Après le mariage de Bill et Fleur, Harry avait pris la décision de partir seul. Il était revenu pendant les vacances pour voir Ginny, Ron et Hermione seul au Terrier.

-Ron ! Ne mange pas ! On doit faire le repas, pas manger !

-Désolé, Hermignone, je peux pas m'en empêcher.

Hermione rougit à cause de la manière dont Ron l'avait appelé.

-Passe-moi les tomates.

-Tiens. Qu'est-ce que je dois faire ?

-Epluche les patates.

-Bien, chef !

Hermione se tourna dos à Ron, depuis ce matin, il semblait différent, il ne cessait de la complimenter et ne discutait pas ses ordres. La sauce commença à frémir.

-Mets le rôti au four.

-C'est partit !

Mais qu'est-ce que Ron avait ? Hermione finit de peler ses tomates. Pourquoi ne cherchait-il pas à se disputer ? Il n'avait même pas râlé quand elle avait reçu une lettre de Victor Krum. Peut-être avait-elle rêvé en se disant qu'il avait des sentiments pour elle.

-Hermione ?

-Oui ?

-Qu'est-ce que tu fais ?

Elle avait finit de peler les tomates et elle avait continué avec une éponge.

-Euh… Je pensais…

-Ha… Euh… Est-ce que je peux te poser une question ?

Il s'était rapproché d'elle, elle pouvait sentir son souffle. Il avait une odeur de caramel, elle se demanda s'il en avait aussi le goût.

-Tu veux pas ?

-Euh… Si-si…

Ron rougit légèrement.

-Comment… comment je dois faire pour demander à une fille de sortir avec moi, sans qu'elle me repousse ?

-Pourquoi tu me demandes ça à moi ?

-Ben, t'es une fille…

-Je sais pas !

-Toi, comment aimerais-tu que je te demande de sortir avec moi ?

Hermione rougit à son tour.

-Euh… je… je suppose que j'aimerais qu'on m'offre des fleurs… ou un cadeau et qu'on me le demande simplement…

Ron était suspendu aux lèvres d'Hermione, ce qui la fit rougir d'avantage.

-… mais, bon, je pense que toutes les filles n'aiment pas la même chose…

-C'est parfait, merci.

Et il se remit à cuisiner.

-Et je peux savoir qui est la fille avec qui tu veux sortir ?

Ces paroles lui firent un drôle d'effet, elle réalisait qu'il s'était trouvé une copine. Ron ne répondait toujours pas.

-Je la connais ? insista Hermione.

-Tu sauras qui c'est, je te promet que tu seras la première à être au courant…

A ces mots, Ron sortit le rôti du four et se retourna vers la porte de la cuisine.

-Où tu vas ?

-C'est finit…

-Ha ? Euh… oui… oui…

Ron sortit de la pièce. Hermione posa le couteau qu'elle tenait à la main. Elle sortit à son tour de la cuisine et monta dans la chambre de Ginny. Elle ouvrit la porte et trouva Harry et Ginny enlacé sur le lit de Ginny. Ils se retournèrent simultanément.

-Ho pardon !

Elle ressortit et ferma la porte. Elle redescendit, sortit de la maison et se mit à marcher dans la campagne. Elle marcha longtemps. Elle repensa aux paroles de Ron. Elle s'arrêta devant un grand arbre, un jour Ron lui avait dit que s'il devait demander à une personne en mariage, il le ferait sous cet arbre. Elle escalada jusqu'à la plus haute branche, comme le faisait Ron avait. Elle s'allongea entre deux branches entrelacées. Elle ferma les yeux et laissa passer le temps. Quand elle les rouvrit, elle était toujours dans l'arbre, mais il faisait presque nuit. Quelqu'un pleurait. Elle regarda en contre-bas, de là où elle était, elle ne pouvait rien voir. La personne s'arrêta de pleurer.

-Pourquoi je ne lui ais pas demandé avant ? Il est peut-être trop tard maintenant ? Je… j'aurais dû le lui demander plus tôt.

Qui pouvait être cette personne ? Elle descendit lentement.

-Je l'aime tant… depuis si longtemps… Tu dois comprendre toi ?

La personne n'était pas seule. Ils étaient plusieurs. Hermione remonta de quelques branches pour être sûre de ne pas être vue.

-Je suis venu si souvent te parler d'elle… Tu te rappelles ? T'ais-je déjà parlé de son corps ? Oui, bien sûr, il est si parfait… sa peau est si douce, bien sûr je ne l'ai touché que de rare fois… mais malgré ça, je n'oublierais jamais la douceur infini de sa peau, le brûlure que j'ais ressentit quand elle m'a touché et en même temps… ce bonheur… comme si je caressais les ailes d'un ange. Quand je suis avec elle, le temps passe si vite et pourtant si lentement… J'ai l'impression que toutes mes sensations se mélangent, je ne contrôle plus rien… Je me laisse guider par le son de sa voix. Aujourd'hui, on m'a dit comment lui demander de sortir avec moi…

Ron ? C'était Ron. Mais à qui parlait-il ? De qui parlait-il ? Pourquoi son interlocuteur ne répondait-il pas ?

-Un jour je suis venu ici, avec elle… Je lui ais dit que si je devais demander à une fille de sortir avec moi, ce serait ici… elle n'a pas dû comprendre, mais pour moi… c'était comme une promesse… Une promesse disant qu'un jour, je lui demanderais… Je ne sais pas pourquoi je ne l'ais pas encore fais… Mais maintenant, je me sens prêt… Je vais le faire, demain ou peut-être plus tard… Même si c'est la dernière chose que je ferais… même si après ça elle devait ne plus jamais me parler… même si après ça elle s'en allait pour toujours… Bien sûr je n'y survivrais pas, mais au moins… une fois dans ma vie… je lui aurais avoué mes sentiments. Bon, je suis désolé, mais je dois te laisser… Nous allons bientôt passer à table et si je ne suis pas à l'heure Hermione va me tuer… Mais tu verras, demain, dans un jour, dans une semaine ou dans un an je te la ramènerais et je lui dirais tout…

Ron se leva et repartit. Hermione attendit qu'il soit partit et redescendit, discrètement. Elle n'ait pas vu ni entendu partir la deuxième personne. Elle arriva finalement en bas, il n'y avait personne. Elle pris un raccourci et partit en direction vers la maison. Elle arriva quelques instants avant Ron.

-C'est maintenant que tu rentres ?

-J'avais une course à faire…

Pourquoi mentait-il ?

-A TABLE !

Harry et Ginny descendirent en courant.

-Hum hum… C'est quoi ? demanda Ginny septique.

-Du rôti, répondit Ron.

-Maman le fait mieux !

-Et ben si tu veux manger du rôti de maman, t'as qu'à attendre qu'elle rentre… Tu pourras tenir deux semaines ?

-Pff…

-Et demain, ça vient à vous de faire à manger… On verra si vous faîtes mieux !

-Okay !

Le repas se termina en silence. Puis tout le monde monta se coucher.

Hermione ouvrit les yeux. Il devait être encore tôt. Elle se leva et après s'être lavé, elle s'habilla.

Elle descendit les escaliers et fut surprise de voir que la table du petit déjeuné était entièrement mise. Elle s'installa et Ron sortit de la cuisine.

-C'est toi qui as fait tout ça ?

La table était pleine de nourriture.

-Oui, j'avais un petit creux et tu dormais toujours alors…

-Ha… Je me disais…

Elle mangea puis alors qu'elle allait partir vers les escaliers, Ron l'attrapa par le bras.

-Quoi ?

-Où tu vas ?

-Je vais réveiller Harry et Ginny.

-Non, laisse-les dormir, vient plutôt avec moi, je veux te montrer un truc…

Ils marchèrent jusqu'à un grand chêne au moins bicentenaire.

-Tu m'as déjà montré cet arbre… dit Hermione en reprenant son souffle.

-C'est pas ça que je voulais te montrer…

Il respira un grand coup et sortit une petite boîte de sa poche et lui donna.

-C'est quoi ?

-Ouvre.

Hermione ouvrit et trouva un collier et un bracelet avec deus petits cœurs qui se croisaient.

-Wouha ! C'est pour qui ?

-Tu te souviens cette fille dont je t'ais parlé…

-C'est pour elle ?

Hermione sentit une boule dans sa gorge.

-Oui. Je veux qu'elle sorte avec moi…

-Ha… Tu n'étais pas obligé de me montrer ça…

-Je t'ais promis que tu serais la première au courant…

-Ha…

-Tu ne veux pas savoir qui c'est ?

-Si… si, la boule dans la gorge d'Hermione se resserra encore un peu plus. Comment s'appelle t-elle?

-Hermione Granger…

-Que ? Quoi ?

-C'est toi cette fille…

-Je… Que ? Comment ?

-Je t'aime Hermione… Tu veux sortir avec moi ?

Hermione sentit des larmes couler le long de ses joues.

-Tu ne veux pas ? s'inquiéta Ron.

-Si, au contraire, je veux de tout mon cœur… Simplement, j'ai cru que c'était pas moi et je me suis demandé l'espace d'un instant comment je ferais pour vivre sans toi… sans ton amour…

Elle se jeta dans ses bras.

Quand Harry et Ginny se réveillèrent, ils trouvèrent une table de petit déjeuné beaucoup plus remplie que d'habitude et ils ne revirent Hermione et Ron que le soir très tard…