Disclamer: Les seuls personnages qui sont rien qu'à mwoua sont Jade Nahima, Jack Delunes et Tyler Donovan. Leurs potes et les méchants sont à moi aussi. Les tortures aussi. Les autres appartiènnent à des oeuvres diverses et variées et sont mes chouchous de ces oeuvres diverses et variées. Je pense même en rajouer mais faudrait peut-être pas,lol, c'est déjà un beau merdier...

Notes: Je tiens à mexcuser du temps que j'ai mis à updater mais bon, quand la page blanche arrive... En espérant que voius apprécierez toujours.

Bonne lecture!

Résumé: Ils viennent de pays et de lieux différents, n'ont pas les mêmes activités ni les mêmes relations et pourtant ils sont liés par un lien né dans la douleur. Et quand le passé les rattrappent, il leur faut replonger dans leurs souvenirs et faire front... Parce qu'ils refusent que ça recommence.

Mais ils sont déjà après eux...


Ranmaru Samejima se redressa en soufflant et s'étira gracieusement. Il avait enfin terminé son echauffement matinal et devait se préparer pour la fac avant qu'Enjoji ne revienne... Ou au moins se retrouver habillé de pied en cap avant que le pervers ne rentre ou ils seraient encore en retard... Ran fronça les sourcils en rougissant subtilement et ouvrit la porte du petit immeuble.

Quand il fut rentré, les deux hommes sortirent de l'allée en contrebas. L'un porta un cellulaire à son oreille sans quitter l'immeuble des yeux.

- Nous avons répéré le 05G2. Demandons l'autorisation d'agir dans les plus brefs délais.


Shui'chi Shindo aimait vraiment sa vie en ce moment. Il filait le parfait amour avec son Yuki chéri -du moins quand il ne se faisait pas jeter à coup de pied dans le derche pour des raisons plus ou moins arbitraires- et Bad Luck était au top niveau! Il avait même réussi à pondre des paroles convenables pour le prochain single, si c'était pas beau tout ça! C'est donc tout à fait ravi qu'il marchait en chantant à tue-tête vers le studio d'enregistrement.

- Oups!

- Woah!

Les deux jeunes hommes se percutèrent plutôt violemment, étant donné que l'autre courrait comme un perdu, étant encore en retard pour son rendez-vous.

- Est ce que ça va! Désolé, j'étais pressé et...

Izumi se figea en pleine excuse. Le brun recula de quelques pas, les yeux écarquillés. Encore à terre, Shui'chi le fixait en retour, le regard fixe...

Peur... PeurmalarreteznonpaspenserpascriersubirapprendresouffrirmourrirblanctoutestblanclescrislescoupsmalmalmAAAAAAAALLL!

Le plus petit des deux bruns se prit la tête entre les mains, crispant les ongles dans la chair, et se mit à hurler, hurler... Izumi buta contre un mur et s'effondra, les yeux toujours grand ouvert, en état de choc.

Les passants s'arrêtèrent, terrifiés par les cris presque inhumains du jeune chanteur. Quelques un accoururent près des deux jeunes hommes, tentant de calmer l'un et faire revenir à lui l'autre, qui, toujours tétanisé, avait commencé à se gratter furieusement la peau de l'avant-bras.

A peu près au moment où le sang coula des mains crispées sur le visage de Shui'chi et où la manche du sweet d'Izumi se teinta de pourpre, certains badauds eurent la présence d'esprit d'appeler une ambulance...

Elle arriva quelques minutes plus tard, toutes sirènes hurlantes. Le chanteur criait toujours d'une voix cassée et enrouée et deux hommes empéchaient avec peine Izumi de se déchirer complètement l'avant-bras.

Des ambulanciers musclés dégagèrent le passage avec efficacité et embarquèrent les garçons pris de folie. Les portes du véhicule se refermèrent et il s'éloigna, laissant une petite foule murmurante...

Quelques rues plus loin, elle bifurqua.

Dans le sens opposé de l'hôpital...


Heero se retourna dans son lit pour la énième fois et rejeta sa couvertures d'un geste brusque. Impossible de dormir! Impossible d'oublier cette rencontre et ce mauvais pressentiment! Assis sur le matelas, il se prit la tête dans les mains.

Il fallait qu'il revoit Kaze.

Parce qu'il était sûr que quelque chose se préparait. Son instinc le lui hurlait, et il lui avait sauvé la mise nombre de fois. Un trop grand nombre de fois pour être ignoré.

Ils étaient après eux.

Et il était certain que ce n'était pas une peur irraisonnée après avoir rencontré à nouveau l'un des leurs...

Le brun se doucha et s'habilla. Il laissa un mot à Quatre qui ne manquerai pas de passer voir comment il prennait ce nouveau jour et sortit.

Quelques minutes plus tard, il se retrouva devant la pharmacie Midori. Il étaitsept heure et demi, elle était déjà ouverte. Il prit une grande inspiration et marcha droit vers elle.

---------------------------------------

Kakei sortit de la réserve et se dirigea vers l'entrée. Saiga haussa un sourcil sous ses lunettes noires mais ne dit rien et se rendormit. Il avait sans doute encore "vu"...

Le gérant vit bientôt arriver l'objet de son attente. Un jeune homme pas plus âgé que ses employés mais au regard froid et aussi déteminé que sa démarche. Un soldat.

- Bonjour, que puis-je faire pour vous? Demanda-t-il lorsque la garçon arriva à sa hauteur.

Heero le regarda et après avoir prit une imperceptible inspiration, répondit.

- Je voudrais voir... un de vos employés. S'il vous plaîs. Le plus petit des deux.

- Et pourquoi donc, avez-vous à vous plaindre de quelque chose?

- Je dois lui parler... C'est une vieille connaissance...

- Je vois... Je vais aller le chercher... Entrez.

Kakei s'effaça gracieusement et le brun pénétra dans la boutique, non sans jeter un curieux regard à l'armoire à glace ronflant au comptoir... Mais le garçon était sûr que l'autre était parfaitement réveillé; il connaissait le truc...

Une radio diffusait en sourdine les nouvelles. Il écouta distraitement l'animateur parler d'une vague de disparitions dans Tokio, dont le célèbre chanteur du groupe Bad luck qu'on avait embarqué dans une ambulance avec un autre jeune homme alors qu'ils faisaient une crise de nerfs. L'ambulance n'était jamais arrivée à l'hopital. Et cela faisait deux jours. Un autre résident avait disparu aussi, un ancien champion de kendo. Puis il enchaîna sur les accidents de la route et les seïsmes, les hypothèses de la police new-yorkaise sur un attentat ayant pu tuer deux célèbres acteurs japonais aux Etas-Unis...

- K... Kyô... Tu es... Kyô... Et ce...n'était pas... des cauchemards...

Heero se retourna face à Kazahaya. Le pauvre garçon se triturait les mains tremblantes et affichait une mine des plus défaites... Il n'avait assurément pas encore récupéré de la rencontre, une semaine plus tôt...

- ... Allons dehors...

Le châtain hocha la tête et sortit à la suite du brun. Ni Kakei, ni Saiga n'émirent un son.

Leurs pas les dirigèrent vers un petit parc parfois traversé de joggeurs mais désert sinon, au vu de l'heure matinale. Ils s'assirent sur un banc sous un cerisier et restèrent un moment là, sans rien dire, contemplant sans les voir les grappes de fleurs roses en tentant de commencer la conversation...

- Je... Je suis heureux... de te revoir... en vie... Je... dois m'excuser... pour l'autre jour... Ce... C'était le choc... Je pensais... Je pensais que...

- Que c'était un cauchemard... Je comprend... Tu n'as pas à t'excuser Kaze... Et je suis aussi très heureux de te savoir vivant...

Kazahaya se mordit la lèvre puis inspira profondemment.

- La semaine... A été dure tu sais? Je... Tout m'est revenu, à coups de flashs et... J'ai tenté mon don... Tu... Tu te souviens?

Un hochement de tête lui répondit et il continua.

- J'ai appliqué mon don sur moi et... J'ai fouillé... Autant que j'ai pu... Rikuo m'a étonné sur ce coup là, on aurait presque dit qu'il avait peur... Pour moi... J'ai... je pense que j'ai frolé la mort... Parce que... c'était si sombre... Si terrifiant... Et pire... Si...

- Blanc.

- ... Hai... Blanc... J'aurais jamais pensé... être aussi terrifié par cette teinte... Un blanc qui écorchait les yeux... tout en nous plongeant dans le néant...

Les poings d'Heero se crispèrent. Il savait exactement ce que Kazahaya voulait dire... Ces cellules blanches nues et si vives où ils les enfermaient... Où ils les torturaient...

- Bref... Je... On... Kyô...

Le châtain émit un hoquet tremblant et gémit.

- Je... J'ai peur... Parce que... Tu le sens aussi non? C'est pas un hasard... C'est pas un hasard !

Heero prit une longue inspiration et répondit en tentant de rester égal.

- C'est pour ça que je suis revenus te voir, Kaze... Je voulais pas... Tu sais la première fois... J'ai été aussi surpris que toi! Je ne voulais surtout pas... Te rappeler tout ça!

Il le fixa, quasiment suppliant. Dieu, quand était-ce la dernière fois qu'il avait affiché tant d'émotions sur son visage!

- Kyô! Je le sais bien! S'empressa de le rassurer l'autre. Nous... Nous sommes...

Le brun sourit, un sourire tendre, presque incongru! En enfer il avait rencontré sa famille, des compagnons de douleur... La seule chose positive de ces trois années indescriptibles... Aussi indescriptibles d'horreurs que les liens qui les unissaient étaient profonds, ancrés dans les chairs et les âmes... Ils s'étaient sauvés dans tout les sens du terme, se serrant les coudes, restant unis, alimentant les ultimes braises mourantes de leurs êtres... Plus que de l'amitié, une relation que seuls des enfants peuvent avoir, née dans les abysses du désespoir, en faisant, telle la rose du Petit Prince, une merveille fragile à protéger coûte que coûte... Un trésor qu'ils avaient cachés et entretenus à coups de gestes discrets, de regards... Le seul rempart au conditionnement qu'on leur imposait...

- On est... Frères...

Kazahaya fronça les sourcils. Frères. La signification qu'il avait mise dans ce terme était-elle suffisament forte pour décrire ce qu'ils étaient les uns pour les autres! Peut-être que non... Mais Heero comprit.

- Oui... Frères... Et soeurs... Rajoutat-il avec un petit sourire en coin.

Le châtain pouffa doucement et Heero reprit, plus sûr de lui maintenant que ce lien unique grandissait.

- Je pense qu'ils sont après nous, Kaze. Comme toi. Je ne sais pas si c'est le hasard où autre chose mais... Je le sens au plus profond de moi... Qu'il se passe quelque chose... Et mes tripes me hurlent que ça a un rapport avec le Niveau 7...

- Niveau 7... Je hais ce nom... Murmura Kazahaya, le regard habituellement si innocent et ouvert durcit par une haine implacable. Ce que nous...

- Si tu es vivant, le coupa Heero, les autres le sont sûrement... Et il faut qu'on se retrouve, Kaze! On doit se retrouver pour faire face...

Ses jointures blanchirent sous la pression et du sang sourda des poings crispés.

- Plus jamais... Gronda-t-il d'une voix rauque. Plus jamais... Pas question de re-subir ça! Je ferais tout pour l'empêcher!

- Et on le fera ensemble Kyô.

A court de mots, Heero posa une main curieusement faible sur l'épaule du châtain.

Si leurs pressentiments s'avéraient justes...

Alors l'enfer les guettaient...


Tyler écrasa sa cigarette et s'accouda à la chose microscopique que l'affreux comédon sur pattes qui se disait propriétaire de l'immeuble osait nommer balcon. Il écouta avec absence les cris de la ville en contemplant les restes du studio E-Quite que l'on s'activait déjà à reconstruire. Marmonnant un juron à l'adresse des patrouilles encore plus présentes dans le quartier depuis l'attentat, il prit une gorgée de cidre doux, reniflant mentalement en pensant au commentaire stupide de son colocataire la première fois qu'il l'avait vu en boire.

"- 'De Dieu Ty, qu'un mec avec un carafon aussi explosif que l'tien se shoute au cidre doux... Mwahahahaha! J't'aurais plutôt vu descendre des litres d'eau d'vie, mec!"

Tiens, en parlant d'Eric, où est-ce-que ce rascal était allé traîner! Sans doute en train de lever un gars, Tyler n'avait jamais vu un obsédé pareil!

Il en était là de ses reflexions quand un bruit dans la ruelle à côté de l'immeuble décrépit attira son attention.

Un chat fouillant les poubelles, comme d'hab.

Un frisson lui parcourut l'échine. Irrité il donna un coup dans la rambarde rouillée.

- Un chat. Ou un con de chien, merde, c'que j'en sais!

Il avait toujours ce genre de petit frisson au moindre bruit, quand il était seul... Pas qu'il soit trouillard mais... Depuis ça...

Bref, il avait toujous un peu les foies, et ce truc avec les pièces blanches... L'avait failli tuer Eric lorsqu'il avait repeint la salle de bain, bordel!

Il méprisait et détestait ces reflexes. C'était comme si ils restaient derrière lui, le défiant de vivre comme si rien ne s'était passé... Et comme il aurait voulu que rien ne se soit passé...

Un autre bruit.

Dans l'escalier.

- Un voisin... Ou Eric qui rentre, j'espère qu'il a pas ramené sa conquète...

Il s'approcha doucement de la cuisine et prit un couteau.

Des pas sur le palier.

- Eric?

La porte éclata conte le mur, laissant place à cinq hommes masqués et armés. Tyler agit sans réflechir; il balança son pied dans le ventre du premier fonçant sur lui et fit de larges gestes avec son arme improvisée. Les seuls indices qu'il eut furent des bruits de lacérations. Ses agresseurs n'émirent pas un son... Il se démena comme un diable et réussit à echapper au bras le retenant. Sans attendre il fonça vers la chambre, enjamba la large fenêtre branlante et glissa sur l'escalier de secour...

Où il tomba sur un deuxième groupe lui barrant le passage!

Il ne perdit pas de temps, agissant seulement à l'instinc; il enjamba la rambarde du vieil édifice métallique et sauta, évitant de justesse quelque chose qui siffla à son oreille.

Il se receptionna souplement et fila à toute vitesse dans le labyrinthe du quartier du Bronx...

Un agresseur sortit un petit téléphone de l'une de ses poches.

- Echec du rappatriement du 07G3. Déploiement dans la zone. Terminé.

Tyler ne se rendit pas compte de son changement d'attitude durant cette courte aggression; de gonflé à l'adrénaline, il était devenu reflechit et froid. Lors de sa course dans les rues sombres, tous s'écartèrent de son passage; Tyler fonçait avec une rapidité et un silence peu communs, regardant droit devant lui tout en évitant de façon quasi-surnaturelle les obstacles.

Son regard était glacial et il tenait fermement son couteau...

Comme un soldat traqué en pleine guerre...

Et une seule pensée dans son esprit.

Ils l'avaient retrouvé.


Ryô ouvrit brusquement les yeux et se leva. Il prit son arme et ne prit que le temps d'enfiler sa veste avant de quitter l'appartement. De toute façon Vicki était chez Cal et il avait tendance à s'écrouler tout habillé en ce moment... Depuis qu'il l'avait revu...

Mais là n'était pas le problème. Il fila vers sa voiture et démarra en trombe. Dans sa tête, le signal se fit de plus en plus fort, oppressant. Serrant les dents, le flic accéléra, faisant complètement fi des règes de vitesse. Le danger se rapprochait, il fallait qu'il arrive à temps!

Il bifurqua dans le parking de l'hôtel et abandonnant sa voiture au moteur tournant devant l'entrée, il bouscula sans ménagement le portier qui accourait vers lui, outré. Il le saisit par le collet et demanda, pressant.

- Chambre de Kyôsuke Iwaki?

- Monsieur, je vous prierait de sortir immédiatement sans quoi j'appelerai la sécurité! Ces informations sont confidentielles!

- Je vous en prie, plaida Ryô en sortant sa carte, c'est très urgent!

Le portier regarda suspicieusement la carte et après un bref coup d'oeil à l'expression presque suppliante de l'homme, il soupira.

- Suite 415, ascenseur de droite.

Le châtain clair le remercia briévement et courut jusqu'à l'endroit indiqué, n'entendant pas l'avertissement de l'employé.

- Je vais appeler vos collègues, inspecteur MClane!

-------------------------------------------

Ryô sortit en trombe de l'ascenseur et chercha fébrilement la suite. Le signal dans sa tête était strident et le frisson qui lui secoua l'échine lui apprit qu'ils étaient déjà là. Reffrénant son envie de fuir, il tourna le couloir molletoné et arriva en vue d'une porte gardée par deux hommes en costume assis sur une chaise. Ryô serra les dents, un poid énorme sur l'estomac; la position presque affaisée des gardes ne pouvaient signifer que leur sommeil ou leur mort... Sans prendre le temps de vérifier, il alla à la porte. Il fit jouer la poignée avec une discrétion infinie et s'aperçut qu'elle était ouverte. Il se faufila à l'intérieur de la suite plongée dans la pénombre... Aussitôt des bruits étouffés de lutte lui parvinrent et il se précipita ves leur provenance. Misant le tout sur l'effet de surprise, il frappa de toutes ses forces la porte de la chambre d'où venait les bruits en hurlant.

- POLICE!

Comme il l'espérait, les quelques hommes masqués qui portaient leurs cible se débattant de plus en plus faiblement se retournèrent d'un bloc, sans sortir d'armes tout de suite. Ryô, lui, n'avait pas perdu de temps et le kidnappeur le plus proche s'écroula, une balle dans la tête. Le flic roula ensuite sur le côté, profitant de la protection d'un sofa. Le coeur battant, il entendit les personnes se mettre en mouvement autour de lui.

Mais il n'y a rien que vous puissiez faire contre un Niveau 7.

Et sur cette pensée, la plus froide qu'il ait eut depuis bien longtemps, il sauta brusquement par dessus son bouclier, tirant et abbattant deux hommes masqués.

Plus que trois...

Ses mouvements se firent plus rapide,plus sûrs, sa vision plus claire et son ouïe plus aiguisée.

Le reste des kidnappeurs l'entourèrent sans pour autant sortir leurs armes. Ils essayaient de l'avoir sans le tuer.

Ils m'ont reconnu... Ou plutôt,ils ont reconnus un Niveau 7... Comprit-il, toujours de cette voix froide et détachée, entièrement focalisé sur le reste de ses adversaires.

Il était un flic et surtout, un Niveau 7. Il pouvait les avoir, et sortir son compagnon de là. Il ne bougeait plus, ils avaient dû l'endormir...

- Je ne vous laisserai jamais nous reprendre! Siffla-t-il d'une voix pleine de venin.

Il se jeta sur son plus proche aggresseur, plantant profondement son coude dans son plexus solaire et assénant son arme sur sa nuque. Il para juste à temps un bras tendu vers sa nuque et lança son pied, fauchant celui qui avait essayé de l'avoir par derrière. Relevant la main qui tenait l'arme, il tira. Plus qu'un. Il roula de côté et se redressa sur un genoux dans un coin, arme brandie. L'autre se jeta de côté et évita le tir. Ryô se releva et poussa de toutes ses forces le sofa vers l'homme masqué. Ce dernier n'eut pas le temps de se redresser et se fit entraîner par le meuble. Il passa à travers la baie vitrée et finit à moitié sur le balcon. Il ne se releva pas.

Ryô, haletant, ne se permit pas de perdre du temps; ils avaient du faire suffisament de boucan pour alerter le portier et il avait dû appeler le commissériat, si il ne l'avait pas déjà fait avant. Il prit Kyôsuke sur ses épaules et sortit de la suite. Les gardes sur les sièges étaient toujours immobiles. Ryô espérait qu'ils n'étaient pas morts. Il chercha une sortie de secour et une fois trouvée, la prit à pas pressés. Il déboucha sur l'arrière de l'hôtel. Il repéra un véhicule et le trafiqua. Déposant Iwaki sur le siège passager, il s'engouffra ensuite au volant, bidouilla les fils avec une pensée mélée d'affection et de tristesse à Dee pour lui avoir apprit le truc et démarra en vitesse, empruntant la sortie du personnel. Il n'y avait personnes pour l'en empêcher et la barrière était ouverte. Jetant un coup d'oeil à la cabine du gardien, il vit l'homme en uniforme affalé sur son siège. Ils étaient arrivés de ce côté.

Il s'engagea dans la ruelle alors que de l'autre côté du batiment, des sirènes se faisaient entendre.

Dee, Vicky, tout le monde... Je suis désolé...

Ignorant la boule qui montait dans sa gorge il s'éloigna. Ils les avaient retrouvés, et pour son salut, celui de Kyôsuke et de ceux qu'il aimait, il devait fuir.


Jade laissa tomber le dossier au sol, les yeux fixes. Ils se tintèrent de rage et elle hurla de fureur, faisant jouer ses poings sur le mobilier de toute ses forces, shootant dans les cadavres des gardes et des employés, envoyant valser les carnets et chemises cartonnées, mettant à terre les ordinateurs...

Une fois sa rage calmée, elle se retrouva, haletante au milieu de la pièce dévastée. Reprenant contenance, elle agit avec sa vitesse et son efficacité coutumière; elle récupéra le dossier qu'elle voulait -pas celui qu'on l'avait sommé de rapporter- et donna le coup de grâce au materiel informatique restant. Puis elle quitta les lieux.

Une fois à quelques mètres du complexe se disant immobilier mais servant en fait de couverture à l'armée, elle appuya sur le bouton d'une minuscule télécommande; la salle des archives n'était plus.

Elle n'appela pas ses employeurs, ne retourna pas à sa planque du moment.

Elle s'éloigna dans la nuit, nettoyeuse parmis les meilleurs à l'apparance d'adolescente, serrant dans sa main le sac contenant sa précieuse lance rétractable et le dossier composé d'un CD et quelques feuillets.

Un dossier intitulé "PROJET NIVEAU 7".

TBC...