Disclaimer :

Tous les personnages, lieux appartiennent à J.K. Rowling.

L'histoire décrite dans ces lignes est inspirée par mon imagination, ainsi que par la lecture des tomes I à V.

Résumé :

Beaucoup de choses se sont passées en peu de temps. Privet Drive a été détruit, Dumbledore a réapparu, d'étranges sorciers vivent dans le voisinage, Malefoy a été aperçu dans un cimetière, et Harry arrive au quartier général de l'ordre du Phœnix.

Remerciements :

Pour ce chapitre, je tiens à remercier Nausicaa ma correctrice, ainsi que MelMS pour son aide.


Chapitre II : Les Ombres de la Puissance


« Bienvenue au 12, square Grimmaurd, Harry ! », lui dit en souriant Lupin, en lui donnant un carré de chocolat.

Une douce chaleur envahit Harry lorsqu'il mangea le carré de chocolat. C'était comme si un voile avait obscurci sa vision. Le visage de Rémus se fit plus net : son sourire apparut plus las, ses yeux plus ternes, ses rides plus marquées. Que d'amertume et de tristesse se lisaient dans son regard ! Harry aurait bien aimé connaître le poids sous lequel Rémus semblait crouler. Ce dernier jouait distraitement avec la tablette de chocolat. Son regard se détourna et il semblait embarrassé.

« Nous attendions Dumbledore pour commencer la séance. Je suis désolé Harry, mais malheureusement tu ne peux pas y assister », reprit Rémus lorsque Harry eut fini de manger le chocolat.

Alors que Harry, déçu, s'apprêtait à repartir résigné, une voix se fit entendre :

« Non, il doit y assister », dit calmement Rogue.
« Et pourquoi cela, Servilus ? »

Ces mots rappelèrent à Harry le souvenir de Sirius. Rémus semblait légèrement moins calme lorsque ces mots sortirent de sa bouche. Le dernier des maraudeurs, voilà qui il était. Harry commençait à prendre conscience de tout l'héritage que Rémus avait reçu de son père et de Sirius.

« Monsieur Potter a subi une lourde perte, ne serait-ce que psychologiquement, et la moindre des choses serait de lui expliquer dans quelles circonstances cela s'est passé. »

Son cœur fit un bond dans sa poitrine et il s'empressa d'accompagner Dumbledore, avant qu'ils ne changent d'avis.
Pendant le court instant où ils marchèrent vers la salle à manger, Harry ne cessa de repenser à tous les évènements qui étaient lourds de sens dans sa vie. La mort de Sirius et de Cédric, la curiosité des Monsanteau et de Voldemort concernant la prophétie, la désintégration de la maison des Dursley.

Alors qu'il repensait à tout cela, il remarqua que le couloir avait retrouvé une seconde jeunesse. Restaurées, les tapisseries rappelaient leur beauté passée, cependant elles avaient perdu leur éclat : du fil jaune poussin avait remplaçé le fil d'or.

Des meubles de rangement arboraient l'emblème des Black plus brillant que jamais. Harry ne put s'attarder sur ces détails que déjà Dumbledore ouvrait les portes de la salle à manger. Le nombre de personnes présentes avaient eu raison de la grande pièce. Les meubles avaient disparu, sans doute entreposés dans d'autres pièces. Privés de tapisserie et de tableau, les murs semblaient plus froids.

Seul le feu de la cheminée procurait un semblant de chaleur à cette pièce. Les sorciers siégeaient tant bien que mal autour de la grande table sur laquelle des piles de document étaient posées. L'éclairage du lustre permettait de voir les plans, croquis, notes qui circulaient sur cette table, passant entre toutes les mains.

Il y avait ici beaucoup de sorciers plus ou moins de haut rang comme devant le magenmagot, mais l'atmosphère était moins oppressante. Harry avait du mal à exprimer ce qu'il ressentait. De la fierté ? De la reconnaissance ? De la joie ? Une multitude de sentiments l'envahissait alors qu'il faisait connaissance avec les membres de l'ordre : la joie de revoir Tonks, Mrs Mac Gonagall, Mrs Figgs, Alastor Maugrey –que de visages connus et amis !- , puis la surprise d'y rencontrer les jumeaux Weasley, mais surtout une douce chaleur amplifiée par le chant de Fumsek.

Dès que Harry fut entré, tous ceux qu'ils ne connaissaient pas eurent le réflexe « cicatrice/ étonnement/ je montre à mon voisin en faisant un petit signe du coude » que Harry connaissait bien. Comme quoi, il y a certaines choses qui ne changent pas.

« Fred, Georges, qu'est-ce que vous faîtes là ? », demanda Harry qui s'était rapproché de l'endroit où se trouvaient les jumeaux.

« Nous aussi, on travaille pour l'ordre, et toi ? », répondirent à l'unisson les deux frères bombant le torse, parfaitement synchrones, dans une imitation de Percy toutefois moins réussie que leurs tours habituels. Au ton de leur voix, Harry pouvait sentir qu'ils étaient surpris de sa présence.

Dumbledore esquissa un geste et toutes les conversations cessèrent.
« Bien, nous allons commencer. », dit Dumbledore dans le silence le plus total.

« Vous pourrez remarquer la présence de Harry Potter à cette table. Il ne fait pas encore parti de l'ordre, mais il est nécessaire que nous lui transmettions les informations en notre possession pour assurer au mieux sa propre sécurité. »

Cette phrase réveilla en Harry le souvenir de leur discussion de juin dernier. Il était content que maintenant Dumbledore ait la volonté de ne plus faire la même erreur.

« Cette affaire urgente est donc classée prioritaire dans cette réunion. Notre discussion portera dans un premier temps sur la compréhension des évènements passés puis sur l'élaboration d'une nouvelle stratégie de protection pour lui et sa famille. Enfin, lorsque Harry sera parti, nous ferons le point sur les différentes affaires en cours. »

Même si elle ne dura que quelques instants, la pause que fit Dumbledore permit à Harry de comprendre le pouvoir d'un grand orateur. Le silence avait en effet pris une consistance : il symbolisait à la fois la puissance de suggestion de Dumbledore et la dévotion des membres de l'ordre envers leur chef incontesté.

« Bien. Severus, veuillez nous faire le récit de ce que vous savez au sujet de la désintégration de Privet Drive. »

Rogue se leva alors. Tous ceux qui étaient assis autour de la table le fixaient des yeux. Certains avec curiosité, d'autres avec un regard haineux. Harry n'avait pas remarqué cela jusqu'à présent, mais il paraissait, si possible, avoir une mine plus exécrable que d'habitude. Quoi qu'en dise Dumbledore, ce misérable individu était tout sauf serviable. Quelle était sa réelle motivation pour « aider l'ordre du phénix au péril de sa vie » ?

« La maison où résidait Harry Potter ne souffrira plus jamais sa présence : elle a été détruite sur ordre du seigneur des ténèbres. D'après les réactions au sein des troupes de mangemorts, je pense pouvoir établir un lien entre cette destruction et l'arrivée de nouvelles recrues. Recrues qui ont été dissimulées à la plupart des mangemorts. Serait-ce des sorciers ?
Je n'avais aucun moyen de simuler une absence, si bien que j'ai envoyé un message par la voie utilisée dans ces cas là. Le seigneur des ténèbres s'est montré très content que la maison ait pu être détruite, mais il n'a pas expliqué ce qui le réjouissait à ce point. »

« L'éclair de feu ! Toutes mes affaires ! Tout a été détruit dans la maison. Et qu'est-ce que Rogue arrive à dire ? Rien d'intéressant, il ne sait rien. En voilà un bel espion de Voldemort, qui ne connaît les combines de ce dernier, que lorsque celui-ci les a accomplies ! », pensa Harry, en colère.

« Calme-toi, Harry », fit la voix de Dumbledore dans sa tête.

« Je tiens à souligner que le sort qui protège Harry et sa famille fait parti de la magie ancienne. », continua Dumbledore qui s'était levé au moment où Rogue s'asseyait. « Aucun sorcier n'a le pouvoir de briser ce sort. Ceci est l'œuvre des amis que nous autres sorciers avons oubliés, mésestimés, détruits, humiliés : les gobelins, les elfes de maison, les centaures ou encore les géants. Tout ce que je sais c'est que toutes les maisons ont été détruites dans un rayon de trois cents mètres autour de la maison de Harry. »

Dudley ! Dudley était chez les Polkiss à ce moment. Etait-il mort ? Etrangement, cette idée le remplit de chagrin.
Comme pour répondre à ses interrogations, Dumbledore reprit : « Le plus bizarre, c'est que, bien que les maisons aient été détruites, aucun habitant n'a été tué, comme s'il s'agissait juste d'un avertissement, ou quelque chose du genre. Quoi qu'il en soit, je pense que Harry et sa famille ne seront pas en sécurité là-bas. »

Il s'interrompit, attendit quelques instants, avant de reprendre :
« J'ai une suggestion quant à l'endroit où il pourrait se rendre : chez... »

Baoum !

A ce moment là, une explosion se fit entendre au grenier. Le lustre vacilla, la lumière déclina. De la poussière tomba du plafond sur les sorciers qui s'étaient tous relevés en position d'attaque et qui se tournèrent vers Dumbledore. Certains semblaient surpris, mais la plupart regardait confiant leur leader. Dumbledore stoïque dévisagea tour à tour chacun des membres. Son visage fort sérieux rassura chaque sorcier. Après que Dumbedore les ait regardés, cinq personnes se précipitèrent hors de la salle.

Maugrey prit la parole :

« Allons Dumbledore, ne faîtes pas tant de manières ! Envoyez-le là où bon vous semblera, mais il ne faut pas qu'il reste ici, cela devient dangereux ! »

Les personnes restées dans la salle s'étaient toutes levées et s'étaient mises en cercle autour de Harry. Après avoir entendu les paroles de Maugrey, elles avaient fait un hochement de tête en signe d'approbation.

« Très bien, fit Dumbledore avec un sourire retrouvé. Harry, cet été, tu vas visiter la Scandinavie ! »

« Quoi ? », s'exclamèrent plusieurs personnes dont les Weasley. « Mais n'est-ce pas là que... ».
Une autre explosion se produisit.

« Sauvez Harry vite ! », crièrent plusieurs personnes à l'intention de Dumbledore. Celui-ci tenait maintenant dans sa main une plume de Fumsek aux couleurs vives et chatoyantes.
Maintenant habitué, Harry touchait de sa main gauche la plume qui l'emmenait dans un tourbillon vers la Scandinavie !

Harry détestait toujours autant cette sensation. Il avait l'impression que ses organes avaient changé de place.

Il découvrit alors à perte de vue sur les collines alentours de la bruyère et du jonc en abondance. Cela choqua Harry. La Scandinavie ressemblait trait pour trait à l'Ecosse.

Un chemin de terre, occupé en grande partie par la végétation, serpentait entre plusieurs maisons pour s'arrêter devant une grande bâtisse, guère reluisante qui subissait impitoyablement l'assaut du temps. Fissures et lierres avaient envahi plus de la moitié de sa façade. Les lettres formant le mot Hôpital étaient écaillées. Ce bâtiment n'était pourtant pas en ruine, car les fenêtres, propres, permettaient d'observer les mouvements à l'intérieur. Bizarre... Mais que faisaient-ils là ?

« Tu ne pensais tout de même pas que nous allions partir en laissant ton oncle, ta tante et ton cousin ? »

Ah, les Dursley ! Pendant un instant il avait eu le bonheur de les oublier.

« Ils sont dans l'hôpital. Ton cousin a été frappé d'amnésie, il ne se souvient plus de rien. La version officielle est que la tante Marge a besoin du bon air pur scandinave, et que vous allez l'accompagner.

« Ne fais pas cette tête là Harry. Cela se passera mieux que tu ne le penses. Après tout n'est-ce pas dans la nuit la plus noire qu'on peut observer la lumière la plus vive ? », dit Dumbledore, arborant un sourire malicieux sur ces paroles sibyllines.

Harry arriva ainsi devant les portes de l'hôpital.
- Bon, Harry, je vais devoir te laisser ici, bon courage.

- Attendez, dit Harry qui venait de se souvenir d'une chose importante. Pourriez-vous dire à Lupin que j'ai le miroir jumeau de celui de Sirius ? Je pense qu'il comprendra.
- D'accord, Harry, je lui transmettrai. Et maintenant file.

Avant qu'il ait pu dire quoi que ce soit, Dumbledore avait transplané. Il lui semblait que ce dernier avait murmuré quelque chose avant de s'en aller, mais quoi ?

Après une demande en bonne et due forme à l'accueil, après trois couloirs parcourus en long et en large à la recherche du numéro gagnant, et de longues foulées en tout sens, Harry arriva devant la chambre de Marge Dursley. Il s'apprêtait à frapper pour entre lorsque Crac… une douleur intense se diffusa dans sa boite crânienne.

Quelque chose venait de lui heurter le front violemment.
« Harry Potter ! Tu vas mourir ! », entendit-il alors qu'il était à demi assommé et que la terre semblait tourner au-dessous de lui.
L'oncle Vernon l'agrippa par le col de son T-shirt trop large, et le maintint en l'air. Son visage affichait une couleur rouge violacée tandis qu'il entraînait Harry à l'intérieur de la chambre.

« Dudley est arrivé il y a quelques instants complètement amnésique ! Nous savons que Privet Drive a été détruit ! Ils en ont même parlé à la télévision ! Et toi qu'est-ce que tu as fait, d'où viens-tu comme ça ?

Qu'as-tu encore manigancé pour que le quartier explose ?», murmura avec peine Vernon, contrôlant difficilement sa colère.

« Je n'ai rien fait du tout ! C'est un coup de Voldemort ! »
Harry eut presque l'impression d'entendre les rouages s'enclencher dans le cerveau de Vernon.

« Mais... N'est-ce pas celui qui a cherché à te tuer l'été dernier ? Avec les défroqueurs ? », demanda Vernon au prix d'une concentration intense.
« Oui, c'est aussi lui qui a tué mes parents. », répondit calmement Harry. « Et tellement d'autres ! », pensa-t-il.

Nerveux, tous tiquèrent et montrèrent leur affolement en se raidissant lorsque la tante Marge déplaça légèrement son bras dans un spasme musculaire. Elle se réveillait.

Aussitôt, les Dursley investirent les lieux comme s'ils étaient à Privet Drive. Il ne fallut pas longtemps à Harry pour se rendre compte à quel point les chambres d'hôpital pouvaient être bruyantes.

Dudley avait pris place sur le lit de droite. Ne voyant pas bien l'image de la télévision trop petite et trop éloignée, Dudley avait augmenté le son jusqu'à la saturation du haut parleur.

Vernon marchait de long en large, gênant les infirmiers du mieux qu'il pouvait. Il se contentait pour l'instant de leur tenir tête en criant plus fort que la télévision pour déprécier leur travail, corroborant les allégations les plus fantasques de sa sœur.

Cette dernière n'arrêtait pas d'appuyer sur la sonnette. A tel point que le personnel médial, montrant une pointe d'agacement, lui a demandé si elle ne confondait pas la sonnette d'urgence avec la commande automatique du lit ou avec la télécommande du poste.
Indifférente à cette agitation, Pétunia se contentait de gratifier son entourage de quelques remarques acerbes de temps à autre. Harry remercia intérieurement la providence qui avait choisi de placer dans cette chambre un vieux numéro de « Mégère et fière » que Pétunia n'avait pas lu. Sans cela, il ne savait pas s'il aurait pu tenir aussi longtemps.

Deux hiboux se présentèrent en cognant à la vitre. Voyant que chacun était porteur d'une lettre, Harry leur ouvrit. Ces derniers les glissèrent alors dans l'entrebâillement de la fenêtre puis s'en allèrent.
Pétunia, fit preuve de réflexe et reçut les deux lettres dans ses bras.

Elle en donna une à Harry, et ouvrit l'autre. « Vernon, une lettre nous est adressée. », dit-elle à son mari. Celui-ci se rapprocha et tous deux lurent la lettre qui leur était adressée. Harry en était sûr car en prenant sa lettre il avait entraperçu l'enveloppe de l'autre dans les mains de sa tante.

Il regarda l'enveloppe de sa lettre, mais ne lut aucun signe distinctif indiquant qui avait bien pu l'écrire.

Il ouvrit son enveloppe, et s'apprêtait à lire son contenu quand un son sourd se fit entendre au niveau de la fenêtre. Harry ouvrit la fenêtre et reconnut Errol, le hibou familial des Weasley.

Cet emplumé n'avait pas encore compris qu'il n'arriverait jamais à passer à travers le verre !

Il tenait entre ses serres une lettre. Harry y reconnut l'écriture de Mrs Weasley. Il décida de l'ouvrir en premier.


Cher Harry,
Désolée de ne pas avoir pu t'écrire plus tôt, mais nous avons dû faire un peu de nettoyage dans la maison. Des serpents avaient installé leurs nids dans le grenier...

Des serpents ? Il doit s'agir des mangemorts !

... et nous avons réussi à les déloger sans difficultés. Ne te fais pas de soucis. Nous avons appris que tu allais passer tes vacances en compagnie de ta famille. Sache que s'il ne tenait qu'à nous, et que nous devions passer des vacances dans un tel endroit, nous nous sentirions aussi en sécurité que si tu te trouvais avec l'un de tes anciens professeurs de défense contre les forces du mal (à l'exception du loup-garou... Brrrr ! Rien que d'en parler, j'en ai des frissons partout). Tu peux donc te détendre en toute sécurité. Nous allons nous même passer des vacances tranquilles avec Ron et Ginny au Terrier. Nous prendrons de tes nouvelles en t'envoyant Errol de temps en temps, c'est le seul hibou que nous ayons pour parcourir de telles distances.

« Est-ce qu'ils se fichaient de lui ? Errol n'est pas fait pour les longues distances », pensa Harry en regardant l'oiseau qui peinait à transporter une simple lettre. Pourquoi ne prendraient-ils pas plutôt le hibou de Ron, Coq ?

Toujours dans son observation du hibou, Harry remarqua que, contrairement aux fois précédentes, la course que le hibou avait faite ne semblait pas l'avoir fatigué, comme s'il avait fait moins d'une centaine de mètres. Harry comprit alors que c'était un signe de la famille Weasley pour lui signifier qu'ils le suivraient dans son périple, et qu'ils seraient là au moindre problème.

Prends soin de toi, Harry, mon chéri.

La lettre était signée par un grand W manuscrit qui devait être la signature de Mrs Weasley. Plus loin, Harry reconnut l'écriture moins gracieuse de Ron qui lui écrivait ces quelques lignes :

Ben dis donc Harry, je crois pas que ça va être cette fois que tu vas pouvoir passer des vacances normales. J'espère qu'on se reverra vite pour que tu puisses me raconter dans les détails tout ce qui s'est passé.
A plus tard Harry !

Harry rangea sa lettre dans la poche de son pantalon. Il vit que son oncle et sa tante étaient toujours en train de lire la leur. Mais qui avait bien pu leur écrire ? L'oncle Vernon semblait plongé dans un moment de réflexion intense.

Harry avait-t-il trop d'imagination ? L'effort produit par son oncle était tel qu'il lui semblait que des volutes de vapeur s'échappaient de sa tête.

Harry jeta un coup d'œil à Dudley. Il semblait encore sous l'effet du sortilège. Au moins, c'était une bonne chose, il ne risquait pas de l'embêter. Harry avait quand même un peu pitié pour lui. Le choc qu'il a du avoir en voyant la maison détruite... D'ailleurs où est passé Hedwige ? Dans la précipitation qui l'avait amené jusqu'ici, il n'avait pas eu le temps de penser à elle, la pauvre. Avait-elle péri durant l'attaque de Privet Drive ? Et sinon, pourquoi n'était-elle pas déjà là ?
« Dudley, Harry ! », déclara Vernon de sa voix tonitruante,
« Nous partons en Scandinavie. »