Auteur : kaneda26
Origine : Yuyu Hakusho
Genre : Shonen ai, yaoi.
Couple : classique, Kurama et Hieï.
Disclamer : ben non, y sont pas à moi.
Résumé : Hieï s'est remis à grandir, ce qui lui cause quelques problèmes…
Titre : Que je ne puisse plus avoir peur.
Chapitre trois.
Arraches-moi les yeux que je ne puisse plus voir.
Arraches moi les mains que je ne puisse toucher.
Arraches moi les ongles, la douleur jusqu'au bout des doigts.
« Je me sens trop mal. J'étais encore dans ses bras y'a pas une minute. Et je crois même que… j'aimais ça. C'est pas possible. Je peux pas aimer ça ! Je peux pas aimer tout court ! »
Arraches moi le cœur que je ne puisse plus avoir peur.
«Mon dieu, ça fait si mal. Je sais qu'il m'aime mais il ne le peut pas. Et sans doute ne le veut-il pas. Il ne veut pas m'aimer. Alors pourquoi tout ça arrive ? Je n'en peux plus. J'ai l'impression de disparaître un peu plus chaque jour comme si mon affection pour lui était la seul chose qui me restait. Et je ne peux pas la laisser s'exprimer. Il le prendrait trop mal. Peut-être me tuerais t-il ? Ce serait pas une mauvaise chose… Non ! Il ne faut pas. J'ai de la chance, chaque fois qu'il change, je peux le serrer contre moi, il est si tendre dans ses moments là. Et je suis si heureux. Ces moments de tendresse, c'est… Je ne suis qu'un sale profiteur, j'abuse de son état ! Mais, quand je le prends dans mes bras, quand je sens ses mains dans mes cheveux, je suis si…
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« Heureux…, c'est pas vrai. Ca me rend… heureux. Non, non, NON ! Ce n'est pas moi qui fait ça, c'est ce sale mioche. Je ne veux pas ça. Si jamais il découvre que je… Que je quoi ?
Non, non, NOONNN ! Ce n'est pas vrai, ce n'est pas ça…
Il va m'abandonner… Parce qu'il ne peut pas m'aimer comme ça. Personne ne peut m'aimer comme ça… »
Arraches moi la tête que je ne puisse savoir.
Arraches moi les oreilles que je puisse t'entendreArraches moi les, la douleur jusqu'au bout de moi.
« Il ne doit jamais savoir. Jamais. Jamais. Ca suffit. Je vais m'en aller. Et je vais prier pour que le premier yokhai que je rencontre soit plus fort que moi. Mais je voudrais tellement que ce soit lui qui me… tue… il le pourrait… Si je fais … oui ça peut marcher… »
Arraches moi le cœur que je ne puisse plus avoir peur.
« Hieï, avant que j'oublie, tu voudrais bien avaler ça, dit Kurama en lui tendant une graine.
Je sais que tu n'aimes pas ça mais c'est le seul moyen pour que tu…
-Pour que j'évite de te tuer. J'en ai pourtant tellement envie… »
Kurama se recula brusquement. C'était trop tard. La dernière plante qu'il avait administrée à Hieï ne fonctionnait plus et…
Le jaganshi s'avança vers lui lentement.
« Je ne sais pas vraiment par où commencer… Je suis si excité à l'idée de te tuer que j'ai peur de faire ça un peu trop vite. Et ce serait très très dommage de ne pas profiter d'un tel moment. Presque un sacrilège.
-Tu ne vas pas me blesser… Rappelles toi le chagrin que tu as eu la dernière fois. »
Hieï éclata de rire.
« Ce n'était pas moi. Non, je ne vais ressentir aucun chagrin, juste beaucoup de plaisir. Mais il va falloir que tu te défendes un peu, sinon, ce sera pas drôle. Si tu es seulement capable de te défendre. »
Hieï attrapa Kurama et le projeta contre un mur. Le yohko l'heurta violemment et se releva rapidement. Mais Hieï était déjà contre lui, ses deux mains le plaquant contre la cloison.
« Réagis un peu… Ce n'est pas drôle. A moins que tu n'attendes que ça… C'est ça que tu attends. Décidément, les yohko sont vraiment des pervers. »
Hieï inclina la tête vers lui et laissa courir ses lèvres sur son visage tout en murmurant.
« C'est ça que tu veux… »
Le jaganshi l'embrassa violemment, ses lèvres collées à celles de Kurama s'entrouvrirent et Kurama y répondit. C'était si violent que Kurama eut l'impression d'étouffer. Il ressentit de la douleur lorsque Hieï lui mordit la lèvre inférieure en le faisant saigner.
«Et tu crois que je t'aime. Tu prends ça pour de l'amour ? »
Kurama le fixa dans les yeux.
« Je sais que tu m'aimes. Je le sais.
-Non, dit Hieï tout sourire. Je vais te dire quelque chose, je ne suis pas qu'une simple personnalité. Je sais tout sur lui, sur moi, on est pareil. Et il n'y a rien. Aucun sentiment pour toi.
-Tu mens.
-Comment tu peux être stupide à ce point ? Tu crois vraiment que je suis capable de t'aimer ? Tu penses que je suis capable d'aimer ? Tout ce que tu as fait, c'est me pourvoir de sentiments humains… mais je ne suis pas humain. Rappelles toi, avant que tu te réincarnes, est-ce que tu ressentais quelque chose ? »
Les larmes envahirent les yeux de Kurama. Il s'était trompé, sur toute la ligne. Il n'avait jamais vraiment ressenti quelque chose. Jusqu'à ce que sa mère lui montre son amour. C'était quand il avait vu qu'on l'aimait qu'il avait pu… Mais il était humain. Pas Hieï.
« Tu as compris ? Tu as enfin compris ? Ton petit minois si triste est si surprenant. Maintenant que tu as appris la dernière leçon de ton existence, tu peux mourir tranquillement. »
« Il ne m'aime pas. Il ne m'a jamais aimé. Et il va me tuer. Qu'il le fasse vite. Je n'ai plus rien maintenant qu'il ne m'aime pas. Pourquoi ? Pourquoi il ne m'aime pas ? Alors que je l'aime tant… »
Kurama repoussa Hieï brusquement.
« C'est trop facile, murmura t-il sentant la colère monter en lui. C'est trop facile. Tout est de ta faute ! Si tu n'étais pas là, je n'aurais pas à ressentir ça. Si tu n'existais pas, je n'aurais pas à t'aimer à en CREVER ! Pourquoi tu m'as fait ça ? »
Hieï rit encore, de son rire moqueur.
« J'adore ton côté hargneux, dit Hieï. C'est si surprenant ! »
Kurama sentit son corps changer, il se transformait en yohko.
« Non ! Je vais lui faire du mal. Je risque de lui faire du mal… C'est trop tard. Ca devait sans doute finir ainsi… »
Le combat fut violent, sans pitié du côté de Kurama. Un sentiment de jalousie poussait Kurama à agir. Si Hieï ne pouvait pas l'aimer, alors il devait mourir, il devait disparaître. Pour que cet amour tordu disparaisse lui aussi.
Kurama se releva difficilement. Il avait repris sa forme humaine. Son corps était douloureux.
Hieï était écroulé contre le mur à quelques mètres de lui, se tenant le ventre, endiguant le sang qui s'écoulait d'une grave blessure.
Kurama s'approcha.
« Je vais en finir. Et puis après, je… Oui, tout va finir. »
Hieï leva les yeux vers lui et toussa, crachant du sang.
Kurama leva son épée végétale, prêt à l'achever. Il se sentait dans un état second.
Hieï continuait de le fixer, ne bougeant pas. Il ne le pouvait plus.
« Arraches moi le cœur… »
L'épée de Kurama fendit l'air.
« … que je ne puisse plus avoir peur. » Ce n'était qu'un murmure.
Et s'arrêta à quelques millimètres du cœur de Hieï.
« QUOI !
-Fais le…, c'est le seul moyen.
-Tu… tu m'as trompé. Tu ne… C'était toi, c'était toi depuis le début, Hieï, seulement toi.
-… Oui.
-Pourquoi ? Pourquoi ?
-… que je ne puisse plus avoir peur. »
Les larmes se mirent à couler, des deux côtés, aussi abondantes les unes que les autres.
« Pardon… C'est tout ce que j'ai trouvé. »
Kurama s'agenouilla et se serra contre Hieï. Il sentit le sang tâcher ses vêtements, son corps. Le sang de Hieï. Aveuglé par sa jalousie et sa colère, il ne s'était même pas rendu compte que ce dernier avait fait en sorte de perdre le combat.
« … Merci, Kurama. Je pensais pas que quelqu'un pouvait m'aimer. Mais je crois que tout arrive finalement. Même les choses les plus insensées. Merci et… » Hieï s'affaissa et ne dit plus un mot.
« Tu ne crois pas que tu vas t'en tirer comme ça ! Tu ne m'as rien dit. Tu ne me l'as même pas dit ! hurla Kurama. Tu ne vas pas me faire ça ! HIEÏ ! »
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Le baiser était doux, aussi tendre que le plus beau des rêves. Ce n'était pas le baiser violent, le seul qu'ils aient échangé, celui-ci parlait d'amour, d'un amour trop beau pour être dit. Seul ce baiser traduisait les sentiments qui les reliaient.
Mais ce n'était qu'un rêve. Un rêve agréable. Et Hieï espérait que ce dernier durerait. Qu'il ait ce beau rêve quand il serait envoyé en enfer.
« Je t'aime…, murmura t-il. »
L'étreinte fut tellement forte que Hieï ressentit une profonde douleur.
« AAAIIIEEE !
-Pardon, pardon. »
Hieï ouvrit les yeux.
« Je ne suis pas mort ? »
Il était dans sa chambre, dans son lit. Il sentait la douleur qui tiraillait son corps. Et la douceur de celui de Kurama contre lui.
« Tu crois que je t'aurais laissé mourir ? C'est me sous-estimer, trésor. Jamais je ne te laisserais m'échapper.
-Ne le fais surtout pas, Kurama-chan. »
Kurama leva la tête en entendant le nom que lui donnait la seconde personnalité de Hieï.
Il attendit une attitude qui confirmerait son impression, prêt à profiter honteusement de Hieï, à caresser ses cheveux, son visage.
« Je crois qu'ils ont disparu. Ce n'est que moi…, chuchota Hieï. »
Kurama le regarda. Il l'avait pourtant appelé…
« Kurama… Je crois que je… Je crois que je t'aime.
-Temps de réaction : trois cent millions d'années ! »
Hieï éclata d'un rire joyeux.
« Tu crois ou t'es sûr, demanda Kurama, moqueur.
-J'crois que j'en suis sûr. »
Et il attrapa le visage de Kurama entre ses mains avant de l'embrasser.
Ce n'était pas un rêve. Les lèvres du yohko s'ouvrirent sous les siennes et leurs langues se frôlèrent. Le baiser se fit plus intense mais en demeurant particulièrement tendre et doux.
« Ne m'abandonne pas…
-Jamais. »
Attaches moi le cœur, que je ne puisse plus avoir peur.
FIN.
Voilà, c'était ma première fanfic ! Laissez moi des reviews, please ! Pour savoir si je continue comme ça ou s'il vaut mieux que je balance mon ordi par la fenêtre !
Note : les paroles sont tirées d'une chanson de Louise Attaque sauf la toute dernière ligne, c'est moi qui m'amuse à faire un (mauvais ? oui, non, bof) jeu de mots.
Note2 : comme je maîtrise pas vraiment les « codes » de la fanfic, n'hésitez pas à me faire des remarques sur ce qui va mais aussi sur ce qui va pas !
Note3 : Pourquoi le docteur s'appelle Sôma Hatori ? bah, parce que j'avais la flegme de chercher un nom. Ca aurait pu être Uméda mais je confierais pas des bôgosses comme Hieï et Kurama à Uméda !
Note4 : Un autre fic encore sur Hieï et Kurama va arriver (cette fois, c'est Kurama que j'envoie chez le psy ! Quoi, ça devient une habitude ? Bah… oui, peut-être...)
