Disclaimer: tous droits réservés à J K Rowling
Résumé: Harry est en scandinavie avec les Dursley suite à la destruction de Privet Drive. Entre temps, il a passé quelques instants au quartier général de l'ordre du phoenix qui s'est fait attaquer et a rencontré Draco Malefoy dans le cimetière qui a vu mourir Cédric, ainsi que des américains, les Monsanteau, qui ne lui inspirent pas du tout confiance. Il profite de son séjour pour faire du quidditch avec Krum qui s'entraîne avec l'équipe des Aigles Blancs de Trondheim, mais s'inquiète du comportement des Dursley qui font tout pour l'éviter. Cela cache-t-il quelque chose?
Pour information :
Comme je ne sais pas parler norvégien, j'ai inventé un petit langage, pour retrouver la version française (anglaise pour Harry évidemment), il suffit de faire les changements qui suivent :
"#" --> "o"
"$" --> "a"
"/" --> "e"
Chapitre IV : une absence remarquée
Avec ironie, Harry pensa que pour une fois que sa 'famille' le laissait tranquille pour les vacances, c'était lui qui voulait les embêter. Malheureusement, cela faisait deux semaines qu'il s'acharnait à trouver un moyen de savoir ce qu'ils faisaient, mais, rien à y faire, il n'y arrivait pas. En plus il n'avait toujours pas le droit de faire de la magie en dehors de l'école, cela était interdit aux magiciens de premier cycle. En tout cas, ces journées étaient très remplies : entre l'entraînement de Quidditch, l'espionnage des Dursley, et ses cauchemars perturbés par des images de Sirius mort et de Cédric mort qui revenaient le hanter en lui disant que tout était de sa faute. Il se réveillait souvent en pleurs à quatre heures du matin.
Mais Harry ne se laissait pas submerger par ses émotions. Il savait très bien qu'il ne devait plus jamais permettre à Voldemort de connaître ses pensées. Il comprenait aussi mieux que ce n'était pas lui le responsable de la mort de Cédric, et il savait qu'il n'était pas le seul responsable de la mort de Sirius. Voldemort et Bellatrix Lestrange. Eux, il allait leur faire payer.
Il n'avait toujours pas eu d'autres nouvelles de ses amis. Il leur avait bien écrit pour leur demander d'autres précisions sur ce qui c'était passé, lors de l'attaque du Quartier Général de l'Ordre, espérant que Hermione ou Ron saurait quelque chose, et ce long silence textuel ne l'inspirait pas. Cela faisait quinze jours que Hedwige était partie et elle n'était toujours pas revenue.
Quatre trente. Son réveil était formel. Tremblant encore sous le choc d'un de ses épouvantables cauchemars, Harry essaya tant bien que mal de se recoucher. Rien n'y fit. Il décida donc de se relever et de faire un tour en attendant que Krum se lève pour l'entraînement de Quidditch. Il s'enfonça dans la forêt qui borde la maison, en essayant de se détendre et d'oublier ce qu'il avait vu. Jamais un cauchemar n'avait été aussi terrifiant à ces yeux.
Il se tenait dans une pièce sombre. Seul. Un rire affreux, celui de Voldemort, et une lumière verte qui luisait faiblement provenaient de la même direction. Il s'approcha de l'endroit d'où il entendait ces bruits et où il voyait cette lumière, alors qu'une partie de lui-même disait : « n'y va pas, n'y va pas… ». Son horreur fut à son comble quand il vit que le sol était jonché de corps immobiles, les yeux révulsés, semblant tétanisés par la terreur. Lorsqu'il reconnut dans la masse des personnes mortes étendues par terre le corps de Dumbledore qui semblait si vieux et si impuissant, il poussa un hurlement d'effroi alors que le rire s'intensifia derrière lui. Il se retourna juste à temps pour voir Ron tomber, touché par un rayon vert. Devant lui se tenait le seigneur des ténèbres dans toute sa puissance et, à sa droite, Bellatrix Lestrange qui bizarrement ne le regardait pas. Elle regardait quelqu'un d'autre et lui disait : « Oh, comme c'est mignon. Mais tu dois mourir ». Hermione tomba morte. Harry sentit son corps bouilloner et les émotions explosèrent en lui. La rage, l'amertume, la colère, l'Amour, la peur, la volonté de tuer, l'Amour encore, la tristesse, le désespoir, l'Amour toujours. L'Amour dont il n'avait jamais eu conscience, l'amour qu'on essayait de tuer en lui. Toute cette marée d'émotion le submergea en une fraction de seconde. Il releva les yeux prêt à en découdre avec Voldemort. Ses yeux verts étant devenus rouges alors que le sort qu'on lançait sur lui était vert. Trop tard pour l'esquiver. Au moment où le sortilège le toucha, il pensa : « c'est fini ». Le cauchemar prit alors fin, laissant Harry en sueur sur son lit, complètement déstabilisé.
Quel cauchemer affreux ! Ron, Dumbledore, Hermione tombés au combat. Si cela est vrai, comment ferais-je pour vivre sans elle ... sans eux ?
Le plus étrange était sa cicatrice : il ne l'avait pas du tout senti. De plus, il n'avait pas vu la scène du point de vue de Voldemort, mais de son point de vue, donc ce n'était pas une action qu'avait faite Voldemort. Cela ne devait pas en être une. Il ne fallait pas que s'en soit une.
Perdu dans ses réflexions, il ne remarqua pas les animaux qui le fixaient, s'inquiétant de la présence d'un humain dans leur forêt, certains plus attentifs que d'autres. Percevant une autre 'menace', les animaux s'enfuirent, alors qu'une autre stature humaine apparut.
-Harrrry ! Qu'est-ce que tu fais là ? je t'ai cherrché partout !
-désolé, je me promenais
-à cinq heurrres du matin ?
-y'a pas d'heures pour les braves !
-tu n'as encorre rrien mangé et on va êtrre en retarrd pour l'entrraînement de Quidditch !
-dépêchons-nous alors !
-et c'est toi qui oses me dirre ça ? répondit Krum avec un faux regard outré
Sur ce, les deux compagnons se dépêchèrent, courant vers la maison et prenant un petit déjeuner léger, pour arriver à l'heure au terrain de Quidditch.
Après un début d'entraînement catastrophique, l'entraîneur dût prendre une décision: tandis que Harry regagnait le vestiaire, seul, et essayait de se noyer dans la douche, les autres purent rejouer normalement. Il avait été exécrable. Il avait faillit percuter deux joueurs et n'avait pas reçu les exercices de passe élémentaires. Il était distant, dans la lune. Il repensait à son cauchemar et à la réaction qu'il avait eue pour Hermione. Pourquoi avait-il réagi comme ça ? C'est vrai, Hermione était intelligente, belle, sympathique, malicieuse, courageuse, attirante, …, séduisante, mais ce n'était qu'une amie !
-Harrry, es-tu sûrr que ça va ? Ça fait plus de deux heures que tu es sous la douche !
S'extirpant de ses pensées, Harry se sécha et enfila ses vêtements. Krum l'attendait
-Alorrs, comment s'appelle-t-elle ?
-Quoi ?
-Harrry, tu joues complètement la tête en l'airr, tu ne rréponds plus quand on te parrle. Tu sembles êtrrre à dix lieues de nous ! Rreviens sur Terre, Harrry !
-…
-Y aurrait-il une femme là dessous ? lui demanda Krum en lui faisant un coup de coude taquin qui l'envoya valser à trois mètres.
-Mais non ! Que vas-tu chercher ! grogna Harry un peu trop précipitamment.
-$l#rs les g$rs qu'/st-c/ qu/ v#us f$it/s ?
(alors les gars qu'est-ce que vous faîtes ?) Demanda Mindy Foils l'une des poursuiveuses officielles de l'équipe. Elle avait un minois agréable à regarder et se servait de ses dons en gymnastique pour faire des passes incroyables qui laissaient pantois les adversaires.
Les deux garçons rejoignirent alors le reste de l'équipe. Harry comprend mieux la langue maintenant. Passer les journées en compagnie de gens qui parlent une langue étrangère aide beaucoup à apprendre une nouvelle langue.
L'équipe était mixte et les origines culturelles étaient diverses. Le gardien officiel était un grand noir athlétique nommé Joachin Diouf : un vrai cœur d'or, mais capable d'arrêter les tirs les plus féroces, ces yeux perçants lui permettaient parfois de déceler les mystères qui entouraient les gens. Harry et lui bavardaient beaucoup, même s'il était évident qu'il cachait quelque chose à Harry. Mais Harry ne semblait pas lui en vouloir, après tout Dumbledore avait fait bien pire avec lui, mais il se promit qu'il obtiendrait une réponse à ses questions muettes avant la fin du séjour. Le gardien remplaçant était un français Matthieu Dupont : s'il semblait plus frêle et fragile, ce n'était qu'en apparence. Il arrêtait les tirs avec classe sans jamais décoiffer sa formidable chevelure blonde et prétentieuse. Il était d'un naturel charmeur et chaque jour une fille l'attendait à la sortie du vestiaire, mais pas toujours la même ! Sur les quatre poursuiveurs anglais, seulement un était titulaire : Wisy Road, une jeune femme mince et élancée qui excellait dans les manœuvres tactiques de l'équipe pour dérouter l'adversaire : ce n'était pas pour rien que c'était le capitaine de l'équipe. En dehors des entraînements, Wisy était taciturne et ne parlait qu'avec James Prongs, un autre poursuiveur anglais grand, mince, les cheveux noir corbeau, expert en feintes et ruses détournées. Lionel Tiger et Sneaky Sharp, les deux derniers poursuiveurs anglais avaient un sens du jeu hors-norme. Leurs prestations aériennes étaient à elles-seules un tour de prestidigitation. Ils étaient tous les deux roux et si l'un n'était pas si grand et l'autre si petit, on aurait dit des jumeaux tellement leurs mimiques étaient semblables. Emily McNill avait les cheveux châtains, un corps de rêve et des réflexes à toute épreuve. Avec Mindy Foils originaire de TransSylvanie et Wisy Road, elles formaient des combinaisons du tonnerre à la vitesse de l'éclair. On aurait dit voir un ouragan se déplaçant sur le terrain et amenant le souaffle dans l'un des buts adverses. Les batteurs étaient des gens joviaux souvent farceurs avec une carrure impressionnante. Fred Knock (anglais) et Guy Lund (slovène) étaient les batteurs officiels de l'équipe, alors que Rosana Esta (espagnole) et Georges Out étaient remplaçants. Harry avait appris que l'autre attrapeur était un attrapeur français du nom de Léon Bloum, mais qui était surtout remarquable par son absence, même si il avait de bonnes raisons de ne pas être présent. Lorsque l'ensemble des joueurs s'entraînaient sur le terrain, Harry avait l'impression de pénétrer dans un champs de bataille. Chaque coup était puissant, vif, instinctif, presque bestial. Une danse macabre, un rite funéraire effectué par treize pantins obstinés dans leurs efforts, une spirale de puissance et d'amertume ne s'arrêtant que lorsque Victor Krum (ou lui-même) saisissait dans sa main le signe de la hache de guerre qu'on enterre, le signe de la victoire, le vif d'or.
Après le déjeuner, où il discuta amicalement avec les batteurs Rosana, Fred et Guy, il eut l'autorisation de reprendre le jeu, semblant un peu moins dans les nuages que le matin. Il se débrouilla plutôt bien. L'entraîneur taciturne de l'équipe des Aigles Blancs, Serge Polansky, lui fit même l'un de ses rares sourires lorsqu'il utilisa une combinaison croisée avec les autres membres de son équipe et permis à l'équipe des non titulaires de gagner avec plus de dix points d'écarts (il s'était aussi emparé du vif d'or). Le soir, il était assis entre Mindy, Wisy et Emily qui le charriaient pour son comportement du matin. Krum, qui était assis un peu plus loin les fit taire avec un seul regard : il détestait les chahuts pendant qu'il mangeait.
Plus tard dans la soirée, Krum proposa à Harry de faire un petit tour dans la forêt pour discuter.
-Tu savais Harrry que c'était la premièrrre jourrnée que tu te comporrtais comme un êtrrre civilisé norrmal ?
Il est vrai que depuis quelque temps, Harry était devenu taciturne et replié sur lui-même comme si la vie elle-même ne l'intéressait plus.
-Je suis content que tu te rressaisisses. Que dirront tes amis si tu continues à ne plus vouloirr leurr parrler, à êtrre complètement déprrimé ? Herrmioneu m'a dit qu'à la fin de l'année, tu ne parlais plus du tout à personne.
Harry ne réagissait toujours pas ; Il n'avait pas du tout envie de parler de cela.
« Mais rressaisis-toi, bon sang ! », continua Krum en mettant une main sur son épaule
Harry recula légèrement, juste assez pour que la main de Krum tombe dans le vide.
« Je ne te demande pas d'oublier, ni même d'accepter, mais de vivre ! », dis la voix de Krum suppliante.
-MAIS QU'EST-CE QUE ÇA PEUT TE FAIRE ? QU'EST-CE QUE TU EN AS A FOUTRE SI JE METS MA VIE AUX ORTIES ? TON ROLE EST-IL DE ME MAINTENIR EN VIE JUSQU'A CE QUE JE TUE VOLDEMORT ? TOUTES LES DECISIONS QUE J'AI PRISES N'ONT ETE QUE DES ERREURS ! C'EST A CAUSE DE MOI SI SIRIUS ET CEDRIC SONT MORTS ! COMBIEN DE GENS DEVRONT ENCORE MOURIR A CAUSE DE MOI ?
Krum attendit que Harry eut fini de s'écrier pour lui répondre, assez violemment :
-QU'EST-CE QUE TU CROIS QUE J'EN AI A FAIRE QUE TU VIVES OU QUE TU MEURS ? TU N'ES QU'UNE IDOLE QUI SE COMPLAIT DANS SON MALHEUR ! TU DIS QUE DEUX PERSONNES SONT MORTES A CAUSE DE TOI, MAIS SAIS-TU COMBIEN DE MILLIERS DE PERSONNES TU AS SAUVE PENDANT QUATORZE ANS ? SAIS-TU COMBIEN DE VICTIMES LE SEIGNEUR DES TENEBRES A FAIT ? ET TOI TU TE LAMENTES POUR DEUX VICTIMES ! C'EST A TOI QU'IL APPARTIENT D'ARRETER LE SEIGNEUR DES TENEBRES ! ALORS SECHE TES LARMES ET REPREND TA VIE EN MAIN !
-SI TU N'EN AS RIEN A FAIRE DE MA VIE, POURQUOI ME DIS-TU TOUT ÇA ?
-Pour Hermione. Répondit Krum en reprenant une voix plus douce.
-QUOI ?
-Elle ne peut pas imaginer une vie dans laquelle tu n'es plus, alors prends soin d'elle et NE MEURS PAS !
Harry resta un moment sans voix. Avait-il compris ce que Krum lui disait ?En tout cas, parler avec Krum lui avait permis d'accepter de vivre, ou du moins de feindre de le faire.
Aucun des deux ne se décida à parler pendant le chemin du retour.
"-Bonne nuit Harry; -Bonne nuit Victor" furent les seuls mots qui résonnèrent dans la nuit cassant le silence pour le rendre encore plus persistant par la suite.
Sept heures trente. Harry se leva seul. Krum était déjà parti. Le championnat commençait et des entraînements spéciaux étaient de rigueur avant le premier match. Pour le consoler, l'entraîneur lui a dit que quand il ferait parti de l'équipe, il aurait lui aussi droit de participer à ses entraînements d'élite.
Pour une première fois depuis longtemps, il assista au réveil des Dursley. Ceux-ci ne lui adressèrent pas la parole. Cela lui laissa apparaître un moment de quiétude et de sérennité qu'il n'aurait jamais cru possible de leur part. Le temps sembla alors ralentir indéfiniment, suspendu aux lèvres fermées de la tante Pétunia.
Suivant l'expression, un ange aurait du passer à ce moment. Mais de toute façon, même un ange aurait réussi à irriter les Dursley. Toutefois, un ange aurait peut-être eu la chance de passer inaperçu, mais pas le hibou qui venait d'entrer dans la pièce, précipitant les Dursley dans une rage folle:
Oncle Vernon, assailli par un tic nerveux, ne put échapper un juron. Tante Pétunia s'égosilla à plein poumons hurlant d'effroi contre une menace fantôme et fantoche. Dudley essayait lui tant bien que mal de se dissimuler derrière la porte. Il plaqua les mains sur ses oreilles redoutant peut-être plus le cri de Pétunia qui l'empêchait de suivre son émission favorite que la chouette qui venait d'entrer dans la cuisine.
La panique qui commençait à déferler sur les trois personnes les plus anti-sorciers qui existent ne fut rien lorsque la tante Marge, alertée par les cris hystériques de Pétunia, entra à son tour dans la cuisine et contempla la scène insolite qui se tenait devant elle :
un hibou virevoltait dans la pièce, hué par l'oncle Vernon. La tante Pétunia s'égosillait à pleins poummons. Dudley, hypnotisé par la télévision, avait les mains plaqués contre sa tête et semblait en transe. Harry lui était emporté dans un fou-rire incontrôlable.
Juste après que la tante Marge eut ouvert la porte, des sorts fusèrent en direction des Dursley.
"Oubliettes!"
Un vase se brisa au pied de la tante Pétunia et les quatre dursley tombèrent à terre. Quatre sorciers sortirent alors de l'ombre et de leurs cachettes. Harry connaissait bien chacun d'eux.
La chouette s'approcha alors de Harry et ce dernier put prendre sa lettre, qu'il planqua sous sa veste pour éviter des remarques désobligeantes de la part des Dursley.
Tonks (de son vrai nom Nymphodora Tonks) qui ne devait pas être étrangère à la chute du vase, Alastor Maugrey (dit Fol-Oeil) qui s'occupa de réparer le vase en pestant contre Tonks, et Monsieur et Madame Monsanteau
Avant que Harry n'ait pu dire quoi que ce soit, Maugrey se mit en colère et tourna sa baguette vers les deux Monsanteau
« Vous deux! Fichez le camp! Cela ne dépend pas de votre juridiction! »
Obéissant bon gré, mal gré, avec une étrange lueur dans le regard et un sourire narquois, et après un bref salut à Harry, le couple Monsanteau repartit.
Tonks donna la lettre de Harry à Maugrey qui la passa en revue avant de la donner à Harry.
« Ils vont bientôt se réveiller, nous devons partir maintenant. A bientôt Harry! », dit calmement Tonks tandis que Maugrey rattrapait une casserole d'eau bouillante que Tonks avait malencontreusement heurtée.
« Ouch! Saleté de fvfdvkjnfvj casserole de #... A bientôt! », grogna Maugrey, visiblement quelque peu brûlé et irrité contre Tonks qui ne comprenait visiblement pas ce qu'elle avait pu faire pour le mettre dans un état pareil.
Maugrey et Tonks partirent rapidement et les Dursley se réveillèrent, reprenant la conversation là où elle était restée: un ange passa. Harry sortit en prétextant qu'il avait déjà mangé, et leur souhaita bon appétit. Il en profita pour aller dans sa chambre contempler la lettre qu'il venait de recevoir.
La première chose qu'il reconnut fut le cachet de Poudlard qui ornait la lettre: il allait enfin savoir le résultat de ses buses.
Son estomac se noua alors que ses mains fébriles s'attaquaient à l'enveloppe.
Fébrilement, il sortit la lettre de son enveloppe. Il y avaient plusieurs feuillets qui tenaient non pliés dans cette grande enveloppe.
Londres, le 18 Juillet
Cher Monsieur Potter,
Veuillez recevoir ci-joint les résultats de vos BUSES, ainsi que les diplômes correspondant. Veuillez ne pas perdre ses documents officiels qui pourraient vous être demandés par la suite.
Nous vous soumettons aussi la liste des options que vous pouvez choisir en vue de la préparation de...
-Harry Potterrrrrrr, tonna la voix forte de Vernon, faisant trembler par la même occasion les murs de la maison
Délaissant sa lecture, Harry se demanda si il devait aller voir ce que son oncle voulait. Il décida que non. Si cet imbécile lui voulait quelque chose, qu'il vienne pour lui dire ce qu'il lui voulait. Il n'était pas un chien!
Il reprit sa lecture:
...vos ASPICS pour la sixièmes année.
Nous vous remercions de nous faire parvenir cette liste validée pour le six août prochain au plus tard par voie normale.
Ses yeux se levèrent un instant... Il lui restait moins de deux semaines pour faire son choix!
Malheureusement, il ne put finir de lire sa lettre devant lui se tenait l'oncle Vernon, son visage aussi rouge que si il avait essayé de bronzer sans crême solaire dans un four à 180 degrés, non que l'idée n'ait été sans un certain attrait pour Harry.
Son oncle essayait visiblement de se contenir, et il réussit à dire avec calme:
-Harry. Dudley, tante Marge et moi allons en ville aujourd'hui. Pétunia semble fatiguée aujourd'hui et elle préfère rester ici. Je te préviens, si il lui arrive quoi que ce soit, tu seras responsable et jE RISQUE de ME FACHER A UN POINT QUE TU N'IMAGINES MÊME PAS! Il avait fini sa phrase en hurlant, redoutant encore on ne sait quelle magie.
-Très bien, répondit Harry. Je ne l'embêterais pas.
Sans un mot Vernon sortit, sans claquer la porte ce qui devait lui demander un sang-froid immense. Quelques instants plus tard, les trois Dursley étaient partis, laissant la pauvre tante Pétunia toute seule.
Harry avait déjà repris sa lecture.
Nous nous tenons à votre disposition pour de plus amples informations
Minerva McGonnogal, directrice adjointe de Poudlard.
La feuille suivante était une feuille avec le nom des différentes options qu'il pouvait choisir avec une case à cocher si il souhaitait suivre cette option. Il se dit après avoir remarqué qu'il connaissait heureusement toutes les options proposées, et que tous choix étaient soumis à l'approbation de l'enseignant de la matière concernée en fonction des notes obtenues aux buses, Harry contempla avec angoisse la feuille suivante: le relevé des notes qu'il avait eu aux BUSES.
-ce sont les résultats de tes BUSES? demanda une voix féminie qui ressemblait fortement à la voix de sa tante Pétunia
-Mais? ... Com...
-Comment je sais ? C'est très simple, je connais quelqu'un qui a eu ses résultats elle aussi à la même époque que toi. Et comme j'ai vu que tu avais reçu un hibou ce matin, je me suis dit que c'était peut-être ça...
-Tu te souviens de ce qui s'est passé ce matin?
-Bien sûr ! Même si je n'ai pas bien compris l'intervention de ses gens qui n'arriveraient pas à viser un éléphant dans un corridor
-?
-Je peux te dire que j'ai eu sacrément peur quand j'ai vu un rayon heurter le vase juste à côté de moi.
Pour Harry cela ne faisait aucun doute, Tonks avait encore fait des siennes! Reprenant ses esprits, Harry demanda, interloqué:
-Alors tu n'étais pas fâchée avec ma mère au moment où elle passait ses buses ?
-Bien sûr que si! Ne sois pas aussi prompt dans tes conclusions Harry Potter, cela pourrait t'amener à faire beaucoup d'erreurs.
Son visage qui semblait plus compréhensif se ferma à l'évocation de Lily. Elle tourna les talons et s'en alla sans aucun commentaire.
Surpris par cette attitude, Harry décida d'aller la voir, cherchant à comprendre ce qu'il avait pu dire pour la blesser.
Elle se trouvait dans le salon. Elle pleurait silencieusement en regardant une photo. Il se rapprocha silencieusement pour voir sur la photo deux filles brunes d'une quinzaine d'année. L'une d'elle ressemblait beaucoup à Lily en particulier les yeux.
Harry ne put s'empêcher de murmurer "Maman" ce qui fit fuir la deuxième fille de la photo, tandis que Pétunia se retourna pour faire face à Harry, une larme coulant sur sa joue.
-Sors d'ici, cria la tante Pétunia devant un Harry sidéré.
Sa tante tenait une photo magique entre les mains. Il se promit de revenir plus tard pour comprendre de quoi il retrournait. En attendant, il préféra retourner dans sa chambre pour éviter d'irriter d'avantage sa tante qui semblait se rappeler de mauvais souvenirs.
Et si... Si c'était non pas Lily, mais Pétunia sur la photo ? Elle aurait eu comme ça des amies sorcières ? Harry imaginait mal Pétunia autrement que haïssant les sorciers. Mais peut-être que cette haine avait une raison d'être, une raison enfouie que Harry décida de comprendre et de mettre à nue.
Mais il voulait le faire aussi discrêtement que possible. Alors qu'il était en train de réflêchir à la manière dont il allait s'y prendre, une voix derrière lui le fit sursauter.
-alors félicitations Harry! Je suppose que tu as eu au moins dix buses, lui annonça Pétunia en regardant la pile de papier qu'il avait reçu.
-Com... Pourquoi dis-tu ça ?
-Désolé, tu n'as pas encore regarder tes résultats. Je ne voulais pas te l'annoncer comme ça., Répondit-elle avec un sourire amusé.
-Non, Euh, Je voulais dire comment peux-tu deviner le nombre de buses que je vais avoir en ne regardant que l'apparence de mon courrier, demanda-t-il alors que son regard s'arrêta sur la veste de la tante Pétunia qu'elle tenait dans ses mains. Plus précisemment son regard s'arrêta sur la poche intérieur de cette dite veste qui laissait dépasser une photo.
-C'est simple, répondit-elle sans voir le regard de son neveu, il suffit de savoir qu'il y a en plus des papiers administratifs une feuille décernant le diplôme pour chaque buse. Enfin, je te laisse maintenant! Bonne lecture.
-Une dernière chose Harry, continua-t-elle en reprenant une voix glaciale. Si tu dis quoi que ce soit de cette journée à qui que ce soit, je peux te jurer qu'à côté de ce que tu vas subir, Azkaban va te sembler le paradis sur terre.
Elle sortit alors, mais pas avant que Harry ait lancé le sort "Accio Photo" qui lui a permis de récuppérer la photo qu'il avait vu dans le salon.
Il ne voyait plus maintenant qu'une personne sur la photo. L'autre se cachait à ses yeux. Par contre, il put lire au dos de la photo :
Pétunia Dursley et Elisa Goodheart, les meilleures amies que je n'ai jamais eu au collège Warsington. M.P.
Il décida qu'il demanderait à Hermione ce qu'était ce collège Warsington, et surtout qui était ce mystérieux M.P. et est-ce que Elisa Goodheart était une sorcière? Mais avant tout, il décida de voir les résultats de ses buses.
Il se mit à lire enfin la feuille de résultats:
Sortilèges: Ecrit O ; Pratique O- ; Moyenne O;
Métamorphose: Ecrit E ; Pratique O ; Moyenne O-;
Botanique : Ecrit O- ; Pratique E ; Moyenne E+;
DCFM : Ecrit O+ ; Pratique O²+ ; Moyenne O²+;
Potions :
Harry ne put s'empêcher de croiser les doigts en espérant pouvoir poursuivre sa carrière d'auror (il lui fallait optimal pour pouvoir suivre les cours de Rogue)
Potions: Ecrit O-; Pratique O; Moyenne O;
Harry ne put s'empêcher de soupirer de contentememnt, il pourrait faire sa carrière d'auror!
Il reprit après quelques instants la lecture de cette précieuse missive:
Créatures magiques: Pratique O-;
Astronomie: Ecrit E ; Pratique E- ; Moyenne E;
Divination: Pratique P;
Histoire de la magie: Ecrit D
Au moins les notes en divination et histoire de la magie étaient tout à fait compréhensible, il allait pouvoir les arrêter sans aucun remord maintenant.
Il se rallongea dans son lit paresseusement et resta quelques instants sans bouger ni penser à quoi que ce soit, mais à se féliciter d'avoir aussi bien réussi son épreuve.
Pour information, j'ai essayé de calculer les notes de Harry en suivant la version qui parle des examens de Harry dans le livre (passage dans les environs de la page 800 dans la version française du tome V)
J'ai aussi fait une correspondance avec les notes /20 et le système scolaire français pour savoir ce que devait correspondre les O,E,A,P,D, T
Chaque lettre correspond à une échelle de 4 points
O prenant les valeurs de 17 à 20
E de 13 à 16
A de 9 à 12
P de 5 à 8
D de 1 à 4
T valant 0
J'ai ensuite fait des sous-catégories de cette notation
J'avoue que j'ai été assez sympa avec Harry concernant la notation, mais vous verriez les notes d'Hermione, vous seriez sidérés!
