Disclaimer : Les personnages de cette histoire ne sont pas ma propriété (exceptées Kara Wheeler et Méine Astrea), ils sont celle de JK Rowling et je ne tire aucun profit de cet écrit…

Auteur : Silmaril666

Personnages principaux: Remus Lupin, Harry Potter, Severus Rogue…etc.…

Tome: 5 Attention, j'ai réalisé que je ne savais pas compter et qu'en fait cette histoire devrait se passer durant la 5ème année de Harry. Désolé pour mes lacunes en maths ! J'ai également réalisé que je ne savais d'ailleurs pas ce qu'était un univers alternatif (merci noa pour m'avoir induite en erreur !lol) donc je voulais juste précisé que l'histoire se passait tout simplement durant la cinquième année de Harry, sans prendre en compte les éléments du tome 5 !lol Bon ben j'espère n'avoir rien laissé échappé encore une fois !lol

Genre : PG-13 Général/ Mystère/Romance

Résumé du chapitre précédent: Les rêves de Remus sont de plus en plus troublants : agression d'une petite fille, lac plein de cadavres, agression de Kara et enfin visite nocturne chez un sorcier. Il réalise enfin (par l'annonce dans la gazette de l'agression d'un sorcier) que ses rêves sont liés à la réalité et que la petite fille pourrait être l'incarnation d'un démon qui le manipule. C'est donc l'esprit tourmenté que Remus se rends dans le bureau de Dumbledore où il se trouve face à Kara Wheeler, nouveau professeur de potions, ancien amour de Remus et ex victime de la farce des Maraudeurs…

Note post-Rars : Bon je tiens à m'excuser pour cet énorme retard, une fois de plus, mais j'avoue que cette année en terminale L me donne plus de boulot que prévu et je me retrouve débordée de 7h30 à 22h 6jours sur 7…. Je suis crevée ! Donc j'ai profité des vacances de Toussaint pour avancer mon travail afin de pouvoir bosser mes fics et mes nouvelles plus régulièrement… excusez moi encore, mais bon, vous avez l'habitude maintenant !lol

Rars : Merci à

Colibri Noir: Merci à toi mon tit zozio de suivre quand même mes fics malgré le retard! J'ai pensé à toi ce matin en recevant ta review pour Polynectar quand tu nous tiens vu que j'ai recommencé à écrire hier et que j'ai fini assez vite ce chapitre: te voilà servie! Et le prochain de polynectar est au brouillon, pauline l'a écrit, je dois le reprendre… et Angmar est tout programmé, il me reste à écrire les deux derniers chapitres! Pour ce qui est de cette fic, Kara est ce que j'aimerais être, elle a quelques traits de caractères surtout, parce que physiquement, je suis loin de la gravure de mode qu'est Kara! Lol Enfin voilà! J'espère que ce chapitre ne te décevra pas! Bisous A la prochaine dans une de tes ou une de mes fics!lol

Snapinette : Ben oui que je vais le défendre ton Severus, il est innocent, on le sait tous ! C'est la faute des autres, c'est eux les vilains ! Na ! En tout cas tu devrais être contente je m'occupe de lui dans ce chapitre, par contre, à l'heure où j'écris cette RAR, je n'ai aucune idée de l'état dans lequel ton coco se trouve en sortant d'Azkaban… Espérons pour lui que mes cours de cet aprèm ce passerons bien ! Lol Allez bisous ! Bonne lecture !

Zakath Nath : Zakath je crois que tes yeux de chat potté ont réussi à me faire prendre en pitié les fans de Snape et j'ai décidé de faire enfin quelque chose pour lui ! J'espère que mes intentions dans ce chapitre te feront plaisir, bien que l'issue soit… enfin bon, tu verras bien en lisant ! Lol Trêve de blabla, j'espère que ce chapitre te plaira malgré le temps considérable entre chaque chapitres !lol Bisous

Zazaone : Tu vois Zaza j'ai écouté tes conseils et je me suis remise à mon clavier ! Surtout que j'aime beaucoup écrire cette fic… Ca me fait plaisir que tu te poses autant de questions, c'est le but ! Donc les réponses viendrons petit à petit, dont dans les deux prochains chapitres… En espérant que mes autres fics me prennent pas trop de temps, c'est que je dois m'occuper des DSA aussi !lol Allez je te laisse lire ce chapitre, ya du Severus dans l'air, je te laisse en profiter ! Bisous

Incubus ou Somnolence de loup-garou

(Kara s'interrompit, réalisant que Remus n'était plus à ses côtés. Elle se retourna et eu la surprise de le voir à terre, se tordant de douleur en rampant dans le sens inverse. … alors que Remus courrait toujours en direction du saule cogneur encore loin, il s'effondra sur le sol, subjugué par une nouvelle vague de sommeil. La dernière chose qu'il pu distinguer fut Kara accourant à ses côtés pour le soutenir alors qu'il tentait vainement de la repousser en balbutiant sous la douleur :

- Non... c'est... dangereux… je…

- Ne t'inquiète pas, fit-elle avec le même sourire confiant que celui qu'il lui avait adressé des années auparavant dans la bibliothèque. Ne t'inquiète pas : j'ai survécu une fois et je survivrai encore…)

Chapitre VI : Emotions fortes déconseillées

Ses sens étaient en éveil, il percevait chaque bruit, chaque mouvement, chaque changement de température, chaque odeur. Et c'est ainsi que, guidé par ses sens, il couru à en perdre haleine à travers la forêt avant d'apercevoir enfin devant lui un point de lumière qui correspondait à la lisière s'approchant à grands pas. Lorsqu'il quitta enfin le bois, il aperçut droit devant lui une silhouette familière qui semblait lui murmurer à l'oreille malgré la distance, l'appelant à ses côtés. Il se précipita vers elle, la silhouette se précisant au fil de ses pas, laissant finalement apparaître la petite fille au regard de braise qui l'attendait les bras grands ouverts. Mais cette fois ci, elle ne prononça aucun mot, se contentant de prendre le museau du loup entre ses petites mains pour lui faire lever les yeux au-dessus d'elle. C'est ainsi qu'il réalisa qu'il se trouvait dans le Parc de Poudlard, face à l'entrée. Ne comprenant pas, il reposa son regard sur la petite fille qui désignait désormais le château du doigt, le regardant avec intensité, lui caressant le dessus de sa tête en murmurant d'une voix fébrile : « C'est l'heure : il est temps de montrer de quoi nous sommes capables… ».Incompréhensif mais obéissant, le loup se leva sur les pattes arrière, s'étirant sur toute sa hauteur, impressionnant, terrifiant, et poussa un hurlement à vous glacer le sang avant de reprendre sa posture de prédateur, près à se jeter sur les premiers êtres vivant qu'il trouverait sur son chemin. Il savait que c'était ce qu'il avait de mieux à faire.

Mais alors que le loup se mettait déjà à galoper vers le château, abandonnant derrière lui la petite fille au regard empli de fierté, il cru déceler un instant que quelque chose ne tournait pas rond. Il s'arrêta brusquement, humant l'air à la recherche d'un quelconque intrus, puis se tourna vers la petite fille dont il surpris le regard empli de colère. Il cru que c'était à cause de lui, à cause de son hésitation, que sa fierté avait disparu, mais lorsqu'il se tourna à nouveau vers le château, il compris que sa complice déplorait l'obstacle qui se posait entre le loup et le château.

En effet, devant lui se dressait un magnifique fauve d'une blancheur si éblouissante qu'il semblait irréel. Le loup garou hésita un instant, avant de jeter un rapide coup d'œil derrière lui, lisant dans le regard de la petite fille que le nouvel arrivant était un ennemi de plus à éliminer. Mais alors qu'il allait se jeter sur lui, la bête inconnue commença à courir vers lui, si vite qu'elle semblait glisser sur le sol dans une danse macabre et inquiétante. Pris de panique, le loup garou ne put que faire demi tour, courant à en perdre haleine, tiraillé entre la peur de se faire rattraper par ce fauve surnaturel et entre celle de la colère de la petite fille dont le hurlement de rage retentissait jusqu'au fin fond de la forêt interdite.

Lorsque Remus ouvrit les yeux, il eut l'impression que la nuit venait à peine de tomber, cherchant dans l'obscurité un point de repère sur lequel poser son regard. Les premières choses qu'il aperçut furent la porte de l'infirmerie puis le lit voisin du sien, vide, qui lui firent comprendre en une fraction de seconde que son rêve n'en était pas un et qu'il avait, une fois de plus, perdu le contrôle de lui-même. Il sentit son ventre se contracter alors qu'il ressentait une vague de colère contre lui-même, une rage si forte qui lui fit serrer les poings jusqu'à ce que ses ongles s'enfoncent profondément dans la paume de ses mains. Des larmes de douleur mêlées à des larmes de colère perlèrent alors au coin de ses yeux dorés alors qu'il posait le regard sur la fenêtre sombre au dessus de lui sur laquelle se déposaient doucement quelques gouttes de pluie trahissant le temps maussade qui s'annonçait dès l'aube. Remus resta quelques instants à fixer le plafond obscur quand il entendit un froissement de tissu à sa droite, réalisant enfin qu'il n'était pas seul dans l'infirmerie et reconnaissant alors la silhouette de Kara qui venait de bouger dans le lit voisin. Il l'observa quelques instants, tendant d'apercevoir si elle portait des bandages couvrant d'éventuelles blessures, craignant un instant d'avoir blessé quelqu'un lors de cette nuit passée dans la peau de son double. Mais il ne vit rien, la jeune femme lui tournant le dos et semblant dormir d'un sommeil profond.

Son observation fut brusquement interrompue lorsqu'une silhouette s'interposa entre les deux lits, faisant sursauter l'homme qui réalisa qu'il s'agissait bien sur de Mme Pomfresh. Elle lui adressa un sourire bienveillant et lui tendit un gobelet fumant, lui faisant signe de le boire en vitesse. Remus s'exécuta, avalant la potion avec difficulté alors que l'infirmière commentait en chuchotant :

- C'est le professeur Wheeler qui a confectionné cette potion, afin de vous permettre de guérir plus facilement… cette potions est aussi censée vous permettre de vous rappeler plus facilement de ce qu'il c'est passé durant votre transformation… Vous vous souvenez de quelque chose ?

Remus hésita un instant, n'ayant aucune envie d'évoquer cette abominable sensation de dépendance qu'il avait ressentit la veille face à la petite fille. C'est alors qu'il réalisa enfin que cette fois, ses souvenirs étaient totalement clairs. Si, habituellement, il avait eu l'impression que rien n'était réel et que le souvenir était flou, cette fois, tout était clair dans sa tête : il savait qu'il avait été ce loup et qu'il avait obéit à cette mystérieuse petite fille. Mme Pomfresh le regardait toujours avec attention mais Remus ne voulait pas en parler. Il demanda simplement :

« Est-ce que vous savez ce qui m'a empêché de pénétrer dans Poudlard ? »

Mme Pomfresh sembla perplexe, et Remus ajouta :

« Je me souviens qu'un espèce de grand fauve blanc s'est interposé entre moi et le château… Mais je n'avais jamais rien vu de tel auparavant… »

L'infirmière esquissa alors un léger sourire et répondit doucement :

« C'était le professeur Wheeler… »

Remus ne comprenait rien : de quoi parlait-elle ? Avait-elle compris sa question ?

- Pardon ? répondit il, hébété. C'est impossible… Je ne comprend pas je…

- C'est pourtant le cas professeur lupin. Votre collègue était présente lors de votre malaise, vous vous en souvenez ? (Alors que Remus acquiesçait, elle continua :) Et bien elle s'est hâtée de venir prévenir les autres professeurs et est repartie aussitôt vers l'extérieur. Quelques instants plus tard, nous vous avons entendu… ou plutôt nous avons entendu le hurlement de votre loup… Ce qui a bien entendu créé une panique au sein des élèves, empêchant la plupart des professeurs d'intervenir à l'extérieur. J'étais aux côtés du professeur McGonagall lorsque celle-ci a rejoint Mlle Wheeler devant les portes du château, mais lorsque nous sommes arrivées, elle avait déjà la situation bien en mains…

- Qu'a t-elle fait ? demanda Remus en se redressant sans pouvoir s'empêcher d'esquisser une grimace liée à la douleur de ses blessures.

- Elle a utilisé son patronus pour vous repousser, répondit simplement l'infirmière.

- Son patronus ? fit Remus, perplexe. Je ne me transforme pas en détraqueur que je sache, comment un patronus aurait-il pu me repousser ?

- Nous n'en savons rien Remus, mais son patronus était vraiment impressionnant : il semblait si puissant, si réel… Un énorme ours blanc, à moins qu'il s'agisse d'un loup, je ne l'ai pas bien vu… Mais toujours est-il que cette créature était plus qu'effrayante… Je n'aurais jamais pensé qu'un patronus puisse générer tant de puissance… Et il n'est pas étonnant que vous ayez fuit en voyant cette apparition se ruer vers vous…

- Mais comment se fait il qu'elle soit ici dans ce cas ? Je l'ai blessé ?

Mme Pomfresh sembla devenir un peu nerveuse à cette question, redevenant un peu plus sombre que lorsqu'elle évoquait le patronus avec admiration :

- Et bien je pense que l'effort que le professeur Wheeler a du fournir pour créer se patronus l'a fortement affaibli… De plus, personne n'a pu la retenir par la suite lorsqu'elle est partie à votre recherche dans la forêt interdite…

- Elle m'a suivie ? Mais pourquoi ?

- Pour vous ramenez. Elle nous a dit qu'elle vous avait trouvé facilement grâce à un sort d'orientation, et qu'elle avait ensuite du vous jeter un sortilège d'immobilisation pour pouvoir vous ramener plus facilement… Nous avons alors pu vous administrer une des potions que le professeur Rogue vous avait laissé et vous avez repris forme humaine… et après qu'elle vous ai confectionné cette dernière potion de rétablissement, j'ai réussi à la forcer à en prendre également car elle semblait dans un état d'épuisement proche de l'infarctus… Vous nous avez fait tous les deux très peur cette nuit.

Remus ne répondit rien, dépité par ce récit. Il se rappela alors que le jour allait se lever et qu'il devait retrouver le soir même Astrea et les autres pour décider de la mission à mettre en place pour sortir Rogue d'Azkaban. Il entreprit alors de se relever pour regagner ses appartements mais Pomfresh le retint fortement :

- Désolé Remus mais je dois vous garder ici… Vous savez que votre état est des plus inquiétant ces temps ci et il serait plus prudent que je garde un œil sur vous…

- Mais je reste dans le château… Si vous me cherchez je serais dans mes appartements…

- Désolé professeur Lupin mais ce sont les ordres de Dumbledore, je dois vous garder ici..

Remus abandonna sa plaidoirie et attendit que l'infirmière quitte les lieux avant de quitter l'infirmerie précipitamment : il ne voulait pas se retrouver face à Kara lorsqu'elle se réveillerait, il avait besoin de réfléchir avant… Il avait besoin de réfléchir à la manière d'annoncer à la jeune femme qu'une force surnaturelle contrôlait son loup, il n'avait pas le choix, il devait la prévenir… Peut être qu'elle pourrait l'aider une fois de plus…

Remus sursauta et se leva en hâte au son de coups frappés à la porte de ses appartements. Il s'était endormi avant même d'avoir pu réfléchir à quoi que ce soit. Encore mieux, il était certain de ne pas pouvoir réfléchir avant un bon moment puisque lorsqu'il ouvrit sa porte ce fut pour laisser s'engouffrer ce cabot de Sirius qui empestait le chien mouillé. Son ami reprit forme humaine dès que la porte refus fermée et s'assit aussitôt sur le sofa où était allongé le lycanthrope quelques instants plus tôt.

« Remus, il faut vraiment qu'on parle cette fois. »

Le dit Remus allait répliquer qu'il n'avait pas la tête à parler mais son ami ne lui en laissa pas le temps :

« Tes transformations sont vraiment inquiétantes… Tu es incapable de les contrôler… Ca ne peut pas durer comme ça il faut faire quelque chose ! »

A ses mots, le lycanthrope sentit son corps parcouru d'un frisson de rage qu'il tenta de réprimer en répondant d'une voix la plus neutre possible :

- Par ce que tu crois que ça m'amuse peut être ? Si j'avais le moyen de contrôler tout ça, crois moi que j'aurais fait quelque chose depuis la première nuit où j'ai tué quelqu'un !

- … Tu y as réfléchi un peu, tu as essayé de comprendre ce qu'il peut bien se passer ?

- Bien sur ! Mais je ne trouve aucune explication plausible à…

- Tu n'as jamais pensé que peut être tes sentiments influaient sur tes transformations ? Que ce sont peut être tes sentiments qui ont juste besoin d'être contrôlés ? risqua Sirius.

- Ca te va bien de dire ça, répondit Remus avec amertume, toi, un type recherché par les autorités mais qui ne peut s'empêcher d'aller gambader en public en faisant le fanfaron sur le quai d'une gare ! S'il y a bien quelqu'un qui est incapable de se contrôler c'est bien toi Sirius ! Acheva Remus non sans colère.

- Mais moi mes sentiments n'ont coûtés la vie de personne ! lâcha Sirius d'une voix tranchante qui sembla ébranler son ami au plus haut point.

Remus s'effondra sur le sofa comme un pantin désarticulé et se mit à fixer la porte d'un regard à la fois vide et désemparé. Sirius comprit qu'il avait été trop loin et se tu, passant simplement un bras autour des épaules de son ami pour lui montrer qu'il n'était pas seul.

Le silence régnait déjà depuis quelques minutes quand de brusques coups frappés à la porte firent sursauter les deux anciens gryffondors. Ils s'échangèrent un regard puis Sirius se hâta de quitter la pièce, Remus se dirigeant vers la porte pour laisser entrer en trombe Méline Astrea dont les mèches rousses voletaient gaiement autour de sa tête au rythme de ses mouvements extatiques. Elle ne laissa pas même le temps à Remus d'ouvrir la bouche qu'elle lui annonçait déjà la raison de sa visite :

« C'est le moment Remus ! C'est le moment ! La moitié des Détracteurs d'Azkaban ont quittés la forteresse pour servir de protection au ministre pendant son déplacement en Europe de l'Est… Il faut en profiter pour investir Azkaban et délivrer Severus dès ce soir ! »

Remus était tellement interloqué qu'il ne sut pas quoi répondre, observant simplement la jeune sorcière qui semblait si convaincue. Sirius entra alors dans la pièce et Méline se dirigea tout de suite vers lui, lui répétant une nouvelle fois les mots qu'elle venait de prononcer à Remus mais en ajoutant cette fois une précision :

« Justement Black on va avoir besoin de toi… Le seul moyen pour nous d'atteindre Severus à l'intérieur est de passer inaperçu, pour éviter de devenir la cible d'un détraqueur… On a donc besoin d'un animagus… Toi ».

A ce moment là, les deux anciens gryffondors affichaient la même mine surprise et dubitative qui voulait clairement signifier « Elle a heurté le bord de la baignoire en se lavant ce matin ou quoi ? ». Mais la jeune femme ne semblait se rendre compte de rien, trop occupée à exposer son plan pour remarquer que les deux autres se jetaient des regards inquiets :

« Il nous suffira de nous infiltrer discrètement par un des passages souterrains utilisés par le personnel, puis ensuite ce sera à Black d'aller chercher Severus… Sauf si bien sur Severus est trop faible pour bouger, dans ce cas ce sera à l'un d'entre nous d'accompagner Black… Rien de plus simple, vraiment, c'est l'occasion du siècle ! Alors ? Vous en êtes ? »

Le soir tombait déjà lorsque Remus, accompagné d'un Patmol incroyablement calme et d'une Méline Astrea plus que maussade, traversa l'allée de Pré au Lard pour rejoindre la Cabane Hurlante où les attendaient les autres membres de l'Ordre décidés à sauver Severus, Nymphadora Tonks en tête. Tous affichaient une mine déterminée et attendaient patiemment que les discussions commencent, sans compter sur Méline qui semblait au bord de l'exaspération. Une fois que tout le monde fut installé, un peu plus d'une demi douzaine de personnes, Tonks prit la parole.

« Vous savez tous pourquoi nous sommes là et il va falloir se mettre d'accord très vite. Il est certain qu'en l'état actuel des choses, le ministère ne fera rien pour Severus, il est donc urgent de le faire sortir de cet enfer avant qu'il ne perde définitivement la boule. Il faut donc agir au plus vite. Avec Shakelbott, nous avons réfléchi à la meilleure solution pour parvenir jusqu'à Azkaban et nous en avons déduit que la mission ne devrait être effectuée que par deux personnes, les autres les attendant dans le village le plus proche afin d'assurer les soins et la discrétion. Le problème, c'est pour pénétrer la forteresse… ».

Il ne fallu rien de plus que cette hésitation pour permettre à Méline de prendre enfin la parole, excédée par toute cette perte de temps :

- J'ai justement trouvé la solution ! Il faut d'abord emprunter les couloirs secrets à l'usage du personnel et du ravitaillement, pour ensuite utiliser l'animagus de Sirius pour pouvoir libérer Severus sans risquer d'être attaqué par les détraqueurs…

- Ca n'est pas aussi simple, objecta l'un des autres. Si en effet Sirius peut passer au travers des détraqueurs, son accompagnateur ne le pourra pas… Et Severus serait de toute façon repéré, vu que lui n'est pas animagus.

- Et il n'y as pas que ça, ajouta un petit homme pas plus haut qu'un gobelin. Non seulement il faudra éviter les détraqueurs, mais en plus il n'est pas aisé de faire sortir un détenu, les grilles sont scellées par des sorts magiques très puissants…

- Moi je peux m'en occuper, intervint alors un jeune homme travaillant au ministère, j'ai du examiné ces sorts lorsque Sirius c'est évadé, pour tenter de voir si les sortilèges avaient été brisés.

- Voilà un point de réglé, sourit Tonks avec espoir. Gidéon s'occupera donc des sortilèges d'incarcération Il reste le problème des détraqueurs…

- On fonce dans le tas ! Lança Méline avec énergie.

- Astrea du calme s'il te plait, demanda l'un des aurors.

- Mais non, je suis sérieuse Frank! Enfin, je veux dire qu'il nous suffirait de faire une diversion, d'occasionner une grande cohue pour attirer les détraqueurs dans l'aile opposée, et puis de laisser Gidéon et un autre s'occuper de Severus pendant ce temps !

- Mais ça nous met tous en danger ! s'exclama Tonks.

- Elle a bon dos la diversion, s'exclama une autre auror ! C'est la diversion qui va finir à Azkaban si on t'écoute ! Franchement je respecte Severus mais pas question de se jeter là dedans de cette manière, c'est du suicide.

- Tout à fait d'accord Romy! Renchérit Frank.

- Remus ? demanda alors Tonks d'une voix éteinte et fatiguée, faisant arrêter peu à peu les conversations, toutes les têtes se tournant vers Remus qui c'était assis dans un coin en les regardant. Remus, c'est toi qui as eu le premier l'initiative de faire cette démarche, c'est à toi de trancher, qu'est-ce que tu en penses ?

A peine quelques heures plus tard, au beau milieu de la nuit et à plusieurs milliers de kilomètres de Poudlard, se faufilaient en catimini pas moins de sept personnes, toutes prêtes à tenter le tout pour le tout pour sauver Severus, quitte à risquer leur vie dans un plan aussi suicidaire que celui-ci. Entrés depuis peu dans une forêt épaisse, ils atteignirent bientôt une plaine immense et grise baignée par une demi-lune macabre qui avait le don de remuer les craintes dans les estomacs pourtant solides des membres de l'Ordre du Phoenix. Marchant à pas feutrés dans la plaine, ils avaient les yeux rivés sur le sol comme s'ils cherchaient quelque chose, la baguette magique brandie devant eux pour parer à tout danger. Au bout de quelques courtes minutes de recherche, ce fut finalement Tonks qui fit signe aux autres de la rejoindre, faisant comprendre qu'elle avait trouvé l'objet de leur quête. Tous se ressemblèrent alors autour de ce qui ressemblait à une grosse motte de terre, jusqu'à ce que Gidéon ne prononce un mot de passe qui fit apparaître la trappe blindée conduisant aux sous sols d'Azkaban. D'un commun accord, Remus, Sirius, Tonks, Méline et Gidéon se glissèrent un à un dans le conduit, laissant le soin à Franck et Romy de s'occuper du nécessaire pour la surveillance et pour les éventuels soins d'urgence.

A l'intérieur, régnaient un silence et une obscurité oppressante jusqu'à ce qu'ils aient parcouru plusieurs centaines de mètres, où ils rejoignirent un couloir central d'où convergeaient près d'une vingtaine de petits boyaux. Conscients qu'il leur faudrait un bon moment avant d'avoir parcouru la douzaine de kilomètres sous terre qui les séparaient de l'île d'Azkaban, les cinq membres de l'Ordre se hâtèrent non sans rester vigilant, s'abritant de temps à autres dans des recoins sombres lorsque des bruits suspects se faisaient entendre. Ils mirent tout de même plus de trente minutes avant de parvenir à l'issue de leur périple, apercevant de plus en plus précisément les premières pierres de l'impressionnante forteresse. En effet, les fondations d'Azkaban apparaissaient désormais clairement dans les souterrains, permettant enfin aux courageux de se repérer sur le plan qu'ils avaient réussi à dégotter au Ministère. Mais la mission devenait plus risquée au fur et à mesure qu'ils approchaient de la forteresse, les sous-sols étant fréquemment empruntés par les gardiens, les cuisiniers et les modérateurs des lieux. Mais nos cinq acolytes avaient trouvé la solution en enfilant dès le départ les uniformes bleus nuit réglementaires qui permettaient aux employés de se distinguer des détenus afin d'éviter toute méprise. Malgré cette disposition prise par l'administration, il était évident que tout le personnel humain se trouvait dans les souterrains, même en absence de la moitié des détraqueurs : aucune personne consciente n'accepterait de se balader au milieu de condamnés et de détraqueurs, l'espérance de vie se résumant alors à quelques heures, un détraqueur ne faisant pas la différence entre un détenu vêtu de gris et un employé vêtu de bleu. C'est ainsi que les membres de l'Ordre durent se faufiler au milieu d'une vingtaine d'employés qui remplissaient leur devoir doucement, presque mollement, car il n'y avait aucune raison de se presser pour nourrir des détenus devenus de véritables légumes en état végétatif. Et ces gens semblaient presque eux-mêmes vidés de tout bonheur, le visage n'exprimant que l'ennui et la fatigue, personne ne remarquant même les cinq intrus traversant les couloirs trois fois plus vite que les autres en se trompant constamment de chemin.

Après plusieurs minutes d'hésitation, ils trouvèrent enfin la trappe conduisant à l'intérieur même de la forteresse, là où ils devraient se séparer en deux groupes. Sirius sortit son plan des lieux et s'adressa à Pauline :

- Il va falloir passer par l'allée principale puis tourner directement dans l'aile ouest…

- Et nous, ajouta Tonks en regardant son propre plan, nous devons nous diriger directement vers l'aile Sud Est… Apparemment c'est ici que sont mis les détenus récents… Severus devrait y être…

Un long silence s'ensuivit puis Méline prit les devant, s'engageant sans cérémonie sur l'échelle menant à la trappe. Lorsqu'elle eut disparu, les quatre autres échangèrent un regard étrange parsemé de crainte et de détermination. Ce fut finalement Remus qui prit à son tour les devant, suivi par Sirius, Tonks et enfin Gidéon.

Lorsqu'ils eurent tous passé la trappe, ce fut un frisson général qui les parcouru, tant la vision de ces pierres froides et grises, de cette saleté ambiante et de cette odeur de nourriture pourrie leur inspirait la crainte et l'angoisse. Sirius était devenu livide, terrassé par les souvenirs de son séjour entre ces murs et par les murmures qui s'échappaient des différents couloirs, comme si les fantômes des victimes des détraqueurs rôdaient encore dans la forteresse. Mais ils savaient tous qu'il s'agissait des gémissements des prisonniers, privés de tout souvenir heureux, qui agonisaient derrière leur barreaux. Si avant cette mission, Tonks avait évité d'imaginer ce qu'était réellement cette prison, elle ne pouvait désormais plus fermer les yeux face à la réalité ; et imaginer que son cousin avait pu vivre pendant treize ans entre ces pierres mortelles la bouleversait. Instinctivement, elle posa sa main sur l'épaule de Sirius qui sursauta, sortant de sa contemplation silencieuse pour lui adresser un sourire qui se voulait rassurant.

Il se tourna ensuite vers Méline qui l'attendait déjà au bout de l'allée puis la rejoignit en trottant, disparaissant avec elle dans le virage les conduisant vers l'aile ouest. Tonks se tourna alors vers ses deux acolytes, Gidéon observant avec dégoût les murs poisseux et effrités, tandis que Remus restait appuyé contre la trappe encore ouverte, accroupi, les yeux fermés, comme s'il avait peur de les ouvrir à nouveau. Tonks s'approcha de lui et lui attrapa la main, le forçant à se lever à la regarder. Ses yeux étaient humides et rouges tant il avait serré les paupières. Tonks s'en inquiéta :

« Remus ? Qu'y a-t-il ? »

Il ne répondit pas, respirant simplement un grand coup avant de lâcher la main de son amie pour rejoindre Gidéon à l'entrée du corridor Sud Est. Il ne voulait pas qu'elle sache à quel point il était terrassé par tout ce qu'il pouvait ressentir, toute cette peine, cette peur, cette odeur de mort et ces cris de désespoir qu'il pouvait entendre aussi clairement que s'il était à l'intérieur même de chaque cellule. Une fois de plus, songea Remus, sa lycanthropie allait lui rendre la tâche bien plus difficile que prévu. Il adressa demi-sourire à Tonks qui le regardait toujours avec inquiétude, et se glissa à la suite de Gidéon dans les dédalles d'Azkaban. Plus ils avançaient et plus l'odeur se faisait forte, les cellules des détenus approchant à grands pas. En quelques centaines de mètres, ils furent arrivés dans l'aile sud est, l'aile des nouveaux détenus. Mais le moment d'agir n'était pas encore venu car les détraqueurs étaient encore présents à cet endroit, trois d'entre eux faisant des allées et venues le long des cellules. Les trois membres de l'Ordre se confinèrent dans un recoin de pierres le plus loin possible de l'allée principale afin de passer le plus inaperçu possible lorsque les détraqueurs quitteraient les lieux. Mais pour le moment, ils n'avaient plus qu'à attendre, attendre que Méline et Sirius s'occupent de faire diversion.

De l'autre côté, les deux autres étaient justement prêts, Sirius s'apprêtant à se transformer en animagus à tout moment pour couvrir Pauline dès que les détraqueurs approcheraient, et Méline affichant son plus beau sourire artificiel. D'un commun accord, ils débarquèrent dans l'aile ouest dans un tintamarre ahurissant, Sirius riant à s'en décrocher la mâchoire et sa complice hurlant à tue tête :

« On se réveille messieurs les criminels ! Un peu de nerf ! Et on se rebelle ! »

Ils faisaient comme s'ils ne s'étaient jamais autant amusés, attirant l'attention de quelques détenus encore un peu alertes, mais ne parvenant pas à éveiller la plupart d'entre eux. Mais de toute manière, ça n'était pas l'objectif, et déjà, les détraqueurs se dirigeaient vers eux, guidés par tous les sentiments positifs que dégageaient les troublions Dès qu'il les vit approcher à grands pas, Sirius attrapa l'avant-bras de sa comparse pour lui signifier qu'il était temps de fuir avant que les autres n'arrivent et ne la prenne en get happen. Elle s'engagea en vitesse dans l'allée de départ puis dans un autre couloir, Sirius devenant Patmol pour mieux troubler les gardiens des lieux et les attirer dans le sens inverse en jappant.

Cachés dans leur coin, Tonks, Remus et Gidéon virent les trois détraqueurs passer devant eux sans les repérer, trop enthousiasmés par les sentiments excessifs de Méline pour percevoir ceux des trois intrus. Dès qu'ils eurent disparu de leur champ de vision, Tonks s'élança en avant dans le couloir suivie par les deux autres, prêts à trouver Severus et à le sortir de là. Arrivée devant la première cellule, elle put y voir un petit homme chauve replié sur lui-même, les yeux fermés, tremblotant sur un tapis de guenilles jaunies par la saleté. Un peu plus loin, Remus s'efforçait de regarder lui aussi dans chaque cellule sans pour autant s'attacher à ces visions d'horreur, même si ses sens lui permettaient de ressentir encore plus intensément la peine et la misère de tous ces gens. Les cellules défilaient mais toujours aucune trace de Severus. Gidéon, qui était arrivé au bout du couloir en premier, se retourna vers les autres avec un regard interrogateur. Pas de Severus ici.

Ils regagnèrent en hâte l'allée principale sans vraiment savoir où aller quand ils y rencontrèrent Méline qui courrait précipitamment vers eux :

- J'ai trouvé Rogue !

- Ou est-il ? demanda Remus

- Dans l'aile Nord, droit devant, Sirius y est, cachez vous dans l'aile ouest en attendant que l'on guide les détraqueurs à l'opposé !

Quelques minutes plus tard, ils entendirent les jappements de Patmol résonner de l'autre côté et virent les formes sombres des détraqueurs s'engager derrière lui. Remus n'attendit pas une minute de plus et se lança dans le couloir de l'aile nord, jetant de brefs regards dans les cellules à la recherche du maître des potions. Cette partie d'Azkaban était bien pire que celle qu'ils avaient pu observer précédemment : c'était la partie des plus anciens détenus, tous plus cadavériques les uns que les autres, crasseux et en état quasi végétatif, le regard vide, le corps inanimé seulement soulevé par leur lente respiration. Il trouva finalement Severus dans une toute petite cellule au bout du passage, allongé face contre terre, ses long cheveux noirs et crasseux répandus autour de sa tête. Il semblait presque mort si ce n'étaient les mouvements de son dos qui trahissaient ses courtes inspirations et ses expirations. On aurait dit une proie agonisante dans la poussière.

Remus fit alors signe aux deux autres de le rejoindre, Gidéon sortant aussitôt un petit bout de parchemin et Tonks s'accrochant aux barreaux pour mieux voir :

« Par Merlin ! Murmura t'elle, horrifiée. En le mettant ici, ils ont attiré l'attention des détraqueurs sur lui : ainsi, Severus était le seul à posséder encore quelques souvenirs heureux, mais les détraqueurs se sont acharnés sur lui… C'est vraiment abominable »

Pendant ce temps-là, Gidéon s'était agenouillé face à la serrure et l'observait attentivement, avant d'y poser doucement l'extrémité de sa baguette en répétant les mots inscrits sur son parchemin. Pendant un instant, rien ne se produisit, puis un rayon argenté sorti de la baguette de Gidéon et enveloppa la serrure, la faisant finalement céder dans un petit déclic presque inaudible. Tonks et Remus se précipitèrent sur le champ à l'intérieur, soulevant délicatement Severus pour le poser sur le dos. Son visage était plus livide que jamais, parsemé de traces rouges comme s'il s'était griffé lui-même le visage. Ses yeux habituellement si sombres apparaissaient désormais gris et inexpressifs, un regard si effrayant que Remus aurait préféré y voir un des habituels regards noirs qui lui étaient réservés, un de ces regards sensés de vous tuer en une fraction de seconde. Mais cette fois, Severus ne semblait pas d'humeur à être froid, et il était même presque impossible de dire s'il était conscient de leur présence ou non. Tonks s'assura qu'il pouvait être transporté et fit apparaître un brancard, Remus et Gidéon le posant délicatement dessus avant de quitter les lieux en vitesse en le faisant léviter derrière eux.

Ils retournèrent avec appréhension dans l'allée principale où devaient les rejoindre Sirius et Méline, encore aux prises avec les détraqueurs. Très vite, Méline réapparue, essoufflée, leur indiquant de faire sortir Severus avant que Patmol ne les rejoigne, les détraqueurs toujours aux trousses. Ainsi, Gidéon partit en avant vérifier que la voie était libre, puis Tonks le suivit, dirigeant avec prudence le brancard dans l'étroite trappe par laquelle ils étaient arrivés. Méline les suivit aussitôt ; laissant Remus désormais seul au milieu de ces lieux si froids et si lugubres. Il refusait de partir sans Sirius. Il frissonna en entendant les gémissements plus forts des quelques détenus qui avaient perçu leur intrusion et resta planté là, au milieu du couloir, fixant l'autre bout sans bouger. La voix de Tonks le fit sortir de sa contemplation silencieuse :

- Remus ? Qu'est-ce que tu fais ?

- Je ne pars pas sans Sirius ! Allez y, on vous rattrape !

- D'accord, on part en avant !

Remus se sentait bizarre. Il savait où il était, ce qu'il faisait, pourquoi il le faisait, mais à ce moment là, il ne se sentait plus le même. Ses oreilles bourdonnaient, son odorat le trahissait et par moment, sa vue se brouillait : C'est ainsi qu'il du froncer les sourcil pour voir arriver Patmol e courant, peinant à l'identifier lorsque celui-ci reprit forme humaine et le prit par l'épaule :

« Viens Remus, on y va, ils sont juste derrière moi »

Mais Remus ne l'écoutait pas. Il regardait par dessus l'épaule de Sirius, fronçant les yeux pour mieux identifier ce qui se trouvait derrière lui. Sans un mot, il bouscula son ami et se dirigea vers le mur, s'accroupissant doucement et tendant les mains dans le vide : « Ne pleurs pas ma petite, ça va aller »

Sirius ne comprenait rien. Il voyait son meilleur ami caresser le vide alors que des détraqueurs fonçaient droit sur eux. Ne sachant quoi faire, il prit Remus par le bras et le força à descendre par la trappe malgré ses hurlements de protestations. Une fois la trappe refermée, le lycanthrope s'arrêta, pleurant presque :

- Attends Sirius ! On ne peut pas la laisser là !

- Mais de qui tu parles ? Les autres sont déjà loin devant !

- De la petite fille Sirius ! Elle me fait confiance, je dois la protéger !

Sirius comprit : Remus était en plein délire, il confondait rêve et réalité. Il prit son ami par les épaules et tenta de le rassurer :

« Remus, il n'y a pas de petite fille ici, elle n'existe pas »

Le silence se posa entre eux au milieu du raffut que faisaient les détraqueurs au dessus d'eux, mais Remus ne bougeait pas, ne répondait pas, restait inerte, comme mis sur « pause ».

Soudain, il poussa violemment Sirius sur le sol et se jeta sur lui, serrant son cou de toutes ses forces et pestant contre son ami :

« Ne redis jamais ça ! Respecte là ! Elle est ce que nous ne serons jamais ! Elle est tout ! »

Et ce fut à cet instant que Sirius comprit que son ami était perdu : les pupilles du lycanthrope se dilatèrent, ses yeux devinrent jaunes et son corps de déforma, ses mains devenant des pattes aux griffes acérées, sa voix devant un hurlement diabolique. Une fois de plus, le loup et la petite fille allaient faire appliquer leurs règles du jeu…

A suivre….