Titre : Ma place

Auteur/Artiste : Heera

Couple : TsumeToboe

Fandom : Wolf's rain

Rating (G, PG, PG-13, R, NC-17) : G

Thème : 20 Retour à la maison

Disclaimer : TTTTTT C'est bon, c'est assez explicite comme ça ? v.v

Couché en boule sur un canapé, un jeune adolescent pousse un soupir tout en suivant d'un oeil désintéressé les images qui défilent sur l'écran de télévision.

Toboe a seize ans, d'apparence chétive, il a des yeux bruns et les yeux d'un marron très doux. Son visage est très expressif, peur, gène, colère, joie et peine se lisent comme dans un livre ouvert. Il est incapable de cacher ses émotions. Il aime beaucoup de chose, en déteste très peu.

Il rêve aussi. De pleine lune, de loups courant sous les étoiles et de fleur d'une beauté éclatante. Ses songes sont teintés de sang, de peur, de fuite et de combats sans fin et puis d'autre chose, quelque chose dont il n'arrive jamais à se souvenir et qui lui laisse un sentiment de manque.

Comme tout les adolescents de son âge, il ressent un certain mal être, ne se sent pas à sa place. Sa grand mère appelle ça sa "crise d'adolescence", elle dit que c'est normal, tout le monde passe par là.

Est-ce normal aussi de sentir son sang circuler plus vite, son coeur battre plus fort à chaque pleine lune ?

Est-ce normal ce sentiment que quelque chose l'attend ?

Il n'ose pas demander.

Mais ce jour là, seul chez lui, il se pose des questions. Pourquoi ne se sent-il pas chez lui dans cette maison où il a pourtant toujours vécu ? Dans cette rue qu'il connaît par coeur, où habitent tous ses amis qu'il connaît depuis la maternelle ?

Si Toboe n'était pas d'un tempérament aussi calme, il en ficherait des coups de poings dans le mur.

Les publicités laissent place aux informations. Braquage dans une banque du centre ville, une guerre civile dans un pays lointain. L'arrestation de criminels.

Avec un grognement d'ennui, Toboe tends la main vers la télécommande pour changer de chaîne mais suspend finalement son geste et se redresse. La caméra vient de faire un gros plan sur les criminels en question. Ils sont quatre. Trois hommes et une femme. Deux des hommes et la femme semblent avoir dans les 18 ans, le dernier frise plutôt la vingtaine. La fille, malgré ses cheveux noirs et sa peau mate à les yeux d'un bleu profond. Elle a l'air sure d'elle malgré ses menottes. A coté d'elle, un visage aux traits arrondis et à l'air chaleureux, difficile de le prendre pour un criminel. La troisième donne de grands coups de ses mains menottés dans tout les sens pour échapper à la prise des hommes en uniforme. Ses yeux lancent des éclairs autour de lui. Et le dernier. Le plus âgé. Celui qui a interpellé l'attention de Toboe. Il a comme la fille la peau très mate, contrastant avec une chevelure blanche comme neige. Son col laisse entrevoir un bout de cicatrice. Son regard est à la fois calme et glacé. Fascinant. Soudain l'excité de la bande arrive à échapper aux mains des policiers et bondit hors champ de la caméra qui s'empresse de suivre le mouvement. Mais il n'a pas prit la suite, il tente de s'approcher d'une cinquième personne, entourée d'un cordon d'hommes en costard cravate. Il lui hurle des mots que le discours du journaliste couvre. La personne en question, une frêle jeune fille au teint pale lui adresse un sourire rassurant tandis que les hommes en noir la poussa dans une voiture. Puis la garçon se fait remettre la main dessus et ramener parmi les trois autres.

Sans s'en rendre vraiment compte, Toboe note mentalement le nom de la prison où les quatre jeunes gens resteront en attendant leur transfert le lendemain.

C'est instinctivement qu'il agit lorsque le soir même il sort de la maison sans attirer l'attention de ses parents. Une heure plus tard, il est accroupi au coin d'un mur et surveille les années et venues. Une large main qui se pose sur son épaule le fait sursauter violemment et il se retourne, se retrouvant à dévisager d'un air perplexe le bonhomme à l'allure négligée qui s'est accroupie derrière lui sans qu'il le remarque et qui lui adresse un sourire en coin.

- Tu te décides enfin à arriver mon garçon ?

Toboe cligne des yeux d'incompréhension. De quoi parle cet homme ? Sans se soucier de savoir que l'adolescent ne voit pas de quoi il parle, le bonhomme continu.

- Ma fille et tes amis sont encore là. Faudrait peut être les faire sortir. T'es prêt ?

"Ses" potes ? Il les connaît pas ces types ! Mais il est vrai qu'il est venu là pour les libérer après tout, alors il hoche la tête. Avec un sourire satisfait face à cette réaction, l'inconnu se mets à lui expliquer son plan et ils se séparent.

Toboe pénètre dans le commissariat, se plaçant le plus prêt possible des cellules où il entrevoit les quatre personnes vues à la télé. La brune et celui avec la tête sympa tentent de calmer celui au regard mauvais qui pour le moment arpente la cellule comme un ours en cage. Le dernier, l'albinos, est assis dans un coin, les bras croisées sur la poitrine; la tête penchée en avant et les yeux fermés. Au moment où Toboe se dit qu'il doit dormir, le jeune homme redresse la tête et plante son regard dans celui de l'adolescent qui sursaute par surprise.

A ce moment là, un brouhaha en provenance de l'accueil perturbe le calme déjà relatif des lieux, attirant l'attention générale, comme prévu. Alors Toboe se glisse vers le panneau contrôlant les ouvertures et fermetures des cellules. Parmi eux, un gros rouge, permettant d'après le bonhomme, d'ouvrir toutes les cellules en cas d'urgence. Celui là, Toboe le presse d'un air décidé.

Dans le commissariat, le chaos est indescriptible, les policiers tentent de stopper le plus de prisonniers possibles. Tout le monde hurle dans tout les sens, surtout quand la sirène, discrètement tiré par Toboe, se mets en route également.

Alors tout le monde se mets à courir vers la sortie, l'adolescent y compris, lequel se fait brusquement bousculer par une silhouette pressée de sortir. Mais avant qu'il ne se retrouve par terre, Toboe se fait stopper par un bras autour de sa taille.

Relevant la tête, il se retrouve nez à nez avec l'albinos. Avant qu'il ait pu le remercier, l'homme le remet sur pied et l'attrape par le poignet en reprenant sa course.

Quelques rues plus loin, ils se font rejoindre par les trois autres qui lui sourient dès qu'ils le voient, sans qu'il ne comprenne pourquoi, comme si il revenait d'une longue absence.

Soudain, une vieille camionnette s'arrête devant eux, la porte s'ouvre, laissant voir le bonhomme de la rue. La fille monte à l'avant, les autres, Toboe comprit, s'engouffrent derrière tandis que l'engin redémarre en trombe. Toboe se retrouve dans les bras de l'albinos qui entoure sa taille de ses bras pour vraisemblablement lui éviter d'aller embrasser les parois du véhicule. L'adolescent rougit lorsque celui-ci lui murmure une petite phrase au creux de l'oreille. Juste quelques mots, doux et légers comme des baisers à l'impression l'adolescent.

- Bienvenu à la maison.

Alors Toboe répond aux sourires qu'il reçoit. Le sourire tendre de la brune, le sourire 3 000 watts du jovial. Le sourire en coin de l'excité qui a l'air plus sympa comme ça et du vieux qu'il peut voir dans le rétroviseur et puis le sourire des yeux de l'albinos.

Il est dans les bras d'un inconnu, entouré d'inconnus qu'il vient d'aider à s'échapper de prison, les sirènes commencent à se faire entendre. Il ne sait pas où tout ça va le mener et pourtant il ne s'est jamais sentit autant chez lui.