Disclaimer :

Tous les personnages, lieux appartiennent à J.K. Rowling.

L'histoire décrite dans ces lignes est inspirée par mon imagination, ainsi que par la lecture des tomes I à V. Elle commence pendant l'été avant la VIème année de Harry à Poudlard (juste à la fin du V).

Résumé :

Après maintes péripéties, Harry se retrouve sur la route vers la Scandinavie.


A lire (ou pas) :

Pour information :

Comme je ne sais pas parler norvégien, j'ai inventé un petit langage, pour retrouver la version française (anglaise pour Harry évidemment), il suffit de faire les changements qui suivent :

# pour o
$ pour a
/ pour e

Et voilà le travail !


Chapitre Trois : Des vacances de rêve ?


Harry ne comprit pas ce qui avait pu motiver l'oncle Veyrnon, surtout si soudainement. Il chercha par la suite par tous les moyens à récupérer la lettre qu'ils avaient lue, mais de cette lettre, il ne put en trouver aucune trace.

Un hélicoptère avait été apprêté pour eux. C'était un hélicoptère de secours rouge avec à l'intérieur tout le matériel médical pour les secours d'urgence, avec même des poches de sang frais pour permettre de faire des transfusions. A bord, s'entassaient le pilote, deux infirmiers qui accompagnaient Marge, les trois Dursley, et en dernier, comme toujours, rabroué par son oncle comme s'il était pire qu'un chien, Harry, qui trouva tant bien que mal une place, sans avoir ne serait-ce que l'envie de crier après cet olibrius violet qui lui servait d'oncle et donc les cacophonies ne lui inspiraient que du mépris. Harry avait mûri rapidement ces derniers temps. Les dernières semaines à Poudlard, il s'était isolé, loin de tout et de tout le monde, pensant aux horreurs des mangemorts, à cette satanée prophétie, à Sirius dont il se sentait toujours responsable de la mort...

Plongé dans ses pensées, il mit à moment à se rendre compte que des petits bruits répétés se faisaient entendre, encore plus fort que le bruit des pales de l'hélicoptère qui survolait une eau peu agitée, où pouvaient se voir quelques bateaux. Lorsqu'il jeta un coup d'œil dans la cabine, intrigué, il fut soulagé de voir les Dursley dormir d'un sommeil profond, ronflant tour à tour, ne laissant jamais le silence envahir la pièce, comme si l'idée même de « calme » dans leurs esprits endormis eut semblé anormale. Lui-même, fatigué de cette longue journée éprouvante ne tarda pas à sombrer dans un sommeil lourd, où aucun rêve ni cauchemar ne devraient pouvoir troubler son repos.

Devant lui se tenaient un elfe de maison, un géant et un centaure. Tous se prosternaient devant lui. Un peu plus loin, un peu en retrait comme en signe de déférence, se tenait Bellatrix Lestrange, celle qui avait tué son parrain. La colère le submergea à cet instant. Et plus sa colère grandissait, plus les images devenaient floues. Il ressentit une brûlure vivace au niveau de sa cicatrice, alors qu'une voix résonna à l'intérieur de sa tête : « Maintenant, tu ne pourras plus m'échapper ! »

Harry se réveilla en sursaut. Etait-ce un rêve, ou encore un des tours de Voldemort ? Dans sa précipitation d'hier, il n'avait pas eu le temps de faire ces exercices d'occlumancie. Mais tout ce qu'il avait vu lui semblait si confus, qu'il avait peine à croire que cela fut réel.

En sueur, il regarda un peu partout. Il mit un petit moment avant de réaliser qu'il se trouvait dans un lit, dans un lieu qui lui semblait totalement étranger. Un silence inquiétant se répandait jusque dans les bois environnants. Harry, intrigué, se leva d'un bond, se demandant quel pouvait bien être cet endroit.

Harry se trouvait dans une pièce aux dimensions rectangulaires, éclairée seulement par un carré de lumière verte en provenance de la fenêtre devant lui : la lumière du jour qui s'insinuait à travers les feuilles des arbres.

Il était dans une chambre coquette. A sa droite se trouvait une porte, pour l'instant fermé, ainsi qu'un portemanteau où était soigneusement suspendu ses vêtements de voyage.

Il s'aperçut alors qu'il portait un pyjama un tantinet trop grand pour lui.

Une lampe à pétrole était posée sur une table de chevet, sur sa gauche, près du lit. Un meuble très travaillé se tenait à côté et se composait de trois pans. Les deux pans de chaque côté étaient deux placards identiques, tout en hauteur et assez cossus, ayant les dimensions idéales pour pouvoir accueillir sur des cintres des habits amples et longs, comme des robes de sorcier, par exemple. Le troisième pan, la partie centrale accueillait quatre tiroirs, tout en longueur. Au-dessus de cette plate-forme qui lui arrivait à la taille se tenaient des cadres, des photos. En s'approchant, Harry distingua plus nettement des figures qu'il ne connaissait pas. Et pourtant, il avait l'impression d'avoir déjà vu ces traits quelque part, mais où et quand ? Il ouvrit la fenêtre et respira un grand coup. L'air était pur ici. Malgré le silence pesant, Harry commença à se sentir bien... et a relâché sa garde. Depuis qu'il s'était levé précipitamment, son premier réflexe avait été de prendre sa baguette, qui pendait maintenant tout comme son bras sur son côté.

Par dehors, il entendit des voix chuchotées. Il se dirigea vers la fenêtre pour mieux entendre les voix. C'est à ce moment là que la porte s'ouvrit à la volée, laissant apparaître une personne un peu plus grande que lui, habillée sombrement. Avant que Harry n'ait pu plus avant détaillé son visage, la personne parla avec un accent dur, mais moins que la première fois qu'il l'avait entendu : « Content de voirr que tu es rréveillé, Harrry. »

Krum était là devant lui. Il semblait toujours aussi taciturne, mais pourtant, il souriait. Comme il s'approchait avec sa démarche en canard, Harry s'aperçut que sa tenue était celle d'un joueur de Quidditch, mais différente de celle de l'équipe Bulgare. En voyant son air étonné, Krum lui répondit qu'il jouait dans le championnat national norvégien pour une équipe de Trondheim, les Aigles Blancs.

Il lui expliqua aussi brièvement que pendant le voyage, on les avait endormi avec le sortilège Orpheus Totalus et qu'on les avait ensuite fait transplané jusqu'ici. Le vol en hélicoptère aurait mis beaucoup trop de temps. Les Dursley sont pour l'instant en train de rêver qu'ils font le voyage de façon « normale », ils se réveilleront dans trois jours.

« En attendant qu'ils se rréveillent, que dirrais-tu d'assister à l'entraînement de notrre équipe ? Bien sûrr, une équipe de l'orrdre restera pour les garrder. », lui demanda Krum.

Harry accepta avec plaisir. Ils sortirent alors. Les chuchotements que Harry avait entendu provenait de deux joueurs qui arboraient la même tenue blanche bordée de rouge que Krum. Harry comprit que c'était donc d'autres joueurs qui devaient parler de Quidditch.

« Bon, Krum, on y va. On va pas attendre Jul non plus. »

Ils partirent devant sans un mot de plus. Pas très chaleureux, l'accueil des norvégiens.

« Krum, c'est qui ce Jules ? », demanda Harry, se demandant si c'était un autre terme pour parler encore de lui.

Krum fut aussitôt pris d'un éclat de rire monumental.

« Quoi ? », fit Harry, un peu boudeur et énervé qu'il se moque de lui

« C'est parce qu'AHAHAHAH... », fit Krum qui ne pouvait s'empêcher de rire. Au bout de cinq minutes, tandis qu'ils marchaient en direction du terrain d'entraînement. Krum réussit à articuler assez pour dire entre deux éclats de rire : « Jul signifie Noël en norrvégien. Ils ne parrlaient pas de quelqu'un, mais ils disaient juste qu'ils n'allaient pas attendrre noël pour jouer. »

« Si ça se trrouve, tu aurras même l'occasion de parrticiper à l'entrraînement avec nous, je crrois que l'attrrapeur remplaçant s'est blessé durrant le derrnier déplacement », continua Krum, essayant de se reprendre et de retrouver son calme.

« Malheureusement, je crois que mon balai a dû être cassé lors de l'attaque de Privet Drive », répondit Harry, effondré.

« En es-tu sûrr ? », demanda Krum, avec un air amusé, regardant fixement un point derrière Harry.

Harry se retourna et vit Hedwige qui tenait son éclair de feu entre ses serres.

« Hedwige ! ».

Mais que faisait-elle ici ? Elle n'avait pas la moindre égratignure.

« Ta chouette est vrrraiment formidable, on m'a raconté qu'elle avait du pressentirr l'attaque, karr elle avait fui avec la majorrité de tes affairres quelques instants auparravant », répondit Krum, d'un air soucieux et intrigué. Et c'est vrai qu'il y a de quoi être intrigué par cet animal étrange, capable de prévoir une attaque, à moins que...

« Hedwige a toujours su faire preuve d'intelligence, et a su se sortir de situation plus difficile », répondit Harry, en pensant au nombre de fois où elle avait réussi à faire preuve d'adresse et de fidélité vis-à-vis de lui, ce qui dissipa aussitôt les soupçons que lui portaient Krum.

Ils arrivèrent enfin au stade. C'était une architecture magnifique : il avait été bâti au dessus d'un plan d'eau qui faisait exactement les dimensions du stade, de ce fait, l'accès aux tribunes était fait par une feuille de nénuphar géante qui tenait le rôle d'ascenseur.

Mais Harry n'eut pas beaucoup de temps pour s'extasier, car il se rendit compte que de nombreux regards étaient tournés vers eux...

« B/n $l#rs, qu'/st-c/ qu/ v#us f$it/s ? #n v#us $tt/nd ! », leur disent les joueurs de l'équipe dans une langue que Harry ne comprit pas

« #ui, #ui, #n $rrrrriv! », répondit Krum dans la même langue.

« Viens Harrry, on va faire deux groupes de onze et tu feras l'ttrrp/ur, pardon, l'attrrapeur de l'équipe adverrse. »

Ce qui était bien, c'est qu'il n'avait pas besoin de comprendre la langue pour jouer au Quidditch. L'entraînement dura un certain temps, avec des systèmes de passes, de voltige. Krum montra à Harry des techniques pour avoir des meilleures prises au vent et gagner en vitesse et en souplesse, tandis que les batteurs se livraient à un duel à coup de battes en se lançant le cognard à toute vitesse.

Pour finir l'entraînement, ils firent un match à sept contre sept. Harry fut mis avec l'équipe des remplaçants. Le match fut sublime ; Les enchaînements de passe se faisaient à des vitesses époustouflantes et Harry eut du mal à garder son calme et sa concentration. Soudain, Krum plongea. Harry ne voyait pas le vif d'or, mais il le suivit, près cependant à faire une manœuvre de rattrapage s'il s'agissait d'une feinte de Wronsky. Cependant en plein dans la descente, Harry remarqua à un point lumineux à l'horizon : le vif d'or ! Krum était trop concentré par sa feinte pour le voir. Harry se servit de l'élan de la descente pour faire un virage de 90 et remonter à l'horizontal cent mètres derrière le vif d'or. Krum, qui n'avait pas prévu cela se lança dans une poursuite effrénée de Harry pour savoir qui arriverait le premier dessus. Le vif d'or était proche, la main de Harry juste à côté, fébrile d'excitation à l'idée de pouvoir battre Krum sur son terrain. Dans quelques instants, le match allait se terminer, mais qui allait gagner ?

Le vif d'or n'était plus qu'à quelques centimètres, mais déjà Krum revenait derrière Harry et se servait de la vitesse de Harry pour accélérer par le phénomène d'aspiration. Le score était de 300 à 150 en faveur de l'équipe titulaire. En voyant la course effrénée des deux attrapeurs, les autres joueurs se sont arrêtés pour assister au spectacle. Plus que quelques millimètres, les deux sont quasiment au coude à coude. Les mains tendus se referment maintenant. Le vif d'or a été pris !

Le vif d'or était au creux de sa main. Harry a réussi l'exploit de battre Krum sur son propre terrain. Harry et Krum se serrèrent la main pour se féliciter.

« Brv# l'$ngl$is ! », entendit-il quelque part sur le terrain, repris en cœur par d'autres joueurs.

Comme le match avait été rapide, deux autres matchs d'entraînement furent fait. Bine que Harry y mit tout son cœur, Krum avait plus d'expérience que lui, et réussit les deux fois suivantes à prendre le vif d'or.

« B#n, l$ s/$nc/ d'/ntr$in/m/nt /st fini/ p#ur $uj#urd'hui ! N#us r/pr/ndr#ns d/m$in six h/ur/s. S#y/z $ l'h/ur/. », dit la personne qui semblait être l'entraîneur.

« Si tu veux venirr, l'entrraînement est à six heurres demain matin », lui traduit Krum, tandis que des mots comme « j#li tr$v$il ! », « bi/n j#u! », pouvaient être entendus de part et d'autre.

Harry était très enthousiasme à l'idée de venir. En effet, cela lui permettait de vider son esprit en jouant jusqu'à épuisement. Comme ça, il pensait moins à la mort de son parrain, à la mort de Cédric, au retour de Voldemort, à la destruction de Privet Drive, à la présence des nouveaux venus, les Monsanteaux, à l'attaque sur le quartier général de l'ordre du phoenix, et ... Malefoy ! qu'est-ce que ce misérable insecte faisait dans le cimetière où il avait vu disparaître Cédric ?

A tout hasard, il posa la question à Krum pour savoir si il savait quelque chose au sujet de Malefoy : pourquoi il était là-bas, ce qu'il était devenu... Malheureusement, Krum ne put pas répondre à ses interrogations.

« Aprrès-demain, d'autrres membrres de l'orrdrre doivent venirr. Tu pourrras leurr en demander plus à ce moment là. »

Les deux autres jours se passèrent agréablement bien pour Harry. Les Dursley ne l'embêtaient pas : ils dormaient, tels des cochons dans une soue, d'un sommeil profond et dévastateur. Les entraînements se passaient très bien. Le midi, Krum et lui restaient à manger avec le reste de l'équipe. Harry commença à comprendre la langue. Par ailleurs, l'entraîneur, qui accueillait de nouveaux joueurs dans l'équipe, utilisa le sort iultima langua/i pour parler dans une langue compréhensible de tous, car elle devenait pour celui qui l'entendait sa langue maternelle.

Usé, fatigué, mais content, Harry passa de formidables nuits de sommeils sans rêves. Mais le cauchemare allait bientôt recommencer : aujourd'hui, il ne pourrait pas assister à l'entraînement de Quidditch, car la famille Dursley allait se réveiller. C'est d'ailleurs peu de temps avant leur réveil que Harry se demanda soudainement qu'est-ce qu'il allait bien pouvoir leur raconter !

Perdu dans ses réflexions, il mit quelques instants à comprendre que quatre individus le regardaient fixement, sans parler et osant à peine respirer.

« Oncle Vernon, tante Pétunia, tante Marge, Dudley. Je remarque que vous êtes réveillés. Avez-vous eu le temps de... »

« Non, désolé jeune insolent, mais nous n'avons pas le temps d'écouter tes sornettes. N'est-ce pas cher frère ? », demanda Marge en fixant de façon méprisable son 'neveu' Harry.

« Nous avons énormément de choses à faire, maintenant que nous sommes arrivés ici. », renchérit l'oncle Vernon.

« Comme tu le sais, Harry, la tante Marge a besoin de repos... », commença la tante Pétunia après avoir donné un coup de coude bien appuyé à Vernon.

« Et nous, nous avons besoin de vacances ! », continua Dudley avec un sourire efflanqué en coin.

« Merci, Dudlinouchet, pour tes remarques pertinentes, mais nous pouvons nous en passer, répliqua d'un ton sec la tant Pétunia avant de poursuivre d'une voix stressée, mais néanmoins calme. Nous résiderons évidemment ici, mais nous serons assez occupés pour que tu ne puisses pas nous voir de la journée. Par ailleurs cela te permettra de profiter de tout ce temps pour voir tes 'amis' sans nous importuner. Nous allons aujourd'hui visiter les sources d'eau chaude. A ce soir »

Si tôt dit, les Dursley partirent, laissant un Harry abasourdi et surtout interloqué par leurs réactions. Ils lui cachaient quelque chose, et il ferait tout pour le découvrir.