Tous les personnages, lieux appartiennent à J.K. Rowling.
L'histoire décrite dans ces lignes est inspirée par mon imagination, ainsi que par la lecture des tomes I à V. Elle commence pendant l'été avant la VIème année de Harry à Poudlard (juste à la fin du V).
Résumé :
Harry revient de sa cinquième année à Poudlard...Pour l'instant, c'est tout! (je sais, mes résumés ne sont pas corrects... on verra par la suite si je m'améliore)
Correcteur : Nausicaa
Chapitre I: retour à Privet Drive
Le retour vers Privet Drive ne se passa dans une ambiance des plus décontractées. Les Dursley étaient encore sous le coup des paroles prononcées par Maugrey. L'oncle Vernon avait les mains crispées sur le volant et marmonna tout le long du chemin. Dudley s'était recroquevillé dans son fauteuil autant que sa corpulente taille le lui permettait. Il semblait essayer de passer au travers de la portière comme un fantôme tellement il était plaqué contre elle. L'attitude de la tante Pétunia ne trahissait pas la moindre émotion. A son habitude, elle faisait des commentaires sur tout et n'importe quoi tandis que le paysage défilait, imperturbablement. Sa voix monocorde annonçait qu'elle s'attaquait avec férocité aux nouveaux résidents du quartier, les Monsanteau, qui ne s'étaient pas comportés comme des gens biens depuis leur arrivée : Madame Monsanteau avait en effet refusé de venir boire le thé avec elle. « Et en plus Vernon, tu te rends compte de ce qu'elle a eu le culot de me répondre, cette effrontée ? », demanda-t-elle à Vernon qui regardait fixement la route, comme s'il craignait que la foudre leur tombe dessus. N'attendant pas la réponse de son mari, elle reprit : « elle m'a répondu qu'elle n'était pas intéressée par une réunion tupperware ! »
Harry vit d'un bon œil que cette madame Monsanteau ne fasse pas partie des commères de la rue. Sa perception du reste de la conversion se fit moins grande. Il revoyait en image Sirius, son parrain. Il revoyait de quelle façon celui-ci était mort, et se rendit totalement hermétique à toutes leurs conversations.
La voix de la tante Pétunia continua de fuser en remarques et commentaires, tous plus corrosifs les uns que les autres, jusqu'à la fin du voyage. Le soleil rougeoyant dans le ciel avait bien entamé sa chute, et la lune était bien visible. Après avoir emmené ses affaires dans sa chambre, Harry descendit dans la cuisine. Personne n'osa parler durant le repas. L'ambiance aurait été plus chaleureuse dans un cimetière.
Le téléphone sonna. Ce fut la tante Pétunia qui décrocha. On l'entendit répondre « Oui », « Non », précipitamment « Où avez-vous dit ? », alors qu'elle prenait fébrilement un crayon pour écrire sur une feuille de papier que lui avait tendu l'oncle Vernon, debout à présent.
« Merci docteur de nous avoir prévenus », « Au revoir », et elle raccrocha. « Vernon, la tante Marge est souffrante. Ils ont du la conduire à l'hôpital. »
Ce dernier sembla s'effondrer. «Qu'a-t-elle ? », demanda-t-il après un moment sans réaction. « Les médecins ne savent pas encore comme nous sommes les derniers membres de sa famille, l'hôpital nous autorise tous les deux à aller la voir en dehors des heures de visite. Dudley, tu vas devoir rester là. »
La fourchette tomba de la main de Dudley, plus terrorisé que jamais : « Je ne veux pas rester tout seul avec lui ! »
Harry jubilait intérieurement. Il n'avait jamais aimé la tante Marge et elle le lui avait bien rendu. Et la possibilité de rester seul avec Dudley pour l'effrayer le réjouissait grandement.
« Nous devons partir rapidement, Dudlinouchet mais nous allons demander à Mrs Figgs si elle ne peut pas venir vous surveiller. », répondit la tante Pétunia.
Harry sentit sa poitrine se soulever. Il recherchait justement un moyen d'entrer en contact avec Mrs Figgs depuis l'attaque des détraqueurs l'année précédente, quand il avait appris qu'elle était une Cracmol. Il prit un air buté, pour que son oncle et sa tante ne se doutent de rien, sinon...
Dudley ne fit pas une mine plus réjouie. Il se souvenait que Harry n'aimait pas beaucoup aller chez Mrs Figgs. Il eut alors pendant une seconde une expression absolument incongrue sur son village rondouillard : il réfléchissait ! Puis un sourire apparu sur ses lèvres lorsqu'il s'exclama : « Maman, je peux aller chez les Polkiss passer la nuit ? Je suis sûr que cela ne les dérangera pas. »
« D'accord, répondit la tante Pétunia. Vernon, va demander à Mrs Figgs de venir, moi pendant ce temps, je vais aller chez les Polkiss demander si cela ne les dérange pas. »
En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, Dudley était parti chez les Polkiss, Mrs Figgs était arrivée à la maison, et on put entendre la voiture de l'oncle Vernon démarrer en trombe, laissant au 4, Privet Drive, un adolescent enchanté.
« Cela fait plaisir de te revoir, Harry. », dit une voix dans son dos qui n'était pas celle de Mrs Figgs. Une voix qu'il connaissait bien... Dumbledore !
Harry se retourna d'un coup. Derrière lui se tenaient Dumbledore et Mrs Figgs. Derrière ses lunettes en demi-lune, son regard pétillait de malice.
« Moi aussi, je suis content de vous voir. », répondit Harry, un peu perplexe.
En effet, Harry était content de le voir, mais il se demandait comment Dumbledore avait pu prévoir si vite l'accident de sa tante ? Il se demanda si ce n'était pas...
« Non, Harry, répondit Dumbledore en écho à ses pensées. Ce n'est pas une fausse nouvelle comme celle qu'avait lancé Tonks l'année dernière pour distraire ton oncle et ta tante. Mademoiselle Marge Dursley est vraiment à l'hôpital. C'est Mrs Figgs qui m'a prévenu de ce qui se passait. Je suis ici pour t'apprendre les bases de l'occlumancie. »
A ces mots, Harry se sentit revivre. Depuis qu'il savait que Voldemort pouvait aussi bien lire dans son esprit que lui inspirer une fausse réalité, il souhaitait faire son maximum pour protéger son esprit de ce dernier.
« Nous ne serons pas très à l'aise ici, reprit Dumbledore. Je connais un endroit qui sera plus propice à un tel entraînement. »
Il sortit alors une plume de phœnix de son manteau. « Tiens cette plume avec moi », dit-il à Harry. Au moment où Harry toucha la plume, il entendit Mrs Figgs crier alors que deux individus défonçaient la porte en s'exclamant « Trop tard ! ». Harry se sentit happé, de la même façon que s'il avait utilisé un portoloin. Il mit quelques secondes à retrouver ses esprits, fit un tour d'horizon et remarqua qu'il se trouvait dans un endroit qu'il connaissait bien.
« Professeur Dumbledore ! Que fait-on ici ? », demanda-t-il un peu déboussolé en reconnaissant le cimetière où il avait vu mourir Cédric.
« Attends-moi ici, Harry. Je vais voir ce qui s'est passé avec Mrs Figgs », dit Dumbledore juste avant de disparaître dans une lumière rouge.
Harry resta seul un instant dans le cimetière qui lui rappelait tant de mauvais souvenirs : le meurtre de Cédric, le retour de Voldemort, l'arrivée des mangemorts. Quelque chose attira son regard. Un objet un peu plus loin par terre entre deux tombes semblait luire à la lumière des étoiles. Harry s'en approcha. Lorsqu'il fut assez près, il le ramassa avec avidité. Au même instant, il sentit un éclair magique lui frôler le visage.
« Alors, Potter, que fais-tu à fouiner dans le coin ? »
Malefoy ! Le son de la voix ne permettait pas d'en douter. Drago Malefoy se trouvait juste derrière lui baguette magique en main, alors que la sienne était enfouie dans la poche arrière de son jean trop grand. Il n'avait aucune chance de la saisir avant que Malefoy ne jette un autre sort.
« Expelliarmus ! »
Au moment où Harry se retournait en faisant une esquive de côté pour éviter le sort grâce à ses réflexes de joueur de Quidditch, il vit une baguette magique en l'air à 20 mètres d'un Malefoy, décontenancé, et surtout qui avait maintenant les mains vides.
« Accio Baguette », reprit la voix que Harry ne connaissait pas.
Il se tourna en direction de la voix et vit Dumbledore accompagné de deux sorciers, un homme et une femme, assez jeunes, portant tous deux une cape orange bordée de bleue.
« Harry, je ne pense pas que tu connaisses ces deux sorciers. », dit Dumbledore tandis que l'homme avait pris la baguette de Drago et la pointait sur le nez de ce dernier complètement désorienté. « Je te présente Mr et Mrs Monsanteau, en mission pour le gouvernement américain. Leurs instructions, telles qu'ils me les ont décrites, sont de te protéger 'contre toute menace magique qui pourrait se présenter'. C'est dans cette optique qu'ils ont défoncé la porte de ta maison –ne t'inquiètes pas, elle est réparée- ainsi qu'effrayé cette pauvre Mrs Figgs. Ils ont du emménager dans ton quartier il y a peu de temps, je ne sais pas si tu as déjà entendu parler d'eux. »
Mr Monsanteau dit à sa femme : « Emma, va interroger ce jeune garçon, pendant que je reste à surveiller Harry. »
Drago regardait à droite à gauche comme une fouine qu'on allait empailler en sentant sur lui le regard froid de Mrs Monsanteau.
Cette dernière sourit à son mari en lui répondant : « Ne t'inquiètes pas John. Enfin, tu me connais ? » Une lueur dérangeante s'alluma dans son regard. « Lui, il apprendra »
Le sourire qu'elle fit apparaître sur son visage fit reculer Draco, qui trébucha en bredouillant quelques mots inintelligibles...
« Il n'est aucunement question de torturer un élève, et ce quoi qu'il ait fait ! Si vous tenez vraiment à l'interroger, je viens avec vous. », gronda Dumbledore qui n'aimait vraiment pas que l'on s'en prenne à ses élèves.
Dans un murmure inaudible il confia à Harry avant de s'en aller : « n'oublie pas Harry, vide-toi de toute émotion. »
Mrs Monsanteau, Dumbledore et Drago disparurent dans un jet de flammes bleues au moment où Mrs Monsanteau lançait « Ingardium Porta. »
Sans comprendre tout ce qui se passait, Harry se retrouva dans l'un des endroits qu'il détestait le plus au monde, en compagnie d'un homme qu'il ne connaissait pas, qui plus est, armé d'une baguette. Alors qu'il s'interrogeait sur cet homme et s'apprêtait à poser une question, une image de sa mère lui vint à l'esprit.
«Voilà donc Harry Potter. » lança Mr Monsanteau d'un air désinvolte. « Vous avez une sacrée réputation pour un adolescent de votre âge. Devoir porter le deuil de sa mère si tôt doit être un vrai supplice. »
Etait-ce vraiment une coïncidence ? Harry, ne le croyait vraiment pas. Juste avant, il pensait à sa mère. Et voici que cet inconnu en parlait une seconde après. Il ne devait plus penser, mais agir. Ne plus lui laisser le temps de fouiller dans son esprit. Fuir, il ne pouvait pas. Il devait attendre Dumbledore, surtout qu'il ne connaissait pas ce sorcier et qu'il n'en connaissait pas les capacités. Il devait se calmer et le faire parler.
« Excusez-moi, Monsieur Monsanteau...
-Tu peux m'appeler John, si tu veux.
-Mr Monsanteau, pouvez-vous me dire si vous connaissiez ma mère ?
Mr Monsanteau eut un petit rictus qui montrait que Harry l'avait un peu vexé en réitérant l'utilisation de son nom de famille.
-Non, je n'ai pas eu la chance de la connaître. Cependant, elle était très renommée pour ses enchantements...
-Ma mère était connue ?
-oui, elle était connu pour avoir créer de nombreux sortilèges puissants. Seulement, elle a emporté dans la tombe le secret du plus puissant qu'elle n'ait jamais inventé : le sortilège « Acta Veritas »
-Qu'est-ce que c'était comme sortilège ?
-Oh, c'est très simple. Tu connais le Veritaserum qui oblige quelqu'un à ne pas mentir lorsqu'il répond aux questions ?
Harry hocha la tête en signe d'affirmation.
-Et bien là, c'était un sortilège qui obligeait la personne à dire la stricte vérité pendant une journée, à révéler tous les secrets qu'elle cachait et en plus, la personne ne se souvenait de rien le lendemain. Vraiment très puissant...
Ses yeux brillaient en prononçant ses paroles, comme s'il venait d'entrer dans la caverne d'Ali Baba par mégarde...
-C'est d'ailleurs grâce à l'utilisation habile de ce sort que les mangemorts n'ont jamais réussi à venir à bout de tes parents. Et pourtant, ils ont essayé plusieurs fois »
Trois fois... pensa Harry, qui se souvenait des paroles de la prophétie. Non, il ne fallait surtout pas qu'il pense à ça !
-Et mon père, est-ce que vous l'avez connu ?
Lorsqu'il se tourna vers Mr Monsanteau, il vit que celui-ci devait avoir souri un instant plus tôt. « Ne penser à rien, il faut que tu ne penses à rien, Harry. », se dit-il en lui-même tandis qu'il écoutait la réponse de Mr Monsanteau.
-Pas plus que ta mère, mais c'était un excellent joueur de Quidditch. Il a joué avec les Frelons de Wimbourne lorsqu'ils étaient à leur apogée, il a aussi joué avec l'équipe d'Angleterre.
-Vous semblez en savoir beaucoup pour quelqu'un qui ne les a jamais vus ?
-Et toi tu poses beaucoup de questions pour un adolescent de seize ans ! Cela fait parti de mes attributions de savoir ces choses là. C'est mon travail.
-Une autre question de la part de l'adolescent que je suis : savez-vous pourquoi Dumbledore m'a fait venir ici ?
-Si tu ne le sais pas, je ne peux rien faire pour toi... Dumbledore ne te l'a pas dit, si ?
-Mais vous pensez vraiment que ce lieu est sûr ?
-Avec la sécurité renforcée qu'il y a autour de toi depuis que le retour de Voldemort s'est avéré vrai, tu peux être sûr d'être plus protégé que n'importe qui sur cette terre ! Mais bon, sais-tu pourquoi Voldemort a essayé de te tuer, il y a de cela seize ans ?
Harry préféra ignorer la dernière question. Il était de plus en plus vraisemblable que les intentions de cet homme étaient louches et qu'il voulait en savoir plus sur la prophétie.
-Et vous, pourquoi me protégez-vous ?
-Tu n'as pas respecté les règles du jeu. C'était à ton tour de répondre à ma question. Bref, ce n'est pas grave, j'ai ma réponse. Qui t'a dit que je cherchais à te protéger ? Non, je ne suis pas là pour cela. Je suis là pour te conseiller, pour te guider lorsque tu auras des choix à faire. Ce qui ne devrait pas tarder.
-Qui vous dit que je vous ferai confiance ?
Mr Monsanteau ne répondit pas. Son regard s'était tourné sur la droite de Harry où trois personnes arrivèrent.
De la fumée bleue s'élevait du sol à l'endroit où apparurent Mrs Monsanteau, Dumbledore et Rogue.
« Harry, nous allons t'emmener dans un endroit plus sûr », dit précipitamment Dumbledore. « Le professeur Rogue m'apprend à l'instant que Privet Drive vient d'être pulvérisé »
Harry n'en croyait pas ses oreilles. « Pulvérisé, comment ça pulvérisé ? », demanda-t-il, le souffle coupé. Et dire qu'une heure auparavant toute sa famille y était. Ils auraient pu être détruit en même temps que la maison! Même eux ne méritaient pas ça.
« Viens, nous en parlerons plus à l'aise une fois en sécurité », lui répondit Dumbledore.
Il poursuivit, en colère, en se tournant vers les Monsanteau qui s'étaient rapprochés : « Ceci dépasse le périmètre de votre juridiction. Vous n'avez aucun droit ni de poser des questions, ni de nous suivre ! Nous nous reverrons en septembre. »
Harry, Rogue et Dumbledore s'écartèrent des Monsanteau. Dumbledore sortit une plume de son manteau que Harry et Rogue se pressèrent de tenir. Et, comme sous l'effet d'un portoloin, ils furent happés et arrivèrent dans un lieu plus amical.
Curieusement, la dernière chose que Harry avait vu avant de changer de lieu fut Mr et Mrs Monsanteau en train de sourire et de murmurer d'un air réjoui. Cela lui fit froid dans le dos. Il frissonnait toujours lorsqu'il entendit :
« Bienvenue au 12, square Grimmaurd, Harry ! », lui dit en souriant Lupin, en lui donnant un carré de chocolat.
