CHAPITRE 3
Assise aux cotées de Setsuna sur la prairie verdoyante qui entourait la maison ou elle vivait toutes les trois avec leur fille adoptive, Haruka observait d'un air paisible la personne qu'elle aimait plus que tout au monde leur faire une démonstration de ses talents de virtuose. Lorsque la douce mélodie qu'elle faisait naître aux grés des mouvements de son archet acheva de faire vibrer ses dernières notes, Michiru eut le droit aux applaudissements enthousiasme de son maigre public.
« Je voit que tu n'a rien perdu de ton talents… Est-ce que cette superbe valse que tu viens de nous offrir est une de tes compositions ? »
« On ne peut rien te cacher Setsuna…Oui c'est en effet une de mes oeuvres que vous avez eu la chance d'écouter en avant-première…Ce qui est somme toute normale puisque c'est pour l'une de vous deux que je l'ai composé…Bien que l'heureuse élue ne se montre pas aussi enthousiaste que je l'espérait quand je l'ai fait… » Répondit l'artiste à son ami tout en souriant à celle à qui s'adressait sa dernière remarque.
« Navré de ne pas pouvoir te montrer à quel point j'apprécie le cadeaux que tu m'offre…Mais voit-tu je préférerait de loin danser cette valse avec toi que te l'entendre me la jouer… »murmura Haruka à sa bien aimée en l'enlaçant dans ses bras.
« Tu saura toujours retourner la situation à ton avantage à ce que je voit…Mais à la réflexion, je préférait que tu me présente plutôt des excuses pour ton manque d'enthousiasme… »
« Vos désir sont des ordres ma chère…Bien que je pense pouvoir trouver un meilleur usage à ma langue que celui de te noyer sous un torrents de compliments… »susurra doucement Haruka à celle qui prenait un malin plaisir à dissimuler ses véritables pensées sous un discours des plus anodin.
« Je n'en doute pas…Mais attends au moins que les « enfants » soient partis…Setsuna devra bientôt nous quitter et d'ici quelques minutes Mamoru nous amènera la princesse qui ne manqueras pas d'aller butiner ailleurs avec notre luciole…Nous laissant un peu d'intimité… »lui répondit sa dulcinée du tac au tac.
« Tu devrait faire attention aux choix de tes mots…Lorsque je t'entends me dire que la princesse ira butiner avec notre luciole, je ne peut m'empêcher d'imaginer des scènes que la décence m'interdit de décrire à d'aussi chastes oreilles que les tiennes… »
« Tu es vraiment impossible…Tu sait très bien que ce n'est pas ça que je voulait dire… »
« Peut-être mais l'occasion de te prendre en faute était trop belle…Et puis qui sait ? Les enfants grandissent et un beau jour peut être que te paroles se révèleront plus appropriés… »
« Peut-être…Après tout ses deux là passent beaucoup de temps ensemble en ce moment…Mais je ne vais pas m'en plaindre puisque c'est sans doute grâce à ça que notre fille à retrouvé le sourire qu'elle avait perdu depuis ce jour ou je l'ai surprise avec mon miroir… »
Haruka prit un air pensif à ses mots.
« Je me demande ce qu'elle a bien pu y voir et qui l'a effrayé au point qu'elle n'a jamais voulu nous le dire…Je préfèrerait maintenir ce miroir loin d'elle mais étant donné que je soupçonne Setsuna de nous l'emprunter régulièrement pour le donner à la petite lady, je pense que ce n'est guère possible… »
« N'est ce pas le rôle d'une tante que d'aider les enfants à faire ce que leur parents leur interdissent ? » répondit Setsuna au reproche que lui faisait son amie à mots couverts.
« Je voit que tu l'accusée ne nie pas les faits qui lui sont reprochés…Elle aurait bien du mal d'ailleurs puisque nous savons aussi bien qu'elle que sa petite Lady obtient tout ce qu'elle veut d'elle d'un simple regard soit disant larmoyants… »
Haruka se mit à sourire en admirant le petit air imperceptiblement renfrognée qu'elle avait fait naître chez son amie avant de reprendre un air plus sérieux.
« Setsuna, pense tu vraiment que cela soit très prudent de lui confier ce miroir lorsqu'on voit ce qu'il a pu susciter chez elle ? »
« Ce miroir reflète avant tout ce que celui qui le regarde cache au fond de son cœur…Ses angoisses, ses remords, ses désirs…Empêcher Hotaru de pouvoir les percevoir de façon aussi limpide ne fera pas disparaître ses problèmes, cela ne fera que les rendre moins visibles à ses yeux et aux nôtres...Jusqu'à ce qu'il soit peut être trop tard et que nous ne puissions qu'en subir les conséquences… Je pense donc, si tu me demandes mon avis, qu'il vaut mieux la laisser s'en servir… »
Michiru demeura silencieuse, semblant peser les paroles de Setsuna, avant de se joindre de nouveaux à la conversation.
« Setsuna, tu sait aussi bien que moi que les pouvoir de ce miroir ne se limitent pas à cela…Ils peuvent aussi lui donner accès à son passée et à son avenir… »
« Percevoir l'avenir, même par bribes peut nous parfois nous aider à éviter le pire…Nous en avons eu maintes fois l'expérience… »
« Mais le passé lui, ne pourra jamais être changé…Et je préférerait autant que possible qu'Hotaru ait un accès au sien aussi limitée que possible… Je suppose que je n'ai pas besoin de t'expliquer pourquoi…Peut-être même est-il déjà trop tard sur ce point… »
« Michiru, quoi que tu puisse faire, tu ne pourra pas l'en protéger éternellement… »
La jeune femme soupira à ses mots.
« Je le sait…Mais je ne peut pas m'y résigner passivement pour autant… »
Setsuna se mit à sourire devant les inquiétudes de son amie.
« Michiru, je suit heureuse que tu puisse te sentir aussi concerné par Hotaru...Mais tu ne doit pas te laisser emprisonner par tes inquiétudes…Si hotaru faisait usage de ce miroir sans l'aide de personne, je m'y montrerait réticente moi aussi mais si la petite Lady lui apporte son aide, je pense qu'elle parviendra à surmonter ses peurs…d'ailleurs elle semble en bonne voie pour cela. Il y a encore quelque jour, elle n'aurait approché la pièce où se trouvait ce miroir pour rien au monde et à présent, même si elle n'ose pas nous le dire, je la soupçonne d'être aussi enthousiaste que notre princesse à l'utiliser. Ce qui semble montrer qu'elle a surmonté ses problèmes… »
Michiru se mis à sourire à son tour aux son de paroles rassurantes de la gardienne du temps.
« Tu as sans doute raison…Mais après tout il est normal que je m'inquiète pour elle puisque je l'aime autant que si je lui avait donné naissance moi-même… »
Tout en ruminant les paroles de Setsuna, Haruka se rapprocha de la table du jardin sur laquelle reposait le miroir de sa compagne et entreprit de mettre la main sur l'objet qui suscitait tant d'inquiétudes de sa part.
« Miroir, mon beaux miroir…Pourrait-tu donc me donner un aperçu de ce que ses deux là contemplent continuellement à travers toi ? »songea-t-elle en plongeant son regard dans la surface réfléchissante.
Comme en réponse à la requête silencieuse d'Haruka, l'univers dissimulé derrière la fine paroi de verre se déploya autour d'elle d'un seul coup.
Celle qui était sous la protection demeura un moment décontenancée par la vision auquel elle était brusquement confrontée. Pourquoi diable ce miroir avait-il jugé bon de la transporter instantanément au beau milieu de Tokyo ? La réponse ne se fit pas attendre ou plutôt la seule réponse qu'Haruka reçut à sa question fut le silence qui semblait s'être abattu sur la capitale. Promenant son regard inquiet autour d'elle, elle en découvrit brusquement la cause. Un halo de lumière violette avait commencé à s'illuminer plusieurs kilomètres devant elle, laissant à peine le temps à Haruka de se demander qu'elle pouvait être la nature de cet étrange phénomène, il se déploya soudainement en une vague lumineuse qui recouvrit en un instant la totalité du monde qui l'entourait. A ce moment précis toutes les personnes qui entouraient la jeune femme se figèrent et disparurent en une fraction de seconde comme s'ils s'étaient changés en statue de sel dispersée par une bourrasque de vent d'une puissance inimaginable. Ployant face à l'impact de l'onde de choc qui venait d'anéantir toute vie dans cette cité, Haruka essaya de pousser un hurlement d'horreur mais aucun son ne sortit de sa gorge…La vague lumineuse n'avait semble-t-il pas seulement dépossédé le monde de toute vie mais l'avait également condamné à un silence absolu.
La senshi frissonna face à cette vision qui ne lui avait été que trop familière à une époque pas si lointaine, la venue du silence…
Haruka tomba à genoux et frappa frénétiquement le sol de ses poings. Comment cela avait-il pu arriver ou pourrait-il arriver un jour si ce que venait de lui montrer le miroir aller se produire dans un avenir proche? Pourquoi avait-elle ou allaient-elle échouer dans leur mission ? Que lui resterait-il maintenant qu'elle n'avait plus aucun monde à protéger ? Pourquoi l'apocalypse qui venait de se produire l'avait-elle épargnée ? Etait-ce une punition du ciel pour avoir subi un échec aussi abject ?
Celle qui semblait être le dernier être humains encore vivant sur cette terre demeura ainsi prostrée pendant un temps qui lui sembla être infini avant d'être éveillé de sa torpeur par le dernier son qu'elle aurait cru entendre au milieu de cette ville dévastée…Le doux tintements d'une clochette…Qui fût bientôt suivi de plusieurs autres… Se retournant pour voir ce qui en avait été à l'origine, Haruka écarquilla les yeux en voyant sa fille se diriger vers elle sur une bicyclette en compagnie de Chibi usa installée sur le porte-bagages, une main autour des épaules de la conductrice pour ne pas tomber, l'autre brandit en l'air pour l'encourager à accélérer…
Les deux jeunes filles passèrent en trombes à côté d'elle sans lui prêter la moindre attention, en fait le paysage dévasté qui les entourait ne semblait même pas les décontenancer le moins du monde. Sans parvenir à en croire ses yeux, Haruka contempla sa fille continuer de pédaler le plus sereinement du monde en s'amusant à faire tinter la clochette de son vélo sur son passage pour répondre aux sollicitations de sa passagère qui riait aux éclats en entendant la mélodie enfantine retentir autour d'elle.
Rendu muette par la stupéfaction, Haruka ne parvint pas à détacher ses yeux du spectacle surréaliste que lui offraient cette adolescente et cette petite fille parcourant la ville en ruine comme s'il s'agissait d'un jardin d'enfant en ayant l'air de s'amuser follement jusqu'à ce qu'un autre son retentisse derrière elle, celui de la valse que venait de lui jouer Michiru avant qu'elle ne plonge son regard dans le miroir. Se retournant dans l'espoir de voir sa bien aimée et de pouvoir lui demander quel pouvait bien être le sens de cette mascarade elle vit tout ses espoirs partir en fumée en ne découvrant qu'un phonographe installé sur le monticule de ruine se situant au centre de la place autour de laquelle les deux amies s'amusaient à tournoyer…
Le spectacle dura ainsi un bon moment, laissant tout loisir à celle qu'Hotaru voyait comme un père de se demander si elle ne venait pas de perdre tout simplement la raison ou si c'est le monde au sein duquel elle se trouvait qui venait de devenir fou, avant de s'interrompre lorsque la bicyclette conduite par Hotaru dérailla sur une des crevasses lézardant la place faisant basculer ses passagères sur un parterre de fleurs.
L'accident loin d'avoir mis fin à leur joie semblait l'avoir au contraire décuplé puisqu'elles riaient toutes deux comme des folles tandis qu'elles demeuraient étalées l'une sur l'autres par terre…Lorsque leur crise d'Hilarité eut finalement prit fin, Hotaru se releva brusquement avant de prendre Chibi usa dans ses bras et d'entreprendre de tournoyer sur elle-même. Haruka se demanda un instant la signification du comportement de sa fille jusqu'à ce qu'il se révèle dans toutes sa touchante simplicité, elle avait entreprit de danser une valse avec son amie au rythme de la mélodie que le gramophone répandait sur la place…
Elles disparurent un court instant derrière un monticule de gravats avant d'en ressortir complètement métamorphosées sous le regard médusé de l'unique spectatrice de leur jeu. Hotaru, qui était à présent revêtue d'une ample robe de soie noire lui donnant l'air d'une reine, semblait avoir vieillie de quelques années en l'espace d'un instant, passant de l'état jeune fille d'une quinzaine d'année à celui de jeune femme âgée tout au plus de vingt ans mais le changement le plus spectaculaire s'était produit chez Chibi usa…Celle qu'Hotaru tenait dans ses bras comme une petite fille ayant exigée de son père qu'il danse une valse avec elle avant de bondir dans les bras de celui-ci pour lui forcer à accepter sa requête avait à présent un âge comparable à celui de sa cavalière.
Ayant à peine le temps de se demander une fois de plus quel était la signification de tout ceci, haruka constata estomaquée que le décor qui les entouraient venait lui aussi de changer, elles ne se trouvaient plus dans une cité venant de subir l'apocalypse de plein fouet mais au milieu d'une somptueuse salle de bal ou le phonographe avait fait place à un orchestre de musiciens faisant promener leurs archets sur leur instruments sans cesser de fixer les partitions installé sur leur pupitres. Mais la senshi se rendit bien compte qu'elle n'était pas tout à fait au bout de ses surprises et que la dernière allait se révéler de taille puisqu'en examinant plus attentivement les membres de l'orchestre elle se rendit compte qu'une partie d'entre eux étaient dans un état de décomposition avancé comme s'ils venait tout juste de sortir de leurs tombes pour venir user de leur talents là ou ils étaient réclamés avec le plus de ferveur…
Haruka avait à peine commencé à essayer de trouver un sens à cette nouvelle fantasmagorie des plus macabres que le monde cauchemar qui l'entourait se dissipa aussitôt pour laisser la place à sa propre image que lui renvoyait le miroir qu'elle tenait de nouveaux en main…
« Haruka ? Répond-moi, qu'est ce que tu viens de voir ? Haruka ? »
Se tournant vers une Michiru concernée, celle qui venait tout juste de se rendre compte qu'elle venait de regagner le monde réel poussa un soupir désespéré.
« Je…Je ne saurait pas te décrire pour le moments ce que j'ai pu voir ou ressentir…Je me demande encore si je ne vient pas de m'éveiller d'un rêve…Mais tout ce que je suit en mesure de te dire c'est que cela ne me paraît présager rien de bon… »
Les trois senshis demeurèrent silencieuses jusqu'à ce que l'arrivée de Mamoru déposant devant leur maison celle dont elles attendaient la venue ne vienne interrompre le cours de leur réflexions, la vue de Chibi usa se précipitent vers elles ou plus précisément l'une d'entre elles les forçant à dissimuler leurs appréhensions derrière un sourire de bienvenue.
« Pluton…Je suit si heureuse de te voir… »s'écria leur invitée en bondissant dans les bras de son amie.
« Tout le plaisir est pour moi, petite lady mais je craint que nous n'auront pas l'occasion de nous voir bien longtemps…D'ailleurs j'entend déjà celle que tu es venu chercher sortir de la maison pour te rejoindre… » murmura Setsuna avec un sourire attendrie.
Voyant qu'on ne lui avait pas menti et que sa meilleure amie se précipitait vers elle pour la rejoindre, la petite princesse bondit hors des bras de Pluton pour courir vers celle qui l'avait attendu. Hotaru fit de son mieux pour réceptionner le véritable boulet de canon qui fusa vers elle mais ne pus éviter leur chute respective, provoquant l'hilarité de son amie et les sourires attendris de celles qui les observaient.
Après que s'être relevée et avoir aidé son amie à en faire autant, la petite princesse courut se précipiter sur Michiru pour l'entourer de ses bras.
« Michiru, est ce que tu pourra me prêter ton miroir une fois de plus ? S'il te plaît, je te promets que j'y ferais attention… »
Hésitant à accorder une fois de plus ce caprice à celle qui serait un jour sa future reine après l'expérience que venait de faire Haruka, Michiru finit tout de même par se rendre aux supplications de la petite lady lorsque Pluton lui fit silencieusement signe de le faire.
Après avoir embrassé Michiru avec effusion pour la remercier de son geste, Chibi usa se précipita pour aller rejoindre son amie qui venait de sortir sa bicyclette.
« Vous comptez aller en promenade ? Si c'est le cas, Mamoru ou Haruka pourrait vous déposer en voiture là où vous allez aller. »leur fît remarquer Setsuna en souriant.
« Merci maman Setsun mais nous pouvont très bien y aller seules, ce n'est pas très loin… »lui répondit sa fille en enfourchant sur la selle de son vélo, qui manqua de s'écrouler sur le sol lorsque Chibi usa bondit joyeusement sur le porte bagage.
« Cela fait déjà quelques temps qu'Hotaru refuse que nous lui servions de chauffeurs et préfère utiliser cette bicyclette qu'Haruka lui a offert…Je suppose que c'est sa façon à elle d'oublier l'époque ou elle était malade et dépendante des autres au quotidien… »
« Serait-ce trop vous demander que de savoir ou est ce que vous compter passer l'après midi ? »
« C'est un se-cret… »répondit Chibi usa à son amie, en profitant pour lui tirer la langue au passage.
« Eh bien, eh bien…Je pensait qu'il n'y avait pas de secret entre nous…Est-ce que ça veut dire que nous ne sommes plus amies petite Lady ? »marmonna Setsuna avec un air faussement vexé.
« Nous seront toujours amies Pluton…Mais il y a certaines choses que l'on ne doit pas dire même à ses amies… »
Setsuna se retint de sourire en voyant sa petite Lady semblait beaucoup s'amuser de son petit jeu.
« Je voit, je voit…Donc je suppose qu'Hotaru ne sait pas non plus où est ce que vous iraient ? »
« Bien sûr que si puisque c'est elle qui m'y emmène…Vraiment Pluton à force de rester dans la lune tu n'as plus les pieds sur terre… »lui répliqua la princesse provoquant l'hilarité d'une Michiru que même le regard vexé de son amie n'arriva pas à arrêter.
Elle y parvint finalement lorsque sa fille et son amie disparurent au coin d'une rue après les avoir salué une dernière fois d'un signe de la main.
C'est à ce moment qu'Haruka reprît l'air soucieux qu'elle avait dissimulé jusque là.
« Est-tu vraiment sûre que ce soit une bonne idée de leur avoir confié ce miroir malgré ce qui vient de se passer ? »
« Je te l'ait dit, se refuser de regarder nos problèmes en face ne le fera pas disparaître…Et s'ils sont vraiment lié à la petite Lady et son amie, je pense qu'elles seules pourront les résoudre…Mais pour cela nous nous devons de leur en donner les moyens. »
»N'y a-t-il pas aussi un risque que nous ne faisons que précipiter les choses en procédant ainsi alors que tout aurait très bien pu s'arranger si elles en étaient restées là ? »
« Peut-être mais c'est un risque à courir… »
Haruka rumina la réponse de Setsuna d'un air sombre en regardant la rue au coin de laquelle sa fille avait disparu…
