Bonjour à tous !
Pardon, pardon, pardon…
Je sais, je suis inexcusable, mais, comme vous avez pu vous en rendre compte, je ne serai pas très régulière dans mes chapitres… Tout simplement parce qu'il faut que je les corrige, les tapent, les réécrivent parfois, et que j'ai aussi une vie à côté ! C'est un défaut que je reproche moi-même souvent aux auteurs. C'est l'hôpital qui se fout de la charité, je sais. À l'avenir, je serai plus compréhensive avec ces pauvres auteurs que je ne me lasse pas d'injurier. Lol Passons…
Ce chapitre, personnellement, je ne l'aime pas beaucoup. C'est plutôt un chapitre de transition qu'autre chose… Mais j'ai trouvé qu'il était indispensable, pour plusieurs raisons. D'abord, la fic est plutôt compliquée (l'histoire en elle-même ; je veux dire)et que cela fait une sorte de pause dans la vie de Mary. . Et puis, cela permet au lecteur de mieux cerner les caractères des personnages. Par exemple, une particularité de Mary qui apparaît dans ce chapitre, et qui peut à première vue paraître banal, va se révéler être capital par la suite.
Sur ce, bonne lecture, et surtout, dites-moi tout sur tout! Je vous répondrais par le nouveau moyen de Pour les anonymes, si vous souhaitez une réponse, mettez votre mail !
Chapitre 3 : Surprise :
Ma première journée à Poudlard s'était très bien déroulée. C'était même la meilleure journée qu'il m'avait été donné de passer, depuis des siècles me semblait-il.
Pendant le petit-déjeuner, j'avais fait la connaissance de plusieurs autres Griffondors. Tellement d'ailleurs, que je mélangeais tous les prénoms et ne reconnaissais finalement plus personne… Mais je me savais pardonnée d'avance, quand je voyais apparaître un large sourire sur le visage de ceux que j'appelais par leur prénom, sans me tromper ! Quand je vous disais que les Griffondors sont accueillants ! Seule ombre au tableau, Jedusor, qui semblait assassiner du regard tous mes nouveaux amis. Mais après tout, cela ne le regardait en rien. Et je n'allais sûrement pas me déranger pour lui. Je décidai donc de l'ignorer, et redoublais de joie.
Puis, lorsque les autres élèves avaient dû aller en cours, le directeur, Dippet, m'avait envoyé avec le professeur Dumbledore, sur le Chemin de Traverse, à Londres, afin de m'acheter toutes les affaires, nécessaires à ma scolarité. En effet, je n'avais rien avec moi, et c'était l'école qui m'avait prêté un vieil uniforme pour les premiers jours… J'avais choisi des affaires et des tissus de première qualité, vidant ainsi le compte de chez Gringgots, que le reste de ma famille avait à peine rempli.
« Par pitié pour la pauvre petite fille devenue orpheline » avais-je pensé avec un dégoût satisfait, en payant les notes pharamineuses du magasin luxueux.
Le mot «orpheline » m'avait alors coupé court dans mes pensées, et je m'étais plongée alors dans un mutisme qui avait étonné le vieux professeur qui m'accompagnait.
Le voyage s'était donc terminé dans un silence absolu, ce qui n'était pas pour me déplaire : le professeur Dumbledore avait la fâcheuse habitude de poser des questions gênantes, au moment où on ne pouvait ni s'y préparer, ni les éviter.
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Je ne retournai dans la Salle Commune que très tard. Les élèves avaient terminé de manger, et les couloirs étaient déserts. Après avoir tourné en rond dans tout le château, pendant près d'une demi-heure, je me retrouvai finalement avec un immense soulagement devant le tableau qui servait de porte. Étrange, mais je m'y étais habituée. Après tout, j'étais apparemment partie pour passer l'année ici… Je devais m'intégrer. Un instant cependant, j'hésitais devant le portrait de la vieille sorcière en noire, qui me pressa de sa voix suraiguë.
« Alors ! Et ce mot de passe ? Je n'ai pas toute la nuit, moi !
-Ah oui ? Et vous allez faire quoi ? Visiter la girafe du troisième étage? »
À vrai dire, depuis notre entrevue le matin, je redoutai de me retrouver face à Tom Jedusor. Malgré son sourire charmeur, je n'avais pas confiance en lui, et m'en méfiais comme de la peste.
« Rosa. » murmurais-je enfin après un regard noir lancé à la sorcière.
Je poussai le tableau avec appréhension. Pas envie de le voir, pas envie de le voir, pas envie de le voir… Mais à mon grand soulagement, je fus accueillie par une tornade ambulante, portant le joyeux nom de Lise :
« Alors ? Qu'est-ce que tu as acheté ? Montres-moi tout!»
Je soupirai de soulagement : pas l'ombre du Serpentard ! Après avoir vaguement indiqué de la main les nombreux sacs qui s'entassaient sur le seuil de la porte, je me jetai sur le canapé poussant un soupir. J'étais épuisée. Lise, quant à elle, se jeta littéralement sur mes affaires en poussant des « oooh » et des « aaaah » dans tous les sens. Je levai les yeux au ciel, agacée.
« Eh bah dis moi ! Tu n'y es pas allée de main morte ! Regarde-moi ça ! De la soie, des marques ! Tu es allée chez Wilhelma Taylor ! La classe ! siffla t-elle d'admiration. Qui a payé tout ça ? »
Mon visage se referma aussitôt. Les questions de ce genre étaient d'ordre privé. Mais Lise ne semblait tout bonnement pas saisir le sens de ce mot !
« Dis-moi, Lise… Tu n'avais pas un rendez-vous avec Julien Montis, par hasard ? Tu sais bien, c'est le Serdaigle de 6e année…
-Je sais qui est Julien Montis! Mais… non, je ne crois pas.
-Moi, au contraire, je crois que si : tu n'as pas arrêté de m'en parler depuis une semaine.
-Ah bon ? demanda t-elle, les yeux écarquillés. Mince ! Tu es sûre ? Mon dieu, il va m'en vouloir toute sa vie ! Tu crois que je peux mettre cette robe ? Elle ira bien avec la couleur de mes yeux ? Et pour le maquillage, je fais quoi ? » ajouta t-elle sans respirer une seule fois.
Cette fois, plus qu'énervée, je lui répétai qu'elle était très bien comme ça, en la jetant presque dehors. Évidemment, Julien n'était qu'une diversion pour qu'elle me fiche la paix au moins cinq minutes. J'aurai dû me sentir honteuse d'avoir fait ça, mais au contraire, je n'en retirais que de la satisfaction : avec un peu de chance, elle se fâcherait avec ce garçon, et je n'aurais enfin plus l'obligation de l'écouter raconter ses malheurs, le soir, quand je n'ai qu'une envie, c'est de dormir...
Une fois seule, je me jetais sur le grand lit à baldaquins, et m'y étendis de tout mon long. Il était vraiment confortable ! Et sur le plafond, étaient peintes de superbes scènes de guerre. Ici, je reconnus la fameuse Gwendoline la Fantasque, la sorcière qui était passée plusieurs fois au bûcher, sous diverses apparences, parce qu'elle trouvait cela drôle. Et ici, le combat entre les Trois Gorgones, contre le sorcier Marc qui se faisait passé pour le dieu Mercure auprès des Moldus, dans l'Antiquité ! Et là… oh non, pas une scène de chasse ! Sur le tableau, on pouvait voir un groupe de seigneurs moldus, en selle, une meute de chiens les accompagnant, et qui pourchassaient avec acharnement un groupe de biches effrayées. Leurs visages d'animaux, si simples et si pures, semblaient se tordre sous la douleur. Je mis aussi tôt mes mains sur mes oreilles, en prévision de ce qui allait se passer. Car cela se répétait à chaque fois que je voyais une scène de ce genre. Les cris des animaux blessés, torturés, éventrés, mort ou à l'agonie, retentissaient dans ma tête, comme un ultime écho de ce qui fut. Et comme je l'avais tristement prévu, des cris envahirent bientôt mon esprit de toutes parts.
« Taisez-vous ! Taisez-vous ! Je ne veux pas ! Je ne peux pas ! Par pitié ! Laissez-moi ! »
La seule solution était de ne plus y penser. Je piquais brusquement une tête sur le coté, et m'effondrais au sol. Il fallait que je me concentre à tout prix… L'imaginer peu à peu, là, dans sa robe de sorcière blanche, robe qu'elle mettait pour faire honneur au trop peu de gens qui venaient la encore visiter. Sa voix m'envahit peu à peu, et mon cœur reprit sa vitesse normale, et je pus de nouveau me détendre.
C'était comme ça, je n'avais jamais pu supporter une représentation, pas même un dessin, où l'on faisait souffrir un animal. Je me mettais alors avoir des nausées, des maux de tête infernaux, et j'avais même eu quelques fois des crises d'angoisse. C'était assez spectaculaire, d'après mon entourage. Mais ma mère, elle, n'avait jamais paru étonnée par ce trait de mon caractère, bien au contraire. Elle me disait des mots qui savaient m'apaiser et me calmer rapidement. Ma mère… Maman… Une larme glissa le long de ma joue.
Mais cette fois, je ne l'essuyais pas, trop occupée à fixer avec étonnement, un cahier rouge, étiqueté « Mademoiselle Lise Barjow ». Ce nom me disait quelque chose. Il m'obsédait, même. Ce matin, quand Dumbledore l'avait mentionné, je n'avais pas réagi, mais maintenant qu'il était devant moi, écrit sous mes yeux, je me souvenais l'avoir déjà entendu. Mais où ? Pas chez mon oncle. Il ne m'avait adressé la parole que quelques fois, plus pour l'image que pour antre chose, d'ailleurs. Et puis, ce cahier, était-ce un journal intime ?
Je m'apprêtais justement à le saisir, quand j'entendis Lise entrer dans la salle commune à grands pas. Apparemment, elle n'avait pas apprécié ma petite blague, ni mon humour !
D'un coup de baguette, je mis ma chemise de nuit, puis je me jetais sur mon matelas et disparus sous la couverture. À peine avais-je fermé les yeux, que la porte s'ouvrit avec fracas. Je sentis Lise soulever les draps pour vérifier que je dormais bien, puis ressortir en râlant. Ma tête émergea, et, un sourire aux lèvres, j'attrapai une petite fiole dans la poche avant de mon sac, et avalai quelques gouttes. Sur la petite étiquette jaunâtre du flacon, je réussis juste à lire «Potion de Sommeil, pour un sommeil de plomb, garanti sans rêve ». Mes paupières devinrent lourdes, je fermai les yeux, et tombais aussitôt dans sommeil réparateur.
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Je me réveillai en pleine nuit. Fichue potion ! Dans ma précipitation, je n'en avais pas pris assez pour une nuit complète! À tâtons, j'essayai désespérément d'attraper la petite fiole, en vain. Avec un soupir d'agacement, je saisis ma baguette, et murmurais « Lumos ». Une lueur vive se dégagea de l'extrémité de ma baguette, et illumina la chambre. Je cachais mes yeux, un instant étourdie. Les effets secondaires de cette potion pouvaient être assez dangereux : évanouissement, perturbation des sens, perte partielle de la mémoire… Surtout que les utilisateurs étaient censés ne l'utiliser qu'à l'occasion !
Je jetai un regard sur le large lit de Lise, et vis avec étonnement, qu'il était vide. Qui sait ou elle était allé se fourrer, encore, celle-là ! Mais peut-être avait-elle laissé le journal en place ? Remplie d'espoir, je me délaissai la douce chaleur de mon lit, et me levais. Peine perdue, le journal n'était plus là.
Dépitée, je m'assis au bord du lit et prit ma tête entre mes mains. . Elle était décidément plus intelligente que je ne le pensais. Mais après tout, une nouvelle opportunité se présenterait bien un jour ou l'autre, et ce jour-là…
Je me levai et m'apprêtais à retourner me coucher. Mais en passant devant la porte, j'entendis des voix étouffées. Ma première réaction fut de me dire tout haut :
« Tu rêves ma pauvre fille ! C'est la potion qui te tapes sur la tête ! Il est trois heure du matin. Il n'y a que toi qui est assez folle pour être éveillé… »
Mais les chuchotements persistèrent et je dus bien me rendre à l'évidence : ces voix étaient réelles. . Je me penchai alors en avant et collais mon oreille contre la porte, avant d'étouffer un cri. L'une des voix était celle de Tom. À cette heure ci, que pouvait-il bien faire dans la salle commune… Et qui était ces autres garçons qui l'accompagnaient ? Le cœur battant, j'ouvris la porte, en espérant n'avoir pas fait trop de bruit.
Assis en rond autour de Tom, une douzaine de Serpentard discutaient doucement. Mon esprit, encore un peu endormi, je ne distinguai pas ce qu'ils disaient, mais je compris à leurs visages graves que c'était sérieux. Je remarquai aussi que tous semblaient êtres particulièrement dévoués, ou particulièrement terrifiés par Jedusor, car leurs yeux ne cessaient de lui lancer des regards appuyés, comme pour demander son approbation à chaque mot qu'ils prononçaient.
Je retournai en silence dans l'obscurité et le calme de ma chambre. Après tout, c'étaient leur droit. Je ne devais pas m'en occuper. Pas ce soir, en tout cas. Trop fatiguée. Et sur ces mots que je devais bientôt regretter, j'avalai une gorgée de ma potion.
Voilà, voilà… Je voudrais remercier tous ceux qui m'ont laissé une review. Merci à Gin' Lupin (merci de ta fidélité), Badsoso (pour tes remarques explosives ;) lol), Riri (bisoux à toi !), Jubilee003 (pauvres tit'doigts ! Qu'est-ce que tu leur à fait !), lovy (merci et voilà la suite), Isabelle (merci beaucoup) et à Jylly Brandebouc (merciii !) pour leurs encouragements.
Et un petit message de bienvenue à angecorrompu !
bsx
Gim'
