Disclaimer Tous ces petits bishos ne sont (heureusement ?) pas à moi
Genre: Bah heu… Je sais plus trop ! XD. J'espère que les gentils lecteurs qui se sont accrochés aimeront la suite !
Bonne lecture.
Chapitre 6 : le prince déchu.
- Extrait du journal de Quatre Raberba Winner – Mars AC 205.
Cette simple phrase a suffit à me glacer le sang, me laissant désemparé, me rappelant trop bien dans quel vase clos j'avais été plongé tout ce temps, incapable de 'savoir'.
Il n'y a personne d'autre…
Etaient-ils seulement vivants, ou alors étions-nous les seuls à bénéficier de ce programme ? Non, c'eut été manquer de logique. Pourquoi ne libérer que trois d'entre nous ?
C'est à ce moment, à cet instant précis, que je compris que jamais plus, les choses ne seraient 'comme avant'. J'avais espéré, malgré ces années de tourmente et de séparation, pouvoir reconstituer la famille que nous étions. Je m'étais trompé, lourdement, et je l'apprendrais plus tard.
Je me suis tourné vers Trowa et Wufei, ne supportant plus le poids du silence.
Trowa était assis à même le sol, semblant ne pas comprendre ce qu'il se passait autour de lui, le regard éteint, vide, brumeux. Ce regard-là a achevé ce qu'il me restait d'espoir.
Wufei se tenait debout, fier et noble, le menton bien redressé, sans broncher. Exactement la même posture que celle qu'il avait adopté lors de la proclamation de la sentence, durant le procès. Insondable. Au bout de quelques secondes, il s'est tourné vers moi, ayant probablement compris qu j'étais la seule personne 'vraiment là'. Il a élevé une voix un peu rauque, usée par le temps, usée surtout par la solitude.
- Je m'en vais.
Son intonation était sans détour, sans doutes ; je n'aurai pas pu l'en empêcher. Je n'ai même pas essayé. Je n'en avais pas la force. Je n'ai même pas eu le courage de prononcer cet 'au revoir' qu'il attendait peut-être.
J'ai simplement hoché la tête, ne sachant pas si je lui disais 'à bientôt', ou si je lui faisais simplement les adieux que nous n'avions jamais eu.
Je ne le sais toujours pas. Cela fait maintenant trois mois, et rien ne laisse présager que je le reverrai un jour. J'ai cherché pourtant, mais le dragon sait masquer ses traces, et je pense savoir que je ne le trouverai pas, pas s'il refuse d'être trouvé.
Quant à moi, je me trouvais debout, devant l'endroit qui avait été ma demeure ces dernières années, sans la moindre idée de quoi faire. Jamais je ne m'étais senti aussi perdu. Où devais-je me rendre désormais ?
J'ai alors prêté attention au petit dossier que j'avais entre les mains, celui que l'on m'a remis juste avant de me faire sortir.
J'ai ouvert la couverture verte délavée, lentement, comme si tout se passait au ralenti. Après avoir parcouru les divers documents, je compris que tout était prévu, absolument tout : lieu de résidence provisoire – nous pouvions choisir d'y rester ou non-, nouvelle identité, compte en banque bien rempli –du moins dans mon cas-. Et deux lettres.
La première de l'Etat de Sank, expliquant en des termes pompeux que nous étions un exemple – j'avais cru comprendre-, mais qu'en raison des récents traités de paix – dont je n'avais pas connaissance-, les menaces terroristes s'étaient faites plus rares. Nous avions le droit de 'sortir', sans battage médiatique, par la petite porte, sans famille pour venir nous accueillir. Deux conditions : Ne jamais, jamais résider tous ensemble dans le même lieu, et ne jamais prendre contact avec nos famille. Aucun contact visuel en tout cas. Nous avions l'autorisations d'échanger des lettres par boite postales interposées.
Ainsi, j'appris que jamais plus je ne reverrai ma famille, ou peut-être juste en photo. J'appris aussi par une coupure de journal que le prince héritier- moi- fut publiquement déchu de ses droits et de sa fortune il y a de cela quelques années. Je souris tristement, ouvrant la seconde lettre.
Iria ! C'était une lettre d'Iria. Je vis mes mains froisser le papier en tremblant, sentant ma gorge se nouer avant même d'avoir parcouru la première ligne.
« Petit frère,
Un homme de l'Etat se trouve à mes côtés, insistant pour que je n'écrive que le strict nécessaire. Et j'enrage de ne pouvoir être plus longue. Pardonne-moi.
Tu as reçu un compte en banque qui contient plus d'argent qu'il ne t'en faut pour une vie, même plusieurs. Ci-joint tu trouveras l'adresse d'une boite postale où envoyer tes lettres, elles nous parviendront, ne t'en fais pas. »
A cet endroit, l'encre avait coulé, et les lettres étaient moins lisibles. Au fond de moi, je savais que c'étaient les larmes de ma sœur qui avaient humidifié le papier. Je luttais pour ne pas y faire écho, avec les miennes.
« Tu me manques, Quatre. Ton visage et tes sourires me manqueront toujours.
Jamais tu ne seras déchu dans nos cœurs. Ta famille t'aime.
Je t'aime, petit frère. »
J'ai achevé de froisser le papier, luttant pour ne pas sangloter. Je pensais que si je laissais cours à les larmes, juste là, jamais elles ne se tariraient. Alors j'ai serré les poings sur la lettre de ma sœur, avant de la remettre dans le dossier. Elle aussi me manquait.
J'ai lancé un regard dans la direction de Trowa, qui n'avait pas bougé d'un centimètre depuis le départ de Wufei. J'ai compris qu'il n'avait pas encore quitté sa cellule. La quitterait-il un jour ? Me suis-je demandé.
Alors, en colère contre lui, contre moi-même, contre ces larmes qui refusaient obstinément de quitter mes yeux, j'ai élevé une voix sèche. Sèche parce que la douceur semblait plus douloureuse :
- Je pars aussi, Trowa.
Il a levé les yeux, mais ses lèvres sont restées closes. Elles le sont toujours.
J'ai fait quelques pas, puis je me suis retourné. C'était Trowa. C'était celui que j'aimais que je laissais là. Je ne le voulais pas, pas encore une fois, pas de mon plein gré. Alors j'ai ajouté :
- Tu viens ?
Je ne redoutais pas le refus. J'étais simplement terrorisé à l'idée de le voir s'effacer, disparaître dans un ombre au coin de la rue, comme Wufei.
Mais il s'est levé. Il m'a suivi.
A suivre (aussi XD)
Réponses aux reviews :
Aele : Kikoo ! Je suis contente que ça te plaise ! Tu sauras ce qui leur est arrivé dans ce chapitre. Merci pour ta review !
Shima-chan : Oui tu sauras, lol ! Yata ! Je suis supra-hypra contente que tu trouves Quatre émouvant parce que c'est ce que j'ai voulu faire ressentir ! Donc un très gros micii !
Tulag : lol, radical dans le bon sens ou dans le mauvais sens ? lol. Je sais que ce changement a pu dérouter les lecteurs, mais j'avais vraiment envie d'introduire cette situation. Valà la suite, j'espère qu'elle te plaira ! Merci pour ta review !
Luna Strata : Kikoo ! Bah je sais pas si la boule va disparaître, lol, mais j'espère que la suite te plaira ! Merci pour ta review et bisous nossi !
Mithy : aah ! –contente- . je suis ravie que tu aimes toujours autant ! C'est super que Quatre te plaise ! Nyo ? Padawan touch ? XD ! Micii !
Laura Kaede : Voilà la suite ! J'espère qu'elle te plaira. Merci pour ta review !
