Merci de vos commentaires motivants! je suis contente que l'histoire vous plaise toujours! Je me suis rendue compte que j'orientais peût-être la préférence des lectrices grâce à Seiiruika, j'ai donc écrit cette suite en conséquences. Espèrant que els fans de saga y trouvent leur compte! Je vous laisse donc avec les deux jumeaux dans ce chapitre...enjoy!

P.S: Plus on me motive, plus je poste vite! (si c'est pas du chantage ça...lol)


Parfois, on ne sait pas pourquoi mais tout semble s'acharner contre vous.En y regardant de plus près, c'est souvent quand le Destin tient absolument à vous garder d'exécuter une certaine chose.Mais c'est aussi valable dans l'autre sens.Parfois, il y a des choses inéluctables et pour autant que l'on se force à éviter les pièges tendus devant nous, on tombe irrémédiablement dedans, comme si cela obéissait à un schéma très complexe qui dépasse l'entendement.

Aujourd'hui, il avait fallut que Milo soit malade alors que j'avais une réunion de première importance à propos du budget du Sanctuaire pour l'année à venir.Il était important de réparer les importants dégâts causés par la Guerre Sainte, en établissant une liste de priorités.Chaque Saint voulait évidement que son temple soit rénové avant les autres et comme notre budget était des plus limités, il fallait impérativement vérifier l'ampleur de l'insalubrité des lieux.Certains avaient été relativement épargnés, comme ceux situés en amont, puisque la bataille ne s'y était pas déroulée.Mais les propriétaires de ces maisons souhaitaient tout de même profiter de l'occasion pour en améliorer le confort...Restait donc à déterminer quels étaient les tire-au-flanc qui souhaitaient jouïr personnellement de l'argent mis à disposition.

C'était donc une éreintante journée qui m'attendait, parsemée de paperasse à remplir, de sociétés de construction à contacter et d'inspections à effectuer.Sans compter l'archivage, les plaintes quotidiennes, le manque de moyens et de personnel...

Tout était à refaire, il fallait repartir de zéro et c'était peu encourageant...mais les chevaliers avaient besoin d'un leader pour les organiser.Faute de mieux et provisoirement, Aiolia et Shaka s'étaient établis dans le temple du Sagittaire, toujours inoccupé.J'avais été intronisé Grand Pope à l'unanimité et à mon plus grand étonnement.Les chevaliers semblaient m'avoir pardonné ma trahison passé, celle qui avait marqué le début du cauchemard.Mais tous, estimaient que j'avais les qualités d'un meneur et je n'avais pu décliner l'offre étant donné la confiance qu'ils plaçaient en moi.Et depuis quelques semaines maintenant, je devais mener de front vie professionnelle et vie sentimentale.

Tous ceux qui ont pu me côtoyer seront d'accord pour admettre que je ne suis pas une personne très loquace et très démonstrative.Timidité, mépris? Chacun est libre de concevoir ma distance comme il le souhaite.Cependant, une personne a réussi l'exploit, le miracle presque, de trouver le sombre et étroit passage conduisant à mon coeur.

Le Saint du Scorpion est connu pour sa persévérance, sa tenacité et surtout pour son ingéniosité.J'avais sous-estimé Milo.Je ne l'avais pas pris au sérieux.Et maintenant, nous nous fréquentions plus que comme de simples collègues.Avais-je cèdé à ce que j'apparentais à un caprice de plus venant de lui? Je n'aurai su dire pourquoi, je n'aurai su l'expliquer, mais à présent, nous formions un couple.

J'avais interrompu la réunion plus tôt que prévu et ma journée de travail également.Je voulais lui faire la surprise de rentrer en avance.Et le Destin semblait avoir tout organisé minutieusement pour que je surprenne mon propre frère collé incestueusement à mon compagnon.Et cela m'avait surpris.Simplement surpris.Je n'avais ressenti aucune colère et pas parce que je me doutais qu'il y avait une bonne explication à cela...Je n'avais juste tout bonnement rien ressenti.Toussotant un peu pour qu'ils remarquent ma présence, Kanon s'était éloigné de Milo à la vitesse grand V.Mon frère paraissait confus et ses yeux évitaient de croiser mon regard, comme s'il se reprochait quelque chose.Je croisais les bras et pris un air semi-sévère.La réaction du Scorpion ne se fit pas attendre.

Dès qu'un couple se compose de plus de deux personnes, le troisième tiers se voit toujours obligé de jouer les médiateurs.Kanon l'avait fait au début de notre relation, résolvant les conflits, jusqu'à ce que moi et Milo trouvions notre propre façon de nous réconcillier.Mais à ce moment précis, c'était le Scorpion qui essaya sans succès et maladroitement de prendre la défense de Kanon.

-«Sa...Saga! Nous ne t'attendions pas si tôt! Rougit-il, mais pas à cause de la fièvre.

-J'ai cru voir ça...

-Mais c'est bien! Enfin, je veux dire...je suis content que tu sois rentré! Tu me manquais...

-Oh, vraiment? A tel point que tu te consolais avec mon frère?

-Saga...ne va pas penser une horreur pareille, je t'en supplie...ça me blesse...que tu me crois capable de ça...

-Mais je ne fais que constater.» Répondis-je stoïquement.

Et comme souvent dans ce genre de configurations à trois côtés, le second fautif vole au secours du premier.Et bien entendu, Kanon confirma la règle.

-«Saga, tout est de ma faute...Milo n'y est pour rien.Je prenais juste sa température...

-Il y a des thermomètres pour ça, Kanon.

-Oui mais...ça ne fait pas longtemps que nous habitons ensemble, alors je ne connais pas encore bien la maison ni tes petites habitudes de rangement...je ne savais pas où en trouver un.

-A priori, dans la salle de bain.A moins qu'elle ne soit si grande que tu as peur de t'y perdre.»

Et comme souvent dans ce cas-ci, la troisième personne ne trouve plus rien à répliquer qui ne soit...compromettant, et choisit donc l'option du mutisme.

-«...

-En tous cas, je constate que tu t'es tellement bien occupé de Milo que tu as poussé la dévotion jusqu'à jouer les infirmières de luxe, l'attaquais-je de plus belle.

-Saga, laisse-le à la fin! Il ne s'est rien passé, il prenait juste ma température! Tu ne vas pas lui en vouloir juste pour ça, si? S'énerva le Scorpion en constatant l'air abattu de son complice.

-Mais je n'ai pas dit que je lui en voulais.Mais toi par contre...qui te laisse tripoter par mon frère quand j'ai le dos tourné...nous nous ressemblons tant que ça pour que la fièvre te fasse délirer au point de le confondre avec moi? Lançais-je, juste pour voir sa réaction.

-Oh ça, c'est très bas Saga...pour commencer, je savais que c'était lui.Et ensuite, il ne m'a pas «tripoté», il a juste posé ses lèvres sur mon front, chose qui ne serait pas arrivée si tu avais été là pour me soigner, je te le rappelle...sourit le Scorpion, sûr de lui.

-Tu sais que je l'aurai fait avec plaisir, si je n'avais pas ces obligations! Je ne peux pas sacrifier mon devoir pour tes beaux yeux!

-Tsss...toujours la même excuse...ça pouvait bien attendre un jour de plus, le Sanctuaire ne risquait pas de s'écrouler! Les autres l'auraient compris...

-On en a déjà parlé et tu sais ce que j'en pense!

-Toi, tu ne peux sacrifier ton devoir pour moi, mais moi en revanche, je DOIS me sacrifier, passer toujours au second plan, si tant est qu'il te reste du temps à me consacrer!»

Furieux et blessé il quitta la pièce, en me repoussant violement.Me tournant vers Kanon, avec qui je n'en n'avais pas fini, ce dernier sembla me provoquer.Son ton soumis et peiné avait totalement changé...

-«Qu'attends-tu pour aller le rattraper?

-Et pourquoi le ferais-je? Puisque tu t'entends si bien avec lui, tu devrais y aller à ma place! Comme ça, vous finirez ce que vous avez commencé!» Enonçais-je calmement, comme si la détresse de Milo était jouïssive à mes yeux.

Kanon ne répliqua pas et baissa la tête, ce qui me conforta sur ce que je pensais depuis le départ.Il ne pouvait me tromper sur ses intentions, il ne l'avait jamais pu et c'est ce qui l'avait conduit à finir dans le Cap Sounion.Je le fusillais du regard avec un mépris non dissimulé.

-«Tu me croyais dupe? Je sais très bien ce que tu espères.Tu penses que si Milo passe du temps ici, tu pourras te rapprocher de lui.

-Saga, c'est faux...je...

-Tu es tellement pathétique mon pauvre Kanon...tellement...que j'ai presque pitié de toi.Je te connais parfaitement, tu ne peux rien me cacher mon cher petit frère.»

Soupirant devant son air de chien battu, je sorti de la chambre d'un pas lourd et décidé, ne souhaitant pas en ajouter davantage.Je sentais encore le cosmos de Milo dans le temple.Ce dernier se préparait une tasse de café bien corsé pour évacuer sa rage.

-«Je te conseille pour ton propre bien de rester là où tu es, si tu ne veux pas te recevoir le contenu brûlant de ma tasse en pleine figure...

-Calme-toi, je suis venu en ami...pour te dire que je ne suis pas en colère.

-Pas en colère, hum...«mais moi par contre, qui me laisse tipoter par ton frère quand tu as le dos tourné...» je le suis! Reprit-il malicieusement mes propres termes, à son avatange.

-Au lieu de m'accabler pour ma conduite, tu devrais plutôt t'en sentir flatté, ça prouve que je me préoccupe de mon petit-ami...

-Au point de l'accuser de te tromper avec son frère jumeau! Arrête, Saga.T'es ridicule et ça ne prend pas avec moi! Ca, ca n'arrive que dans les séries télé à la con...

-Toi, je ne t'ai accusé de rien.Je te provoquais juste parce que je ne supporte pas comment tu te ranges toujours systématiquement du côté de Kanon, en faisant de moi le grand méchant.Mais en revanche, dis-toi que si j'ai été aussi sévère avec lui, c'est peût-être parce que j'ai des raisons de l'être.

-Et comment, s'il te plaît? Vous vous parlez à peine...comment pourrais-tu savoir ce qu'il désire réellement? Kanon a été absolument adorable avec moi et il s'est parfaitement bien conduit.

-Tu vois, tu prends encore sa défense...

-Mais ça n'a rien à voir! Je ne le fais pas pour obéir à un schéma, ou pour le simple plaisir de te contredire, mais juste parce que je trouve que tu y vas un peu fort avec lui! Kanon...il a du mal à trouver ses repères ici et toi, au lieu de l'y aider, tu passes ton temps à lui reprocher d'être la cause de tous tes malheurs! Tu crois que je n'ai pas remarqué comment tu le tyrannises? Dès que quelque chose ne va pas dans ton sens, tu l'accuses toujours d'être responsable ou tu passes tes nerfs sur lui! Et ce pauvre Kanon se laisse toujours docilement faire parce qu'il voudrait se racheter, rattraper le temps perdu avec toi, apprendre à te connaître...

-Milo, ce n'est pas parce que la Guerre Sainte est finie, qu'il nous a aidé et que nous avons fait la paix que ça efface ce qu'il a fait dans le passé.Déjà bien avant sa trahison, nous avions d'énormes difficultés à communiquer.Ce problème ne date pas d'hier et n'a rien à voir avec ce qu'il a pu faire!

-Si je suis ton raisonnement bancal, «les actes d'aujourd'hui n'excusent pas ceux d'hier» donc, je devrais toujours t'en vouloir pour tes treize ans de dictature...

-Ce n'était pas moi.J'étais possèdé.

-Ca ne change rien.Désolé, mais c'est trop facile! Kanon non plus n'était pas lui-même...quand il est revenu au Sanctuaire, ce n'était plus l'homme que nous avions combattu...c'est ce qui m'a convaincu de l'épargner et de le baptiser.Maintenant, toi et Kanon vous êtes à nouveau vous-même, vous devriez donc tout faire pour vous entendre! Je ne comprends pas ton attitude! Vous avez traversé les même épreuves et tu continues de l'accabler pour des faits complètement révolus, alors que tu devrais comprendre mieux que personne ce qu'il a pu endurer et tu devrais être le premier à lui tendre la main! Et je vais même te dire...je trouve ça dégueulasse, infecte, que tu puisses penser que Kanon pourrait te trahir, alors qu'il est ton frère jumeau, ta chair, ton sang, ton second «toi».Pour le coup, j'aurai préféré et mieux toléré que tu m'accuses de lui faire les yeux doux plutôt que le contraire!

-Toi alors...tu n'es vraiment pas comme les autres...dis-toi bien que ce n'est pas parce que moi et Kanon nous sommes frères que cela nous oblige à nous aimer.Toi, je te fais confiance, mais pas à lui.C'est justement parce que je le connais, que je sais de quoi il est capable.

-Tu es vraiment impossible, Saga...cèda t-il enfin.

-Tu vas continuer à me menacer de ton café qui a du refroidir maintenant, ou tu vas gentiment me laisser te prendre dans mes bras, te monter au premier étage et te...soigner à ma façon? Sussurais-je en m'approchant félinement du beau scorpion.

-Hum...j'en sais rien...t'as qu'à essayer pour voir.»

Et je ne me fis pas prier.Je n'étais pas amoureux de Milo, mais cela ne voulait pas dire que je ne l'appréciais pas et qu'il me laissait de marbre.Me plaçant derrière lui et passant mes mains sur ses hanches en les massant un peu de haut en bas, je me blottis contre lui, nichant ma tête dans le creux de son cou, avant d'entourer jalousement sa taille forte de mes mains.Il étendit son bras vers l'arrière pour venir caresser ma tête et nous restâmes ainsi un moment.

Cette alchimie physique existait réellement entre nous et elle était sans doute le ciment de notre improbable couple.Sentir la chaleur de son corps contre le mien était une invitation à la débauche bien plus que suffisante.

«Je t'aime Saga des Gémeaux...»

J'avais ce pouvoir sur lui.Je l'avais toujours eu...et j'en avais toujours profité.Milo m'avouait régulièrement son amour et c'était pour moi la garantie que je pourrais profiter de ses faveurs encore longtemps...

Milo m'avouait régulièrement son amour, oui...

Mais pas moi.

Et sans attendre, je le pris brusquement dans mes bras puissants et le portais jusqu'à ma chambre, que Kanon avait logiquement quittée.L'impatience me gagna.Bien que la journée ait été relativement courte, j'avais besoin de mon quota de «Scorpion».Milo était comme ma drogue douce et j'étais véritablement accro à sa peau bronzée, ses caresses osées, ses lèvres charnues, sa langue taquine et ses gémissements excitants.Il se donnait toujours entièrement, avec la même dévotion, la même inventivité, comme si c'était la dernière fois qu'on faisait si nous allions mourir demain.

Et ça aurait pu être vrai, il y a encore quelques mois.Mais maintenant, plus aucune menace ne pesait sur nous et Milo avait quand même gardée cette délicieuse habitude.Athéna bénisse ce cher chevalier entièrement dévoué à son devoir: me donner du plaisir.Donner et sans rien attendre en retour.Je dois dire que cet admirable trait de caractère figure parmis les plus appréciables du huitième signe zodiacal.La Passion faite Homme, la Passion à l'état brut...une intense décharge d'adrénaline violente et accaparente, qui vous noie le cerveau dans des délices insoupçonnés...

La voix réclamante et soumise du Scorpion ne tarda pas à résonner dans tout mon temple.J'aimais cet écho qui amplifiait les sons, confirmant et témoignant que je l'avais en mon pouvoir, comme une petite marionnette fidèle.Déjà...il était un de ceux que j'avais préféré manipuler dans le passé et il restait en même temps dans mon coeur toujours ce petit garçon de cinq ans que j'avais remarqué dès son arrivé.Son visage gardait des traits infantiles, alors que la petite chenille s'était muée en un magnifique papillon.

Le jeune homme qu'il était devenu était très à mon goût et le culte qu'il vouait à mon physique me comblait de satisfaction.Caressant avec insistance le creux de ses reins et son entrejambe, mon message était clair et sans appel.Je désirai le possèder...et je désirai que Kanon entende tout, sans en perdre une miette.Qu'il comprenne bien et qu'il souffre de ne jamais voir Milo de la même manière que moi.Qu'il s'en éloigne définitivement!

Le Scorpion et moi nous nous sommes aimés sulfureusement toute la nuit, grignotant entre deux orgasmes pour reprendre des forces et ce, pour le plus grand malheur de mon frère que j'entendis quitter le temple sans revenir...

-«Saga...ce que je te dis est très sérieux!

-Je n'en doute pas.Si tu crois que je t'ai attendu pour remarquer que Milo me tourne autour...soupirai-je sans grand intérêt, continuant à lire mon livre.

-Mais merde Saga! Tu ne vois pas qu'il t'aime sincèrement? Ce n'est pas un coup de foudre d'adolescent ou une crise d'hormones! C'est tout ce que ça te fait? Tu t'en fout comme du reste?

-Et alors? Que veux-tu que je te dise? Que je vais me mettre avec lui juste parce que tu as joué les entremetteurs? Bon, si tu en venais plutôt aux faits, s'il te plaît.J'aimerai connaître la raison pour laquelle tu me déranges au beau milieu de l'après-midi et sans rendez-vous, au lieu de me raconter des futilités inintéressantes et infantiles! Tu sais que j'ai annulé une réunion pour te recevoir?

-Quel honneur...je ne te demanderai même pas la raison de ce soudain traitement de faveur, je risquerai d'être déçu.Mais je suis content que tu aies enfin remarqué que j'existais et j'aimerai que tu en fasses de même avec Milo.

-Qu'est-ce que c'est encore que ces histoires? Je sais que Milo existe figure-toi! Je l'ai pratiquement élevé et j'ai passé plus de dix ans avec lui, je te rappelle!

-Eh bien on ne dirait pas! Qu'est-ce que tu ressens pour lui? Ca te tuerait de le dire?

-Mais qu'est-ce que tu cherches à la fin? J'apprécie beaucoup Milo! C'est un excellent chevalier, honnête, dévoué, intuitif et combattif, que dire de plus? C'est ça que tu voulais entendre? Tu l'as ta réponse, alors maintenant du balai, cesse de me faire perdre mon temps!

-Tu ne comprends pas...

-Je ne comprends pas quoi?

-Ce n'est pas un jeu.Au risque de me répèter, Milo t'aime vraiment!

-Ca lui passera.Et il a Camus.Ca a toujours été comme ça.

-Mais les choses changent.Et pour ta gouverne sache que tu es le premier amour de Milo.Il n'a jamais cessé de t'aimer...»

Exaspéré, je claquais sèchement mon livre en le refermant et fixais mon regard inquisiteur sur Kanon.Depuis quand avait-il pris en main la vie sentimentale du Scorpion? D'ordinaire mon frère était plutôt effacé, ne se mêlant pas aux autres chevaliers.Cette soudaine implication dans les relations de Milo cachait-il quelque chose? Kanon avait compris que je ne souhaitais pas discuter davantage du sujet, alors il s'était avancé jusqu'à la grande baie vitrée de mon bureau et regardait la plage.Soupirant, je lâchais:

-«Bon, c'est d'accord.Tu as gagné, j'irai lui parler dès que j'en aurai le temps ou je le convoquerai ici afin que l'on s'explique, ça te va?

-Effectivement.Je n'ai pas très envie de lui annoncer que son grand amour de jeunesse se fiche royalement de lui, répondit-il sans se retourner.

-Je n'ai pas dit cela...affirmai-je en me massant les tempes.

-Mais pendant que tu hésites, Milo se morfond! Si tu lui disais clairement qu'il ne te plait pas ou quelle que soit ta raison bidon, il pourrait tourner la page et passer à autre chose!»

Ca alors, c'était le comble! Je n'avais déjà presque pas de temps à consacrer à Kanon depuis notre retour à cause de mes nouvelles responsabilités et ce dernier voulait me coller un petit-ami dans les pattes en supplément! C'était bien la dernière chose dont j'avais besoin, mais...

«Ecoute Kanon, laisse-moi réfléchir calmement à tout ça.C'est tellement soudain pour moi, que j'ai besoin d'y voir un peu plus clair avant de formuler définitivement ma réponse.Mais dès que je la connaitrais, tu peux être sûr que j'en informerai immédiatement Milo afin qu'il sache à quoi s'en tenir.C'est bon, tu as eu ce que tu voulais, tu peux donc arrêter de me faire perdre mon temps?»

Pour toute réponse, Kanon se dirigea vers la porte, marchant nonchalament les mains dans les poches.Il ne me répondit rien, il n'en n'avait pas besoin, je savais ce qu'il pensait.Mais étrangement, je ne m'expliquais toujours pas le fait qu'il se mêle de mes affaires de coeur.Cela ne lui ressemblait pas...

Je me réveillais en sursaut, trempé de sueur et haletant.Pourquoi avais-je rêvé de ce souvenir à ce moment précis? Les Dieux, le Destin cherchaient-ils à me rappeler que c'était à Kanon que je devais d'avoir ce corps chaud blotti contre le mien chaque soir? Tournant légèrement la tête sur le côté, j'aperçu Milo qui dormait comme un bien heureux, la tête posée contre mon torse.Sa respiration était régulière et la transpiration émanant de son front n'était dût qu'à l'effort et non plus à la fièvre.Je me rendais bien compte que je m'étais emporté cet après-midi, accusant mon frère d'avoir des vues sur Milo.

C'était possible, mais faute de preuves tangibles, je devais lui laisser le bénéfice du doute.Milo avait raison, je m'étais mal conduit et je comptais bien m'excuser auprès de mon jumeau dès demain.Peût-être que si Kanon n'avait pas insisté, je ne me serai jamais rendu compte de l'amour du Scorpion pour moi.Finalement, je lui devais mon bonheur actuel.Baisant le front de Milo, je fermais les yeux tentant de retrouver les bras de morphée comme ceux de mon ami.


KANON'S POV

J'avais passé une nuit affreuse.Bien pire quand quand les roucoulades de Milo et Saga m'empêchent de trouver le sommeil.Je détestais me disputer avec Saga et encore plus, quand il en ressortait triomphant alors qu'il était en tord.Mais j'en avais l'habitude.Là où je n'avais pas droit à l'erreur, on trouvait toujours des excuses au merveilleux Saga.C'était exaspérant! Mais il était mon frère et malgré tous, malgré le fait que je vive dans son ombre perpétuelle, je l'aimais.

Je ne m'étais pas trompé en devinant qu'il serait heureux avec Milo.Notre cadet avait tout pour combler un homme et bien que Saga et moi soyons différent, j'avais osé espèrer que mon attirance pour Milo serait aussi réciproque notre ressemblance à moi et Saga.Nos goûts en matière de relations amoureuses feraient peût-être partis des choses communes à des jumeaux?

J'étais sincèrement heureux pour Milo et Saga...ils s'étaient réconcilliés...et quelque part cela ne me donnait pas le temps de m'appitoyer sur mon sort.Je préfèrai avoir Milo comme beau-frère et ami, plutôt que ne plus le voir du tout.J'étais donc bien décidé à tout faire pour que leur couple continue à fonctionner, quite à m'effacer.

Pensif sous le plus grand olivier du Sanctuaire, je ruminais intérieurement d'avoir presque tout foutu en l'air.Pourquoi n'avais-je pas pu m'empêcher de le toucher? Si je n'avais pas été aimanté par cette peau satinée, jamais rien de tout cela ne serait arrivé.Milo et Saga n'auraient pas été au bord de la rupture.J'aurai pu tout perdre à cause de ma maudite impulsivité et de mon manque cruel de self-control.Saga n'était pas comme cela, quelque part je l'enviais pour sa grande maîtrise des choses et son calme.

Jouant à faire rouler deux grosses pierres dans ma main, j'essayais de me détendre quand tout à coup, j'entendis des bruits de pas derrière moi.

«Tiens, mais si c'est pas Papi Kanon!» S'exclama une voix énergique.

Un frisson parcouru mon échine.Que faisait-il là? Pourquoi venait-il me hanter et rendait-il les choses plus difficiles? Ma mâchoire se crispa et je perçu une autre voix...

«Allons, Milo...ce ne sont pas des façons de parler.Kanon a envie d'être seul, tu ne le vois pas?»

Cette voix...vaporeuse et glaciale, mais pourtant sans aucune agressivité, c'était celle du sage Camus.Camus...l'ami, le confident, le conseiller et le compère de Milo depuis toujours.Là où se trouve l'un, l'autre n'est jamais loin.C'est comme s'il existait une connexion télépathique entre eux, encore plus puissante que celle qui me relie à Saga.

«Hum...tu as peût-être raison...» Avoua le Scorpion à contrecoeur, avant de faire demi-tour avec son accolyte.Me relevant brusquement, je me retournai pour les interpeler.Ils avaient commencé à s'éloigner, mais ils s'arrêtèrent néanmoins.

La première chose que je pu constater alors qu'ils restaient en attente de ce que je désirais le dire, fut que le Verseau portait un panier à pique-nique, tandis que Milo s'était muni d'un parasol qu'il portait en branle de son épaule, posé sur une pile de serviettes.Le scorpion tenait également à bout de bras une chaise longue et tout cet attirail me laissait deviner le programme de la journée...

-«Vous allez à la plage? M'étonnais-je.

-Oui, le temps est magnifique et on étouffe un peu ici à vrai dire...on est comme des lions en cage à attendre que le temps s'écoule...autant aller s'amuser un peu, non?

-Et Saga?

-Hum...il n'a pas pu venir, tu sais ce que c'est...il est débordé par son boulot.Mais il a promis de passer en fin d'après midi s'il le peut.»

Milo s'efforça de sourire, mais il ne me trompait pas.Je pouvais déceler de la tristesse dans ses pupilles azures.Le Verseau prit alors la parole:

-«Ca te tente de venir avec nous? Proposa t-il sympathiquement.

-Eh bien, je ne sais pas si...

-Allez, Kanon! S'il te plaît! Ca me ferait très plaisir que tu viennes! Crois-moi, on ne sera pas trop de deux à essayer de convaincre Camus de se baigner!

-...ou pas trop de deux à essayer de convaincre Milo d'arrêter avec cette histoire! Répliqua le Verseau.

-C'est d'accord», souris-je.

Imméditament, Milo en confia la chaise longue comme pour se débarasser et par peur que je ne me rétracte, puis il me gratifia d'une amicale tape dans le dos, tandis que Camus secouait la tête, d'un air consterné.

C'est ainsi que notre improbable trio, se mit en route vers le village reposant au pied du Sanctuaire.Il était très animé en cette belle journée d'été, les gens déambulaient dans les rues avec gaieté.Milo, Camus et moi, nous vagabondâmes avec notre équipement au gré des échoppes exposée en plein air.C'était jour de marché et comme dans tous les pays Méditerrannéen, l'ambiance colorée et chaleureuse est un vrai régal pour les yeux et les oreilles.Le français s'intéressa de près aux livres présents sur un étalage et Milo ne tarda pas l'imiter.Ce qui me surpris fortement:

-«Je ne te savais pas amateur de littérature classique...

-Oh, mais il y encore un tas de choses que tu ignores à mon sujet mon bon Kanon.

-Quel genre de lecture aimes-tu?

-Je n'ai pas de préférence.Pour tout te dire le «Tyran» m'a fait lire de tout! Ironisa t-il en pointant le français.

-Je t'ai entendu, «Esclave»! Maugréa Camus, toujours plongé dans ses recherches.

-Mais je préfère quand c'est LUI qui me fait la lecture! Couchés à l'ombre d'un olivier, par une chaleur caniculaire, y a rien de mieux pour entamer une petite sieste!

-Tu vas me payer ça, Milo du Scorpion!» Menaça Camus en lui assènant un violent coup de livre sur la tête.

Cela m'arracha un franc sourire.Leur entente était idyllique depuis des années.Je savais qu'ils avaient traversé ensemble bon nombre d'épreuves, sans que leur amitié n'en souffre jamais.Je les admirais et les enviais pour cela...parce que malgré leurs différences, ils arrivaient à s'entendre, ce qui n'était pas mon cas avec Saga.

Un peu plus tard, nous nous installâmes sur le sable.Il n'y avait pratiquement personne près de cette petite crique et pour cause: elle était très proche du Cap Sounion.Milo le réalisa un peu tard et il commença à remballer nos affaires.Posant une main sur son épaule, je secouais la tête pour lui dire que ça m'était égal.Je savais qu'ils ne l'avaient pas fait exprès et puis, c'était la seule crique déserte.

Etendant les serviettes, sortant le pique-nique qui se résumait à quelques sandwichs, je remarquais également que Camus portait un sac sur le dos, détail qui m'avait échappé.Normal, si on considère que j'avais passé le plus clair de mon temps à dévorer Milo des yeux...

-«Allez Camus! Pretty pleaze!

-Hum...je suis d'accord pour te la donner, mais ça se fera sans moi et puis...pourquoi est-ce que c'est toujours à moi de porter tes affaires?

-Parce que «Verseau» rime avec «chameau» et que je me suis trimballé cet énooooooorme, ce titanesque parasol, avec lequel Kanon se débat depuis tout à l'heure pour le planter dans le sable, juste pour monsieur «j'ai-la-peau-sensible-qui-bronze-pas»!

-Ca se tient.Mais ne compte pas sur moi pour aller transpirer et courir pieds nus dans le sable pendant des heures...Et si elle va à l'eau, ne compte pas non plus sur moi pour geler l'océan afin que tu la récupères...

-Oui, maman!»

Camus soupira et sorti de son sac une belle balle de volley.Il prit ensuite place sous le parasol après m'avoir remercié d'un mouvement de tête et entama la lecture de l'ouvrage qu'il venait d'acquérir: «Autant en emporte le vent»

Alors que j'allais m'allonger pour dormir un peu, Milo m'interpela par des grands gestes de la main.Je me senti rougir en constatant que j'allais passer un moment seul avec lui.

-«Je savais bien que cette balle me servirait un jour.A chaque fois je l'emmène et je ne m'en sers pas parce que Camus préfère rester sur sa chaise longue comme un papi.

-Tu veux qu'on joue au volley-ball? M'étonnais-je.

-Bien-sûr.C'est pas parce qu'on est à la plage qu'il faut complètement se relâcher.Le sport, il n'y a rien de tel pour conserver un corps d'athlète!»

Et sous mon regard ébahi et intimidé, Milo ôta le t-shirt blanc qui mettait en valeur son bronzage.J'eu du mal à dégluttir...et je sentais la chaleur monter vaporeusement en moi.mes oreilles bourdonnaient et le rouge me piqua les joues.Ensuite, il enleva son jean et dévoila des jambes musclées et un caleçon de bain bleu.

-«Tu devrais te mettre à l'aise aussi...Camus, tu viendras ramasser mes fringues, n'est-ce pas?

-Si je fais ça, je devrais les brûler et me désinfecter les mains à l'acide sulfurique!

-Moi aussi je t'aime ma caille! Bon alors, Kanon, montre-moi ce que t'as dans le ventre.»

Un sourire de prédateur se dessina sur son visage et timidement j'ôtais à mon tour mes vêtements, que je ramenais sur nos serviettes en même temps que ceux Milo.Je revins avec un tube de crème solaire, car je n'étais pas aussi bronzé que le Scorpion et je ne voulais pas me faire brûler...Je commençais à m'en étaler sur les épaules, mais tout à coup, Milo m'arracha le tube des mains et me massa avec la substance huileuse.Je me tendis sur place, tellement j'étais mal à l'aise.

-«Tu n'arriveras pas à t'en étaler partout tout seul.Là...c'est mieux...tu as vraiment une très belle peau, Kanon.Dommage que tu n'es pas un peu plus de couleurs...

-Tu...trouves?

-Oui...satinée et ferme comme celle de Saga.»

Je me raidis davantage en entendant ce nom.Encore lui...! M'écartant du Scorpion, je déclarais:

«C'est bon, tu en as mis assez.»

J'étais un peu vexé et mon mauvais caractère avait interrompu le travail des mains puissantes de Milo sur mon dos.A vrai dire, j'étais bien plus musclé que lui, mais son corps était pourtant très attrayant.J'eu un mal fou à me concentrer et perdis des points bêtements, trop occupé à imprimer dans ma mémoire chaque détail de ce corps que je désirai à en perdre la raison...Mon corps à côté n 'avait sans doute rien de désirable, car il était couvert de cicatrices, laissées par les piqûres du Scorpion.Mais, elles étaient ma fierté, la preuve de ma rédemption et je les arborai sans rougir.

L'élu de mon coeur me batti à plate couture au volley et le pire fut que cela me ravissait.Le voir si heureux et souriant, c'était comme un rêve.Retournant nous reposer après une heure d'échanges effreinés, nous constatâmes que tel l'Horloge du Sanctuaire, Camus n'avait pas bougé d'une once...Alors que je cherchais de quoi me rafraîchir dans la petite glacière, Milo maugréa en secouant ses baskets.

-«Raaah...elles sont remplies de sable...j'ai horreur de ça!

-Effectivement, le sable est sale, porteur de microbes infectieux, composé d'animaux morts et de roche effritée, sans compter les personnes qui y enterrent les restes de leur repas et qui urinent dedans, énonça Camus comme robot.

-Ouais bon, j'ai compris.C'est toi l'auteur de cette petite farce, Majesté des Glaces!

-Ma foi, ça t'apprendra à me confondre avec un sherpa!» Répondit-il sans décoller le nez de son passionnant livre à l'eau de rose.

Une sourire narquois, sournois presque se dessina sur le visage du scorpion et il hocha de la tête en ma direction.Brusquement, il se leva se jeta sur le paure Camus et le prit de force dans ses bras vigoureux.Le verseau manqua d'avoir une crise cardiaque.

«Milooooo! Repose-moi tout de suite!»

Heureux de son coup, Milo se mit à marcher avec Camus sur le dos, sous mon regard amusé et curieux.Le français en fit tomber son livre, que je me précipitais d'aller ramasser.Arrivés près de l'eau, Camus s'agrippa à son ami:

-«Tu n'oserais pas?

-On parie?

-Milo, ne fais pas ça! Lâche-moi maintenant!

-Vos désirs sont des ordres Altesses!»

Faisant mine de le jeter à l'eau, Milo exécuta un mouvement balancé et Camus s'accrocha à lui en se recroquevillant et en fermant les yeux.Cela fit beaucoup rire le malicieux grec.

Adressant un franc sourire au Scorpion, j'y vis l'occasion de me jeter à l'eau.C'était vraiment mon élément et je rejoignis mes deux collègues en courant, avant de plonger dans la mer chaude et calme, les éclaboussant.Camus, qui n'était toujours pas descendu des bras de Milo, m'adressa un faible sourire.Puis, le français regagna sa serviette, après avoir donné une tape à Milo sur la tête.Avec la longue toge que le Verseau portait, ç'eut été dommage qu'il tombe à la mer...

Décrivant des cercles dans l'eau de mon côté, je lançais à Milo, resté sur le bord:

-«Allez viens! Elle est bonne!

-Je préfère pas.Permet-moi de décliner ton invitation, cher Dragon des Mers, mais...l'océan et moi, nous ne sommes pas très copains, déclara t-il avec réticence.

-Dommage, tu es pourtant un signe d'Eau...fis-je, déçu.

-Par contre, je vois que toi, tu es très à l'aise dans la flotte! Sourit-il en croisant des bras.

-Question d'habitude, on va dire...Mais dis-moi, tu ne sais pas nager, hum?»

Son regard s'assombrit et il baissa la tête, perdant cette étincelle de fierté.Je devinais que j'avais vu juste et en me remémorant notre retour au Sanctuaire.Nous nous étions retrouvés au beau milieu de la Méditerrannée, et c'est moi qui avait du nous ramener tous les deux à la force des bras.

-«Oui...ça remonte à un incident dans mon enfance et depuis, j'ai une peur maladive de l'eau, m'avoua t-il peu glorieusement.

-Mais tu es un adulte maintenant et il faut savoir faire table rase du passé.Tu es le premier à le dire devant Saga.Je pourrai t'apprendre à nager si tu le désires.

-Vraiment? Tu ferais ça pour moi?

-Puisque je te le propose.Ca ne me dérange pas, car j'estime que tu passes à côté de quelque chose sinon.

-C'est vraiment très gentil à toi! Ce serait une bonne surprise pour Saga, nous pourrions enfin aller nous baigner pendant les fins de semaine.Il est comme toi, il adore l'eau.

-Hum...Saga...oui, je suppose qu'il en serait ravi...»

Ce qui était loin d'être mon cas à l'évocation de ce nom dans la bouche de Milo.Mais le socprion avait l'air tellement heureux de pouvoir surprendre son amant, que je n'eu pas le coeur à lui refuser mon aide.

-«Quand est-ce qu'on commence? S'impatienta t-il.

-Pourquoi pas...maintenant?»

Milo déserra les lèvres pour répondre, mais aucun son ne sorti, car nous fûmes interrompu par les cris d'un nouvel arrivant.

«Kanon! Kanon!»

Je tournais la tête en direction des grandes marches menant à la plage et y aperçu le noble chevalier du Lion, vêtu en civil.Paire de lunettes de soleil juchées sur la tête et chaine en or autour du cou, Aiolia n'avait vraiment rien d'un chevalier, on aurait facilement pu le prendre pour un touriste!

Il arriva à notre hauteur, bientôt suivi de Camus.

-«Aiolia, tu viens jouer au volley avec moi? Histoire que je te mette ta râclée quotidienne? L'attaqua Milo en passant un bras autour de son cou.

-Ca aurait été avec plaisir, mais je suis ici pour une toute autre raison.J'ai un message du Pope.

-Je parie que c'est encore une réunion imprévue...soupira Milo.

-Oui, plus ou moins.Nous avons un invité surprise au Sanctuaire et la présence de Kanon est requise.

-Ma présence? Pourquoi la mienne spécialement? M'étonnais-je en sortant de l'eau pour me sècher.

-Parce qu'il s'agit de Po...Julian Solo.»

A l'évocation de ce nom, mon coeur s'affola, ratant un battement sur deux.Mes yeux s'agrandirent d'étonnement et de surprise.

Julian...que voulait-il? Et pourquoi étais-je si ému?