Auteur : kaneda26.
Origine : Yuyu Hakusho
Genre :Angst, Yaoi (lemon).
Couple : classique, Kurama et Hieï.
Disclamer : ben non, y sont pas à moi (j'ai beau insister, ça change pas !)
Titre : Sept ans après… (titre pourri, pas trouvé mieux)
Chapitre deux
Il y avait du monde, beaucoup de monde. Et il n'aimait pas cela du tout. Il n'avait plus l'habitude d'être entouré de gens. Il se sentait oppressé. Puis il les avaient vu. Urameshi, Kuwabara et un peu en retrait, Kurama.
« Mais qu'est-ce que je fous là ? se demanda t-il. » Il eut envie de faire demi-tour, de s'enfuir.
C'était trop tard, Yusuke venait de poser la main sur son épaule.
« Hieï ! Ca fait trop plaisir de te revoir ! Où t'étais passé ?
-Dis donc, t'es drôlement amoché, dit Kuwabara. Qu'est-ce que t'as fait ? Hé ! Il faut que tu te fasses soigner !
-Je vais bien. » Les mots avaient eu du mal à sortir.
« Kuwabara a raison, Hieï. Tu dois te faire soigner, t'as des plaies qui sont encore à vif et t'es couvert de sang. Kurama peut sûrement y faire quelque chose, n'est-ce pas ? »
Yusuke s'était tourné vers le kistuné.
Kurama approcha lentement, Hieï était méconnaissable. Son visage était couvert de cicatrices et de plaies qui s'étaient infectées pour la plupart. Il espérait que son corps n'était pas dans le même état.
« C'est à cause de moi qu'il a fait ça ? C'est moi qui lui ai fait ça ! se demanda t-il avec effroi. »
Il posa lentement la main sur le visage de Hieï, il l'effleura à peine que les mots sortirent, graves et glacials.
« Ne me touche pas ! »
Kurama recula sa main rapidement.
« Hé, qu'est-ce qui te prends ? demanda Yusuke. Tu as besoin de soins.
-Pas de ses soins à lui, répondit Hieï sur le même ton cassant qu'il avait employé.
-Laisses tomber, fit Kurama. C'est mieux ainsi. Est-ce que tu penses que Yukina peut s'en occuper, Kuwabara ?
-On va voir. Mais elle est quand même moins douée que toi. »
Hieï, que cette histoire commençait à lasser, dit sombrement :
« Ni lui, ni elle, ni personne. Je vais très bien. »
Les trois autres échangèrent un regard.
« D'accord, si tu le dis ! Mais je suis sûr que tu serais pas contre un bain chaud et un bon p'tit festin, dit Kuwabara en entraînant le jaganshi avec lui. »
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Yusuke regarda Kazuma et Hieï s'éloigner vers les baraquements des compétiteurs.
« Il a changé… Il est plus fort, ça je m'y attendais. Mais il est… comme vide. Qu'est-ce que tu lui as fait, Kurama ? »
Voyant que le yohko se taisait, Yusuke insista :
« Je t'ai demandé ce que tu lui avais fait ! Kurama ?
-Je l'ai aimé. Simplement aimé. Et je l'aime encore. »
Yusuke ne s'attendait pas à ça. Il regarda Kurama avec un étonnement qui aurait pu être drôle dans d'autres circonstances.
« Tu veux dire que vous avez…
-Fait l'amour, oui.
-Et quoi ? C'est tout ? »
Kurama eut un soupir.
« Tu ne comprends pas ? Non, évidemment. Avec Hieï, rien n'est simple. Il a pensé que je l'avais trahi, que je l'avais vaincu…
-Ah, parce que c'est toi qui étais… »
Kurama lui jeta un regard noir.
« Au-dessus ? C'est ce mot là que tu cherches ! s'énerva le yohko. Et après ? Ca a une importance ? C'était de l'amour… juste de l'amour… Et il a aimé jusqu'à ce qu'il pense que je m'étais servi de lui.
-Mais pourquoi ? Je veux dire, tu lui as dit que tu l'aimais ?
-Des centaines de fois.
-Où est le problème alors ? Vous étiez consentants, non ?
-Tu ne comprends pas comment fonctionne Hieï. Son esprit est tordu, la vie l'a rendu ainsi. Il ne peut pas imaginer seulement une seconde que je puisse l'aimer. Pour lui, les combats, les duels, il n'y a que ça. Tu apprécies toi-aussi la baston mais tu as autre chose dans la vie. Pas Hieï. Il ne peut mesurer l'amour qu'avec les instruments qu'il possède. Et c'est le pouvoir. Toujours une question de pouvoir.
-Ca a l'air drôlement compliqué, tout ça. Mais ça n'explique pas pourquoi il a changé comme ça !
-Je ne sais pas, je ne sais pas tout ce qui se passe dans sa tête. Mais je crois que je l'ai détruit. »
Yusuke laissa passer quelques secondes, voyant la peine qui s'était inscrit sur le visage de Kurama.
« Bon, maintenant, il faut que tu fasses quelques chose. Tu peux pas le laisser comme ça.
-Et que veux-tu que je fasses ? Je ne peux même plus l'approcher !
-Ca, c'est à toi de trouver. J'croyais que c'était toi le cerveau du groupe. »
Yusuke s'éloigna puis revint vers Kurama.
« Dis, il t'aimait lui aussi ? Tu pense qu'il t'a aimé ?
- Non, il en est incapable. Je pensais que ça viendrait avec le temps. S'il était bien avec moi…
-J'dis ça au hasard mais il est peut-être tout à fait capable d'aimer. Simplement, comme tu l'as dis, il ne peut pas mesurer cet amour autrement qu'en termes de pouvoir.
-Si c'est ça, alors c'est encore plus triste, murmura Kurama.»
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Hieï avait eu du mal à se contrôler quand il avait vu Kurama. Il avait eu envie de se cogner la tête contre le sol pour arrêter ses pensées de tourner. Kurama était beau, comme avant. Bien plus encore. Il avait eu honte un moment, il était couvert de boue, de sang, il était misérable. Il ne voulait pas que Kurama le voie dans cet état.
« Et alors ? Qu'est-ce que ça peut faire ? Il a plus envie de moi, comme ça ! Je le dégoûtes, c'est parfait. »
Quand Kurama avait voulu le toucher, il avait su avec certitude que si le yohko posait la main sur lui, il disparaîtrait, il s'effriterait comme une feuille morte. Heureusement, Kurama n'avait fait que l'effleurer.
Kuwabara l'avait emmené dans sa chambre et avait commandé plein de nourriture. Le grand roux s'étonnait du changement qui s'était opéré en Hieï. Pas de protestations, pas de colère subite. Même quand il avait insisté lourdement pour que Hieï prenne un bain, l'autre ne s'était même pas énervé, finissant par accepter.
Kuwabara jeta un coup d'œil dans la salle de bains par la porte, restée entrouverte. C'était pire que ce qu'il avait imaginé. Des blessures toutes plus moches les unes que les autres.
« Il ne peut pas rester comme ça ! Ce doit être vraiment douloureux. Comment peut-il supporter ça ? »
La réponse lui vint sans qu'il la cherche, son don l'aidant.
« Parce qu'il s'en fout royalement ! Il ne sent même plus la douleur. Il ne sent plus rien ! »
Hieï ressortit propre mais la différence n'était pas flagrante surtout qu'il n'avait qu'une serviette éponge nouée autour de sa taille qui dévoilait son corps monstrueux.
« Faut que je te trouve des fringues aussi ! Tu peux pas remettre ces loques ! »
Hieï haussa les épaules et se mit à picorer dans les plats posés sur la table basse.
« C'est pas vrai! »
Hieï gagna la fenêtre la plus proche à la vitesse de l'éclair. Puis il se rendit compte qu'il était à moitié nu.
Kurama, sur le pas de la porte, regardait sans y croire ce qu'était devenu son amant. Yusuke jeta un coup d'œil dans la chambre lui aussi.
« Tu tombes bien, dit Kazuma. T'as des fringues à lui prêter, les miennes seront vraiment trop grandes. Kurama ? Kurama ? »
Voyant que le yohko était paralysé, Kuwabara s'introduisit dans son cerveau.
« Ne le brusque pas ! lui dit-il. Va lui chercher des vêtements et fissa. Et arrêtes de le regarder comme ça !
-Il ne peut pas, répondit Kurama sur le même mode. Il ne peut pas, il doit avoir si mal…
-Je sais. Mais on ne peut pas s'en occuper pour l'instant. Il faut y aller en douceur. Allez, fais ce que je t'ai demandé, s'il te plait. »
Yusuke finit par attraper Kurama pour le sortir de la chambre.
« Ne t'inquiète pas, dit-il. Kuwabara est sans doute la personne la mieux placée pour s'occuper de lui avec sa sensibilité décuplée. »
Kurama hocha la tête en silence.
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« Tu as abandonné le tournoi!
-Oui. Désolé.
-C'est à cause de Hieï, hein ? »
Kurama n'eut pas à répondre. Heureusement, Yusuke n'avait pas trop l'air de lui en vouloir.
« C'est dommage mais j'peux comprendre que t'ai d'autres priorités pour l'instant. Kuwabara s'en sort plutôt bien avec Hieï. Bon, y refuse toujours de se faire soigner. Mais il va mieux. Enfin, quand t'es pas dans les parages.
-Je sais. A chaque fois que je vais le voir, Kuwabara a peur que Hieï ne me tue ou qu'il se tue lui-même. Après quelques instants, tout ce qu'il fait, c'est m'ignorer. Il ne répond pas quand je lui parle. Et il garde toujours une distance de sécurité. J'ai encore du mal à penser que c'est à cause de moi… C'est trop dur de le voir comme ça. J'ai dit à Kuwa que je passerais mais…
-T'as pas le choix, coupa Yusuke. Kuwabara et moi, on en a parlé. Y'a que toi qui peut y faire quelque chose. Te défile pas ! »
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Il était à nouveau là. Il était encore venu le narguer. Hieï n'avait pas prévu que ça se passerait comme ça. Malgré sa puissance, il était incapable de l'attaquer. Ce n'était pas l'envie qui lui manquait mais il n'y arrivait pas.
« Comment vas-tu aujourd'hui ? demanda Kurama. »
Hieï ne le regarda même pas. S'il le regardait, la petite voix reviendrait, lui disant combien il le trouvait beau, combien il avait envie de lui. Et il ne voulait pas entendre ça.
« Hieï ? »
Kuwabara s'était éclipsé. Et Hieï sentait le coup fourré à plein nez. Ils l'avaient laissé seul avec Kurama.
Ce dernier prit une longue inspiration.
« Je sais que tu n'arrive pas à y croire mais je vais quand même te le dire : Je t'aime. Je t'aime toujours. »
Hieï fut pris au dépourvu. Il ne s'attendait pas à ça.
« Tu m'aimes ? questionna t-il, soupçonneux. Tu m'aimes, là maintenant, à ce moment précis ?
- A n'importes quel moment du jour et de la nuit, je t'aime. »
Hieï ôta son tee-shirt, exhibant ses cicatrices.
« Tu m'aimes toujours là ? Tu as envie de moi ? »
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Quand Hieï s'était déshabillé, Kurama avait frémi. Toutes ces blessures, il en ressentait la douleur alors que Hieï s'en fichait éperdument.
« Tu m'aimes toujours là ? Tu as envie de moi ? »
Le ton était à la fois haineux et désespéré.
Kurama fit trois pas en avant et serra Hieï contre lui, sentant la panique envahir le démon.
« Je suis désolé, chuchota Kurama. Je suis désolé. Je t'aime, je te désire. Toujours. Tu ne peux rien y faire. Toutes ces blessures ne serviront à rien. Tu n'arriveras pas à me faire cesser de t'aimer. »
Hieï trembla dans ses bras mais Kurama ne relâcha pas son étreinte.
« Pourquoi tu te joue de moi ? Pourquoi tu me mens encore ? Tu m'as déjà battu… Je croyais que je pourrais te vaincre mais tu as encore gagné. Par tes mensonges…
-Pardon, je ne voulais pas te faire de mal. Je voulais juste t'aimer et je pensais que tu m'aimerais peut-être toi aussi. Je n'ai jamais voulu t'affronter, je t'aime, je t'aime. »
Les mots qui avaient jadis séduit Hieï ne firent que le rendre de plus en plus perdu.
Il s'échappa des bras de Kurama en gémissant. Et commença à s'infliger des blessures à lui-même.
« Arrête ! Arrête ! »
Kurama l'immobilisa, lui enserrant les poignets.
« Quoi que tu fasses, je t'aimerais toujours. Rejette-moi ! Tue-moi si ça peut te soulager mais arrête de te faire du mal ! »
Hieï s'écroula contre le yohko, la tête posée sur le torse de Kurama.
« Je ne peux pas. Je ne peux pas te tuer. Depuis la nuit où tu m'as vaincu… J'ai ta voix dans ma tête, j'ai ton visage dans ma tête, je sens encore tes mains sur moi, je sens tes lèvres sur les miennes, je te sens encore en moi. Tout le temps. C'est le seul moyen que j'ai trouvé pour te fuir mais ça ne marche pas, je n'ai plus mal maintenant. »
Kurama pleura. Il ne l'avait plus fait depuis longtemps. Il avait cru qu'il n'avait plus de larmes à verser. Mais comme un barrage détruit, l'eau déboula le long de ses joues sans discontinuer.
Il sentit les mains de Hieï s'aventurer sur son visage.
« Pourquoi tu pleures ? Tu as gagné !
-JE N'AI PAS GAGNE ! J'ai perdu. Je t'ai perdu ! »
Il avait hurlé sans le vouloir. Mais Hieï n'avait pas bougé. Alors doucement, il se pencha et lui donna un léger baiser.
« Dis-moi ce que je dois faire pour que tu me pardonnes. Dis-le moi, supplia Kurama.
-Je ne sais pas. Est-ce que j'ai toujours été comme ça ? Est-ce qu'il y a toujours eu quelque chose qui cloche dans ma tête ? »
Kurama ne répondit pas. Il venait de se rendre compte que rien au monde ne pourrait convaincre Hieï de son amour. Peut-être avant mais plus maintenant que la folie avait étendu son emprise sur le jaganshi.
« C'est de ma faute. C'est à cause de moi que tu es… »
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« C'est de ma faute. C'est à cause de moi que tu es… »
Hieï n'écoutait pas la voix de Kurama, il entendait celle de sa tête. Elle avait la même inflexion que celle du yohko.
« Tu es bien, n'est-ce pas, tu es bien dans ses bras. Tu as toujours été bien avec lui, disait la voix. Tu as aimé faire l'amour avec lui. Et même maintenant, tu en as envie. Alors que tu sais qu'il ne t'aime pas ! Tu le sais, il ne peut pas t'aimer. Il ment. Il ment toujours. Mais ce n'est pas grave puisque tu es tout contre lui. Laisses-le prendre ce qu'il veut puisque tu aimes ça aussi ! »
Hieï leva la tête.
« Embrasses-moi, demanda t-il. Embrasses moi encore ! Maintenant que je suis à toi, tu n'as qu'à en profiter.
-Non… Je ne peux pas. Je ne te veux pas comme ça. »
Hieï posa ses lèvres sur celle de Kurama. Il eut à peine le temps de goûter sa langue au parfum de miel que Kurama s'était dérobé.
« Non, Hieï. Je ne veux pas te faire plus de mal. Tu sais que je t'aime…
-MENTEUR ! Tu dis que tu m'aimes ! Alors pourquoi tu ne veux pas de moi ? Pourquoi tu ne veux plus de moi ? Je suis à toi maintenant. Il n'y a plus que toi dans ma tête ! »
Hieï fit une pause.
« Tu m'as anéanti. Je ne suis plus rien. Je ne suis plus rien puisque je suis à toi. Je n'existe qu'à travers toi à présent. Parce que tu es toujours dans ma tête. Même quand je suis parti, tu es resté avec moi, dans ma tête. Si tu ne fais rien, je finirais par disparaître… Ce serait sans doute mieux. »
Hieï s'approcha à nouveau de Kurama. Cette fois-ci, le yohko le laissa l'embrasser. Hieï l'entraîna sur le sol et déboutonna la chemise lentement. La peau était telle qu'il se la rappelait, blanche, douce. Mais la scène se déroulait différemment cette fois-ci. Les rôles étaient inversés. Il embrassa à nouveau Kurama, glissant sa langue dans la bouche entrouverte.
Le yohko lui caressa lentement le dos. Et Hieï sentit l'excitation de Kurama se faire plus précise. Il le débarrassa du reste de ses vêtements. Encore maintenant, Kurama le désirait, malgré ses blessures, malgré son corps repoussant. Hieï se dévêtit aussi. Il sentit la main de Kurama sur son membre, la même main douce et ferme. Hieï roula sur lui-même entrainant Kurama pour que le yohko se retrouve au dessus de lui mais tout de suite, Kurama le fit revenir dans la position précédente.
« Si c'est une question de pouvoir, murmura Kurama, alors je te le laisse. »
Il attrapa la main de Hieï qui sentit sur ses doigts une matière fluide que Kurama venait de matérialiser. Hieï introduisit ses doigts dans l'intimité du yohko.
Quand Kurama fut prêt, il hésita. Ce n'était pas comme ça que ça devait se passer. Pourtant, il en avait envie. Il avait envie de ce pouvoir.
Ce fut Kurama qui se saisit de son membre et qui le guida.
« Prends-moi ! dit-il. Je t'aime. Je te veux. »
Hieï lui fit l'amour follement. Il aimait ça. Il le savait depuis longtemps.
Quand les caresses de Hieï sur son sexe et sa présence dans son corps devinrent insoutenables, Kurama rejeta la tête en arrière en émettant un cri un peu plus rauque, et Hieï finit par atteindre la jouissance peu après.
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Ce n'était pas une question de pouvoir, ça ne l'avait jamais été. Mais c'était trop tard pour apprendre ça.
« Maintenant, je peux mourir, dit Hieï doucement. »
Kurama leva la tête qu'il avait posé sur le torse de son amant.
« Non ! Pas maintenant ! Tu sais que je t'aime ! Tu le sais, non ?
-Oui, je crois. Mais tout ça, c'est trop difficile. Je… Tu ne me répareras pas en une seule fois. Je suis cassé.
-Je peux te soigner.
-Je ne parle pas de mon corps…
-Mais de ton esprit, j'avais compris.
-Quand j'étais avec vous tous, avant, mon esprit s'est calmé. Je n'étais plus en train d'errer, il y avait quelque chose d'autre. Puis, ça m'a repris. J'ai toujours été comme ça. C'est toi, toi et Urameshi et Kuwabara qui m'avaient changé. Mais je n'étais pas encore brisé à cette époque. Pas comme aujourd'hui.
-Alors reste ! Reste avec moi, reste en vie ! Laisse-moi te guérir… »
Hieï sourit. Son sourire n'avait rien de joyeux, ses yeux étaient perdus dans le vague.
« Guéris-moi… si tu peux !»
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Si l'on n'apprend pas dans un combat, ça se paye immédiatement et de façon irrémédiable, par une mort sans appel. Apprendre, c'est une question de survie.
En amour, c'était pareil, il fallait apprendre pour survivre. Mais c'était trop tard, bien trop tard. Toute sa vie, il avait cherché à survivre. Mais il n'avait rien appris.
« Ce n'est pas vivre, dit la voix.
-Peut-être, pensa Hieï mais c'est tout ce que je sais faire. Je ne sais que survivre.
-C'est toi le menteur ! Tu veux juste rester près de lui ! »
Hieï éclata de rire.
« J'ai toujours été lâche, c'est toi qui n'arrêtes pas de me le dire ! Et bien, très bien, regardes, je ne suis plus lâche. Je vais te montrer… »
Hieï repoussa doucement Kurama qui s'était endormi dans ses bras et se leva. Il prit son sabre et le posa contre son cou. La voix rigola :
« Tu l'as fait cent fois et tu n'as jamais pu… Ne me fais pas croire que… »
Hieï donna un coup sec, léger mais suffisant. La lame trancha la jugulaire. Il regarda le sang gicler, couler sur lui avec stupeur.
« Bravo, fit la voix. Tu y es enfin arrivé… » Et elle se tut. Elle ne parlerait plus désormais.
Hieï vacilla et s'écroula par terre, sentant le sang jaillir de lui.
« Je ne veux pas mourir, je ne veux plus mourir, pensa t-il. Je voulais apprendre… »
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Kurama s'éveilla en ne sentant plus les bras de Hieï autour de lui. Il sentit l'odeur du sang immédiatement, présente partout dans la pièce. Son amour était écroulé non loin de lui et le sang qui l'entourait avait atteint les mains de Kurama.
Il hurla tout en se précipitant vers le corps. Il hurlait toujours quand il serra Hieï contre lui sentant le souffle faible qui s'échappait encore des lèvres du jaganshi.
« Je vais te guérir…, je vais te guérir. Je peux te guérir. Je peux le faire… »
Kurama puisa dans toute ses ressources pour endiguer le sang, pour arrêter l'hémorragie. Il y parvint au bout d'une longue lutte. Mais le cœur de Hieï avait cessé de battre.
« Non ! Tu dois rester en vie ! Pour me pardonner ! »
Il relança le cœur avec une plante. Les battements étaient faibles et désordonnés.
Hieï ouvrit les yeux.
« Oui, regarde-moi ! Reste avec moi ! »
Et les ferma presque aussitôt.
Kurama appela une plante vampire… et tenta de transmettre un peu de sa vie à Hieï.
« Laisse-moi te payer ainsi pour le mal que je t'ai fait, murmura t-il en sentant le sang s'échapper de son corps. C'est la seul monnaie que j'ai. »
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Kuwabara entendit un cri affreux qui résonna dans sa tête et un profond silence.
Quand il entra dans la chambre, Kurama serrait Hieï contre lui. Les deux corps nus étaient entourés de magnifiques plantes. Les racines, les épines étaient plantées dans les corps de deux amants, les emprisonnant, les liant l'un à l'autre.
Yusuke entra à son tour. Ils regardèrent Hieï et Kurama sans dire un mot. Puis Yusuke attrapa un drap et les recouvrit avec tristesse.
FIN
C'est trop triste, je devrais pas écrire des trucs comme ça , je suis tout déprimé maintenant (Petite voix : Alors pourquoi tu le fais ?
Moi : Ben, euh, chai pas )
J'avais trois autres fins prévues pour cette fic, j'ai eu du mal à choisir aussi je mets aussi une fin alternative (y'en a qui le font pour les films, alors pourquoi pas moi !)
