Disclaimer Tous ces petits bishos ne sont (malheureusement !) pas à moi

Genre: Sans doute un peu angsty et mélancolique, mais avec une touche d'espoir, quand même !

Si vous êtes contentes (contents ? Je pense pas qu'il y ait beaucoup de garçon qui me lisent !lol) de lire ce chapitre, remerciez avant tout Mithy de m'avoir débloquée XD (C'est un comble sachant ce qu'il t'arrive avec tes cervicales :p). Alors Merci beaucoup ma Mithy ! Chapitre pour toi !

Aussi pour ma Nee-chan que j'adore et que je ne vois plus aussi souvent que je ne le voudrais !

Encore une note : J'ai finalement décidé de ne pas faire des chapitres trop longs, tout simplement parce qu'il y a très peu de dialogues dans cette histoire, et si je dois attendre d'avoir 8 pages sur word en format 10 (ce qui est ma moyenne de chapitre), vous risquez d'attendre des mois avant la suite. Donc valà ! J'essaye quand même que ça soit un chouia plus long de d'habitude, lol !

Bonne lecture, en espérant que cela ne vous lasse pas.


Chapitre 8: Par procuration

Extrait du journal de Quatre (Raberba Winner) Kardec – Avril AC 205.

Ils ne sont pas morts.

C'était une lettre de Relena. Trois mois que je noyais ma solitude dans les recherches. Trois mois durant lesquels je n'ai fait que sombrer, tentant de créer un simulacre de vie dans cette maison aussi vide que moi, me faisant l'effet d'un fantôme se raccrochant à l'histoire des autres, refusant de croire que la mort était déjà passée.

Trois mois durant lesquels les portes se sont fermées, unes à unes. La vie change, lorsque l'on n'a plus de 'relations'. Au bout de vingt lettres adressées à divers organismes d'Etat, à divers dirigeants, et même au directeur de la prison, j'ai bien compris qu'on ne me répondrait pas. Alors je me suis déplacé. Mais je n'étais plus Quatre Raberba Winner ; ce Quatre-là semblait bel et bien mort pour tous.

Pourtant, il y avait bien quelqu'un. Il y avait bien une personne qui ne m'avait pas oublié. Relena. Elle qui a souffert autant que nous de cette guerre ; elle qui a su installer son autorité au sein du pouvoir. Elle n'a jamais oublié aucun d'entre nous, jamais. Relena, à qui je dois ma liberté ; à qui nous devons tout.

Je me sens stupide d'avoir cru aux explications concernant notre 'sortie'. Je me sens honteux de l'avoir oubliée, de ne pas avoir décelé qu'elle oeuvrait pour nous 'depuis l'extérieur'. Au même titre que ma famille, je n'ai ni le droit de la voir, ni de lui téléphoner. Au même titre que ma famille, elle a pu au moins m'écrire.

Une lettre longue et bien écrite, émouvante aussi. Une lettre dans laquelle elle me fait part du soulagement qu'elle a ressenti lors de notre sortie, de son long combat dans cet espoir, ponctué d'actions nouvelles pour la paix. Et je l'ai admirée ; une admiration sans borne pour cette magnifique jeune femme à qui la vie n'a pas souvent fait de cadeaux, pour cette jeune femme qui a su garder la tête haute dans l'adversité.

Il n'y avait pas que la paix qui dansait dans les yeux de Relena. Il y avait aussi Heero. Heero qui l'a aimée et respectée. Il lui a donné sa confiance et son affection, la protégeant malgré lui. Cela ressemblait à s'y méprendre à de l'amour, et c'en était probablement, mais pas cet amour-là. Et elle le savait. Elle l'avait compris bien avant lui.

Alors qu'il avait l'une des femmes les plus convoitées à son bras, c'était un autre que Heero cherchait du regard, lors des mondanités. C'était à un autre qu'il avait demandé d'attendre. C'était Duo.

Mais ma plume s'égare…

Relena m'a donc écrit, pour me parler de moi, pour me parler d'elle. A aucun moment elle n'a évoqué Duo, ni même Heero. A aucun moment, jusqu'à sa dernière phrase :

« Ils ne sont pas morts…

Je me rappelle très précisément de ma réaction, de cette sueur froide faisant s'écouler des frissons le long de mon échine. Je me rappelle de cette chaleur abrupte envahissant mon visage à la lecture de ces mots. En l'espace d'une seconde, la vie reprenait ses droits. Mon sang s'écoulait à nouveau, nourrissant un cœur déjà trop cyanosé. Cela a duré quelques millièmes de secondes, jusqu'à ce que je lise la fin de la phrase :

, mais ne les cherche pas, je t'en prie. Ils sont fous »


« Ils sont fous »

Les mots dansaient devant mes yeux tandis que je cillais dans l'espoir, peut-être, de mieux les comprendre. Relena n'était pas le genre de personne à utiliser les mots à la légère. Elle en avait certainement mesuré le poids avant de les coucher sur papier.

Je suis resté plusieurs minutes immobile, serrant la lettre entre mes doigts, la relisant encore et encore en espérant y trouver un sens caché. Mais rien n'y fit. Relena n'avait pas cherché à me transmettre un message autre que celui que je venais de lire.

Je suis resté dans cet état de perplexité quelques jours, m'interrogeant sur les choix qui s'offraient à moi. La seule certitude qui m'habitait était que Relena n'avait pas écrit ces mots à la légère, mais au-delà de cela, qu'étais-je censé faire ?

Devais-je suivre son conseil et vivre avec le poids de l'incertitude, me demandant jusqu'à la fin de mes jours ce que signifiait cette mise en garde ? Ou alors devais-je chercher encore, mettant à profit ce nouvel élément au risque de découvrir des ignominies qui réduiraient à néant mes derniers espoirs, ainsi que ce qu'il me reste de santé mentale ?

Mais après tout, pour qui vivais-je encore ? J'avais perdu Wufei et Trowa le jour même de notre sortie, mais j'ai continué en m'accrochant à cette ridicule obsession : vouloir à tout prix retrouver Duo et Heero. N'était-ce pas là la mission que je m'étais attribuée ? Vivre en tant que conteur, noircissant les pages de ce carne, avec mes états d'âmes et mes recherches.

Je ne pouvais pas accepter d'abandonner mon ultime raison d'avancer. C'est donc empli d'une détermination nouvelle que j'ai choisi de continuer. Les portes ne s'ouvrant pas, je décidai de les enfoncer. Après tout n'avais-je pas vécu ces dernières années en paria, déchu de tous mes droits ?

Je réalisai que l'une autre ou l'autre effraction n'aggraverait pas mon cas. Je me rappelle même avoir esquissé de nombreux sourires lors de l'élaboration de mon plan, me disant que Duo et Heero m'auraient été d'un grand secours dans cette mission, s'il ne s'agissait pas de retrouver leurs propres traces…

Mais j'ai réussi ! J'y suis arrivé, ou du moins j'ai retrouvé des petits bouts de leur vie.

J'étais cependant loin d'imaginer un tel… massacre.


A suivre (si j'ai perdu personne en route :p)

Réponses aux reviews :

Shima-chan : Lol ! Non, je ne veux pas ta mort, ne t'en fais pas ! JE suis contente si ça te plait toujours ! En tout cas, avec le temps que j'ai mis pour updater, tu as eu le temps de terminer HP6 (mi je l'ai fini :p), lol. Merci pour ta review !

Mithy : MDR ! (la gorge nouée par l'émotion…. Et l'envie de faire pipi : elle m'achevée celle-là XD). Merci pour ta review remplie de détail et de ressenti par rapport à ta lecture. Je suis contente si ça te plait toujours. J'ai très peur que ça s'essouffle… Et si tu aimes encore c'est bon signe ! Merci beaucoup beaucoup ma Mithy !

Black sharne : Bien sûr que tes reviews m'intéressent ! Peu de lecteurs (et ce n'est pas un reproche, je peux comprendre) prennent le temps de laisser de manière aussi détaillée ce qu'ils ont ressenti durant la lecture ! J'imagine bien qu'en tant qu'auteur ça doit te faire autant plaisir qu'à moi. (Je me rappelle d'ailleurs d'avoir lu Red Tissue et une autre, mais pas encore les autres ) . Sinon je suis bien sûre ravie si ma fic a un tel impact sur toi, et aussi que tu captes si bien ce que j'essaye de faire passer, c'est génial ! Donc merci beaucoup pour ta review !

Luna : VI je me doute bien que certains attendent Duo et Heero, et ça vendra c promis - ! Sinon j'espère que la suite te plaira ! Pleins de chus et micii pour ta review !

Choupette : Lol ! Moi sadique ? Pas tellement au final ! lol, je suis contente que tu suives cette fic avec tant d'intérêt et j'espère que la suite ne te décevra pas ! Merci pour ta review !

Moonfree : Kya ! Je ne peux pas m'empêcher de faire un petit bon quand on me dit que qqch que j'ai écrit est 'bien écrit', lol ! Merci beaucoup pour ce compliment qui me va droit a cœur !