Donc, voici le chapitre 2 de ma fic... J'ai fait assez vite? lol Merci pour ces 7 reviews en 2 jours, j'ai ete bien etonnee! N'hesitez pas a me dire ce que vous en pensez, car je ne suis vraiment pas certaine pour ce chapitre...

Chapitre 2

Mascarade chez les Dursley

Ginny était partie depuis bien longtemps maintenant, d'ailleurs, Harry était le seul pauvre étudiant de Poudlard à ne pas avoir quitté la gare. Les gens passaient, se bousculaient, criaient, mais Harry était le seul à se tenir bêtement près de l'entrée du quai 9 et trois quarts. Cela faisait une heure déjà qu'il poirotait là, seul et entouré de personnes qui ne comprendraient sans doute jamais l'importance de la guerre qui faisait rage en ce moment. Si toutes ces personnes savaient qu'elles étaient toutes en danger de mort…Les Dursley semblaient l'avoir abandonné. Pas que cela lui déplaise vraiment, mais c'était le souhait de Dumbledore qu'il retourne chez son oncle et sa tante jusqu'à sa maturité...

-Bonjour, Harry, fit une voix bien familière derrière lui.

Harry sursauta. Ce n'était pas une voix qu'il aurait souhaité entendre en ce moment. Il aurait même préféré ne plus jamais l'entendre. Il pivota sur ces talons pour faire face à un homme avec une stature de lion assez imposante, celui qui était jadis à la tête des Aurors.

-Bonjour, répondit Harry sur un ton qui voulait clairement dire qu'il n'avait pas envie de discuter.

-Comme cela est étrange que tu sois encore ici, Harry! s'exclama le Ministre de la magie avec un grand sourire jovial, comme s'il ne s'était rien passé... Tes parents ne viennent donc pas te chercher?

-…

-Ah, mais oui, que suis-je bête! Tes parents, oui… Bien dommage, n'est-ce pas? Des gens valeureux et pleins de courage…

-Écoutez, monsieur le ministre, si vous venez me parler pour tenter encore une fois de me convaincre de venir au ministère, nous pouvons clore cette discussion à l'instant.

-Harry, Harry, voyons… Je ne suis pas venu pour te convaincre! Un Ministre n'a pas le droit de venir discuter avec ces citoyens de temps à autres?

Le Survivant jeta un regard noir à l'homme qui se tenait devant lui. Bien sur, une petite discussion innocente entre Ministre et citoyen, Harry allait gober ça… Il le croyait si idiot?

-Si vous m'aviez déjà parlé sans raisons, j'aurais pu vous croire. Maintenant. Si vous voulez bien, cette discussion ne nous mènera nulle part, alors je propose que vous retourniez à vos occupations de Ministre. Je suis sûr que vous avez d'autres gens innocents à arrêter.

Sur ce, Harry poussa son chariot en direction de la sortie, laissant le Ministre planté là, en plein milieu de la gare. Il bouillonnait à chaque fois qu'il rencontrait cet homme, c'était plus fort que lui. Décidé, il fonça hors du bâtiment, mais il lui en coûta. À l'extérieur, une pluie torrentielle déversait son cru sur les malheureux passants qui osaient s'aventurer au dehors. Le tonnerre grondait furieusement au-dessus des têtes, terrifiant les enfants, dont les pleurs s'ajoutèrent bientôt au vacarme environnant. Trempé jusqu'aux os, Harry regagna la gare, commençant sérieusement à prier pour que les Dursley arrivent. Coincé entre l'orage et le Ministre, Harry ne savait plus où se mettre. Il se posta près d'une fenêtre en espérant pourvoir apercevoir l'automobile de son oncle, mais la tempête qui faisait rage de l'autre côté la vitre ne lui donnait qu'une version brouillée et confondue de ce qui s'y passait. Il entreprit donc de détailler les passants pressés d'embarquer à bord de leur train. Son regard glissait d'une silhouette à l'autre, tentant en vain de repérer son oncle, sa tante, ou quelqu'un de familier. Finalement, son cœur bondit quand il vit un homme grassouillet, sans cou, trempé et dégoulinant, pénétrer dans la gare, le souffle court.

-Oncle Vernon, oncle Vernon! Cria Harry en s'élançant à sa poursuite en traînant maladroitement sa valise derrière lui. L'homme se retourna et Harry fut surpris de ne pas apercevoir sur son visage son air bourru si caractéristique.

-Bonjour Harry! fit Vernon d'une voix bizarrement joviale. Comment va mon neveu préféré?

-Je.. je vais très mon oncle, répondit Harry, mi-surpris de ce comportement, mi-agacé par ce faux ton, qui, Harry le savait, était dut aux menaces proférées par Dumbledore, et au fait éminent qu'Harry pourrait sous peu pratiquer la magie hors de Poudlard, ce qui faisait de lui un réel danger si les Dursley ne faisaient pas attention a leur comportement.

« Un mois de gentillesse ne pardonnera jamais toutes ces années d'enfer », pensa Harry.

-Alors, dépêche-toi mon garçon, ta tante et ton cousin nous attendent dans l'auto. Ils n'ont pas voulu affronter cette pluie infernale, vois-tu! Il n'y a que moi qui sois brave dans cette famille…

Harry réprima une remarque déplaisante et suivit son oncle sous le déluge. Après avoir déposé sa valise et la cage d'Hedwige, Harry se glissa dans la voiture, où Dudley, son cousin qui ressemblait davantage à un porc qu'à un homme, occupait déjà les deux tiers de la banquette arrière. Sa tante lui fit un accueil assez chaleureux, mais son cousin le regardait d'un air franchement effrayé, se pressant contre sa portière pour s'éloigner le plus possible du sorcier qui lui servait malheureusement de cousin. Cela amusa plus ou moins Harry. Du temps de l'été avant sa deuxième année, Harry se serait délecté de voir son cousin agir ainsi, mais maintenant, les choses avaient changé… Il avait changé. Forcement, voir des gens mourir devant soi, cela change légèrement le caractère… Pendant le voyage, les Dursley prétendirent s'intéresser à Harry; ils lui demandèrent comment c'était déroulée son année, comment vont ces amis… Et Dumbledore. Harry mentit, bien sur, car il ne voulait pas que les Dursley sachent pour la mort du directeur. Ils seraient bien capables de le jeter dehors s'ils l'apprenaient, car après tout, c'était sous les menaces de Dumbledore qu'ils acceptaient de le garder. Lorsqu'ils arrivèrent au 4, Privet Drive, la pluie n'avait pas cessé. Ils entrèrent au galop dans la parfaite petite maison, et Harry monta directement dans sa chambre. En entrant, il fut surpris de découvrir un fouillis : des articles de journaux jonçaient sur le sol, un de ses draps a moitié par terre, l'autre sur son bureau et sa chaise, des assiettes qu'Harry avait emportées pour manger devant la fenêtre en guettant l'arrivée de Dumbledore s'étalaient un peu partout, certaines pas encore terminées avaient attiré la vermine.

« Génial », pensa Harry, « comme si je n'avais que ça à faire, nettoyer. »

Mais en réalité, qu'avait-il d'autre a faire? Attendre bêtement que le temps coule lentement, s'étirant éternellement, jusqu'à temps que son anniversaire survienne enfin? Eh bien… Oui. Après avoir nettoyé sommairement la pièce, Harry s'effondra sur son lit, essayant de trouver le sommeil. Il n'était que l'heure du souper, mais Harry considéra qu'il valait mieux dormir que se morfondre et tourner en rond.

Harry fut tiré des méandres du sommeil par un fracas épouvantable dans le salon. Tous ses sens en alerte, Harry mit la main sur sa baguette et ouvrit la porte de sa chambre à la volée. Il dévala les escaliers quatre a quatre et se précipita dans la cuisine. Mais à sa grande surprise, il n'y trouva rien d'anormal. Sa tante préparait un immense gâteau à étages, son cousin s'empiffrait des biscuits aux chocolats et son oncle lisait le journal du jour, dont le titre à la une était « Un autre meurtre au gouvernement-le Ministre scandalisé». Au bruit de sa précipitation, la petite famille se retourna vers lui, surprise. Pétunia Dursley déposa rapidement le récipient qu'elle tenait dans ses grandes mains et s'approcha prudemment d'Harry.

-Harry, est-ce que ça va? demanda-t-elle, inquiète. Tu as l'air paniqué.

Harry se sentit vite mal a l'aise. Avait-il imaginé tout ce bruit?

-Je… Je vais bien. J'avais simplement cru entendre un grand bruit et…

-Mais voyons Harry, cesse de t'affoler pour rien! Tu sais bien qu'il n'a jamais rien d'anormal dans cette maison, lui rappela son oncle. Maintenant range ton bout de bois. Ta tante t'as appelé trois fois pour venir manger, veux-tu bien me dire ce que tu fiches là-haut?

Harry ne répondit pas et s'empara de son assiette. Il était encore sceptique quant à ce qui venait d'arriver, mais il ne dit rien. Il n'avait pas particulièrement envie de dialoguer avec les Dursley de toute façon. Il engloutit son repas en moins de deux et repartit vers son refuge lorsque son oncle l'interpella :

-Seigneur, Harry, où vas-tu encore? Pourquoi diable ne restes-tu pas avec nous?

-Euh…

Que les Dursley soient faussement aimables avec lui, ça il pouvait comprendre. Mais qu'ils insistent pour qu'il reste avec eux… Cela le dépassait. Il s'assit donc sur une chaise à la table de la cuisine et regarda Dudley s'empiffrer. Les minutes s'étirèrent, s'allongeant sournoisement afin de faire durer le plus longtemps possible cette « réunion de famille ». Personne ne parlait, sauf la télévision sur laquelle les yeux de son cousin étaient rivés.

Le lendemain matin, Harry se réveilla le visage collé sur la table de la cuisine. Se relevant avec peine, il se hissa en haut des escaliers et se laissa tomber sur la chaise près de sa fenêtre. Il avait extrêmement mal dormi. Il allait replonger dans le sommeil lorsqu'il entendit un quelque chose frapper doucement la vitre. Il releva la tête pour apercevoir le hibou qui livrait La Gazette du Sorcier. Il ouvrit la fenêtre, paya le hibou et ouvrit le journal. En tête d'affiche figurait l'article suivant :

Attaque à Poudlard - dernières nouvelles

Par Rita Squeeter

L'enquête portant sur l'attaque des Mangemorts au château de Poudlard suit son cours. La presque totalité des Aurors sont sur le coup, et c'est aujourd'hui nous avons appris en grande primeur le nom des coupables, livrés par des témoins oculaires, élèves et professeurs. Nous savons d'hors et déjà que Harry Potter, le Survivant, Le-Garçon-Choisi, appelez-le comme il vous en chantera, aurait vu de ses propres yeux le meurtre d'un des plus grands sorciers jamais connus, Mr. Dumbledore, qui occupait le poste de directeur au château. Selon toutes les évidences, c'est Mr.Rogue, le professeur de Défense Contre les Forces du Mal, qui aurait commis le meurtre, après que Draco Malefoy, un élève de 6e année, aie trouvé un moyen d'infiltrer des Mangemorts au château. Nous n'avons malencontreusement pas les noms des Mangemorts qui seraient entrés au château. Les Aurors recherchent encore comment… (Suite page 3)

Comment la Gazette savait-elle qu'il avait vu Dumbledore mourir? Quelqu'un devait avoir parlé... Tout ce que prouvait cet article aux yeux d'Harry, c'était que le Ministère était aussi incompétent qu'il le croyais. Tout ce qu'ils pouvaient dire, c'était qu'Harry avait vu l'assassinat et que c'était Rogue le coupable. Brillant…

-Harry chéri, habilles-toi et descend, nous allons déjeuner au restaurant! appela la voix aiguë de sa tante.

« De... quoi? » se demanda Harry. « Déjeuner au restaurant? Avec les Dursley! Ils sont définitivement tombes sur la tête! Depuis quand ils tolèrent me présence en public? »

Harry changea rapidement de vêtements et descendit à la traîne. Les Dursley étaient déjà dans la voiture.

-Mon pauvre Harry! fit Pétunia. Tu t'es endormi sur la table de la cuisine hier soir, nous n'avons pas osé te réveiller… Tu vas bien?

-Bien sur… répondit Harry, de plus en plus surpris par l'attitude de son oncle et sa tante. Mais à bien y penser, Harry trouvait la situation assez comique, car il savait que cela était dut au fait qu'il atteindrait bientôt ces 17 ans, et qu'ils seraient à sa merci s'il voulait se venger de ce qu'ils lui avaient fait subir… Ils arrivèrent bientôt devant la façade d'un petit bâtiment assez coquet, sur lequel l'enseigne en lettres calligraphiques annonçait : « Chez Paris ».

-Un restaurant français? demanda Harry.

-Bien sur, les Français sont d'excellents cuisiniers, répondit Vernon.

Ils entrèrent dans le petit restaurant et prirent place au fond de la pièce, d'où ils avaient une vue imprenable sur toutes les tables. Une jeune femme aux cheveux aussi noirs que ceux que portait négligemment Harry leur apporta trois imposants menus.

-Bonjour! s'exclama-t-elle en français.

-Bonjour! lui renvoya Pétunia comme si elle avait parlé français toute sa vie.

La jeune fille repartit après avoir offert à Harry et Dudley un sourire magnifique qui les fit fondre. Mais Harry se ressaisit rapidement ; il avait Ginny, il n'allait pas commencer a courir les rues et draguer les serveuses. Il se leva pour aller aux toilettes, ce qui n'était bien sur qu'une excuse pour s'éloigner des Dursley. Il fut suivit par une jeune femme rousse dans la vingtaine. La regardant, il s'aperçut que cette femme ressemblait étrangement à Ginny. Elle avait une longue chevelure flamboyante, des taches de rousseurs exquises… Harry secoua la tête. Ginny. Seulement Ginny. Lorsqu'il revint a sa table, le jus d'orange qu'il avait commandé l'attendait. Il en but une gorgée, qui lui brûla étrangement la gorge.

-Alcool, précisa Vernon. Pas assez pour te rendre saoul, ne t'inquiètes pas.

Acceptant cela comme une bonne explication, Harry hocha de la tête et but encore. Pourtant, sa tête commença vite à tourner, brouillant le visage de son oncle devant lui et lui donnant un air franchement comique. Clignant des yeux pour éclaircir sa vision, il vit que toute la famille le regardait avec un sourire narquois. Sa tête devint tout à coup considérablement lourde et c'est alors qu'il comprit : ce n'était pas de l'alcool dans son verre, mais bien de la drogue, qui s'infiltrait malicieusement dans son corps frêle, le rendant de moins en moins lucide. Les Dursley? Mettre de la drogue dans son verre? Mais… Pourquoi donc… qu'avait-il fait? Qu'allaient-ils faire? Le tuer? Harry se sentit bientôt stupide d'avoir une aussi grande confiance en son oncle et sa tante. C'était là la même erreur qu'avait faite Dumbledore et qui lui avait coûté la vie. En voyant la table se rapprocher dangereusement, une dernière questions se posa dans l'esprit d'Harry : est-ce que cette erreur allait elle aussi lui coûter sa précieuse vie?