Disclaimer
Tous droits réservés à J K Rowling
Résumé
Harry est en scandinavie avec les Dursley suite à la destruction de Privet Drive. Entre temps, il a passé quelques instants au quartier général de l'ordre du phoenix qui s'est fait attaquer et a rencontré Draco Malefoy dans le cimetière qui a vu mourir Cédric, ainsi que des américains, les Monsanteau, qui ne lui inspirent pas du tout confiance. Il profite de son séjour pour faire du quidditch avec Krum qui s'entraîne avec l'équipe des Aigles Blancs de Trondheim. Krum lui fait la moraleà cause de son apathie et lui parle de son amour pour Hermione. Il apprend beaucoup de choses sur Pétunia après la maladresse de Tonks lorsqu'il reçoit enfin le résultat de ses buses. Il s'endort paisiblement en lisant la feuille de ses résultats.
Chapitre V: L'anniversaire de Harry
Harry se réveilla encore une fois après un cauchemar, hanté par le souvenir de la mort de Sirius et de Cédric Diggory. Il aurait pu dire qu'il s'y habituait. Il aurait pu mentir. Mais en vérité, toutes ses épreuves lui avaient appris à n'en vouloir seulement au réel meurtrier de Cédric et de Sirius: Tom Elvis Jedusor.
Cela faisait un moment qu'il s'ennuyait dans cette Scandinavie où il n'avait plus le droit de faire un seul pas. Krum était occupé par des entraînements top secrets. Les Dursley, toujours aussi bougons, ne lui manifestèrent pas plus d'intérêts qu'à l'évolution de l'acné sur le visage si angélique de Dursley: ils ne lui accordèrent aucune attention et faisaient comme s'il n'existait pas. Les agents de l'ordre se tenaient à distance et ne se manifestaient à lui que pour empêcher les Monsanteaux de venir le voir pour on ne sait quelles raisons.
C'est à cause de son ennui qu'il avait fait des recherches sur la chose qu'il avait retrouvé dans ses poches: l'objet qu'il avait trouvé lors de sa visite impromptue du cimetière: une montre à gousset en apparence banale mais recouverte de symboles. Il ne trouva aucune trace de symboles similaires dans ses différents livres et attendait fébrilement sa prochaine excursion sur le chemin de traverse pour en apprendre d'avantage. Abandonnant ce problème d'écriture, il s'intéressa d'avantage au cadran en lui-même, qui comme la plupart des montres sorciers qu'il avait vu n'indiquait pas l'heure. Les chiffres avaient été remplacés par quatre mots: eau, feu, air, terre respectivement à gauche, en haut, à droite et en bas. Malheureusement, il n'avait pas trouvé pu plus de significations que la pure symbolique incarnée par la représentation des quatre éléments. Il s'acharnait avec vigueur sur ce casse-tête qui était le seul moyen pour lui de ne pas dépérir d'ennui.
Il n'avait pas de nouvelles d'Hermione, ni de Ron depuis la dernière lettre suivant de peu l'attaque des mangemorts du quartier général de l'ordre, ou plutôt ex-quartier général depuis cet assaut qui avait assuré à Dumbledore et à ses troupes que la mort de Sirius avait donné la maison en héritage à Narcissa Malefoy, née Black, comme le lui avait appris Tonks dans une courte conversation entrecoupée de sanglots. Il n'y avait pas que lui qui avait été affecté par le mort de Sirius, Tonks aussi le pleurait. Elle avait même perdu temporairement sa capacité de métamorphage. Mais il n'avait pas pu parler longtemps plus de cinq minutes que Tonks avait été appelé à retourner précipitamment à Londres remplacé au pied levé par un autre sorcier beaucoup moins bavard. La situation en Grande Bretagne ne semblait pas si catastrophique. Si on prenait en compte l'avis des médias, la situation était même d'un calme olympien. Seul «La voix de la liberté», journal controversé né de l'alliance de deux feuilles de choux dont «le Chicaneur» suite à la «destruction» de leurs locaux, avançait des rumeurs accablantes sur la destruction d'une grande partie du Londres moldu, la disparition inexpliquée de plusieurs dirigeants, les actions d'un certain ordre voulant contré les actions de celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, la réapparition du chanteur Sirius Black et autres absurdités… Bref un tel mélange entre vérité et absurdité qu'on ne pouvait pas savoir ce qui se passait exactement. Les médias moldus n'aidaient pas plus à savoir l'état actuel de la situation: on entendait parler d'un orage «électromagnétique» qui empêchait toutes transmissions.
Harry ne pouvait pas imaginer à quel point Dumbledore et les membres de l'ordre devaient être surchargés, sans parler du ministère…
Mais toutes ces préoccupations étaient loin dans son esprit, non pas que ces exercices quotidiens d'occlumancie lui permettaient de se détacher de ses questions majeures, cependant il pensait à Hermione, et cette pensée occultait tous les problèmes présents et à venir.
Il avait la tête dans les nuages lorsque Victor Krum arriva le soir extenué par son entraînement accompagné par Albus Dumbledore.
-Je vois que tu as fait quelques progrès en Occlumancie, lui signala Dumbledore en guise d'ouverture
-En effet, je pratique mes exercices d'occlumancie tous les jours pour éviter que la tragédie ne se reproduise, répondit Harry d'une voix ferme, qui ne laissait pas transparaître la moindre hésitation sur sa volonté de toujours s'opposer à celui qui se prétendait seigneur des ténèbres
-Je suis content de ta volonté de combattre Voldemort. Le temps où je devais te laisser avec ta famille pour renouveler ta protection est maintenant accompli. Je t'emmène avec moi dans un endroit où nous pourrons t'entraîner en vue de la victoire du bien sur le mal. Victor, continua le professeur Dumbledore en se tournant vers le bulgare, je te laisse le soin de continuer à assurer la protection des Dursley, en espérant que ceux-ci ne se montreront pas trop insupportables. Ne t'inquiètes pas, ils iront dans leur nouvelle résidence dans deux semaines et tu seras enfin déchargé de cette responsabilité, ajouta-t-il en voyant la mine affligée qu'arborait l'attrapeur.
Harry et Dumbledore partirent alors en laissant Victor prêt à se reposer chez lui. Bref répit pour celui qui devait encore passer deux semaines auprès des Dursley qui ne passaient pas une journée sans cesser de se plaindre, de geindre, se disputant sans cesse la palme du pire locataire. C'est d'ailleurs sur cette réflexion que deux sorciers transplanèrent, visiblement peinés de la manière dont se passait leur filature, mais le couple Monsanteaux avait encore d'autres occasions de faire parler de lui.
Harry arriva avec Dumbledore dans ce qui semblait être une forêt, au détail près que les arbres géants hébergeaient de vraies maisons invisible aux yeux ignorants dans une architecture sobre au reflet de la passion de ses habitants pour la nature et la vie sauvage. Vie qui avait été troublée par l'arrivée des deux arrivants comme en attestent les arcs bandés tournés vers eux et la voix qui semblait s'élever de nulle part et de tout autour d'eux:
-Déclinez votre nom et votre faction!
-C'est moi, Albus. Je viens en paix pour contrer l'oppresseur, déclama Dumbledore en faisant signe à Harry de s'annoncer lui-même.
-Je me nomme Harry Potter. Je ne fais parti d'aucune faction mais je suis allié à tous ceux qui sont contre Voldemort
Un cri de stupeur accueilli ses paroles.
-Vous êtes fier Harry Potter pour nommer le mal qui assombrit les cœurs par le nom qu'il s'est lui-même donné, et nous vous accueillons pour le courage et la volonté qui est visible au travers de vos paroles. Albus, et Harry je vous accueille avec plaisir dans le domaine des Yarchminas ou pour le nommer dans votre langue «le peuple magique»
Au fur et à mesure que la voix se faisait plus précise, Harry put distinguer le corps à qui appartenait cette voix qui approchait petit à petit. La personne possédait un corps svelte et agile. Elle se fondait dans le décor avec sa peau pâle et sa tenue printanière, bien sûr, mais néanmoins élégante tressée finement avec des feuilles et d'autres végétaux et lorsqu'elle marchait on distinguait à peine ses mouvements du parterre d'herbe que composait le plancher où Dumbledore et Harry se trouvaient. Néanmoins, Harry n'attacha pas d'importance à ses détails dans un premier temps, tant il était subjugué par le visage de cette personne. Ce n'était pas seulement les yeux vert émeraude étincelants qui semblaient capable de transpercer l'obscurité, ni le sourire figé qui semblait incrusté en permanence sur ce visage angélique; non, les yeux de Harry étaient rivés vers les oreilles fines en pointe si proche de celles de Dobby que Harry comprit que celui qu'il avait devant lui était un elfe tel que décrit dans les légendes moldus qu'il avait pu lire étant petit en les subtilisant dans la seconde chambre de Dudley qui de toute façon n'en voyait pas l'utilité.
-Je me présente, je me nomme Norithil et je serais votre hôte durant tout votre séjour pour tout ceux de votre peuple. Le mien ne connaît pas votre langue et est assez discret avec les étrangers. Nous ne souhaitons pas que la situation s'envenime, c'est pour cela que nous vous aidons mais notre peuple est pacifique et agit très rarement envers votre peuple. Nous avons aidé déjà une autre personne il y a une vingtaine d'années et même si celle-ci nous a rendu un grand service en retour, beaucoup parmi nous pensent depuis que nous devons à tout prix éviter d'entrer en contact avec votre peuple.
Tout au long de son discours, il n'avait cessé de chercher Harry du regard, jusqu'à ce que ce dernier, se souvenant du conseil de Dumbledore, vide son esprit et se concentre sur son occlumancie. Norithil, sembla alors honteux d'avoir dévisagé ainsi si longtemps le jeune homme à la cicatrice.
Et pourtant, en le dévisageant, qui pouvait penser à autre chose qu'à l'espoir du monde sorcier et bien plus encore que Harry représentait même avant sa naissance, depuis la prophétie?
Norithil, qui ne connaissait pas la prophétie, ne pouvait cependant pas prendre cela en compte. Mais peut-être cherchait-il à lire en lui pour savoir ce qu'il pensait, tout simplement.
C'est arrivé à ce point de réflexion que Harry se trouvait, tout en suivant Dumbledore vers une habitation confortable au deuxième étage que leur avait indiqué Norithil lorsque le directeur de Poudlard prit la parole.
-Tu n'es pas très prudent Harry. Tu m'as suivi sans te poser de questions et tu parles de Voldemort à des personnes dont tu ne connais même pas l'apparence.
-Au contraire, cela me permet de savoir un peu plus sur les personnes avec lesquelles je parle. Je ne vous aurais jamais suivi si facilement si vous n'aviez pas évoqué le titre dont se parle Tom Elvis Jedusor lors de notre discussion. Les mangemorts ont peur de prononcer le nom de leur maître.
-Tu as raison Harry. Tu mérites la confiance que je t'ai fais en t'invitant ici. Alors, que penses-tu du nouveau quartier général de l'ordre? Les réunions générales ont lieu en fréquence une fois par mois, même si des réunions en comité plus restreint ont lieu de manière sporadique
Tout en continuant à marcher, ils arrivèrent dans une structure vaste, on aurait dit en ville que c'est un belle maison comprenant plusieurs pièces équipées sur mesure aux besoins humains.
-Je vais te montrer la pièce qui sera ta «chambre» durant ton séjour ici, lui dit Dumbledore après qu'ils eurent traversé la cuisine et une salle assez grande pour faire office de salle de réunion.
«Après toi Harry», continua-t-il en soulevant un fin rideau de feuilles qui faisait office de porte entre les deux pièces.
Harry entra alors dans une pièce sombre où la lumière semblait désespérément absente. Il voulu se retourner pour demander au professeur ce qu'il en était lorsque la lumière se fit de manière brutale dans la pièce. Une lumière vive qui ne semblait absolument pas venir d'un gâteau d'anniversaire où serait écrit «Joyeux anniversaire» ce qui était pourtant le cas.
-Surprise! Entendit-il alors venant de toute la pièce où il pu voir tous ceux qui étaient là pour lui souhaiter le plus bel anniversaire qu'il ait jamais pu avoir.
Des confettis et des ballons tombèrent du plafond où était accroché une banderole de bienvenue et lui permirent de regagner progressivement la vue perdue par le flash qu'avait provoqué l'allumage du gâteau au fur et à mesure que chaque personne venait pour l'étreindre fraternellement: Tonks, Mme Weasley, Mr Weasley, Ron, Charlie, Ginny, Charlie, Fred et George –qui semblaient réjouis par l'effet de leur nouvelles bougies «lumière du jour»- Remus, Hermione, … puis d'autres peut-être, sans doute mais cela ne comptait plus, il était heureux maintenant et rien ne pouvait lui enlever cette image de bonheur.
Il reçoit plein de cadeaux qu'il déballe dans l'euphorie du moment en remerciant allègrement toutes les personnes présentes et participe à la fête qui durera, il l'espère, jusqu'à tôt le lendemain matin. Il était content de pouvoir souffler un peu, de pouvoir agir privé du poids des remords, de pouvoir discuter avec les gens sans que le spectre de la guerre ne fasse son apparition. Même si cela n'est que temporaire, cela lui permet de garder le moral. Une question lui vint à l'esprit et il la garda dans sa tête pour pouvoir la poser à Remus après lorsque la fête serait fini, mais pour l'instant, il suit son instinct et va voir Ron et Hermione qui discutent ensemble:
-Alors Harry, tu as eu tes buses? lui demanda Hermione (sans commentaire) pour le mettre dans l'ambiance
-Ne lui réponds pas Harry, ne lui donne pas ce plaisir de dévoiler qu'elle a pu avoir Optimal dans toutes les matières encore une fois, sauf en Défense contre les forces du mal bien sûr
Ron voulait évidemment faire rager Hermione ce qu'il réussit fort bien vu que celle-ci prit la mouche et partit. Mais Ron empêcha Harry de venir la rejoindre
-Laisse tomber. Ça lui passera. Après tout, ce n'était qu'une petite boutade. Il parait que tu as pu assister aux entraînements de Krum cet été? Alors comment c'était?
Mais Harry voulait absolument parler à Hermione et il laissa Ron tout seul après lui avoir murmurer un bref «désolé Ron, mais il n'y a pas que le quidditch dans la vie» et poursuivit son chemin à la suite de Hermione. Il ne la trouva pas avant que Remus vienne le voir en lui parlant le plus sérieusement du monde des blagues des différents maraudeurs. Lui, le dernier d'entre eux. C'était la manière de Remus de faire le deuil de Sirius, en lui indiquant tous les mauvais coups que son parrain avait fait et c'est pour cela que Harry l'écouta en recueillant la mémoire d'un des plus vieux amis de son père et qu'il abandonna un instant l'idée de parler avec elle. Il fut rejoint par Ron et Hermione qui semblait moins fâché et par Tonks qui voulait connaître un peu mieux son cousin dans ses années folles, ses années avant l'horreur d'Azkaban. Ensemble, ils écoutèrent Remus, qui semblait s'amuser à jouer le rôle de conteur. Le temps passa si vite et ils rirent beaucoup, surtout les jumeaux qui semblaient prendre des notes pour la fabrication de nouveaux artifices et Ginny pleine de malice pour la prochaine rentrée.
-Remus, j'espère que tu ne leur donnes pas trop de mauvaises idées, ceux-là n'en ont pas besoin. Dit Madame Weasley en tournant sa tête vers les jumeaux
-Maman, tu nous connais? Comment pourrions nous faire encore des frasques à Poudlard, répondirent les jumeaux en chœur. Tous ceux qui avaient entendu parler des «sorciers facétieux», et Madame Weasley en tête partirent alors dans un grand fou rire.
-En effet, Messieurs Weasley. Toujours est-il que quelque soit vos intentions pour le futur, elles attendront demain. Pour l'heure, il est temps de vous coucher, vous tous. La journée de demain sera longue. Ainsi Dumbledore clôtura la soirée.
Harry se retrouva tout seul dans sa chambre et s'endormit aussitôt. Le soleil filtrait faiblement à travers les arbres lorsque Harry se réveilla. Cette douce lumière verte suggérait que le soleil était encore bas dans le ciel ce qui indiquait qu'il était encore tôt. Pourtant Harry n'arrivait plus à dormir, c'est pour cela qu'il décida finalement de se lever et de regarder les cadeaux qu'il avait reçu hier. Madame Weasley avait rangé tous les cadeaux qu'il avait reçus dans un coin de la pièce avant de partir.
Hermione lui avait offert un livre. Sans doute était-ce dans sa nature, mais il préférait un livre à un agenda qui lui rappelle ce qu'il doit faire. Surtout que ce n'était pas n'importe quel livre mais un livre sur la défense contre les forces du mal bien particulier: celui-ci avait deux particularités: il possédait un mot attentionné d'Hermione en première page et les sorts qu'il contenait semblaient surpuissants et surtout assez vieux. Le livre datait des années 1950 et comprenait des annotations plus récentes, dans une écriture qu'il mit du temps à reconnaître comme étant celle de son grand-père, et encore seulement après que Remus le lui avait signalé la veille au soir. Ce livre faisait parti de son patrimoine. Il contempla un long moment ce livre avant de voir débarquer Madame Weasley qui l'appela pour venir prendre le petit déjeuner avec le reste de la famille Weasley (Ron, Ginny et leurs parents) ainsi que Hermione. Remus, Dumbledore et tous les autres membres de l'ordre présents la veille étaient en effet partis en mission.
Le petit déjeuner se passa dans un calme extraordinaire comparé au brouhaha de la veille. La tension était percevable dans chaque pas de Madame Weasley, dans chaque mot échangé, dans chaque bouchée mâchée,… Il devait bien y avoir un moyen d'apaiser cette tension. Foutue guerre, jura en pensée Harry.
Il regagna sa chambre suivi de Ron, de Hermione et de Ginny
-Tu sais Harry, on n'en sait pas beaucoup plus sur ce qui se passe en Grande Bretagne, répondit Hermione à la question muette de Harry.
-on est ici depuis le déménagement de l'ordre, renchérit Ron
-Et même les oreilles à rallonge ne nous ont pas permis d'obtenir plus d'informations, rajouta rageusement Ginny
Pour changer de sujet et donner une note plus joyeuse, et surtout pour contenter Hermione, Harry donna les résultats de ses buses et Ron lui donna aussi les siens.
Ron n'avait pas eu des résultats mirobolants, mais il avait eu de meilleures notes que Fred et George; sa mère avait été fière qu'il obtienne plus de cinq buses. Cependant il n'avait eu qu'un Effort exceptionnel en potion ce qui l'empêchait de prétendre à suivre les cours de soin l'année prochaine. Il semblait soulager de cet état de fait. Il leur dévoila ses plans pour le futur: il se voyait bien commentateur sportif et expliquait avec ardeur ce qui le motivait dans ce métier.
-Tu sais, Ron, que tu ne pourras pas favoriser les Canons de Chudley dans tes commentaires? Cela ne risque pas de te manquer? répliqua Ginny en pouffant
-Ginny, je vais te tuer! dit Ron, faussement furieux en commençant à lui courir après dans toute la pièce.
Harry et Hermione se retrouvaient seuls à présent. Harry se sentit tout timide à cette idée
-Et toi Hermione, tu comptes faire quoi plus tard? demanda-t-il d'une voix devenue subitement presque moins audible que le bruissement des feuilles dans la brise légère du matin
-désolé, Harry, mais je n'ai pas entendu ta question. Tu as une extinction de voix?
-non, enfin, peut-être que j'ai trop crié la veille. Répondit-il en guise d'excuses, je voulais savoir tes projets pour l'avenir?
-C'est une bonne question Harry. J'ai pensé me lancer dans la politique pour soutenir des causes diverses comme la libération des Elfes de maison et la prise en considération d'autres créatures magiques. Sais-tu en effet que…
Et Hermione se lança alors dans un long discours sur les droits des différents peuples.
Harry écoutait patiemment, et essayait de trouver des failles dans son raisonnement pour pouvoir entamer une vraie discussion avec elle. Ron et Ginny s'était enfuie pour éviter de «subir» encore un fois les discours d'Hermione qui leur «donnent des boutons» comme le signale si bien Ron en quittant la pièce.
Mais Harry était aux anges, ils réussirent si bien à converser qu'ils faillirent passer le moment sacro-saint du déjeuner. C'était sans compter sur Madame Weasley qui ne pouvait pas laisser deux personnes manquer le festin qu'elle avait préparé avec amour.
L'après-midi fut consacré aux secrets pour Ron et Harry d'une part et Ginny et Hermione d'autre part
-Alors Harry?
-Alors quoi Ron?
-J'ai l'impression que tu te rapproches beaucoup de Hermione ces derniers temps…
-Je ne vois pas de quoi tu parles. Harry prit un air bougon qui ne désarma pas le moins du monde Ron qui continua dans sa lancée
-J'en étais sûr. Tu en es amoureux!
-Tu crois?
-Ah, l'amour! Non, mais il y a des signes qui ne trompent pas et surtout qui ne me trompent pas. Les discussions sur des sujets qui t'auraient fait fuir il y a même pas un an, la manie que tu as de la regarder tout le temps, …
Et Ron continua pendant une demi heure la liste.
Pour quelqu'un qui n'a jamais les yeux en face des trous d'habitude, pensa Harry, je trouve que Ron est d'une perspicacité redoutable. J'espère qu'elle n'a pas le quart de soupçon que Ron a.
-Tu crois qu'elle se doute de quelque chose? demanda-t-il implorant
-Je ne pense pas, répondit Ron après un moment de réflexion. Mais je crois qu'elle t'aime, rajouta-t-il en voyant la mine mi déconfite qu'affichait Harry
-Tu le penses vraiment?
-Oui, car vois-tu…
Et Ron se mit aussitôt à parler de Hermione et de ses habitudes. Et Harry de surenchérir dans la liste d'informations que Ron débitait.
Le soir vient assez vite. Et Ron et Harry de devoir arrêter de parler en se jurant de ne pas parler de ça plus en avant.
Ils croisèrent en se rendant dans la salle à manger Ginny et Hermione qui rougit en les voyant après que Ginny lui ait murmuré quelque chose à l'oreille.
-Tu crois qu'elles ont parlé de la même chose que nous? Murmura Harry à Ron
Ce dernier parti d'un petit rire avant de hocher la tête pour signifier son accord.
Ils eurent la surprise de voir Dumbledore au repas du soir. Après avoir conversé civilement, celui-ci indiqua le but de sa visite:
-Harry, nous devons parler.
Et ils s'éloignèrent pour pouvoir parler à l'abris des regards indiscrets.
