Attention, ce chapitre contient des scènes trop hot susceptibles de heurter la sensibilité du jeune lectorat de cette fanfic.

Chapitre 2 : « le déclic »

Shikamaru revint à lui. Il se trouvait seul allongé sur un lit dans une petite chambre à la décoration intérieure fort charmante. Il remarqua le poster de lui-même accroché sur le mur, que Temari avait visiblement eu dans le Shônen Jump quelques mois auparavant.

« Cette fille est folle de moi, je suis dans un sacré pétrin » se dit-il.

Il se demandait bien dans quelle région pouvait se trouver cette bicoque. Temari n'avait pas pu le traîner comme un sac de pommes de terre jusqu'au désert.

« -Bon, puisque ma charmante hôte n'est pas là, je vais prendre la poudre d'escampette sans plus tarder » pensa-t-il. Temari était sans doute dans la pièce à côté, mais il avait remarqué que la fenêtre n'était pas fermée.

Mais après un léger mouvement, il étouffa un cri. « Mes... mes pieds sont menottés aux barreaux du lit ! »

Soudain, un déclic se fit entendre au niveau de la porte de la chambre (d'où le titre... ben oui vous pensiez à quoi hein). Temari entra.

Shikamaru déglutit. Elle était vêtue d'un kimono noué par une ceinture pourpre, et on pouvait apercevoir en dessous une combinaison en résille. Le bandeau avec l'insigne de son pays était autour de son cou, et son éventail géant était replié dans son dos... en fait elle était habillée comme d'habitude quoi.

« C'est l'heure des préliminaires, mon choupinouminet » lança-t-elle d'un air malicieux.

Shikamaru était rouge de honte. Il était totalement inexpérimenté à ce petit jeu. Temari, elle, faisait preuve d'une activité impressionnante. Allongée sur le lit, ses doigts virevoltaient avec une précision redoutable. Dominé, dépassé par les évènements, le jeune homme ne pouvait que se laisser faire.

« -Et maintenant, mon coup spécial. Je vais te montrer comme mes pieds sont agiles » dit Temari en émettant un petit gloussement.

C'en était trop. Shikamaru ne pouvait plus se contenir.

« Y'en a marre de jouer à Street Fighter II ! Tu viens de gagner 26 matchs de suite, ça ne te suffit pas ! » cria-t-il, furieux.

Temari fut surprise par sa réaction. Elle prit un air un peu triste.

« -Mais c'était pour détendre l'ambiance... Tu ne trouves pas qu'après cette soirée de jeu vidéo nous sommes beaucoup plus proches toi et moi ? »

« -Tu parles... En plus je préfère Naruto 3 sur Gamecube. » grommela-t-il avec cet air blasé qui le caractérise si bien.

Visiblement peu touchée par la moue de son invité, Temari se rapprocha encore. Elle avait repris l'expression langoureuse qu'elle arborait lors de leur rencontre dans les rues de Konoha.

« -Il fait vraiment chaud ici... Je pense que je vais aller me changer et mettre une tenue plus appropriée à une ambiance si torride ».

« -Tu pourrais aussi secouer ton gros éventail devant ta figure » se hasarda Shikamaru, mais Temari ne releva pas.

Elle lui déposa un léger baiser sur le front et lui sussura à l'oreille :

« Je reviens dans quelques minutes, mon Shikamiaou... Surtout ne bouge pas, hihihihihi rire de cruche »

Elle sortit. Shika ne s'était pas senti aussi mal depuis le jour où Sasuke lui avait dit qu'il avait de beaux yeux (Sasuke était totalement bourré).

Shikamaru attendait sur le lit, abandonné à son triste sort. Il fermait les yeux et s'entraînait déjà à penser très fort à la patrie.

Soudain, le déclic (hé oui, encore). C'était la fin.

Mais il remarqua aussi que le déclic n'était pas venu du même côté de la chambre.

« Hmmm... la porte a changé de mur depuis tout à l'heure. » se dit-il.

Au bout de 20 secondes, il se rendit compte que sa phrase était totalement débile, et il ouvrit les yeux brusquement.

La fenêtre de la chambre avait été ouverte, et devant se tenait une silhouette qu'il connaissait bien.

« -Gros sourcils ! C'est bien toi, quel bonheur ! » chuchota-t-il pour que Temari ne l'entende pas. « Délivre-moi de cette folle, je t'en supplie, et barrons-nous d'ici »

Pour toute réponse, Rock Lee s'avança... et lui mit un gros coup de poing en pleine tête.

« Mais qu'est-ce qui te prend, tu es devenu dingue ! » souffla Shikamaru après avoir repris ses esprits.

« -Allons, ne joue pas à l'imbécile avec moi ! Où est Sakura et que comptes-tu lui faire ? Tu l'as droguée et amenée ici, c'est ça ? Je vous ai vu dans la rue à Konoha. Sakura est ma promise, tu entends ! » cria Lee en foudroyant le jeune homme de son regard si particulier.

« -C'est toi qui parle tout seul mon Miaounet ? » lança Temari d'un air guilleret depuis une pièce voisine. « Ne t'inquiète pas, dans quelques instants je suis à toi hihihihihihihihi rire de cruche bis »

« -T'as perdu la boule ou quoi ! Sakura doit tranquillement dormir dans sa chambre à l'heure qu'il est... C'est Temari qui m'a capturé et conduit ici. Elle veut me violer ! » expliqua dans un murmure Shikamaru.

« -Vrai... vraiment ? » répondit un Lee désormais tout confus.

La vérité c'est que Gros Sourcils avait une très mauvaise vue. Ce n'est pas pour rien qu'il a les yeux toujours grand ouverts... c'est simplement pour distinguer quelque chose. Déjà la veille, il avait dit « bonjour maître Gaï » à un bol de ramen, ce qui lui avait valu des moqueries de la part de tous les spectateurs de la scène.

« Je suis impardonnable, je n'ai plus qu'à grimper 1500 fois à un arbre en portant les tongs de Kakashi, et si je n'y arrive pas alors je sauterai 2000 fois à cloche-pied sur le rebord de ma baignoire en mangeant une meringue ! » dit Lee en fronçant ses (gros) sourcils.

« -Aide-moi plutôt à me détacher et à sortir d'ici. » répondit Shikamaru dans un accès de lucidité.

Mais soudain, la voix de Temari se fit entendre depuis la pièce où se trouvait sa malle à habits.

« -J'arriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiive, prépare-toi mon amour ! »

Il n'était plus question de libérer Shikamaru maintenant. Il fallait que Lee se cache...

(silence)

... avant le prochain déclic.

Commentaire de l'auteur :

J'avoue avoir moi-même été tout rouge en écrivant ce chapitre, un peu comme quand on lit Step Up Love Story. Pour la dernière phrase j'ai utilisé un effet de style (prononcez staïle) qui donne une consonnance vraiment dark et tourmentée.