapitre 17 et ainsi de suite.
Comme nous l'avons signaler dans « Les rouages du temps » nous ne faisons plus de RAR par personne mais juste une collective en fin de chapitre, pourquoi ? Et bien parce que nous n'avons pas le temp. Nous avons repris les cours Lundi et nous ne pensions pas que ce serait autant intensif. Et puis Ffnet est trop instable là-dessus pour que nous risquions de nous faire supprimer notre compte. Même si pour nous il n'est clairement dit nulle part que les RAR sont interdites, fin bon, ils prennent ça pour du chat…..
Donc nous espérons que ce chapitre vous plaira et vous nous laisserez un petit comm pour nous dire ce que vous en avez pensé.
Résumé : Draco mangemort, se voit confier la mission de se rendre en France afin de vérifier les dires d'un indic concernant la présence d'Harry Potter. Cependant, là bas, il trouvera un jeune aveugle. Mué par la curiosité, Draco restera sur place afin de comprendre pourquoi Harry Potter a changé de nom et comment il est devenu aveugle. Le temps passera et les sentiments naîtront, Harry et Draco tomberont amoureux. Mais ce n'est pas sans oublier les soucis. Harry doit subir une opération pour ses yeux, Blaise le meilleur ami de Draco débarque pour signaler que son père aimerait le voir revenir. Un plan va être conçu, Blaise et Draco vont devenir espions pour l'Ordre et en contre partie, celui-ci devra les protéger durant le temps de l'opération d'Harry. Entre les différentes réactions sur le retour de Harry, celui de Draco et Blaise, tout va continuer de tourner. Hermione tombera amoureuse de Blaise et vis versa. Harry et Hermione apprendront que leurs petits amis respectifs ont un post assez haut placé dans l'armée de Voldemort.
Après une longue attente, Harry retrouve la vue…
Chapitre 16 : Quand la douleur ne vaut pas l'amour qu'on porte.
Il était enfermé depuis combien de temps. Il ne le savait pas, il n'avait pas compté. Il aurait du faire plus attention, vraiment plus et pourtant, à présent il était là, assit sur cette chaise, les poignets attachés dans son dos, la tête basse en train de ressasser ô combien il c'était fait avoir comme un bleu.
Et Blaise, il espérait qu'il allait bien, après tout, c'était de sa faute, il l'avait suivit, par amitié, par amour pour Hermione. Il soupira, et maintenant, ils récoltaient tous les deux le fruit d'avoir aimer un interdit.
La porte s'ouvrit doucement, la lumière filtra mais Draco ne bougea pas, il ne voulait pas bouger tout simplement, parce que ça ne servait à rien. Des pas se firent entendre sur le sol, il nota qu'il devait être trois.
- Draco tu m'as déçu.
Le blond ne dit rien, la voix de son père se faisait de plus en plus traînante et on pouvait en effet discerner qu'il était réellement contrarié. Pauvre petit, il n'allait tout de même pas croire qu'il serait toujours ce qu'il avait voulu qu'il soit. Un sourire vint naître sur son visage, s'il savait ô combien il avait fait encore mieux. Doublement mieux même, mais ça il ne le savait pas.
- Regarde moi !
La voix était forte, Draco n'amorça aucun geste, rien. Il restait là à regarder le sol, attendant qu'on daigne lui infliger sa punition. Il savait qui était dans cette pièce et il n'avait pas peur. Il sentit quelque chose se passer au niveau de ses mains, il fut attraper par les épaules et lever de la chaise.
- Tu vas nous suivre.
- Ai-je le choix ?
La pression se fit plus forte sur ses épaules qu'il sentit les ongles de cette personne entrer dans sa chair. Il ne dit rien et avança. Il savait que son père n'avait qu'une envie, lui lancer un sort dont il se souviendrait toute sa vie. Mais rien, il ne faisait rien. Ils traversèrent les couloirs où quelques mangemorts les regardaient passer. Il sentit les regards insistants sur sa nuque, beaucoup devait se demander ce qui se passait. Ou alors n'arrivait pas à se dire que Draco Malfoy allait être punit.
Draco passa la porte de la salle ronde du Lord noir, il allait lui faire face, ça allait être un très joyeux moment, il le sentait gros comme un dragon.
La poigne sur son épaule le fit s'agenouiller. Un sifflement retentit dans toute la salle mais il ne cilla pas. Il entendit un petit bruit étouffé et un corps se placer à ses côtés. Il reconnut juste la présence de son meilleur ami. Comme ils se retrouvaient.
- Alors voici donc nos deux espions.
- Oui, Blaise Zabini a été noté de nombreuses fois absents et nous avons appris de source sûre que Draco Malfoy avait été aux côtés d'Harry Potter durant son séjour en France.
Draco tressaillit. Comment diable avait il pu savoir qu'il avait séjourner avec Harry ? Y avait il une taupe au sein de l'ordre ? Harry devait être en danger … mais si cette personne n'avait pas parlé de sa liaison avec le brun, alors c'est qu'elle n'était pas tout à fait renseignée comme elle se le devait. Il espérait que rien n'avait filtré de plus.
- Draco…Je n'aurais jamais pensé ça de toi.
- Comme quoi y a un début à tout ! Lâcha le blond toujours tête basse.
- Ne te moque pas du Maître. Fit Lucius de sa voix traînante.
- Je ne me moque pas père, j'énonce une simple vérité.
Lucius assena un coup de canne dans le dos de son fils, Draco ne dit rien. Il y eut un mouvement d'air et une voix sifflante ce fit entendre.
- Laisse Lucius.
Une force étrange s'empara de ses membres et il fut forcé de relever la tête pour plonger dans le regard rouge sang de Voldemort.
- Je suis déçu de toi petit dragon.
- Et bien moi j'en suis fier.
- Ça ne m'étonne même pas, je comprends maintenant pourquoi tu ne voulais pas reprendre ton rôle.
- Plutôt crever.
Voldemort émit un petit rire cruel.
- Je pense bien, tu as toujours été ainsi, mais ton ami.
Draco tourna la tête pour voir Blaise rester impassible, il avait confiance en lui, il ne dirait rien, il préférait mourir que de vendre son amour. Il entendit la voix sifflante lancer le doloris, mais ce ne fut pas lui qui le reçu. Il regarda Blaise serrer ses poings jusqu'à ce que son sang coule mais il ne laissa sortir aucun son.
Le blond fixa le sol, il ne devait pas faire attention à ce qui se passait à côté, il devait rester concentrer sur lui-même. Il attendit, n'osant regarder ce que son meilleur ami endurait. Ils avaient choisis de vivre dangereusement, il arrivait un jour où on récoltait ce qu'on semait.
Au bout du-il ne savait combientième doloris-il entendit un faible son sortir de la bouche de Blaise. Il osa tourner son regard et voir son meilleur ami inconscient au sol. Il avait supporté, il n'avait rien dit jusqu'au bout, et encore, ce n'était qu'un début.
- Emmener le moi en salle et occupez vous en.
Il y eut un mouvement mais Draco ne bougea pas. Il revoyait Blaise allongé au sol. Il avait mal au cœur, mais la vision d'Harry apparue devant lui, il sourit. Pour lui, rien que pour lui, il devait se taire, et supporter ce qui allait suivre.
- Bien, à ton tour petit dragon, voyons voir si tu tiendras aussi longtemps que ton ami.
Le doloris fut lancé, Draco accusa le sort, fermant les yeux et serrant les dents pour ne pas émettre de song. Il devait faire honneur au courage de Blaise, même s'il se doutait qu'il n'aurait pas le droit à un traitement doux. Le second partit, il serra les poings jusqu'à ce que le sang coule le long de ses doigts. Une troisième, il se mordit la lèvre, le goût âpre du sang se mélangeant à sa salive.
- Tu résistes bien petit Dragon.
Draco releva la tête en souriant. Il garderait son air hautain jusqu'au bout. Voldemort plissa des yeux et relança le sort. Draco commença à perdre l'équilibre. Tout son corps se contractait, il avait si mal. Mais il se raccrochait à l'image d'Harry, cette image qui le berçait, ce visage qu'il aimait plus que tout.
Il en accusa encore de nombreux mais rien ne passa ses lèvres, pas un son, pas un bruit, pas un soupir. Il s'était enfermé dans son monde, ses rêves, où seul Harry pouvait le toucher, seul le brun avait réussit à capturer son cœur. Il était son ange.
Le dernier doloris partit. Voldemort s'ennuyait, il n'était pas assez réceptif. Il aurait aimé l'entendre crier, sa si jolie voix venir percuter les murs de la salle pour arriver à ses oreilles. Il voulait se délecter de la souffrance du blond mais rien, il ne lui offrait même pas ce plaisir.
D'un geste las, il le congédia.
- Lucius, fais en ce que tu veux pour le moment, je passerais le voir plus tard.
Draco sentit une main le prendre par les épaules pour le remettre debout. Il releva son visage dont le sang s'écoulait de ses lèvres. Il cracha avant de relever sa tête, haute.
- Ne fait pas le malin petit Dragon, tu n'auras même pas la force tout à l'heure.
Draco ne cilla pas. Lucius ramena son fils dans sa cellule, le blond pu apercevoir Pansy et Joachim qui les regardaient passer dans le couloir. La peine, la tristesse et la douleur que laissaient paraître les yeux de la jeune fille lui firent mal. Elle l'aimait tellement, elle l'idolâtrait même trop.
Il fut jeté sans ménagement dans sa geôle et la porte se referma en claquant. Il soupira en allant se coller contre l'un des murs. C'était humide, mal éclairé et on sentait l'odeur de moisie ainsi que le couinement des rats.
Il se roula en boule pour faire passer la douleur de ses côtes, mais rien à faire, il s'endormit en ne pensant qu'à une personne.
- Debout fainéant.
Il reçu un coup de pied dans le vendre et ouvrit les yeux, la lumière était aveuglante maintenant. Il reconnu l'un des hommes de son père. Il fut attrapé par le col de sa robe et tiré hors de sa geôle puis mené dans une autre salle et assit sur une chaise. Lucius entra fier et prêt à faire parler quiconque ne le voudrait pas.
Il remarqua les taches de sang au sol, Blaise avait du y passer juste avant lui.
- Tu penses à Blaise.
Draco ne répondit rien.
- Si c'est ce que tu veux savoir, il n'est plus en très bonne forme, mais tu vas avoir ta part.
Le sourire sadique qui naquit sur les lèvres de son bourreau ne lui annonçait rien de bon, cependant, ce serait ainsi.
« « «
Harry marchait tranquillement dans les rues de Londres, il avait réussit à fausser compagnie à ses gardiens. En effet, Dumbledore ne l'avait pas laissé sans surveillance, seulement, c'était mal le connaître. Maintenant qu'il pouvait voir, il voulait toucher à tout, avancer et reconnaître les objets qui lui avaient tant manqué.
Et là, dans les rues Londoniennes, c'était comme s'il revivait vraiment. Il s'imprégnait de tout ce qui passait, réassimilant les noms aux couleurs, les choses à leur utilisation. C'était comme si il le découvrait pour la première fois.
Les passants ne se retournaient même pas pour le regarder, il était si discret et pourtant, tellement heureux, même s'il se disait que c'était éphémère, que la guerre grondait tout autour de lui et qu'il était même peut être suivit. Ce n'était pas sa principale préoccupation.
Il s'arrêta dans un café et commanda un chocolat bien chaud. Il faisait toujours aussi frisquet ces temps ci et pourtant, la mi mars n'était pas si loin que ça.
La serveuse le lui déposa sur la table et il paya. Prenant à présent le temps de savourer la chaleur se répandant dans sa gorge. Son regard se posa sur la place libre en face de lui. Il soupira. Draco lui manquait tellement. Reposant la tasse dans la petite coupelle, il laissa ses yeux cachés par la teinte ombrée des verres de lunette balayer ce qui s'offrait à lui.
Il s'arrêta sur une jeune femme qui venait à sa rencontre, il la reconnu rapidement. Ses cheveux attachés en queue de cheval rousse battant au rythme de son avancée. Il était repéré. La rouquine ne lui demanda même pas l'autorisation et se laissa tomber sur la chaise.
Un lourd silence s'installa entre eux, c'était pesant mais aucun des deux ne comptaient entamer la conversation. Harry finit son chocolat et finalement Ginny parla.
- Pourquoi ?
- Pourquoi quoi ?
La jeune fille le fixa haineusement.
- Pourquoi avoir disparu pour ensuite réapparaître avec ce mangemort ?
- Il me semble avoir répondu à cette question.
Harry parlait toujours avec ce détachement qui se retranscrivait dans sa façon d'être. Oui, il ne faisait pas vraiment attention à elle.
- Non, ce n'était pas des réponses…Pourquoi nous as-tu abandonné alors que nous t'aimions, que nous voulions t'aider. Tu pensais qu'on ne comprendrait pas, qu'on ne serait pas capable de te venir en aide. Mais lui, lui, il a réussit, c'est ça. Lui, c'est ton sauveur!
Il la laissa décharger sa colère, il entendait tout ce qu'elle disait, mais à quoi s'énerver aussi. Il suffisait simplement qu'elle déballe tout ce qu'elle avait sur le cœur, et ensuite, oui ensuite ce serait bon.
- Je t'aimais Harry. Tu étais beaucoup pour moi, un ami, un frère, un garçon. Le garçon que j'aimais.
Il vit une larme couler le long de sa joue et soupira imperceptiblement.
- Je t'aimais…J'ai tellement pleuré quand tu es parti. Je n'arrivais pas à croire que tu nous avais laissé comme ça, sans rien. Et puis les jours ont passé, tu n'es jamais revenu…On t'a tellement cherché, on avait peur pour toi, on t'a cru mort et on n'a cesser de te chercher…On était sûr que tu avais été tué. Et tout ça pour en arriver à ça.
- Pourtant Hermione a continué elle.
Ginny releva son visage, les larmes coulaient en silence sur ces joues rosies par le froid. Harry avait son regard posé sur la vitre, observant avec intérêt la rue et ses passants.
- Hermione n'a pas cessé de me chercher elle…
- Elle était persuadée que tu n'étais pas mort, mais nous, nous devions nous battre, nous avions une guerre sur le dos que tu nous avais laissé.
- Tu n'y croyais plus.
Elle s'arrêta encore une fois, Harry parlait d'une voix calme et froide. Elle ne comprenait pas comment il arrivait à trouver si simplement les mots justes pour répondre.
- On y croyait plus. Comment voulais tu que nous croyons en un fantôme ?
- Hermione l'a fait.
En entendant une fois de plus le nom de la jeune femme, elle serra les poings.
- Pourquoi parles tu autant d'elle ?
- Parce qu'elle a continué à me chercher.
- Menteur…Il y a autre chose…Pourquoi es tu si gentille avec elle et pas avec moi…Pourquoi suis-je laissée de côté. Alors que moi je t'aime.
Les gens dans le café écoutaient la conversation. Il est de nature humaine de toujours vouloir savoir ce qui se dit et là, apparemment la dispute était bien partit. Harry se sentant observé, posa ses deux mains sur la table en se levant.
- Cesse donc de te donner en spectacle. La raison est très simple, elle a accepté Draco.
Il laissa sa main glisser sur la table et s'apprêta à passer la porte. Ginny se leva et se tourna vers lui, le regard brûlant de douleur et de haine.
- C'est de la pitié Harry. Malfoy n'a fait ça que par pitié et rien d'autre.
Le brun poussa la porte mais s'arrêta, sans se retourner il dit.
- Et toi ? Si tu t'es rapproché de moi durant toutes ses années, n'était ce pas par pitié pour la vie qui m'était offerte.
La porte se rabattit derrière lui et il laissa la jeune fille seule dans le café. Il reprit tranquillement sa marche, son cerveau réfléchissant à tellement de chose.
Pitié ? Pourquoi toujours en revenir à ce sentiment.
Il n'avait pas eu de chance lors de sa naissance.
Il avait été choisi pour une prophétie qui régirait sa vie.
Il avait vécu tellement de choses et vu des gens mourir, des gens qui lui étaient si chers.
Il était devenu aveugle.
Il avait refait sa vie en s'adaptant à cette cécité.
Il avait débarqué ensuite, changer du tout au tout.
Il l'avait aidé.
Il l'avait écouté.
Il l'avait aimé.
Ce n'était pas de la pitié.
Draco n'aurait jamais de pitié pour lui car il ne voulait pas qu'on en ait non plus pour lui. Accorder de la pitié à quelqu'un était l'enfoncer encore plus et c'était contre la nature du blond.
Pour Ginny, elle pouvait dire ce qu'elle voulait, lui faire la scène de ménage qu'elle venait de faire au milieu du café ne démontrait que trop son envie d'avoir un rôle dans cette histoire et non pas d'être là pour lui. Elle ne voulait pas être mise à l'écart, elle voulait pouvoir faire quelque chose mais dans le but d'être remarqué ensuite.
Il soupira et transplana pour se retrouver devant la maison. La voir en son ensemble pour lui était quelque chose de triste. Il frappa à la porte et on lui ouvrit, il eut à peine le temps de faire un pas dans la maison qu'on lui sauta dessus.
- Harry, tu nous as fait peur à partir ainsi.
Il sourit lorsque le visage d'Hermione apparu dans son champ de vision.
- Tu n'étais pas censé être en classe.
- Nous sommes samedi Harry.
Le brun pencha la tête sur le côté comme s'il venait de comprendre ce qu'elle lui disait.
- On ne travaille pas le samedi à Poudlard.
- C'est vrai, je n'ai pas vraiment fait attention au jour que nous étions aujourd'hui.
- Harry, tu devrais.
- Hum.
Hermione se détacha de lui et ensemble, ils se rendirent au salon où ils s'assirent confortablement.
- Tu n'as pas eu de nouvelle de Draco et Blaise ?
Elle baissa la tête en soupirant.
- Non, rien depuis deux jours. Je m'inquiète un peu, ce n'est pas dans la nature de Blaise de ne même pas envoyer une lettre.
Harry se laissa aller contre le dossier en fixant le plafond.
- J'ai un mauvais pressentiment pour tout ça.
Hermione ne répondit rien, ils restèrent simplement tous les deux assis là sans rien dire.
« « «
Le bruit métallique percutant le pavé raisonna dans toute la petite salle, un soupire ce fit à son tour entendre. La personne qui se trouvait dans la cellule était las. Il était fatigué, que dire, même exténué, ses forces se faisaient de moins en moins présentes en lui. Il tenait à peine sur ses jambes et les chaînes qui enserraient poignets et chevilles n'étaient d'autre que des contrôleurs de magie, voir même, absorbeurs.
Voldemort avait bien fait son compte en agissant de la sorte, ça évitait qu'il puisse s'enfuir seul. Mais en plus de l'empêcher de faire de la magie pour s'évader, ça lui buvait ses forces le rendant docile et épuisé.
Il voulu bouger un bras mais la douleur lui fit se mordre la lèvre. Combien de séance de torture avait il subit ? Combien de fois son père et Voldemort s'étaient fait plaisir ? Est-ce que Blaise en avait subit autant ? Avait il parlé ? Non, il ne l'avait pas fait, il en était sûr…
Se relevant doucement, il réussit tant bien que de mal à s'adosser contre le mur. Son souffle était saccadé rien que par cet effort. Sa tête alla heurter le mur humide. Il grimaça rien qu'en pensant à l'état dans lequel il devait être. En tout cas, il commençait à se dire qu'il comprenait Harry quand il se retrouvait dans le noir. Il avait tenté de s'adapter à cette situation et passait son temps à repérer les rats qui courraient à côté de lui, attendant sûrement qu'il rende l'âme pour pouvoir se repaître de son corps.
Un bruit de clé dans la serrure ainsi que la porte en fer s'ouvrant ne le firent pas bouger.
C'était déjà l'heure ? Il n'avait réussit qu'à se reposer à peine une petite heure…D'habitude, il avait le droit à un peu plus. Mais peut être que le Lord Noir avait décidé de frapper plus vite et plus fort afin de le faire craquer pour de bon. Cependant il était décidé à ne pas lui faire ce plaisir, jamais, plutôt mourir.
Gardant la tête haute, il ne put voir qu'une silhouette assez fine se découper, ce n'était pas son habituel geôlier.
- Draco…
Cette voix…Il la connaissait.
- Draco ?
Ce n'était pas possible.
- Pansy.
- C'est bon, il est toujours vivant.
La silhouette s'avança et lui attrapa le bras pour le tirer vers la sortie. Elle eut beaucoup de mal car dès que le blond fut débout, il s'écroula sur elle.
- Fait un petit effort. On n'a pas beaucoup de temps.
- T'es maligne…tu as vu mon état.
- Ah désolée, je ne vois pas dans le noir.
Elle le sortie tan bien que de mal et Draco s'habitua à la lumière et repéra Blaise qui était dans un très sal état lui aussi. Celui-ci lui offrit un petit sourire.
- Oh je vois que ton traitement de faveur a été pire que le mien.
Il montra du doigt les jolies bracelets avant de soupirer en serrant son ventre.
- 'Tain c'est que c'est vraiment douloureux.
- Je t'ai pourtant lancé un sort pour que la douleur soit plus supportable.
- A croire que ce n'était pas assez.
- Allez vient m'aider à le supporter.
Blaise clopinant réussit à arriver jusqu'à eux et passa l'un des bras de Draco autour de ses épaules. Pansy sortit une petite fiole qu'elle avala rapidement avant de les entraîner le plus vite possible dans une zone où ils pourraient transplaner.
- Je ne savais pas que cette salle servait à ça.
- Normal, tu ne descends que rarement ici.
Pansy ferma la porte d'un coup de pied et tourna la tête vers Draco qui respirait de plus en plus mal.
- Il faut lui retirer ses chaînes. Ajouta Blaise rapidement.
- Oui je l'avais remarqué. C'est pour ça que je vous emmène tous les deux à Poudlard.
- Tu…
- Oui, chut.
Elle ferma les yeux et ils transplanèrent rapidement. Une fois dans une ruelle sombre de Prés au lard. Blaise se tourna vers la jeune fille.
- Comment as-tu fait ?
Draco fut le plus rapide à répondre.
- La potion.
- Parfaitement. Maintenant mettez ça rapidement.
Elle sortit de sa poche deux grandes capes noires qui s'agrandirent une fois à l'air libre. Adossant Draco à un mur, Blaise réussit à passer le vêtement, puis avec l'aide de Pansy, ils mirent la cape sur les épaules du blond. D'un petit coup de baguette, la brune fit en sorte que ce soit plus simple à porter pour lui avec ses chaînes.
- Merci.
- Ne me remercie pas encore, nous ne sommes pas arrivés.
Repassant un bras autour de sa taille, Blaise fit de même et s'entraidant comme ils le pouvaient, ils se mirent en route pour le château.
Arrivant aux grilles, ils soupirèrent de concert.
- On n'y arrivera jamais. Maugréa Blaise.
- Allez tenez le coup. On est déjà arrivé jusqu'ici.
Draco s'affaissa un peu plus sur eux. Les deux commencèrent à paniquer.
- Pansy pourquoi ne lui jettes tu pas ce foutu sort ?
- Tu crois que je ne l'aurais pas fait si je le pouvais. Il a des absorbeurs de magie. Ce n'est pas possible.
Blaise se tut, quel crétin il faisait. Raffermissant la prise sur le corps de son meilleur ami, il se mordit la langue quand une petite flaque de sang se forma à ses pieds.
- Allez en route…Souffla t il.
Pansy exécuta, elle vida son esprit en ne pensant plus qu'à une chose, sauver les deux garçons et réussit à passer la grille. Marchant doucement, Blaise se prit les pieds dans la cape de Draco et tous les deux s'étalèrent au sol.
- Merde ! Cracha t il.
Draco resta sur le ventre, son visage dans l'herbe. Il était trop fatigué pour arriver à bouger. Pansy retint un cri en voyant le sang de Blaise couler le long de sa jambe découverte par la cape.
- J'en peux plus…
- Euh, restez là.
La jeune fille fit quelques pas.
- Ne bougez pas, je vais aller chercher du secours.
Et ils n'eurent pas le temps d'en placer une qu'elle s'élançait vers le château. Tous les deux au sol, Blaise se traîna vers Draco pour le placer sur le dos. Celui-ci grimaça mais réussit tout de même à sortir un merci. L'ancien Serpentard émit un petit rire qui lui fit cracher un peu de sang.
- Et bien, j'aurai jamais pensé qu'on finirait comme ça.
- Moi…non…plus…Je…suis…Déso…
Blaise toussa en jurant.
- Bor…del Draco…J'ai choisis de te suivre…
- Oui mais…
- Tu es mon meilleur ami ! Tu comprends ? Et puis j'aime Hermione !
Il avait pratiquement crié ses mots, il se retrouva sur le côté en train de tousser. Draco tourna son visage pour plonger dans le regard de son meilleur ami. Un sourire étira ses lèvres alors que ses paupières commençaient à se fermer.
- Merci Blaise…Merci d'avoir…toujours été là pour moi…
- Dray, Dray, ne t'endors pas ! Tu m'entends…Reste avec moi…
Les yeux du blond se voilèrent dangereusement alors qu'une larme coulait le long de sa joue.
- Ce ne sera…Que la deuxième fois…
Blaise voulu dire quelque chose mais Draco venait de s'évanouir, la larme se mélangea au sang qui s'écoulait de ses lèvres. Le garçon tenta par tous les moyens de s'approcher de son meilleur ami. Sa main se posa sur sa joue, elle était froide, il le secoua un peu mais aucun son ne sortit de ses lèvres. Il pencha la tête vers elles, afin de sentir son souffle, il respirait encore, très faiblement. Ces foutus bracelets allaient finir par le tuer.
- BLAISE !
Il releva la tête et reconnu Hermione. La voyant courir ainsi vers lui, réchauffa son cœur, c'était finit. Il posa son regard sur le blond. C'était bon, ils allaient s'en sortir.
La jeune femme se laissa tomber à ses côtés et l'étudia rapidement.
- Par Merlin mais dans quel état es tu…Et Draco !
- C'est finit…
Et il s'évanouit dans ses bras. Hermione tourna la tête vers Pansy qui semblait s'inquiéter pour Draco.
- Granger, il faut se dépêcher.
Elle hocha de la tête et d'un sort rapide, elle les fit planer. En chemin, elles ne se parlèrent pas, Hermione était bien trop occupé à se faire du souci pour les deux garçons. Blaise était dans un certes sal état, mais ce n'était pas comme Draco. Les chaînes qu'il portait au poignets et chevilles étaient mauvaises très mauvaises. Normalement seul celui qui les avait mises pouvait les enlever. En tournant au coin du couloir, elle heurta quelqu'un.
- Vous ne…
- Professeur.
Severus regarda sa jeune collègue et tomba sur les deux garçons puis sur Pansy.
- Quels abrutis. Dépêchons.
Ils arrivèrent à l'infirmerie, Severus passa le premier alors qu'Hermione allait déposer les deux corps sur les lits suivit par Pansy.
- Cas urgent.
L'infirmière qui était en train de faire boire une potion à un élève qui avait eu un accident lors d'un cours tourna tout de suite la tête. Elle congédia son malade pour se ruer vers les deux blessés.
- Par Merlin, mais…Allez prévenir le Directeur et vite.
Severus hocha la tête avant de quitter la salle pour se ruer vers le bureau. L'infirmière revint et Hermione lui murmura quelques mots avant d'entrer dans la petite pièce du fond.
- Aidez moi Mademoiselle Parkinson.
La mangemort hocha de la tête alors que la femme lui donnait les vêtements qu'elle défaisait magiquement. Hermione revint quelques minutes après et elle fut suivit un quart d'heure après par Dumbledore et Severus.
- Miss Parkinson ?
- C'est elle qui nous les a ramené.
- Vous pouvez faire quelque chose pour ça !
Elle montra du doigt les chaînes, le visage du directeur devint plus pâle.
- Je ne pensais pas qu'il avait ce genre de chose en sa possession.
- Je ne vous demande pas de me faire le catalogue de torture du Maître mais de me dire si vous pouvez l'enlever.
Hermione avait tourné son visage vers lui afin de savoir la réponse.
- Je ne crois pas…
- Vous mentez !
L'infirmière tendit un onguent à Hermione pour qu'elle s'occupe des blessures de Blaise. Il était torse nu, et ce n'était vraiment pas beau à voir. Elle sentit une larme couler le long de sa joue alors qu'elle finissait de nettoyer avec une petite éponge le sang.
- On leur avait dit de ne pas en faire trop. Soupira Severus alors qu'il apportait des bandages de l'arrière salle.
- Ils en font toujours trop. Fit Pansy en passant sa main dans les cheveux de Draco. Ils ont tenu tête pendant quatre jours.
Une porte claqua, ce qui fit retourner tout le monde.
- Monsieur Potter, vous êtes dans …
- Une infirmerie oui je sais.
La femme se tut tant la colère se faisait sentir autour du brun. Il était suivit de près par Ron et Molly.
- Hermione vous ?
- Oui, vous vous attendiez à quoi ? Que je ne lui dise pas peu être.
Dumbledore n'ajouta rien alors que le brun se frayait un chemin vers le blond. Il analysa rapidement la situation ainsi que les chaînes qui entravaient toute possibilité de soin.
- Poussez vous !
Pansy n'exécuta pas, mais le brun ancra son regard dans le sien.
- J'ai dis : poussez vous !
Une fois seul près de son amour, il s'adoucit et posa sa main sur son front. Il était si froid. Il ferma les yeux et son autre main alla se poser sur les chaînes.
- Harry fait attention.
- Pas de soucis 'Mione, après tout, il a de mon sang en lui.
Autour de lui tout le monde attendait de voir s'il allait réussir. Au bout d'une petite minute, le bracelet s'ouvrit, il fit glisser sa main sur l'autre et ainsi de suite. Une fois terminée, il ramassa le tout pour le faire tomber à côté du lit. Il fit un petit mouvement et le métal fondit sur place.
- Vous pouvez y aller maintenant.
L'infirmière hocha de la tête et se dépêcha de lui prodiguer le plus de soin possible. Harry se tourna vers Pansy qui le regardait toujours étrangement.
- Alors c'était vrai.
- Hum.
- Draco t'avait bien retrouvé, vivant.
- Oui. Comme tu peux le voir.
A suivre…
Yami : Et voila, petit chapitre finit !
Draco : Je me suis fait torturer…
Blaise : Hum t'es pas le seul…
Aku : Ben vous croyez quoi, que tout allait très bien se passer…
Draco : On pouvait l'espérer…
Yami : Pouvait ouais, mais pas plus….Mouhahahaha…fin bon, te plaints pas, Harry est près de toi à présent.
Draco : Et je devrais me sentir rassurer ?
Harry : Vais prendre soin de toi mon petit dragounet chéri.
Draco : Vire moi ce surnom stupide.
Harry : J'aime bien moi. C'est mignon.
Draco : Ce n'est pas mignon.
Harry : Si.
Aku : Moi je suis d'accord, c'est mignon !
Draco : HELP !
Yami : Moi ça me fait penser à Pansy.
Draco, Harry et Aku : ARG !
Yami : Au moins, là tout le monde est d'accord.
Aku : My god … Alors, ce chapitre ? Qu'en avez-vous pensé ? Sachez que c'est très important pour nous de le savoir…
Réponses rapides
Alors grand remerciement à tout ceux qui ont laissé un petit mot. Ah que ça fait du bien de les relire pour donner du courage avant d'aller bosser.
Alors, j'ai remarqué que certains étaient septiques sur le pourquoi Draco avait reprit son poste haut gradé, surtout pour en tomber si vite ce sera expliqué dans le chapitre 18. L'histoire du Poufsouffle aussi, non il n'était pas là que pour se faire trucider, quoi que…
En fait, faisons simple, la plus part de vos questions concernant Draco, son passés, sera révélé dans le chapitre 18. Et je précise d'avance que le lemon se trouvera aussi dans ce chapitre là. Vi ça fera beaucoup de chose, mais vous verrez bien.
En attendant le chapitre 17, hum, vous y trouverez beaucoup d'amour, une surprise de taille pour Draco et Blaise et quelques explications sur la personne qui les a balancé.
Voila, en espérant que ce chapitre vous aura plus, malgré, sa médiocrité, ouais, encore pas content de son chapitre la Yami mdr. Je sais vous en avez marre de m'entendre le dire XD ! En tout cas bienvenu sur cette histoire aux nouveaux et puis, si vous avez le courage de nous laisser un petit mot, tout petit même, nous on aime bien, même si ce n'est pas grand-chose. C'est juste que ça donne beaucoup de courage et de baume au cœur quand nous rentrons le soir et que nous pouvons lire ce que vous avez pensé de l'histoire…
Et puis il est vrai que nous aimerions bien arriver à 500 reviews à la toute fin de l'histoire…Et nous sommes à 334…il reste cinq chapitres…c'est juste un souhait personnel.
Voilou. Encore miffi !
KISU
