Disclaimer Tous ces petits bishos ne sont (malheureusement !) pas à moi

Genre: Sans doute un peu angsty et mélancolique, mais avec une touche d'espoir, quand même !

Bonne lecture, en espérant que cela ne vous lasse pas. On approche de la fin !


Chapitre 9 : Quand les morts parlent

Extrait du journal de Quatre (Raberba Winner) Kardec – Avril AC 205.

Bien évidemment, j'étais loin d'imaginer que je devrais m'infiltrer dans la prison qui m'a tant pris, y retourner de mon plein gré qui plus est, et en terroriste, en voleur. J'imaginais encore moins trouver de tels documents.

Il y avait beaucoup de dossiers, mais aucun n'était aussi épais que ces deux-là ; ceux de Heero et Duo. J'ai ouvert les pans cartonnés, un peu jaunis du premier, pour tomber sur des centaines de pages, toutes volantes ; certaines semblaient vieilles, d'autres moins. Je me rappelle avoir réfléchi à toutes vitesses. Je ne pouvais pas sortir le dossier complet, ni prendre le temps de tout lire sur place.

J'ai tourné chaque page distraitement, espérant peut-être tomber sur l'une ou l'autre qui attirerait mon attention. Ce fut le cas. Ce ne sont pas les rapports qui m'ont sauté aux yeux, mais plutôt les photos qui les accompagnaient. Des cadavres. Beaucoup.

J'ai reconnu l'un de ceux qui m'apportaient mon repas, le soir. Il avait été égorgé. Je m'en souviens vaguement, un gentil garçon, toujours poli malgré ma condition de prisonnier. J'ai eu du mal à comprendre…

Le rapport contenant les photos faisait état d'une évasion ; les pilotes 01 et 02, évidemment. Mais pourquoi en être arrivé là ? Ce gardien, par exemple, jamais il ne se serait mis en travers de leur route. Mes yeux parcouraient à toutes vitesses les différents rapports de légistes et psychologues, sans pour autant mieux comprendre. Ils semblaient avoir suivi un itinéraire sans jamais s'en écarter, semant les cadavres sur leur passage. Juste ça, simplement. Comme si chaque personne qu'ils avaient croisée était vouée à mourir.

Cela ne leur ressemble pas. Pourtant sur ces photos, les victimes montraient des lésions internes, provoquées soit par un objet contondant, soit à mains nues. Nuques brisées, cervicales écrasées … c'était le style de Heero, lorsqu'ils n'avait pas d'arme à feu à portée de mains. Sur d'autres photos, le sang dominait ; les blessures étaient externes, provoquées par un objet probablement tranchant. Duo.

Qu'ais-je ressenti alors ? Je ne le sais pas moi-même. Tout s'est étrangement mêlé dans une nausée atroce qui m'a fait serrer les dents pour éviter de sentir le goût de la bile remonter depuis mon estomac. J'ai senti mes entrailles se tordre à la vue de ces cadavres, mutilés inutilement pour la plupart. J'ai voulu contester, refuser de croire que Duo et Heero étaient les auteurs de telles atrocités.

Nous avons tous tué, c'est une évidence un peu douloureuse à accepter. Nous n'avons pas toujours tué les bonnes personnes, ni même les vrais responsables, parfois de simples exécutants. Mais pas ça. Pas de victimes inutiles à ce point. Même aujourd'hui, je ne comprends pas. Sont-ils réellement fous ?

Combien de temps suis-je rester là à dévisager ces morts qui me crachaient au visage la cruauté de mes amis ? Je ne le sais pas non plus. Ecrivant ces lignes, je commence à peine à comprendre qu'il y a des histoires qu'il ne vaut mieux pas raconter, des passés qu'il ne vaut mieux pas recomposer ; des morts qu'il ne vaut mieux pas déterrer.

Mais la machine était en route. Comment en rester là ? Quiconque aurait pu les traiter de monstres, de vils tueurs aux pulsions destructrices, mais moi ? Moi qui les avait côtoyer chaque jour durant la guerre, moi qui avait appris à les connaître, à les aimer, je n'avais pas le droit de laisser à jamais fermée cette page de leur vie.

Je n'ai plus vraiment cherché à savoir, mais à comprendre. Mais comprendre impliquait de savoir, de chercher d'autres informations, d'autres faits. Je me suis trouvé happé dans ce tourbillon aux allures de cercle vicieux. Je me suis senti étouffer. Je ne vivais plus ; je survivais, aspirant le peu d'oxygène que je trouvais dans l'une ou l'autre nouvelle information.

Mais je digresse, encore. Je n'ai pas parlé des lettres. Parce que ce sont elles qui m'ont aidé à comprendre, à expliquer. Les dates correspondaient, et le directeur s'en serait longtemps mordu les doigts, s'ils n'avaient pas été lacérés de même que sa gorge, ce jour-là. C'était lui qui les avait autorisé à entreprendre cette correspondance, sur l'initiative de Relena, qui plus est. Je comprends à présent ce sentiment de culpabilité qui semblait la ronger tout au long de sa lettre.

J'ai trouvé les lettres dans le dossier de Duo, alors que les photos étaient dans celui de Heero. Il semblerait que ce soit lui qui ait fait la démarche. Les rapports ne sont pas très clairs. Plus beaucoup de personnes ne sont là pour en parler, et les systèmes de sécurités ont été débranchés dès que Heero est sorti de sa cellule. Comment ? Aucune idée. Et je pense que je ne le saurai jamais.

Les lettres m'intriguent. Elles sont doucement violentes ; elles secouent sans qu'on comprenne pourquoi. Elles secouent parce qu'elles sont injustes, mais tellement vraies. Ils ont tous deux méprisés les 'chiens' qui les avaient séparés. Ils ont été jusqu'à massacrer leurs gardiens, tous.

Ce ne sont pourtant pas les gardiens qui ont décidé de leur procès ou de leur réclusion… Ont-ils décidé de vivre en marge de tout et de tout le monde ? Ont-ils décidés de vivre fous, d'amour et de colère ?

Le dossier de la prison ne répond pas à ces questions.

Les fichiers des preventers, si.

Il y avait une autre lettre ; une seule. La dernière.


RE-note : Hé hé ! J'ai vu que avait mis au point un système de réponse 'directe' aux reviews (pour les reviews qui ne sont pas anonymes en tout cas). Je vais donc pouvoir vous répondre avec ce système là (Enfin, si il y a des reviews, lol)

Réponses aux reviews :

Laura Kaede : lol ! Vi tu es définitivement bizarre. En tout cas je suis contente que ça et plaise toujours !

ElangelCaido : Pour les reviews, c'est pas grave, elles sont loin d'être obligatoires, mais ça me fait plaisir de savoir que tu lis cette histoire et qu'elle te plait. Voilà la suite, et merci pour ta review !

Aele : XD ! Mais euh ! Pourquoi tout le monde s'excuse de ne pas avoir reviewé ? C'est quand même pas comme si j'exigeais de recevoir des reviews :p. En tout cas je suis contente que tu suives toujours cette histoire ! Merci pour ta review !

Black Sharne : JE suis contente que cette fic ait un tel impact (sur toi en tout cas, lol). Ca m'encourage beaucoup ! Merci pour ta gentille review ! (Je lis pas vraiment les fics HP, même si j'en ai déjà survolé quelques unes - mais pourquoi pas !)

Calamithy : Rha ma Mithy ! T'as mis le doigt dessus (encore !). C'est exactement ça : C'est Quatre qui est absent et les deux autres omniprésents. J'aime quand tu comprends tout tout de suite… Merci pour ta review Jedi!

Tulag : LOL ! On me l'avait jamais sortie celle-là : « se flageller avec des orties fraîches ». Ca a eu le mérite de me faire rire ! lol. JE suis contente de ne pas t'avoir perdue en route ! Merci pour ta gentille review.

Shima-chan : lol ! Que de questions ! Tu sais pourtant que je ne réponds jamais aux questions, lol. C'est super que tu suives toujours cette histoire ! Merci !

Magdalen Zoldik : Kikoo ! Je suis contente que cette histoire te plaise ! Merci pour cette review, et aussi pour celles sur mes autres fics qui m'ont fait très plaisir !